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Accueil du site > Actualités > Médias > Vidéo de la semaine : Greenpeace parodie Dove

Vidéo de la semaine : Greenpeace parodie Dove

Quand on dit que l’entreprise est sous surveillance constante... Vous vous souvenez de cette campagne de Dove intitulée Onslaught (Matraquage) : “Parlez à votre fille avant que l’industrie de la beauté ne le fasse” :

Voici la parodie signée Greenpeace, sur le thème de la déforestation : “Parlez à Dove avant qu’il ne soit trop tard”.

Cette parodie (7e vidéo la plus postée sur des blogs depuis une semaine) n’est pas la première conséquence non recherchée pour Unilever.

Elle intervient après un débat, certes assez light, sur la schizophrénie d’Unilever, portant simultanément le “Parlez à votre fille ...” de Dove et le “Plus t’en mets plus t’en as” d’Axe, discours jugés contradictoires.

Ce premier débat était en quelque sorte la réponse du berger à la bergère : la critique porte sur le sujet porté publiquement par Dove.

On voit maintenant qu’en optant pour une posture agressive sur le sujet de la publicité, Dove se voit interpellé sur ses autres domaines de responsabilité (en l’occurrence l’environnement)...

Cette fois, c’est plutôt un effet arroseur arrosé : la critique porte sur un autre sujet que celui porté publiquement par Dove.

Difficile sur Internet d’occuper le terrain de la communication responsable ou du débat sans accepter de recevoir la réponse du berger à la bergère et /ou d’être l’arroseur arrosé. Ce n’est pas forcément contre-productif pour la marque. C’est une question de retour sur investissement et d’acceptation de la critique. Cela s’anticipe et amène les entreprises à s’interroger à la fois sur les réponses attendues du berger (quelles sont les faiblesses de mon argumentation  ?) et sur les pressions possibles des arroseurs (que peut-on me reprocher qui n’a rien à voir avec le sujet sur lequel je me place ?).

Comment évaluer le bénéfice et les risques de cette stratégie pour Dove et Unilever ? A vue de nez, la campagne originale a été vue 1,6 million de fois sur YouTube et la parodie, pour l’instant, 220 000 fois. Soit un rapport de 8 à 1. Mais quelle est la trace laissée en termes d’image et de réputation ? Il est d’autant plus difficile de répondre que ces vidéos - l’originale de Dove et la parodie de Greenpeace - ne sont, dans un cas comme dans l’autre, que la partie la plus visible d’un dispositif plus construit :

- le fonds de l’estime de soi pour Dove ;

- la campagne valorisée à la une du site Internet de Greenpeace et suivi d’un appel à signer une lettre ouverte à Patrick Cescau, PDG d’Unilever.

Enfin, on se souviendra que ce n’est pas la première fois que Greenpeace détourne les codes d’une marque. La précédente était moins agressive mais s’est avérée d’une efficacité redoutable puisqu’à sa suite Steve Jobs avait annoncé un “Apple plus vert” : il s’agissait de la campagne GreenMyApple.


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7 réactions à cet article    


  • Francis, agnotologue JL 1er mai 2008 08:51

    Excellent


    • 1er mai 2008 10:38

      Je ne suis pas persuadé que la majorité de l’huile de palme soit utilisée pour le savon. Je ne suis pas sur que le besoin en huile de palme pour le savon soit le principal fautif de la déforestation !


      • melanie 1er mai 2008 18:29

        @ fabien marteau

         

        En effet,L’agroalimentaire et la fabrication de biscuits, pains briochés et diverses viennoiseries est le facteur premier d’utilisation d’huile de palme et la cosmétique ne vient qu’après.

        Bon marché - remplaçant le beurre en agroalimentaire,le beuure ayant bénéfié d’un haro systématique sur le cholestérol-, facilement manuellisable- travaillable en fabrication industrielle -, celle huile de palme , premier facteur de déforestation des forêts indonnesiennes , est pourtant saturée en acides gras et donc nocive pour l’équilibre en acides gras pour l’apport alimentaire.

        La plantation de palmiers à huile après déforestation de forêts tropicales primaires en Indonnésie est une catastrophe majeure, d’autant que ces forêts - Sumatra, Bornéo- sont les derniers sanctuaires des Orang-Outangs et forêts de tourbières leur destruction induit une émission majeure de méthane en Indonésie, ce qui a rendu en 2006 cette région l’une des première émettrice en GES.


      • del Toro Kabyle d’Espagne 1er mai 2008 12:44

        Percutante parodie.

        N’est-ce pas Soundgarden qui chantait :

        Call my name through the cream and I’ll hear you scream again  ?


        • melanie 1er mai 2008 20:07

          @ Kabyle d’Espagne

           

          C’est quoi le rapport ???

          pas compris ...


        • Dimetrodon Dimetrodon 1er mai 2008 20:17

          Un autre aspect du problème qui entre également dans les prérogatives de Greenpeace, c’est que l’Indonésie continue actuellement de plus belle à déforester un max, non plus pour fournir de l’huile alimentaire ou cosmétique, mais pour répondre à une demande croissante d’huile de palme pour faire de l’agrocarburant.

          La "sainte bagnole" prend donc le relais pour achever de détruire l’une des dernière forêts primaire de la planète. 2videmment, on pourrait penser "qu’ils crèvent" (sous-entendu les Indonésiens), mais ce comportement destructeur a des effets destructeurs à l’échelle planétaire et la responsabilité de ce désastre est également planétaire : ne surtout pas remettre en cause de la religion de la "sainte bagnole".

          L’humanité nantie (évidemment, les pauvres n’ont pas les moyens de rouler en voiture) ne veut surtout pas cesser de rouler, quitte à détruire la planète.

          Je crois qu’il y a un livre qui parle de ça : l’humanité disparaîtra, bon débarras. Facile à trouver les références sur Amazon…

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