Web 2.0 – Droit à l’oubli sur Internet : vive l’audio !
Le droit à l’oubli sur l’internet s’annonce comme un nouvel os à ronger pour les politiques de tous pays. La France, à l’initiative de la secrétaire d’Etat au Numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet, s’est dotée d’une charte signée à l’automne dernier par une douzaine de représentants de sites collaboratifs et de moteurs de recherche mais sans les 2 géants du web, Facebook et Google. Désormais l’Espagne pourrait prendre le relais et porter carrément la question du droit à l’oubli sur Google devant la justice européenne (journaldunet.com).
Pas facile de se faire oublier sur le Net. La toile est devenue une gigantesque mémoire susceptible de ressasser, à fortiori depuis l’apparition des réseaux sociaux, la moindre information et notamment les plus embarrassantes pour une société ou un particulier. Les informations y sont comme gravés dans le marbre d’où la volonté des pouvoirs publics à travers le monde d’instaurer un droit à l’oubli numérique.
Juridiquement, chacun a pourtant droit au respect de sa vie privée d’après l’article 9 du Code civil. Mais les tribunaux considèrent également que le droit à la vie privée doit s’équilibrer avec le droit à la liberté d’expression. De ce fait les juges estiment qu’à partir du moment qu’une information à caractère privé a été licitement divulguée, par exemple par des comptes rendus judiciaires, l’intéressé ne peut invoquer un droit à l’oubli. Même chose pour une divulgation portant « sur des faits qui appartiennent à l’histoire » (Cour d’appel de Paris, 30/06/1961). Bref un véritable casse-tête car qu’est-ce qui relève ou pas de l’histoire ?
En attendant, les entreprises se sont bien rendues compte des conséquences néfastes d’une mauvaise image sur le web et soignent depuis, de plus en plus et au prix fort, leur « e-reputation ». Un service plutôt onéreux d’où l’importance de ne pas communiquer à la légère surtout par écrit. En matière de communication aussi, mieux vaut prévenir que guérir. Et seule certitude que partagent juristes, historiens, communicants et acteurs du web : « Verba volant, scripta manent » : les paroles s’envolent, les écrits restent.
L’audio, un message sonore, vous offre tout naturellement et simplement ce droit à l’oubli sur internet.
Si la communication doit répondre aujourd’hui aux besoins de proximité, disponibilité, réactivité, sincérité, confiance, humilité, considération et transparence, elle répond avant tout à une problématique donnée à un instant T, sur une période donnée. Et les problématiques se suivent mais ne se ressemblent pas. De même pour les messages et les discours. Sauf qu’avec sa mémoire de mammouth, le web offre le risque de la comparaison, de l’inversion, du télescopage où des cibles tomberont sur des messages destinés à d’autres, où de vieux discours seront mieux référencés que les plus récents. C’est vrai pour les écrits mais aussi pour les vidéos, qui par le biais des plateformes d’échanges, ne sont plus vraiment sous contrôle. Ce qui représente une aubaine en cas de stratégie de communication pertinente et efficace mais qui, à l’inverse, peut hélas se révéler un calvaire en cas d’erreurs car au lieu de pouvoir les ranger rapidement aux oubliettes, elles subsistent et deviennent un véritable » couteau dans la plaie « .
L’audio en revanche est beaucoup moins sujet à la communication virale, ce qui permet d’actionner une communication vraiment mieux ciblée et de finir par bénéficier très facilement d’un droit à l’oubli.
Sur le web aussi les murs ont des oreilles alors autant se contenter de leurs parler au lieu d’écrire ou s’afficher dessus !
1 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON