Une certaine presse française ne fait pas son travail
La presse française nous refait le coup du silence radio concernant la vie privée d'un homme politique de premier plan. De François Mitterrand à Dominique Strauss-Kahn, les mêmes errements.
Le président Mitterrand ne voulait pas que l'on parle de ses 2 familles, ses 2 femmes, et sa fille cachée, Mazarine Pingeot.
Les journalistes de l'époque savaient . Mais ils se sont tu.
Ils auraient pu parler. Car la France sous la présidence de François Mitterrand n'était pas une dictature. Mais ils se sont tu.
Dominique Strauss-Kahn était connu de longue date comme un homme qui dépassait les limites avec les femmes, qui avait une relation à la femme pour le moins excentrique. C'est ce que nous disent de nombreux journalistes depuis que l' "affaire new-yorkaise " est sortie.
On peut lire dans les colonnes de la grande presse quotidienne les frasques de l'homme politique, du temps où il était simple responsable du Parti Socialiste jusqu'à la période présente du FMI.
On ressort les interviews de telle militante, de telle fille de responsable, de tel adepte de boîte échangiste.
Les langues se délient et au mieux l'homme à femmes apparait, au pire l'addict au sexe tous azimuts.
Pourquoi jamais, ces dix dernières années, n'a-t-on entendu les mêmes professionnels nous apporter les informations dont ils disposaient.
Le citoyen de base a droit de savoir auprès de qui il s'engage pour une élection qui aboutit à un pouvoir de décision.
La morale en politique cela existe. Et la mettre en avant, évite les déconvenues qui conduisent de nombreux français vers les extrêmes.
Un article précédent " DSK candidat naturel du Parti Socialiste", m'avait amené à présenter les thèses politiques et économiques du candidat éventuel à la présidentielle de 2012.
J'aurais aimé connaitre les attitudes de vie du président du FMI.
Et je n'anticipe pas sur la justice américaine dans son appréciation de la tentative de viol présumée du Sofitel.
Les simples informations qui sortent seulement aujourd'hui m'auraient suffi.
En effet on ne transige pas avec les droits des femmes. On ne transige pas avec le respect.
On ne transige pas avec la liberté de choix, d'action des femmes à l'égard des hommes.
Qu'on puisse entendre une responsable du Parti Socialiste indiquer qu'elle faisait le maximum pour ne pas être dans une pièce fermée , seule, avec DSK choque le citoyen qui va élire un dirigeant de la France pour les 5 prochaines années.
Très largement la grande presse ,une fois de plus, n'a pas fait son travail.
Les liens incestueux entre une partie du monde politique d'un côté de l'échiquier et les médias n'ont pas permis d'informer carrément les lecteurs citoyens.
Trop de connivence entre les deux mondes ; trop de compromissions.
On ne touche pas à un homme de gauche quand on est journaliste.
On évite de l'embarrasser. On préfère parler grands principes, qu'on ne respecte pas. On défend l'émigré exploité dans l'absolu, mais on soupçonne la femme de chambre africaine...On se rengorge avec le féminisme intransigeant, mais on passe sur les frasques extra-conjugales qui dénotent une mentalité et un savoir-vivre très particulier.
Ceux qui dénoncent le traitement infligé au justiciable Strauss-Kahn, traité comme n'importe quel autre citoyen aux Etats-Unis, veulent-ils une justice de classe ? N'est-ce pas là pourtant ce qu'ils reprochent à notre pays ?
Bref une bonne partie de la presse française ne fait pas son travail, ce que critique la presse internationale et notamment américaine, pour laquelle il n'y a pas d'un côté des puissants protégés de toutes fuites sur des coulisses peu ragoûtantes, et de l'autre le bas peuple qui se repaît des méchancetés et des ignominies du monde des affaires.
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