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Accueil du site > Actualités > Politique > 14 juillet 2012 : Hollande, sur les pas de ses prédécesseurs

14 juillet 2012 : Hollande, sur les pas de ses prédécesseurs

Le changement, ce n’est certainement pas pour maintenant ! Au contraire, tout dans l’attitude du nouveau Président de la République, montre qu’il est le représentant des pratiques les plus rétrogrades.

Le nouveau Président de la République François Hollande a renoué avec la traditionnelle interview du 14 juillet, dans un luxueux palais de la République donnant sur la place de la Concorde (auquel n’a rien à envier le Fouquet’s). Institué par François Mitterrand, confirmé par Jacques Chirac, cet exercice d’explication aux Français avait été supprimé par Nicolas Sarkozy qui préférait des interventions publiques plus fréquentes et plus spontanées.

Loin de changer la pratique présidentielle de type quasi-monarchique, François Hollande a au contraire emboîté les traces de ses prédécesseurs dans le rôle du souverain répondant à deux journalistes (un homme, une femme) de manière aussi obséquieuse et hypocrite que dans le passé.

Si je dénonce cette forme, ce n’est pas pour refuser dans l’absolu cet exercice qui me paraît sain, il faut savoir s’exprimer régulièrement aux Français et François Hollande, sans arrêt absent en raison des derniers sommets internationaux, après l’installation de l’Assemblée Nationale et le discours de politique générale de son Premier Ministre Jean-Marc Ayrault, avait besoin d’apporter ses précisions avant le départ en vacances de ses contemporains et avant une rentrée qui sera sans doute "chaude". C’est juste pour pointer du doigt la grande hypocrisie du slogan "Le changement, c’est maintenant".

Car il n’y a aucun changement avec François Hollande à l’Élysée. D’ailleurs, ce n’est pas nouveau : depuis une trentaine d’années, les vrais conservateurs, ce sont les socialistes et pas le centre droit. Ce sont les socialistes qui refusent de réformer la France pour l’adapter à la période économique difficile d’aujourd’hui. Ce sont les socialistes qui sont attachés aux acquis des salariés alors qu’il y a de moins en moins de salariés et de plus en plus de demandeurs d’emploi. Si Nicolas Sarkozy s’est montré "brouillon" et maladroit, dans bien des domaines, il avait eu au moins le courage de faire quelques réformes pour éviter à la France un destin à la grecque.

Dans les réponses de François Hollande, il n’y a rien de nouveau. Seulement du Mitterrand en moins bon, de la langue de bois, des propos convenus.

Je m’arrêterais à quelques sujets.


Twitter et Élysée

Le tweet de Valérie Trierweiler, par exemple. Honnêtement, il n’est pas responsable de cette malheureuse affaire qui a mis en scène deux femmes importantes de sa vie qui se détestent. Cependant, quelle prétention de vouloir condamner son prédécesseur, soi-disant trop peu distant avec sa vie privée (Carle Bruni appréciera), alors que lui-même est incapable de séparer le privé du public au point de violer son propre principe de ne pas prendre part aux affaires du PS en soutenant explicitement son ancienne concubine à La Rochelle.

C’est clair qu’un Président de la République n’a plus de vie privée (surtout en France qui semble rester dans une considération monarchique du chef de l’État, au contraire des pays nordiques), et qu’il doit l’assumer (pour bien connaître la vie politique, François Hollande le savait depuis longtemps). Il a bien sûr raison lorsqu’il refuse tout statut au conjoint de Président de la République, puisqu’il faudrait d’abord définir ce qu’est un conjoint. Il existe déjà un statut civil assez facile pour le définir, c’est le mariage, or, François Hollande n’est même pas marié, comment donc considérer Valérie Trierweiler, par ailleurs encore mariée (il me semble), comme sa conjointe ?

Je comprends également que celle-ci souhaite continuer son métier et sa carrière (pourquoi la femme devrait-elle toujours sacrifier sa carrière au profit de celle de son compagnon ?), mais hypocrisie encore de vouloir continuer à faire du journalisme politique comme ordinaire …et avoir un staff avec bureau et secrétariat à l’Élysée !

Plutôt que d’en parler, s’il était vraiment franc avec son refus de mélanger privé et public, François Hollande aurait dû refuser purement et simplement de s’exprimer sur le sujet au lieu de répondre maladroitement et sans conviction.


Sur les pas de Nicolas Sarkozy

François Hollande refuse régulièrement le titre de "collaborateur" à son Premier Ministre Jean-Marc Ayrault. Certes, il y met un peu plus les formes que son prédécesseur, mais dans le fond, rien n’a changé puisqu’il a expliqué le 14 juillet 2012 que l’essentiel de son action était basé sur les soixante propositions de sa campagne présidentielle : c’est donc bien un lien de subordination qui lie Jean-Marc Ayrault à François Hollande. Encore une fois, je ne blâme pas ce principe, c’est François Hollande qui a été élu, pas Jean-Marc Ayrault, mais arrêtons avec l’hypocrisie : en dehors des périodes de cohabitation, le Premier Ministre a toujours été le collaborateur du Président de la République. De Gaulle avait même eu une expression très claire pour qualifier le Premier Ministre : « le premier des ministres ».

On peut d’ailleurs comprendre que François Hollande se sente engagé par ses soixante propositions et qu’il veut être jugé sur celles-ci, mais n’est-ce pas de la prétention de croire qu’il y a eu un vote d’adhésion à son programme alors que toutes les études d’opinion montrent clairement que s’il a été élu, c’était par défaut et par rejet de la candidature de Nicolas Sarkozy ?

Manquant de manière déconcertante d’imagination, François Hollande a annoncé qu’il allait confier à l’ancien Premier Ministre Lionel jospin (celui qui l’a placé à la tête du PS en 1997 et donc, un peu celui qui lui a permis d’arriver à l’Élysée), à 75 ans, la présidence d’une commission chargée de réviser la Constitution. On a maintenant l’impression que chaque Président élu a envie de faire son petit changement institutionnel pour convenances personnelles. Rappelons que Nicolas Sarkozy, à peu près à la même période de son quinquennat, avait confié à l’ancien Premier Ministre Édouard Balladur le soin, également, de présider une commission pour réviser la Constitution (aboutissant à la réforme du 23 juillet 2008).

Toujours dans le tiroir de l’hypocrisie présidentielle, François Hollande a réaffirmé qu’il ne voulait pas s’occuper des affaires du Parti socialiste. Après avoir donné raison à Ségolène Royal face au dissident Olivier Falorni à La Rochelle, François Hollande n’a quand même pas hésité, la phrase suivante, à parler du futur congrès d’automne, en évoquant la première secrétaire Martine Aubry : « Ce qu’elle fera sera bien ! ». C’est plus de la délégation que de l’inaction…

Sur ses déplacements, François Hollande a (heureusement) vite abandonné le train au profit de l’avion. Ses premiers déplacements très démagogiques n’étaient plus tenables, tant pour l’optimisation (il devait quand même rentrer en voiture de Bruxelles par manque de train la nuit), que pour sa sécurité.


Pouvoir d’achat

Évidemment, le point le plus important de l’action gouvernementale concerne la vision économique et sociale de la France et les perspectives de redressement que toute la classe politique souhaite évidemment, même l’opposition.

Revenons sur deux propos électoralistes d’avant scrutin sur le pouvoir d’achat.

Le PS voulait bloquer les prix de l’essence avant les élections. Finalement, il y a renoncé après les élections car les prix redescendaient. Le collectif budgétaire prévoit la mise en place d’une taxe spéciale sur les compagnie pétrolière (qui ferait augmenter d’un centime par litre le prix de l’essence, selon le Ministre du Budget). Résultat, en une semaine, l’essence a augmenté d’au moins cinq centimes en mesure préventive : merci monsieur Hollande !

L’autre exemple, c’est le prix du gaz. Le gouvernement ne veut pas augmenter de plus de 2% le prix du gaz, ce qui est louable. Résultat des courses : en raison de l'annulation de l'arrêté du 29 septembre 2011 relatif aux tarifs réglementés de vente de gaz naturel fourni à partir des réseaux publics de distribution de GDF Suez, le gouvernement va devoir rattraper un retard de 10% depuis l’an dernier. Toujours la même remarque : je ne critique pas le fait que le gouvernement est "coincé" par une décision du Conseil d'État ; ce que je critique, c’est que les socialistes fassent des promesses qu’ils savent qu’ils ne tiendront pas.


Perspectives économiques

Enfin, je m’arrêterai sur l’information économique la plus importante de la semaine dernière (le 12 juillet 2012), à savoir l’annonce des 8 000 suppressions d’emploi à PSA.

La réaction de François Hollande et de ses ministres (Jean-Marc Ayrault et Arnaud Montebourg dont l’éclat de la démondialisation est un peu fané) reste assez convenue et inadaptée. Du reste, l’attitude de la droite pour des événements similaires dans le passé l’a été tout autant.

Est-ce parce que la France a toujours été dirigée par des hauts fonctionnaires que la vie économique soit aussi peu comprise des gouvernants successifs ? Parce que depuis trente ans, on sait que la vie économique s’est accélérée, qu’on vit en système ouvert et pas en vase clos, que la globalisation des échanges (qui est un gain de liberté formidable pour tous les citoyens du monde) nécessite quelques remises en question de certains fondamentaux.

Par exemple, qu’il est maintenant de plus en plus rare d’avoir son emploi dans la même entreprise pendant toute sa carrière. Pire : qu’il est de plus en plus probable que la viabilité des entreprises soit plus faible qu’avant, que des produits qui s’achètent bien pendant une période ne s’achèteront plus la période suivante, que des activités doivent s’arrêter et d’autres démarrer, que des entreprises meurent et d’autres se créent. Bref, qu’il y ait une respiration économique plus rapide, plus angoissante aussi pour tous (salariés comme patrons) dans un univers économique incertain et sans cesse en évolution.

Donc, lorsque le Président de la République déclare de manière abrupte et royale : « L’État ne laissera pas faire ! » concernant le plan social de PSA, c’est qu’il n’a rien compris à la vie économique.

D’une part, PSA étant une entreprise privée, l’État n’a aucune raison de se mêler de ses affaires si ce n’est de leur légalité (ce qui semble le cas). D’autre part, dire que le plan social est « inacceptable en l’état » (comme l’a dit Arnaud Montebourg), c’est simplement faire preuve d’incantation, ce qui est à la fois passif et improductif.

Indépendamment de la crise qui sévit dans le secteur automobile, que PSA ait besoin de délocaliser sa production hors de France, si c’est regrettable, c’était économiquement attendu depuis plusieurs années. Dans son intervention télévisée du 10 février 2011, le Président Nicolas Sarkozy avait déjà évoqué la situation de l’industrie automobile en France avec cette réflexion que Renault, dont l’État est en partie propriétaire, produisait beaucoup moins de véhicules en France que son concurrent totalement privé PSA.

On peut donc imaginer que pour pérenniser l’existence même de PSA, la fermeture du site d’Aulnay-sous-bois, comme la fermeture du site de Renault sur l’île Seguin à Boulogne-Billancourt, répond à un impératif de survie dans la décennie à venir. D’ailleurs, les vautours commencent déjà à parler et certains envisagent l’absorption pure et simple de PSA par une firme automobile américaine (que dira alors le gouvernement socialiste à ce moment-là ?).

Pourtant, cela ne me choque pas qu’il y ait des fermetures d’usines, des suppressions d’emplois, des arrêts d’activités économiques dans certains domaines. C’est la vie ! C’est la respiration économique. C’est tragique humainement, mais comme toute fin de cycle. Tout n’est pas voué à rester statique, à rester "en l’état". Ou alors, il faut arrêter d’utiliser ses smartphones, de se connecter sur Internet, de se soigner avec les derniers médicaments les plus efficaces, de se chauffer à l’électricité… On ne peut pas à la fois acheter le dernier modèle d’écran plat et regretter la fermeture des usines qui fabriquaient les vieux écrans cathodiques. On ne peut pas à la fois acheter des vêtements fabriqués en Chine et regretter la délocalisation des emplois du secteur textile, etc.

Ce qui est choquant, et ce qui est la cause de la désindustrialisation de la France, c’est que, parallèlement à ces arrêts, ces suppressions, ces fermetures (qui sont des conséquences ordinaires bien que malheureuses du cycle de certains produits), il n’y ait quasiment pas, en France, de créations de nouvelles entreprises à fort potentiel (des entreprises comme Apple, Microsoft, FaceBook etc.), ni de démarrages de nouvelles activités très prometteuses, ni d’embauches massives pour de nouveaux secteurs d’avenir.

Nicolas Sarkozy avait amorcé cette réflexion avec les investissements d’avenir (35 milliards d’euros principalement en avance pour favoriser des activités nouvelles), heureusement repris par le gouvernement actuel sous la houlette de Louis Gallois. Mais ce qui est en cause, ce sont les conditions de démarrage de nouvelles activités et la capacité à embaucher massivement : or, le gouvernement actuel fait tout pour que ces nouvelles activités s’installent ailleurs qu’en France (surtout lorsqu’on veut taxer à 75% les transmissions d’entreprises !). Le comprendra-t-il un jour ?

Au lieu de vouloir statufier les emplois actuels, parfois obsolètes, au risque de subventionner à pertes des secteurs entiers (on se rappelle Creusot-Loire en 1983, à l’époque où le Ministre de l’Industrie s’appelait …Laurent Fabius), il faut au contraire tout miser pour rendre la France compétitive dans l’installation sur son territoire de nouvelles activités économiques, celles qui engendreront recrutements et prospérité. C’est ce qu’a fait l’Allemagne de Gerhard Schröder avec son Agenda 2010. Je ne crois pas, malheureusement, que le gouvernement Ayrault ait cette vision des choses.


L’enjeu est déjà 2017 !

Malgré un volontarisme affiché, plus incantatoire qu’efficace, François Hollande ne fait que reproduire la pratique de ses prédécesseurs, tant dans la langue de bois qu’ont usée ses prédécesseurs jusqu’à maintenant que dans sa compréhension du monde économique d’aujourd’hui.

Ses belles tirades du "Moi, Président de la République", ses soixante propositions, son arrogance à vouloir contredire son prédécesseur alors qu’il le singe, tout cela va revenir sur la tête de François Hollande avec la massue de l’impopularité.

Je le regrette, car je crains qu’après Nicolas Sarkozy et François Hollande, les électeurs de 2017 n’en tirent ensuite une conclusion qui serait, à mon avis, désastreuse pour le pays…


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (16 juillet 2012)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Le 14 juillet en France.
Les 60 propositions présidentielles.
François Hollande et son fantôme.
Discours de politique générale de Jean-Marc Ayrault.
Claude Bartolone au perchoir.
Élection de François Hollande par défaut.
Élections législatives 2012.
Bilan Sarkozy.
Le rapport de la Cour des Comptes.
 
yartiHoll14juil02

  


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17 réactions à cet article    


  • Anaxandre Anaxandre 16 juillet 2012 16:12

     Comment le petit Hollande pourrait-il changer le système de la « démocratie à l’occidentale » en son cœur même : en France ? Ce système instauré par et pour la Bourgeoisie depuis (malgré quelques « incidents » de parcours) plus de 200 ans et qui est la forme la plus performante qu’elle est trouvé pour régner avec l’assentiment des masses manipulées.

     Mais attention, cette « démocratie » commence à se fissurer : son système de la dette devient écrasant pour les peuples, l’abstention augmente et tend à délégitimer des gouvernements de moins en moins « représentatifs », ses guerres néo-coloniales peu ou pas soutenue par « l’opinion » malgré l’énorme travail de propagande de ses médias, et cetera... À ce rythme là, elle va peut-être finir par tomber le masque, comme on le pressent déjà aux USA et au niveau de l’UE, et montrer son vrai visage : l’oligarchie, voire la ploutocratie.


    • louphi 18 juillet 2012 10:04

      Anaxandre

      Le triomphe tout puissant du capitalisme, avec sa « démocratie à l’occidentale », système d’équarrissage des masses avec leur propre assentiment, permet de minimiser ses « incidents de parcours ». C’est un constat indéniable.

      Mais, faire croire, comme vous le faites, que c’est maintenant seulement que ce système commence à se fissurer, que ce sera pour la première fois de son Histoire s’il lui arrive un jour de se fissurer vraiment, cela est faux, totalement faux.

      Cela ne peut être vrai que si l’on fait fi de l’Histoire contemporaine du système capitaliste, si l’on ne se contente pas de minimiser ses « incidents de parcours », si l’on décide de les ignorer totalement en considérant qu’ils n’ont jamais eu lieu.

      Si donc on essaie d’accorder une toute petite attention à ces « incidents de parcours » du système de la démocratie capitaliste, force est de constater que ce système s’est déjà fissuré trois fois au cours de son Histoire contemporaine. Et qu’est-ce que c’est que la fissure du système si ce n’est l’insurrection armée des masses, la révolution populaire contre le système ?

      Ainsi donc, la première fissure du système capitaliste s’est produite en 1871. Cette première fissure s’appelle la Commune de Paris. Cette révolution populaire fut dirigée par le Parti communiste de Karl Marx et Friedrich Engels en personnes.

      La deuxième fissure du système capitaliste s’est produite en Octobre 1917 en Russie et dans tout son empire pendant la guerre inter-impérialiste de 1914-1918. Cette deuxième fissure s’appelle la Révolution d’Octobre 1917 qui instaura la République des Soviets puis l’Union des Républiques des Soviets (URSS). Cette révolution contre le système capitaliste fut dirigée par le Parti communiste bolchevique de Lénine et Staline.

      La troisième fissure du système capitaliste s’est produite pendant la deuxième guerre inter-impérialiste de 1939-1945. Cette troisième fissure s’appelle le Camp Socialiste, le pacte de Varsovie, formé des démocraties populaires d’Europe de l’Est et de la Chine alliées de l’URSS de Staline.

      Le Pacte de Varsovie autour de l’URSS de Staline sonnait déjà la fin toute proche du système capitaliste dans le monde.

      Ce petit rappel, non pas de l’Histoire ancienne, mais de l’Histoire contemporaine, actuelle, montre à quel point l’ignorance volontaire ou non de l’Histoire, l’Histoire authentique, en commençant par l’Histoire contemporaine, conduit à l’incompréhension de l’actualité.


    • Taverne Taverne 16 juillet 2012 16:22

      Hollande, c’est « l’homme qui rétrécissait ». Candidat du « réenchantement », il crée déjà toutes les conditions du désenchantement. La France a le blues.


      • Taverne Taverne 16 juillet 2012 16:44

        C’est sûr la normalitude a du plomb dans l’aile. Il va falloir qu’il trouve un autre gadget sémantique pour nous faire oublier les sacrifices - heu pardon « efforts » - que son gouvernement va nous imposer.


        • JP94 16 juillet 2012 17:16

          Ce que vous dîtes est assez contradictoire : d’un côté Hollande poursuit la politique de ses prédécesseurs , ce que vous critiquez - à juste titre .
          Mais de l’autre , vous lui opposez la politique de Sarkosy , son prédécesseur . Alors il faudrait s’entendre ?

          Vous semblez pourtant comme Hollande considérer comme un fait inéluctable les mesures libérales , tout en critiquant ce qui fait des partie de l’arsenal libéral , à savoir les mesures d’austérité .

          En réalité , tout cela constitue deux facettes d’un même bloc idéologique et économique : le libéralisme , qu’il soit ultra ou soi-disant soft - au moment des élections .

          Hollande est là pour mener à terme les programmes européens décidés en haut lieu au niveau de la Commission Européenne et de la BCE , décisions avalisées par les toutes puissantes banques allemandes .

          Que l’Allemagne ait de bons choix économiques , je le récuse . Le SMIC n’existe même pas dans ce pays très inégalitaire et très fermé au niveau des débats politiques .
          Le Plan Harz IV a mis dans le dénuement le plus total des salariés privés d’emplois .

          Le droit fondamental à avoir une école laïque n’existe pas en Allemagne .
          Pour le Droit du travail , on peut lire avec profit Günther Wallraf ... les patrons font ce qu’ils veulent .
          Il y a un poids du conservatisme qui a largement perduré depuis même avant 1945 .
          En Allemagne , le taux de femmes au travail est dérisoire  : le Kinder Küche Kirche n’est pas mort ...

          On nous oppose l’Allemagne pour nous ôter les perspectives de changements auxquelles nous aspirons légitimement .

          Ces solutions tronquées ne sont que celles préconisées par les banques et pratiquées à leur service en Europe et on en voit les effets .

          Regardez les videos montrant les défiés de néonazis ouverts par la Police qui tabasse les autres gens le 1er mai , et vous qui êtes malgache , dîtes-moi ensuite si vous vous voyez vivre dans un pays pareil ... dans ce cas peut-être , mais pour y lutter .

          Durant la 2de Guerre Mondiale , on mangeait mieux en Allemagne que dans les autres pays européens ...cela en faisait-il un pays modèle ? non , ce pays pillait l’Europe ...

          Il faut voir que derrière la richesse il y a un saccage économique des autres pays .

          Hollande , malheureusement , accepte cet état de fait et fait mine d’avoir gagner un point en échange de renoncements majeurs . Effectivement il ne change rien ; mais le modèle du changement n’est pas en Allemagne .

          Regardez donc dans le Monde là où les salaires et les droits - santé , éducation - augmentent ... et sans asservir d’autres pays ... bien sûr que ça existe , mais pas dans ces pays modèles occidentaux ...


          • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 16 juillet 2012 17:42

            « Ce que vous dîtes est assez contradictoire... »

            C’est sa marque de fabrique. Rako n’est jamais avare de contradictions quand il s’agit de défendre son ex-amoureux, l’abominable Sarkozy, l’abject président-dégagé-perquisitionné. D’ailleurs, si le nain avait été anthropophage, il aurait certainement rédigé un article sur la cuisson des êtres humains tout en trouvant le moyen de dire du mal de Hollande.

            Mais soyons indulgent, Rako est toujours sous le choc de la disparition de sa vedette préférée ; un peu comme ces fans bébêtes de Michael Jackson ou de Claude François, plongés en plein déni de réalité, refusant d’accepter la mort de leur idole, et qui broient du noir.

             smiley


          • sam turlupine sam turlupine 16 juillet 2012 18:26

            Bah oui ; le pauvre Rakoto, orphelin de toutes ses idoles, en a pour 5 ans, à ruminer son dépit, en prenant tous les prétextes possibles, fussent-ils de la plus extrême mauvaise foi...

            Et, tel un philipulus de bazar, de nous prédire l’apocalypse...

            Ah, ma bonne dame, c’était tellement mieux avant...

            Faut pas nous faire une déprime, mon brave Rakoto : y a toujours l’exil....
             smiley


          • Nums Nums 16 juillet 2012 19:06

            En tous cas, Rako est toujours dans une optique de référencement de son blog.


            Son idole est out mais peu importe. Les lecteurs d’Avox ne lisent plus ses articles, les moinssent automatiquement mais là encore peu importe car GoogleBot les lit. Enfin, il les parcourt et aura remarqué après avoir crawlé celui-ci que pas moins de 46 liens pointent vers son blog. 

            Rako est en vérité un expert en SEO !

          • louphi 17 juillet 2012 22:56

            Peachy Carnehan

             

            C’est très flatteur pour Rakotoarison que de comparer son idole Sarko à Mickael Jackson ou à Claude François, artistes et musiciens populaires et talentueux adorés dans le monde entier. Paul Stéphane Nicolas Sarkozy de Naguy Bocsa dit Sarko, lui, n’avait qu’un seul talent, celui d’un arriviste politicien démagogue, imposteur, provocateur et détrousseur du peuple.


          • Le citoyen engagé Le citoyen engagé 16 juillet 2012 17:51

            Hollande est bien le représentant, comme ses prédécesseurs, de la république anti-française dont le 14 juillet est le symbole.


            • Nums Nums 16 juillet 2012 19:21

              A en juger du score de l’article, ce n’est pas encore aujourd’hui que nous pourrons dire que Sylvain Rakoto a raison. Pardon, c’est nul...


              • Constant danslayreur 16 juillet 2012 19:44

                Rassurez-vous, j’ai commis pire du temps où il était sarkolâtre et avant ses amours bayrouistes c’est-à-dire juste après avoir annoncé la mort électorale du Modem smiley

                Le pire en question c’était Sarko à tort mais il a quand même rison.

                Cela dit j’apprécie en l’auteur et son endurance (faut se coltiner l’humour façon « broyer du noir » tel celui de Peachy plus haut ou encore un site majoritairement à gauche quand on est plutôt à droite) et sa fidélité à AV même si effectivement tous ses liens mènent à Rome de chez at home.


              • Constant danslayreur 16 juillet 2012 19:55

                Ah oui au fait, Morice le déteste, un gars qui ne va jamais sur les fils de Morice et que Morice déteste quand même, ne peut pas être complètement mauvais.

                Longue vie à Sylvain, longue vie aux fidèles d’AV ... Morice inclus smiley


              • brieli67 16 juillet 2012 20:15

                que devient l’ Ange PASQUA ??


                plus de nouvelles, bonnes nouvelles !!

                Tenancier, un Jaune 

              • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 16 juillet 2012 20:39

                C’est vrai que depuis qu’il ne tient plus le haut de seine ,on le voit plus beaucoup à l’affiche !
                L’as du se faire SACer !


              • Proto Proto 17 juillet 2012 10:46

                Bon, on voit bien avec cet article que l’auteur est un guignol qui ne fait ici que référencer son blog.
                Ce qu’il dit de Peugeot est stupide, il suffit de lire l’article « SA Peugeot Citroën subit le contrecoup des sanctions contre l’Iran » pour le comprendre.

                "D’une part, PSA étant une entreprise privée, l’État n’a aucune raison de se mêler de ses affaires si ce n’est de leur légalité (ce qui semble le cas)"

                 smiley mon dieu quelle cuistrerie


                • JP 17 juillet 2012 13:02

                  article d’une bêtise incommensurable !

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