Un univers de trolls
Je suis en train de lire The Cult of the Amateur, un essai qui critique la génération participation à la mode web 2.0. Les interrogations d’Andrew Keen répondent à certaines de mes craintes du moment. Après l’enthousiasme, il est parfois bon de prendre du recul.
Aujourd’hui, sur le web, tout le monde peut tout dire, tout montrer, tout voir... spectateur et auteur fusionnent dans cet âge du peer-to-peer.
"Amateur hour has harrived, and the audience is now running the show", écrit Keen.
Pour moi, il y a une différence fondamentale entre la possibilité de tout dire et le fait de dire n’importe quoi. Malheureusement, le web 2.0 nous pousse souvent vers le n’importe quoi. Comme nous avons les moyens de nous exprimer, nous nous exprimons coûte que coûte même si nous n’avons rien à dire.
Nous entrons dans l’âge de la médiocrité.
Nous ne vérifions plus les informations que nous diffusons.
Nous ne remontons plus aux sources.
Nous devenons des maîtres du copier-coller, pour ne pas dire du remix.
Nous commentons un article après l’avoir lu en diagonale, sans même chercher à connaître la pensée de l’auteur, nous nous faisons des opinions à l’emporte-pièce.
Le prix du ticket d’entrée est si bas que tout le monde entre. Par le passé, si un auteur nous déplaisait, nous prenions notre temps avant de lui écrire. Nous le lisions avec attention, nous nous renseignions sur lui... en deux mots, nous travaillions avant de lâcher la cavalerie.
Maintenant nous ne prenons plus le temps de la réflexion, nous nous moquons de paraître stupide, nous nous en moquons puisque notre commentaire sera noyé dans des centaines d’autres tout aussi médiocres et passera sous les yeux de lecteurs tout aussi superficiels que nous. Nous devenons des spammeurs. Le web 2.0 est un univers de trolls. Je parle bien sûr en termes statistiques car il existe des îlots de quiétude.
La médiocrité n’est pas nouvelle. Déjà Flaubert se plaignait dans sa correspondance des œuvres insanes dont se gaussaient ses contemporains. Il serait atterré de voir où nous en sommes.
Quand j’ai commencé à écrire, j’ai envoyé mes manuscrits à des éditeurs qui les ont refusés. Ces livres sont restés sur mon disque dur, j’en ai écrits d’autres encore refusés. Si comme aujourd’hui j’avais pu publier sur lulu.com, j’aurais sans doute cessé d’écrire. Mes livres étant illisibles, personne ne les aurait lus, j’aurais décrété que je m’étais engagé dans une mauvaise direction, j’aurais cessé d’écrire.
Cette mésaventure est arrivée à un de mes meilleurs amis dont le premier roman a été publié sans même qu’il s’en rende compte en 1988, presque aussi simplement que sur internet aujourd’hui. Cette facilité et le manque de réaction des lecteurs l’ont dissuadé d’écrire alors qu’il a un immense talent. J’ai peur que le web 2.0 n’ait le même effet avec beaucoup d’auteurs.
Je ne dis pas qu’il faut souffrir pour réussir, je crois juste que Rome ne s’est pas fait en un jour et qu’il en va de même pour les auteurs. Certaines plantes poussent en un jour, d’autres, les plus nombreuses, prospèrent lentement. Notre univers 2.0 ne leur est pas favorable.
La réussite passe souvent par le dépassement de barrières en apparence insurmontables. Le web 2.0 nous fait à tort croire qu’il n’y a plus de barrière. L’amateur aurait autant de chances de réussir que le professionnel.
Je suis le premier à applaudir la disparition des frontières entre les citoyens et les élites. Pour moi, chacun a le droit d’exercer ses talents dans tous les domaines, mais il doit le faire avec zèle. L’amateurisme n’exclut pas la compétence. Toutes les portes sont ouvertes sur le web 2.0, mais il faut que la qualité soit récompensée. Nous devons inventer le moyen d’arracher l’ivraie du brouhaha.
Ce bouillon de culture régnant sur le net est fantastique, mais il fait souvent penser à un bruit de fond aléatoire. On dirait qu’une armée de singes est en train de taper à la machine à écrire dans l’espoir de réinventer Proust. L’éternité n’y suffira pas malheureusement. Il faut que des hommes travaillent pour produire des œuvres. Et pour qu’il existe des œuvres collectives originales, il faut encore plus de travail, il faut que ce travail ne soit pas étouffé par des riens, il faut que nous apprenions à prendre notre temps, sinon nous finirons par n’apprécier que les séries TV.
Pour échapper à ce piège, les prochains services 2.0 devront rétablir la confiance, favoriser la qualité, la véracité, les travaux profonds au profit du tout-venant.
Rassurez-vous, je ne prône pas le retour des bureaux de censures, tels ceux des éditeurs ou des singes s’estimant capables de juger des auteurs. Ce n’est pas parce que quelqu’un sélectionne que c’est mieux. Personne ne dispose de la compétence de juger les autres, au mieux le temps et, à travers lui, l’évolution, s’en charge plus ou moins bien.
Au présent, je crois que le cinquième pouvoir peut sélectionner, peut filtrer, mais il faut s’appuyer sur son intelligence plutôt que sur ses comportements de masse comme nous y habitue Google.
Ce n’est pas parce que tout le monde lit une news que cette news est intéressante. Tout le monde la lit parce qu’elle a été mise en avant et que tout le monde l’a cliquée faisant en sorte qu’elle reste en avant. Un livre n’est pas bon seulement parce qu’il se vend bien. Si nous ne voulons pas d’un web populiste, nous devons l’amener vers la qualité.
C’est un défi.
Une fois les bureaux de censure bannis, il nous faut réinventer une forme d’évolution en accéléré, trouver un test de postérité.
74 réactions à cet article
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Très bonne réflexion sur ce sujet qui dépasse malgré le titre de l’article, le problème posé par les trolls.
Pour ce qui nous concerne ici sur Avox, je dois dire que c’est un espace de liberté où se côtoient « petits » et « grand », experts et amateurs, informés et ignorants, les uns et les autres étant interchangeables en fonction des sujets. L’on apprend beaucoup, motivés par la possibilité d’intervenir dans les débats. Mais comme le dit l’auteur, c’est si facile d’intervenir que l’on veut s’exprimer avant même d’avoir compris.
J’aimerais pour ma part souligner que dans les commentaires, le deuxième degré est à manier avec une extrême prudence. Par exemple, poser une question au sujet d’une affirmation inepte dans le but d’en souligner la contradiction manifeste est une forme de second degré rarement perçue par l’interpellé qui se gonfle d’importance du fait qu’il s’imagine narcissiquement que l’on sollicite son avis. C’est une prime à la bêtise. Mais comment ne pas laisser dire n’importe quoi sans s’y perdre ? Voila il me semble, le principal défaut de ce type de forum.
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@ l’auteur ;
Vous prêtez un pouvoir de discernement aux éditeurs qu’ils n’ont pas. N’oubliez jamais que Marcel Proust lui-même a du commencer sans éditeur.
Les éditeurs ne cherchent pas la littérature, cela se saurait. Ils cherchent à vendre des livres : cela n’a aucun rapport.
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Beaucoup de post vont dans le sens développé par IP:xxx.x52.105.53 (qui devrait indiquer un pseudo, c’est plus facile), il cite (copicolle) et dit :
« »Quand on répond à un article on ne peut pas ignorer qu’il y a un auteur derrière. L’article ne représente qu’une infime partie de ce qu’il pense. Répondre à l’article sans connaître l’auteur c’est taper presque toujours à côté." Non c’est trop facile ! Ce qui m’intéresse c’est le contenu du message« ».
Mais avez-vous réfléchi à la contradiction que contient cette phrase ? Le contenu du message dénoncé ici est précisément : « Quand on répond à un article …etc. ». Et vous, sans chercher à comprendre, vous dites non ! En l’occurrence, on peut penser que l’auteur avoue qu’il ne maîtrise pas bien ce sujet, et pour cause, parce qu’il parle sous notre couvert à tous ! Il nous dit peut-être que derrière ces idées qu’il lance, il est comme nous, et qu’on doit réfléchir ensemble.
Ne nous jetons pas sur nos claviers comme des frustrés que nous sommes, par toutes ces années d’ « infos » diffusées à sens unique, matin, midi et soir par le parti des médias et de l’argent.
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Un univers de troll. Certes, j’en suis un. Et avec plaisir, car il y en a marre des sempiternels debats sur la meme chose. Perso je ne lis pas les journaux ni ne regarde la tele. Et la plupart du temps quand je lis un journal, je jette le journal de rage ou je le dechire tellement je trouve les journalistes betes, biases, partisans. Sur internet, seul espace de liberte (jusqu’a quand, retirez la liberte absolue sur internet et el s eteindra de lui meme) on peut encore exprimer ses sesmtiments, que ce soit de l amour, de l amitie ou de la haine. Dans la vie reelle, tout est police, judiciarise. Je me suis retire du monde reel, il peut y avoir une guerre nucleaire que je m’en bat les coucougnettes. Car il n y a pas de liberte dans le monde reel. Elle a ete supprimee par les bigots, les bourgeois apeures, les bien pensants angelique, enfin toutes cette engeance de moralisateurs qui brime la liberte au non de la morale.
Vive la liberte absolue, vive internet.
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Votre article est mesuré mais vous tombez un peu dans le « c’était mieux avant », « déjà Flaubert disait... ». Mais c’est oublier qu’avant le réseau, on ne lisait pas tout (si encore on lisait), la plupart d’entre nous se contentait de lire un magazine correspondant à ses opinions, à sa façon de voir le monde : le lecteur du Figaro lisait rarement Le Nouvel obs, et réciproquement, hormis de grands lecteurs ou des éditorialistes par obligation professionnelle.
Et la liberté de commentaire est grande sur le web, voire féroce et excessive : le filtre des courriers des lecteurs a disparu.
D’autre part, vous n’évoquez pas la liberté donnée par le réseau et AVox d’aborder des sujets totalement boycottés par les médias traditionnels, comme l’espéranto. L’espace de liberté nouveau est incontestable : quelles que soient les opinions, le débat est rendu possible sur un vrai forum citoyen, avec ses limites et ses excès, mais de ce point de vue, c’est une réussite. C’est sûr qu’en contrepartie, chaque lobby, chaque groupe est libre d’y faire de la propagande à répétition, mais les lecteurs le remarquent vite, et font la disctinction entre militantisme raisonnable avec un débat argumenté, sincère, informatif, et une propagande lassante.
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Désolé de me servir de votre commentaire comme exemple... vous me dites que je ne parle pas de la liberté que nous donne le net... oui dans cet article mais je ne fais que ça habituellement, j’ai écrit deux livres pour faire l’éloge de cette liberté, je ne cesse de le faire sur mon blog. Cet article est volontairement critique, pour pondérer.
Votre commentaire s’inscrit typiquement dans la logique que je dénonce. Vous avez réagi au tac au tac. C’est très bien, je ne veux surtout pas vous censurer, mais ça ne nous fait pas bcp avancer du coup. C’est ça que je regrette.
Quand on répond à un article on ne peut pas ignorer qu’il y a un auteur derrière. L’article ne représente qu’une infime partie de ce qu’il pense. Répondre à l’article sans connaître l’auteur c’est taper presque toujours à côté.
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Vous savez, vous ressemblez beaucoup a Bernard Menez. Ca par exemple c’est du commentaire intelligent. Si le media internet ne vous convient pas (trop direct, trop rapide, trop libre, trop jungle, trop bordelique, trop parasité), je vous conseille de l’abandonner. Le courrier des lecteurs existe toujours, et la presse grouille (le mot grouiller est le mot juste) de magazines et de journeaux de toute sortes. C’est surement la que vous trouverez votre bonheur.
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« Quand on répond à un article on ne peut pas ignorer qu’il y a un auteur derrière. L’article ne représente qu’une infime partie de ce qu’il pense. Répondre à l’article sans connaître l’auteur c’est taper presque toujours à côté. »
D’où la nécessité pour l’auteur de se présenter le plus complètement possible, ce qui n’est pas toujours le cas.
Cordialement
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Pas de problème, j’accepte la critique, et va pour le tac au tac ! Je vais me défendre. Vous dites finalement beaucoup de banalités, le réseau c’est bien, mais y a des trucs pas bien, ça pourrait être mieux avec des comités de filtrage, attention, si on fait pas gaffe, ça sera pas bien.
Et pour la deuxième fois aujourd’hui, je suis d’accord avec Faxtronic (!), si vous n’acceptez pas quelques inconvénients, vous tuerez peut-être la spontanéité du forum et la liberté de ton. D’ailleurs, les organisateurs d’AV et les commentateurs ne vous ont pas attendu pour y réfléchir, puisqu’il y a eu plusieurs articles et débats pour chercher des idées permettant de limiter en douceur le phénomène troll, d’ailleurs difficile à définir et à juger.
Donc, ma question : qu’apporte réellement votre article à une réflexion qui a déjà eu lieu ici même ?(Et paf !)
Et votre phrase sur Flaubert ? « Il serait atterré de voir où nous en sommes. »
Déjà, il serait baba qu’on soit allés sur la lune, que de nombreux foyers aient un ordinateur -de toute façon, faudrait lui apprendre ce que c’est- et par exemple, Wikipedia, ça lui en boucherait un coin : malgré ses défauts et imperfections, c’est le travail collectif qui est en train de réaliser le rêve des encyclopédistes de rapporter l’ensemble du savoir humain (hormis pour l’instant la pointe, la grande spécialisation)
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Max Pintcy 12 juillet 2007 22:53A Masuyer
Connaître un auteur à travers le web, c’est impossible. Je connais sur ce site-ci justement un type qui se fait passer pour plusieurs femmes, dont une avec sa photo et son blog.
Etonnant ?
Pour la motivation, oui, car il faut être vraiment tordu pour ça. Mais pour la mise en oeuvre technique, c’est à la portée de tout le monde.
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@ L’Auteur. Je pense qu’on risque un narcissisme ou tout le monde ecrira ses memoires et plus personne ne lira rien d’autre, mais n’est-ce pas un risque a courir. Plutot que de censurer ou de restreindre, pourquoi ne pas laisser le lecteur faire ses choix et porter ses jugements ? Il y a sans doute un metier qui va naitre de « guides litteraires » qui liront vite et presque tout - en se partageant la tache - puis donneront leur avis que les lecteurs qui leur font confiance suivront pour sortir le bon grain de l’ivraie.
http://www.nouvellesociete.org/124.html
Pierre JC Allard
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on supprimera les écrits au nom des commentaires puis on supprimera les commentaires
dit Armand Robin en 1945. Le « premier poète du web » avait-il anticipé Agoravox ?
Ce dénonciateur, avant tout le monde, de la « fausse parole » des médias, pour mieux débusquer les faussetés de la propagande, écoutait les radios du monde jour et nuit et comprenait 20 langues.
Dans son poème (connu) que j’ai reproduit sous mon article, il prophétisait sur le « pire tout pire »...
Voir mon article du jour qui parle d’Armand Robin http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=26686
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« trop direct, trop rapide, trop libre, trop jungle, trop bordelique, trop parasité »
Je rejoint l’avis de faxtronic ci dessus. Refuser d’admettre qu’internet soit ceci, c’est tout simplement refuser la liberté sur internet. C’est prêcher pour un internet fermé et élitiste. C’est au mieux refuser les réactions épidermiques, au pire finir par refuser toute polémique ou les internautes qui maitrisent mal le français ...
D’ailleurs, je pensais que les trolls anti-trolls ayant finit par se bouffer entre eux, ce terme avait disparu du langage usenet ...
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BONJOUR Thierry CROUZET
Vous avez raison et il n’est que de lire les fils qui défilent sur AVOX depuis des mois pour avoir la confirmation de ce que vous dites .
On trouve tout et n’importe quoi ,cela va des réflexions remarquables de quelqu’un qui connait le sujet personnellement sans passer par son média préféré à la vox populi faite de copiés collés tout prêts envoyés directement par le parti .
Ce sont deux extrêmes mais on y trouve le plus souvent de la rélêxion approximative qui ne mange pas de pain .
Par contre j’apprécie la possibilité de lire des commentaires et des articles écrits par des gens qui ne pensent pas comme moi ou qui pensent comme moi mais qui viennent d’ailleurs . Cela est unique . A moins de rencontrer régulièrement des gens de tous milieux et toutes opinions ce qui est impossible car en général on discute avec ses semblables il est impossible de faire ailleurs les rencontres que l’on peut faire sur AGORAVOX ou des forums du même genre . j’ai rencontré plus d’opinions en un an de participation que pendant toute une vie .
On se fait des amis , on discute avec des adversaires on se fait aussi des ennemis le tout virtuel mais quand même .
Pour conclure , voila ce que j’y ai trouvé mais je ne suis pas venu chercher l’inforamtion libre et rare que certains disent ne plus trouver ailleurs , je suis simplement venu chercher la confrontation d’idées et un complément d’information .
Salut et fraternité.
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Cambronne je souscris entièrement à votre commentaire.
Alors, vive la République quand même
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Cambronne, je suis tout à fait d’accord avec vous !
Moi aussi, je suis venue sur agoravox partager des avis. Il y a plein de choses sur lesquelles je n’ai pas d’opinion et lire les commentaires est souvent très constructif pour moi. Je suis regulièrement bluffée par la culture de certains agoravoxiens et je suis contente de voir des messages de gens de droite comme de gauche sur des sujets que je ne maîtrise pas. La mauvaise foi de certains agoravoxiens fait parti du jeu (souvent, c’est plutôt drôle d’ailleurs). Et quand il y a une erreur sur les chiffres ou les arguments, il y a toujours quelqu’un pour le remarquer.
Il faut etre tolérant. De nombreux agoravoxiens sont des jeunes qui viennent « prendre la temperature » des differents courants de pensée et il y a peu d’endroit où on peut en trouver autant et aussi librement. Ces agoravoxiens ne sont pas ceux qui postent le plus souvent évidement. Je n’ai pas les connaissances de la plus part des posteurs et je peux me tromper sur ce que je dis. Je suis là pour apprendre et m’interesser.
Mais c’est vrai aussi que parfois, je me retrouve à répondre à des gens très agressifs (et parfois je ne comprends même pas pour quelle raison on m’apopstrophe). On pose des questions et on nous dédaigne comme si on ne valait pas la peine d’une reponse ou pire encore, on nous accuse de comploter contre eux. Ou bien, parfois, on ne tolère pas l’absence de connaissance. Il y en a même qui donne des moins ou des plus simplement en fonction du commentateur et non du commentaire.Je me dis que ce n’est pas grave mais c’est dur quand même.
Voilà, j’aime les commentateurs mais parfois, il faudraient qu’ils soient moins sur le qui-vive.
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VIVE LA REPUBLIQUE MASUYER
UNE ET INDIVISIBLE
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BONJOUR LILIAN
Merci pour votre sympathie .Ne vous en faites pas si vous tombez sur des mauvais , ce n’est que virtuel quand même .
Bien à vous .
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@ Cambronne,
Tout à fait d’accord avec vous ! (et pourtant, bien que partageant certaines valeurs, nous ne sommes peut-être pas du même bord)..
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BONJOUR CLAIRETTE
Le bord ne compte pas , le principal c’est le milieu.
Bien à vous .
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haddock 13 juillet 2007 10:00@ Cambronne ,
Vous avez oublié « salut et fraternité »
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Bonjour
« Quand on répond à un article on ne peut pas ignorer qu’il y a un auteur derrière. L’article ne représente qu’une infime partie de ce qu’il pense. Répondre à l’article sans connaître l’auteur c’est taper presque toujours à côté. »
Non c’est trop facile ! Ce qui m’intéresse c’est le contenu du message et pas le porteur du message ; et son auteur de l’assumer sans se retrancher derrière du « oui mais c’est plus compliqué... Ce n’est pas tout à fait ce que je pense ou bien c’est pas tout a fait ce que j’ai voulu dire etc. » Plutôt se taire !
C’est vrai le net est un formidable forum ou tout le monde et n’importe qui peut s’exprimer et c’est tant mieux ..les contemporains de Guthenberg ont dû avoir les mêmes craintes que nous avons avec l’internet.
Selon moi, le danger de cette grande liberté d’échange proposée par le net est moins du côté de l’auteur ou de ce lui qui poste. Il est davantage du coté du lecteur ou du commentateur qui, encouragé par la même paresse qui anime le zapping télévisuel, pourrait devenir la victime consentante d’une sorte d’enfermement intellectuel altérant son jugement. Par exemple en refusant de confronter son point de vue ou ses connaissances par la fréquentation assidue des mêmes sites amis et acquis à sa pensée ou bien en empêchant le recul nécessaire au sens critique par une specialisation toute virtuelle .
Car bien entendu, c’est nous lecteurs qui avons, au delà des partis pris, des phénomènes de mode et tout autre audimat, et en toute première instance, le devoir de juger et de faire le tri (comme agora vox essaie de nous encourager à le faire).
Certes ce n’est qu’une opinion personnelle et je ne suis pas certain que me connaitre davantage servirait à mieux comprendre mon propos si du moins je me suis exprimé assez clairement. Bonne journée à tous et restons vigilants.
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Vous avez raison. Un article doit se suffire à lui-même. Dans ce cas, les commentateurs devraient commenter l’article et pas en tirer des conclusions sur l’auteur, ce qui est très fréquent.
Par exemple, de mon article on peut pas conclure que je suis contre la liberté il me semble. J’essaie juste en ce moment de trouver des pistes qualitatives plutôt que quantitatives à travers le web 2.0, notamment en réfléchissant à un nouveau service.
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Bonjour,
Vous dites : « Ce qui m’intéresse c’est le contenu du message et pas le porteur du message ».
Justement ! Qu’est ce que le contenu du message sinon la pensée de l’auteur ? Lorsque vous lisez le message, vous soumettez cette pensée à votre interprétation. Et pour interpréter correctement ce message, il est souvent utile de connaître un tant soit peu son auteur.
Une manipulation qu’on observe malheureusement trop fréquemment consiste à tronquer le discours d’une personne pour suggérer une interprétation toute faite. On peut alors faire dire n’importe quoi à n’importe qui. Le meilleur moyen de ne pas tomber dans le panneau est de savoir de qui on parle.
Je ne cherche pas à défendre M. Crouzet, mais son article est intéressant. Certes, le web est un formidable espace de liberté, mais il n’est pas parfait et il est toujours bon de se soumettre à la critique pour essayer de s’améliorer.
Beaucoup de personnes disent rechercher ici un espace de débats pour confronter leurs opinions et s’ouvrir à d’autres. Comment peut-on améliorer un débat ? D’abord en évitant des débats stériles. Nous ne sommes pas encore des individus immatériels et éternels aussi, de par nos activités respectives (même si nous n’en avons pas d’ailleurs !), nous ne pouvons consacrer qu’un temps limité sur cet espace. Autant qu’il soit le plus constructif possible ! Un débat stérile est très souvent un débat entre 2 personnes qui pensent la même chose mais qui n’interprètent pas correctement le discours de l’autre. (je ne parlerai pas des débats stériles faits de discours partisans et plaqués sans argumentation ni prise en compte des idées de l’autre...) Il faut alors un certain temps pour s’en rendre compte !
Le point essentiel de la communication est bien l’interprétation. La première chose à faire en général est de s’assurer qu’on a bien compris l’idée de son interlocuteur. Je suis un très jeune utilisateur d’AV mais j’ai remarqué que cette étape est presque tout le temps négligée. On lit, on interprète et sans plus attendre on passe à la critique. Le problème, c’est que malgré la dynamique de ces forums, il subsiste un côté figé qui peut empêcher une communication saine. Et puis, comme je l’ai souligné plus haut, on n’a pas toujours que ça à faire.
Un autre point qui me semble important, c’est qu’effectivement il faut trouver un autre moyen de classer la pertinence des informations que par la fréquentation, qui entraîne trop souvent les rédacteurs (je ne parle pas spécialement d’AV) à publier le plus vite possible, au détriment de la qualité.
Voilà quelques éléments de réflexion. Je n’ai pas tellement de solutions à apporter, je crois plutôt que ce qui compte c’est avant tout que les utilisateurs soient conscients de tout ce qu’implique une telle liberté. Quant au tri des informations et au choix des sources, l’être humain a tendance a plutôt bien s’accommoder d’habitudes, et ça on ne peut pas y faire grand chose. De toute façon on ne peut pas tout fouiller et tout trier tout seul, ce serait bien trop long. Alors on trouve d’autres personnes qui le font à notre place et avec qui on a tendance à être souvent d’accord, de même qu’on choisissait avant le Figaro ou le Nouvel Obs. L’intérêt étant quand même qu’avec Internet, pouvoir farfouiller par soi-même est à la portée de tous.
Sinon je suis quand même d’accord avec voix libre, la vie est pleine d’imperfections, c’est cela qui la rend si intéressante !
Bonne journée
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@ veloce, oui oui oui , je suis out à fait d’accord , je crois qu’on arrive aux mêmes conclusions.
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non, vous n’ etes pas contre la liberte, vous voulez juste que cette liberte soit gentille et reflechi, et qu’en gros, que seul celui qui a quelque chose de mesure et argumente puisse le dire. Les reactions epidermiques sont aussi des reactions. Cela fait partie de la vie, et c’ est meme beaucoup plus important que l’ action reflechie. Les passions humaines sont souvent peu policee, mais c’est ainsi. Et le Web est, pour l’instant ici. Quel interet de discuter avec une personne si je n’ai pas le droit de dire ceci ou cela, de mesurer mes paroles pour ne pas blesser, comme dans le monde libre, deja quadrille par la police des bonne moeurs et de la parole courtoise et de la pensee juste et bonne. Eh quoi, on a un espace de liberte, c’ est rare dans l’ histoire de l’humanite, ilfaut en proofietr, pour connaitre la vraie face des humains. Tu seras jamais surpris sur le web, les gens sont vraiment eux-meme, avec leur qualites et leur defaut. Le monde reel est faux, il est irreel.
Moi meme j’ai ecrit un article sur les trolls, sur ce site. Mais voila apres un an et demi d’AV, toujours les meme debats debiles, toujours la meme chose, c’ est un peu comme dans le film (c’est quoi le titre deja, un type que se reveillait toujours le meme jour, la fete des marmottes, enfin bon). C’est toujours le meme type d’ article sur AV,, des articles de pietre qualite, avec un auteur tout gentil qui pense apporter un debat ou une idee originale. A part deux trois de temps en temps vraiment sortant des sentiers battus, et des threads avec des personnes dispose, rien de nouveau sur AV
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« un jour sans fin » avec Bill Murray. Excellent film par ailleurs , j’ai lu votre article, il est moins « elitiste » que celui-ci. Mais c’est dur de ne pas nourrir les trolls.
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J’ai pas dis que j’étais contre les commentaires, au contraire, c’est souvent fabuleux comme vous le soulignez...
Personnellement, je commente en général les articles des gens que je lis souvent, dont je connais un peu l’état d’esprit... Si j’ai envie d’exister sur le web, c’est une envie très forte , alors je publie des articles en mon nom, sur mon blog ou sur Agoravox.
Je n’ai pas écrit cet article contre les commentateurs d’Agoravox en particulier mais contre la médiocrité qui risque de submerger le 2.0.
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bonjour je suis un troll féminin et je sais que sur agoravox il n’y en a pas beaucoup
je viens de lire votre article et il me fait penser à la petite phrase qui rassure ,inscrite sur certains T.SHIRTS « je suis assis à coté d’un con »
et bien vous vous êtes assis à coté de milliers de singes qui tapent à la machine pour réinventer Proust.( je cite vos mots)
dans votre article vous fustigez les avis à l’emporte pièce et moi le misérable petit singe je pense que tout votre article est à l’emporte pièce.
la liberté donne la diversité la diversité crée la richesse le web est un outil fabuleux qui rend possible les débats d’idées, les coups de gueule ,les réactions à chaud etc... il n’y a nulle médiocrité dans tout cela mais un bouillon de vie
et la vie dans toute sa complexité c’est cela qui est interessant, passionnant aimez vous la vie cher Monsieur ????? ou etes vous un cul serré ????
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@ Mako :
C’est vrai que je vous trouve particulièrement agaçante (je vous préfèrerais franchement horripilante, ça aurait plus de classe) et je vous le dis franchement (je l’avoue, juste une seule fois...je vous ai « moinssé »).
Mais je pense que j’adorerais vous rencontrer pour de vrai (pas sur le pré au petit matin, rassurez-vous...) mais devant un petit verre de (? ben là je ne sais pas ce que vous préférez, on verra sur place)... et je pourrai essayer de voir où est votre problème face à l’éducation nationale (dont je ne fais pas partie) et le reste du genre humain ?
Cela fait plusieurs fois que je vous interpelle très gentiment et personnellement, mais vous n’avez jamais daigné me faire une ’tite réponse !
Alors on se voit quand ?
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@ l’auteur,
Je trouve votre article très intéressant et il me donne à réfléchir sur la teneur de mes propres commentaires, bien modestes, mais toujours polis (c’est toujours ça !).
A partir de l’âge quinze ans, j’ai « dévoré » Emile Zola, puis Victor Hugo, Balzac, et je suis passée à Colette... via Flaubert et Maupassant etc... en adorant en vrac et sans rien connaître de la vie de ces auteurs !
Cinquante ans après, il est vrai que lorsque je déteste ou que j’adore un roman, surtout contemporain, je désire connaître la vie et l’oeuvre de l’auteur... pour essayer de mieux comprendre les raisons de ma détestation ou de mon engouement... lorsque le jugement a été défavorable, il peut être revu parfois d’un oeil plus tolérant, ou plus sévère...
Pour les articles d’agoraVox, j’avoue que je me contente du contenu de l’article qui ne peut être que le reflet sincère des sentiments de son auteur, ou le compte-rendu de ses recherches personnelles sur un sujet qu’il connaît particulièrement, ou un coup de coeur ou un coup de gueule qu’il veut nous faire partager ! Cela suffit à connaître une partie de lui-même sans avoir besoin de son CV et de son autobiographie ... me semble-t-il...
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@ Mako : ravie de vous lire ! et pardon d’avoir cru que vous étiez une dame ! mais il n’y a pas de honte à cela, n’est-ce pas ?
Si je comprends bien, on ne vit pas sous les mêmes cieux ! Et j’imagine votre horreur si je vous précise que je vis dans le département 79 !!! Et en plus, de gauche (pas à cause de Ségolène, si ça peut vous rassurer, ça date d’il y a très longtemps !!! )
Nous ne partagerons donc pas le délicieux Duhomard (l’apéritif local à la quinine) ni le tourteau fromager ou le chabichou !
Tant pis, je vous souhaite quand même de bonnes vacances et plein de lectures aussi, mais osez, osez donc quelque chose de plus divertissant que celles que vous pratiquez pendant l’année ; peut-être que vous y gagnerez en convivialité et en gaîté !
Alors, rendez-vous à la rentrée !
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mcm 12 juillet 2007 15:55Un sytème très simple d’anti-trollage serait un système comme celui des anti-spams.
Imaginez Agoravox ou on pourrait filter les posts pour en exclure ceux de certains pseudo, tout le monde pourrait lire via son filtre les seuls posts des pseudos dont il aime la pensée.
Idem pour les abus, imaginez que les abus ne soient que des posts repliés et indépliables, et qu’il faille au moins 2 ou trois plaintes avant de rendre un post indépliable. La lisibilité en serait avantagée !
Mais bon ses solutions sont beaucoup trop simples pour être adoptée !
Agoravox, comme tant d’autres, préfère les modérateurs et les plaignants anonymes, les posts injurieux supprimés avec les posts non injurieux qui leurs répondent.
Sans doute pour se rapprocher de l’équité et de la transparence !
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mcm 12 juillet 2007 17:35@Faxtronic,
Vous m’avez bien mal compris, je ne souhaite m’épargner ni les contradicteurs, mais juste ceux dont intelligence trop médiocre ne peut aboutir à un débat constructif.
Comme vous, par exemple qui sous prétexte de tolérance avez tôt fait de me cataloguer en xénophobe borné sans même débattre de la solution que je propose !
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Imaginer Agoravox sans « mcm ».
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A mcm,
Jamais de la vie, je ne t’ai pas catalogué en xenopobe borné !!!!!! J’ai dis simplement que si l’on ne veut voir que les interlocuteurs qui nous plaisent et qui pensent comme nous, on risque de s’ennuyer ferme !
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haddock 12 juillet 2007 21:58Sinon , on pourrait tout simplement écrire soi-même ce qu’ on aimerait lire , en se notant . Plus de problèmes .
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« Le prix du ticket d’entrée est si bas que tout le monde entre »
C’est vrai aussi pour d’autres métiers, en particulier technologiques et scientifiques...la différence s’exerce dans le monde réel (brick and mortar ?) le docteur, l’ingénieur, les vrais, disposent d’un outil qui fait la différence : leur culture propre. Mais je reconnais que c’est agaçant de se voir contredire par des « touristes » de la technologie.
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Interressant article , mais je rejoint certains commentateurs : si tout n ’ est pas valable sur le Net , à chacun de faire le tri , de manière responsable et adulte . La richesse est inouie et m ’ enchante ... Je trouve votre position un peu « élitiste » qui voudrait une sorte de label autorisant à publier ; que chacun s ’ exprime , meme pour dire des conneries (...) , le bon grain surnagera toujours au dessus de l ’ ivraie , le temps passant ! Bonne journée
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Ce n’est pas le web 2.0 qui génère tout cela quand même ! Les individus étaient-ils si bon et si à l’écoute avant ? Y a t-il eu un moment zéro de l’indifférence, du superflu ? Et depuis quand faut-il absolument être au fait de toutes les facettes d’un auteur pour lire et comprendre ce qu’il exprime ? Et d’ailleurs cela serait-il juste ? Victor Hugo écrivait délicieusement bien sur la liberté et la dignité... mais c’est conduit en véritable salaud en tant que père... Nuance, nuance... La génération zaping est en place, force est de l’admettre. Nous finissons toujours par récolter ce que nous semons...
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Je suis plutôt d’accord avec l’auteur mais en même temps je suis contre toute forme de censure et je trouve qu’il y en a de plus en plus ici à agoravox et qui ne sont pas justifiées ou impartiales par exemple lors de l’article de Cosmic dancer sur l’affaire des « souchiens »,ce qui m’a quelque peu déçu,j’ai bien peur que le net devienne comme les autres médias un outils de propagande et de manipulation et qu’il ne commence à être discrédité à son tour.--------Il faut se ressaisir.
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Propagandes, manipulations ! ça pourrait mais je pense qu’il y a suffisamment d’internautes (actuellement ) pour contrer et établir une balance des opinions.Seulement certains regretteront les opinions nettement plus dérangeante que d’autres, ce sont celles qui s’imposent par leurs simples vérités.
Le web prend de l’ampleur, tout va très vite et la crainte s’installe de ne plus « pouvoir » maitriser jusqu’au fond de sa pensée mise en porte à faux par l’expression, l’avis, l’idée nouvelle,le chomeur,le pouilleux qui s’exhibe sur le fil public ou celui qui parait dangereux par son manque de conservatisme.
Le type qui vient dire « que tes qui toi qui parle avec ton 4X4 pendend que moi je peu pas nourrir etpaye mon loyer » et bien , il existe, ça fiche un coup.
Tout comme le Darfour.
Ils sont tous là ! et grace au web.
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Pourquoi utilise-t-on le mot troll ? Que designe t-il au juste ? Merci pour vos commentaires... Sinon au sujet de l’article je rejoins un peu son auteur (et d’autres commentaires) : il est parfois « décourageant » devant le flot de commentaires et le caractère éphémère du « post » qui est noyé de voir que finalement il est un peu inutile de vouloir exprimer ce que l’on ressent au fond de soi et que l’on aimerait pouvoir vraiment partager (ce qui impliquerait une vie moins éphémère à son propre commentaire)... Bref AV est peut-être en train de changer et de faire un peu de censure mais je trouve que les articles proposés sont moins people que sur d’autres sites du genre rue89. A plus
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A l’origine un troll (du verbe to trawl qui signifie pécher au chalut) désigne une personne qui désire détourner un thread (succession de commentaires sur un sujet donné) afin d’enflammer la discussion et de la faire tourner en eau de boudin
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haddock 12 juillet 2007 22:10on devrait donc dire un boudineur et non pas un troll .
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haddock 12 juillet 2007 20:46La vérité c’ est qu’ici on est comme dans la rue , on croise toutes sortes de personnes . On ne fait pas tous les jours de bonnes rencontres . Et ceux qui sont pas faits pour affronter la rue , c’ est à dire la vie , ne sont pas faits non plus pour venir ici . Si on veut rien voir , reste la tour d’ ivoire .
Ce que vous traitez de médiocre est peut-être vu de façon géniale par un autre .
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karg se 12 juillet 2007 21:13je source toujours mes articles, j’exige toujours des sources devant des affirmations chiffrés ou des tendances. Mais il est vrai que même ici sur avox certains article sont carrément indigents.
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Article intéressant.
Au-delà de la sélection individuelle, on peut aussi pointer le fait que le commerce privilégie le facile et le désinformant par nécessité d’assurer le profit. Ainsi la responsabilité individuelle, si elle existe, ne peut que ramer contre la déferlante, dans l’édition comme ailleurs, de produits qui ne privilégient pas la réflexion mais la digestion.
Cet article, comme celui de Dugué sur l’asymétrie, pose le problème de la régulation.
L’information, comme la société dans son ensemble exige une hiérarchie des priorités. Pour le sens et pour le bien commun. La généralisation du profit comme aune générale du développement de nos sociétés ne peut assurer cela, car elle ne peut qu’encourager le bénéfice particulier.
Il faut penser et mettre en oeuvre un autre modèle ou la réussite ne se mesurera pas en termes financiers, le talent en termes de ventes, la validité en termes d’opération comptables.
Cependant accoler les dysfonctionnements éventuels des forums avec ce constat largement partagés maintenant, ne me semble pas tout à fait pertinent.
Un forum est justement caractérisé par la volonté que la liberté prime pour chacun de s’exprimer. Les mesures cohérentes de censure portent sur l’agression et la diffamation entre personnes.
Mais vouloir contraindre chacun à se hausser à un standart de sens élevé n’est, d’une part, pas démocratique pour la bonne raison plus haut énoncée que chacun doit pouvoir s’exprimer, vertue initiale de la démocratie.
D’autre part, qui fixerait ces standarts minimaux, de quel droit et qui garderait les gardiens ?..
Un forum est un espace politique. On y génère, en lisant, en écrivant, une compréhension et validation d’un problème donné - par un article - qui dépasse le message particulier de chacun. Ce n’est pas autrement que se construit un communiqué d’un collectif quelconque, ou le programme d’un parti. A parti d’un problème posé et d’un texte « martyr » proposé, les concernés échangent et de leurs échanges divers, inégaux et plus ou moins intéressés, nait une fondation finale, un texte, une résolution, un projet. Ou pas, si la discussion n’a pas fait sens, ou si le problème posé est reconnu sans intérêt, mal posé, ou si l’échange est bloqué, etc.
Ainsi, sur les forums comme dans les groupes politiques, l’expression individuelle paraît nécessaire et nécessairement libre de son inflexion, de sa qualité sémantique. L’objectif commun de sens s’en nourrit ou s’en trouve malmené, absent, biaisé, incarné, mais il ne peut faire l’économie d’un échange libre, sous peine de rejeter tout ou partie des contradicteurs et de leurs propositions.
L’expression individuelle libre se trouvera toujours en face à face avec l’exigence collective de sens, pour le meilleur et pour le pire. Les formes de régulation ne peuvent qu’appuyer cette confrontation nécessaire, au risque d’occulter la discussion pour priviléger une signification, qui ne fera sans doute pas sens.
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C’est exactement ça... D’habitude on m’accuse d’être naïf et trop web enthousiaste... rassure-toi je le suis toujours... en plus c’est pas aux commentateurs d’Agoravox que je pensais en écrivant ce papier, mais au web dans son ensemble.
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snoopy86 12 juillet 2007 23:52@ Léon
J’ai vu plus ch... comme commentaire Notamment tous ceux qui comportent ch..omski ou Bourdieu
Et pour votre belle lucidité, je vous plusse...
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Snoop, vous pouvez trouver chiants des commentaires qui ne disent pas comme vous, je m’en moque. Le dire c’est chiant !
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en tombant sur AgoraVox,tout à fait fortuitement ,j’ai découvert quelque chose de nouveau dans le ton,dans la liberté d’enfin pouvoir s’exprimer ,trouver des gens qui pensent comme moi,d’autres pas du tout ,mais pour lesquels j’ai de la sympathie ,peut être parce qu’ils sont plus tolérant que je l’étais moi même avant d’avoir pu échanger avec quelqu’un sur un forum ..... à force de fréquenter ce site,on arrive a percer la personnalité de l’interlocuteur ,le rencontrant souvent sur la plupart des sujets ...... je me suis fait des amis virtuels ,des ennemis aussi ,je mesure le fossé qui me separe de certains scripteurs qui maitrisent leur sujet tant par le contenu des articles que par celui de certains commentaires .......
dans un contact direct ,je n’oserai jamais me mêler à une conversation de crainte je l’avoue de passer pour un ignare ,mais dans un échange virtuel ,on peut oser ,et apporter un avis ,modeste c’est certain ,mais qui est lu par plusieurs personnes ,et la sanction tombe immédiatement si notre réaction a été jugée mauvaise par une majorité ,ce qui nous apprend à faire des efforts pour jouer dans la cour des grands.....on est obligatoirement un troll pour certain ,comme on est toujours un con pour quelqu’un dans la vie .... je participe à d’autres forums avec un pseudo different ,mais ,c’est celui d’AVOX que je trouve nettement le plus vivant et le plus spontané ..... pourvou que ça doure comme disait Madame Bonaparte Mère .....
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SALUT MAXIM
Une fois de plus nous sommes bien d’accord .
Bien à toi .
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@ l’auteur,
Vous ouvrez là un débat presqu’aussi vieux qu’Internet. La fourmilière est en marche et avec elle un immense bruit de fond (dans le sens où on parle du ratio signal/bruit en communication électro-magnétique) qui noie le sens des mots et des idées. Le sens devient non-sens puisque tout peut être dit et son contraire. Ni vous ni moi ne canaliserons cette logorrhée issue d’une démagogie à l’échelle planétaire. Nous assistons à l’extension du slogan racoleur : « This is what people want », et les gens veulent des banalités, CQFD. Internet-populo, c’est le plus souvent la presse caniveau qui déborde. La « new age Babel » est là.
En attendant, il faut faire comme les chercheurs d’or : manier des tonnes de terre avant de trouver un peu de sens. Mais, heureusement, on n’a pas besoin d’Internet pour rêver (pas encore).
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Max Pintcy 12 juillet 2007 23:08Le pire, c’est quand une bande de cons s’auto-proclame « intelligence collective » par voie démocratique.
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Il y a encore pire : de gens déconsidérés qui reviennent avec un nouveau pseudo.
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Max Pintcy 13 juillet 2007 11:43Tall n’a jamais été déconsidéré. Il a juste eu une brette avec un paumé de la vie réelle qui passe ici 60h/ semaine à manipuler son monde par l’intermédiaire d’une pléiade de persos virtuels qu’il utilise en meute au gré des besoins.
Mais ce pervers est un client en or pour le boutiquier, car ça lui fait un buzz pas possible qui lui donne beaucoup de clics, et tout ça, à l’oeil ! Résultat : il le protège à fond la caisse. Du coup, je n’ai plus aucun respect pour le boutiquier et je crache sur sa boutique à gogos à chaque fois que l’envie m’en prend. Mais ça ne durera pas car j’ai bien mieux à faire.
Salut les cons.
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L’univers à sa diversité il serait dommage qu’agora et le web s’en excluent d’eux même en créant des castes.
Celà équivaudrait à un suicide à + ou- long terme.
Je suggère à ceusses qui ne supportent pas les communs de créer des clubs privés ou ils pourraient échanger entre eux.
C’est un peu comme le racisme votre histoire. Pas de mélange des races ......... tiens celà me rappelle quelque chose.
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un bug ? mon pseudo ne s’est pas affiché. lyago2003
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@ Thierry Crouzet
Comme vous le dites, il y a un défi à relever. C’est le paradoxe de la recherche de la vérité. Je prends l’exemple des récents articles de Jean Zin « l’invention de Jésus » et « un univers à notre mesure » que le comité de rédaction a accepté de publier et mes dernières propositions d’articles que ce même comité de rédaction a refusé au motif « article présentant des faits faux ou difficilement vérifiables ». En toute logique, ce motif aurait dû s’appliquer aux articles de Jean Zin vu que la majorité des historiens pensent, d’une part, que Jésus n’est pas seulement un mythe et qu’il a bien existé et, d’autre part, que l’idée d’un univers à notre mesure n’est encore qu’une fragile théorie... Et cela aurait été bien dommage.
Les deux articles de Jean Zin sont des articles bien argumentés et là, réside leur principal intérêt car ils ouvrent un débat et suscitent la réflexion.
Tous les articles que j’ai publiés sur Agoravox sont des articles argumentés. Ils ont été jugés pertinents par les votes des lecteurs mais violemment critiqués par certains. Mon site internet http://www.bibracte.com est le site traitant de questions archéologiques le plus lu au classement du hit-parade.
Que cela soit sur mon site ou dans les articles que je propose, je donne toujours les indications sur lesquelles j’appuie mes arguments et comment on peut vérifier les faits que j’avance.
Je comprends très bien qu’on puisse ne pas être d’accord avec les faits que j’avance mais c’est aux lecteurs de le dire dans leurs commentaires et non au comité de rédaction.
Ce présent commentaire pour expliquer pourquoi je ne suis plus présent sur Agoravox.
E. Mourey
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Emile Mourey, vous avez raison. Vos articles sont des propositions de débats et de réflexion. Les commentaires contradictoire en sont une preuve. A chacun d’en retirer ce qu’il veut. Pour ma part, n’ayant pas d’avis archéologiques, c’est quand même grace à vos articles, que vous m’avez donner l’envie (dans quelques jours) de faire une halte en ce lieu de Gergovie.
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SALUT MON ANCIEN
Il est quand même extraordinaire que tes articles soient rejetés alors que les élucubrations sur le 911 sont trés privilégiées .
Amicalement
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J’aurais pu titrer ce papier un univers de médiocres, ça ne veut pas dire une seconde que cet univers est médiocre. L’évolution biologique se nourrit de la médiocrité aussi.
Loin de moi l’idée de centraliser et de fliquer les commentaires ou les sites 2.0. Je dis juste que nous devons expérimenter de nouvelles méthodes de consolidation, des méthodes qui feraient mieux remonter les choses de qualité (notion très subjective je sais). Je suis toujours dans la logique de l’auto-organisation. Je cherche juste à découvrir quel pourrait être le jeu de règles derrière elle.
Quand je parle d’évolution en accélérer, je crois que c’est le cœur du problème. L’homme est un accélérateur d’évolution, nous devons encore appuyer sur le champignon, trouver le moyen de faire remonter la crème mais il ne faut surtout pas réduire la diversité initiale.
Sur Agoravox, la plupart des commentateurs n’ont pas du tout réagi à ce dont j’ai parlé. Ils ont passé leur temps à se demander si j’étais un censeur ou non alors même que dans le papier je dis être contre toute forme de censure par le haut. C’est à ce moment, quand on commente de la sorte, qu’on risque d’entrer dans la médiocrité... même pas forcément, car il y a de bons commentateurs même s’ils passent à côté de ce dont j’ai parlé.
Mon problème est très pratique aussi, comment lire tous les commentaires, comment répondre à tous, c’est presque impossible. C’est pour ça qu’il nous faut trouver des méthodes pour faire émerger l’ivraie (une ivraie pas du tout absolue puisqu’elle pourrait très bien différer d’un lecteur à un autre en fonction de son histoire).
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Mais enfin, l’ivraie se degage tout seul. Tu es grand, tu es capable de te forger une opinion, t’a pas besoin de papa maman pour cela non. Et puis l’ivraie me veut rien dire. Penser qu’il y a une verité est d’une pretention imbecile :
- Il n’y a pas de verité
- Le bien et le mal sont tous deux relatifs
- On n’est pas obligé d’avoir que des amis -
Bonjour,
Attaché de presse de Lulu.com (et conséquemment totalement partial), je m’interroge sur votre remarque sur lulu dans ce texte, car elle me paraît assez péjorative. Que votre avis soit négatif, cela me va très bien, vive la liberté d’expression ; en revanche, vous dites « Si comme aujourd’hui j’avais pu publier sur lulu.com, j’aurais sans doute cessé d’écrire. Mes livres étant illisibles, personne ne les aurait lus, j’aurais décrété que je m’étais engagé dans une mauvaise direction, j’aurais cessé d’écrire. » Etrange constat que celui-ci. Que l’accès facilité à des outils de publication conditionne votre envie et votre capacité d’écrire, je le comprends, mais associer la facilité à l’éventuel échec consécutif de votre oeuvre, cela me parait un peu fort.
Mettons un peu de perspective dans tout cela : avant l’ordinateur et l’imprimante papier, les gens tapaient leurs manuscrits à la machine à écrire, avant cela, c’était à la main et, histoire de faire sourire, encore avant, mais alors bien avant, c’était sur les parois des grottes et sur des morceaux d’os...
Dans quelles mesures les qualités de l’outil influencent-elles sur le travail préalable d’un auteur dans sa réflexion ? En d’autres termes, peut-on dire que publier sur Lulu encourage la médiocrité et la non-remise en question de son travail ? Le roman illisible d’hier aurait-il du succès aujourd’hui ? Ce succès serait-il à vos yeux mérité ? Enfin, conditionnez vous votre travail d’écriture à la somme de vos lecteurs ?
Vous posez la question du travail et du talent, et je partage la plupart de vos avis (appliqués notamment à beaucoup d’ouvrages -non achetés- disponibles sur Lulu.com). Vous partez également du constat que le web révèle clairement une certaine médiocrité de réflexion de nos contemporains, et entraîne des comportements qui font la part belle à l’approximation, au manque de vérification des informations, au jugement à l’emporte-pièce... Je vous rejoins sur ces points, en ayant d’ailleurs conscience qu’à certains moments (voir régulièrement, soyons honnête) je fais partie des trolls tant décriés, que ce soit sur le web, devant ma télé ou en lisant un mauvais roman.
Que vous croyez dans votre talent d’écriture, que ceux qui vous lisent ne soient pas aussi sûrs de ses qualités ou à l’inverse qui lui en attribuent certaines que vous-même ne reconnaissez pas, c’est l’expression du processus de création. Que vous décidiez de publier sur lulu un texte qui vous semble, au moment de sa parution, représentatif de votre talent, mais que ce texte ne rencontre pas le succès critique escompté, il ne faut pas en chercher la faute à lulu. Si, conséquemment, cela doit vous amener à arrêter d’écrire, ce choix personnel ne peut être imputable à l’outil qui vous a servi à révéler les défauts (si tant est qu’il y en est bien sûr) de vos oeuvres. La liberté qu’offre lulu n’a de valeur que si ceux qui s’en servent le font avec sérieux, en donnant le meilleur d’eux-mêmes et acceptent d’être responsables à la fois de leurs oeuvres et des conséquences (plaisir de la lecture ou rejet) qui en découleront. Le reste n’est que fausses excuses.
L’outil lulu, comme tous les autres services du même type, ne remplaceront jamais le travail en amont de ou des auteurs, de leurs éventuels relecteurs, éditeurs, directeurs de collection... Un stradivarius ne peut donner sa pleine valeur qu’entre les mains de violonistes vraiment expérimentés. Et sur ce point je vous rejoins.
Cordialement,
Sébastien Célimon Attaché de presse de Lulu.com
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Si j’ai parlé de lulu ce n’était pas du tout négativement, au contraire. Je publie en ce moment la version bêta d’un nouveau livre sur lulu et je fais la pub de lulu sur mon blog.
Je voulais juste dire que si on lève toutes les barrières, on n’apprend plus à les escalader. Lulu lève des barrières, c’est merveilleux, mais il faut que nous en trouvions d’autres (et qu’elles ne soient pas purement marketing).
Je vais essayer de revenir sur ce sujet sur mon blog.
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En parlant de médiocrité, si médiocrité il y a, je ne pense pas que le web soit plus médiocre que la télévision ou les journaux « pros » aujourd’hui ! L’audimat et le nombre de ventes ont fait privilégier la quantité à la qualité et cela chez bien nombre de producteurs et présentateurs à la télé et chez bien nombre de journalistes dans la presse. C’est donc plutôt une continuité à mon avis. Sauf que sur Internet, le choix est bien plus important et qu’on peut trouver des pépites. Après c’est une histoire de tri ...
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Bonjour, Lecteur de votre blog, je crois savoir que vous vous interessez à l’anarchisme, un anarchisme pragmatique c’est à dire avec un nombre de lois le plus faible possible en gros. Je suis donc étonné de ne pas voir apparaître le mot anarchisme dans votre message et meme dans tous les commentaires, tant c’est un concept qui revient sans cesse dans les forums entres autres dès qu’il est question de modération. J’ai été modérateur sur un des plus importants forums francophone, entre modérateurs et avec le millier environ de contributeurs quotidien du forum, nous avions sans cesse des discussions sur les limites de notre action, sur les regles minimales à faire respecter. Evidemment certains trolls n’hésitaient pas à se réclamer de l’anarchisme, alors meme qu’il était évident que tout ce qu’il cherchait c’était pourrir la vie des autres.
Sur un forum ou dans une société anarchiste, sans rêgles l’echec est inévitable au dela d’un nombre critique de personnes. Mais avec quelques rêgles simples on peut trés vite arriver à des résultats trés interessants. La médiocrité disparait trés vite. Je ne crois vraiment pas que le Web 2.0 soit sans espoir. En 5 ans sur le forum en question, nous avons su accueillir 3 à 4 fois plus de personnes sans que la qualité ne s’en ressente sur le long terme. On arrive meme à canaliser les ados. Certes c’est pas du trés haut niveau, j’ai même revu fortement à la baisse ma vision de la nature humaine, mais pourtant je ne serai pas pessimiste pour l’avenir du Web.
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Au début troll désignait l’acte de détruire un forum de manière consciente et volontaire au même titre que spam et flood. Aujourd’hui « troll » est devenu la meilleure façon de dire « con » sur internet tout simplement. Espèce de gros troll, voilà qui évite d’avoir en plus à se faire bannir bêtement pour injure. Et de la même manière qu’on est tous le con de quelqu’un, ont est tous un troll qui s’ignore.
Ainsi, un défenseur de la cause animale qui voudrait aller faire entendre son avis sur un forum de chasseurs passerait inévitablement pour un troll et vis versa. Et que ceux qui ne se sont jamais fait traité de troll un jour lèvent la patte ...
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L’univers étant diversité je ne vois pas où est le problème a moins de vouloir en venir aux systèmes de castes.
La liberté à de tout temps géné les puissants. lyago2003
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Je vais essayer de m’expliquer et de répondre à certains commentaires sur mon blog par de nouvaeux articles. http://blog.tcrouzet.com/2007/07/15/le-siecle-des-generalistes/
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