Zemmour ne me dérange pas
Depuis de longs mois maintenant, il parait sain, commode, moral et je dirais même presque « bobo » de tirer sur l’ambulance Eric Zemmour et, accessoirement sur son compère de l’émission « On n’est pas couché » Eric Naulleau.
Remarque pour un fils d’ambulancier cela reste dans la normalité.
Qualifié de parfait réactionnaire, ce qu’il accepte bien volontiers, car se définissant lui-même comme un être en réaction contre la politique libérale menée telle quelle, Eric Zemmour cristallise autour de sa personne tout un florilège de qualificatifs qui vont des plus sympathiques au plus virulents.
Amoureux des lettres dès son adolescence, il souhaite s’orienter vers une carrière en politique, mais connaîtra deux échecs (qui le marqueront) au concours d’entrée de l’Ecole Nationale d’Administration autrement dit l’E.N.A.
Et c’est, tout naturellement vers le journalisme qu’il se dirige, au feu "Quotidien de Paris" tout d’abord, sous la houlette bienveillante de Philippe Tesson, puis au service politique du Figaro.
Sa passion pour des auteurs romantiques, Baudelaire en particulier, est mise souvent en avant, tout comme son admiration pour Napoléon Bonaparte et le XIXeme siècle.
Après des années de vaches maigres, ce poil à gratter va voir sa renommée se développer lors de participation à des shows télévisés sur iTélé ou il s’oppose à Christophe Barbier (autre réac bien en cours) puis à Nicolas Domenach dans "Ca se dispute".
Mais toute notoriété à un revers. Celle ou de plus en plus invité à débattre sur d’innombrables sujets, l’on finit par ne pas être bon de partout. En cela ses chroniques à la radio sont annonciatrices d’une overdose du bonhomme dans pas trop longtemps.
L’homme à des sujets de prédilection. L’immigration, l’intégration, un certain modèle français, la société civile et financière impliquée dans le politique (et inversement), le gaullisme, la littérature, la mondialisation font partie de ses chevaux de bataille médiatique.
On remarquera de suite sa pudeur de violette sur un sujet majeur "le conflit israélo-palestinien" même si contrairement à des Adler, B.H.L ou Elisabeth Lévy, il lui est arrivé d’être très critique envers l’état sioniste.
Sa vision bonaparto-gaullienne de la nation française le classe tout de suite à droite sur l’échiquier politique. En soi, ce n’est pas une honte. L’erreur qui est souvent commise est de l’associer à une tendance dure de la droite de type Front National.
Il est par contre pour une fermeture des frontières face à une immigration essentiellement continentale africaine. Pour lui, il semble qu’il existe une quasi impossibilité de certaines populations à pouvoir intégrer et assimiler le modèle français, basé entre autre sur le socle laïque. L’islam étant un des pricipaux freins.
Mais ce qui fera surtout polémique ce sont ses propos tenus face à Thierry Ardisson à savoir : "la plupart des trafiquants étaient noirs ou arabes".
Autant être franc de suite. S’il semble être passé près du carton rouge vis-à-vis de la direction du Figaro, c’est par le fait qu’il semble avoir eu un écho favorable au sein d’une partie de la société française, excédée par des incivilités de toutes natures. Société abreuvée d’une foultitude de documentaires ou la police pourchassent sans répits les méchants, basanés essentiellement.
C’est mettre surtout de côté, toute cette criminalité en col blanc et financière qui visiblement ne semblent pas digne d’intérêt pour nos grands médias faiseurs d’opinion.
Alors alter-mondialiste notre Zemmour ?
Notre pourfendeur national est un fervent opposant au libéralisme made in USA importé en Europe. Mais ce n’est pas pour autant qu’il ira défiler avec José Bové contre l’utilisation des OGM. C’est sans doute sa part conservatrice qui ne lui autorise pas ce genre de fantaisie.
Du reste, les velléités sarkosites souhaitant la mise au placard du trublion, ne pousseront pas Zemmour à déclarer sa flamme pour la politique menée sous le règne de Pipole 1er.
Sus à une nation de "tatas"
Une autre marotte de notre Eric national, est son aversion pour la gente homos et la société qui se féminise trop à son goût. Chez lui le rôle de la femme est d’abord au foyer, on verra ensuite quoi en faire s’il reste du temps libre.
Alors Zemmour ange ou démon ?
Un peu de tout cela sans doute. Une de ses qualités (car il ne peut pas être pourvu que de défauts) est qu’il laisse ses contradicteurs ou adversaire parlé jusqu’au bout.
C’est, ironie du sort, une des louanges que lui adressera Jean Marie Le Pen.
Il est le parfait produit pour créer le buzz et est le client rêvé pour les talk-show visant la polémique.
Mais l’homme à le droit d’exprimer ses idées et, si certaines sont à combattre politiquement et républicainement parlant, il ne me parait pas vital de jeter un discrédit total sur les propos d’Eric Zemmour.
A peluche
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