15 mai 2012 : Énième passation d’impuissance à la tête de la France
Le mardi 15 mai a eu lieu la « passation de pouvoir » entre Nicolas Sarkozy, le président sortant, et François Hollande, tout fraichement élu à la tête de la République.
Si l’on est réaliste, cette cérémonie symbolique devrait être rebaptisée en « passation d’impuissance ». Car où est le pouvoir à l’heure actuelle dans la fonction présidentielle ? Nulle part, ou presque. Qui peut encore croire que le Président est Roi en son royaume ? Personne. Ainsi, Nicolas Sarkozy n’a rien fait d’autre, aujourd’hui, que de refiler le flambeau de la soumission à son successeur.
S’il vous prend l’envie de chercher le pouvoir, évitez l’Élysée ! Vous devriez faire un tour, au choix : dans les conseils d’administration des grandes multinationales, au siège du FMI, à la Banque Centrale Européenne, à la Commission de Bruxelles, à Wall Street, à la City, au siège des grandes banques, dans les coulisses des grands médias… et si vous souhaitez rencontrer tous ces gens à la fois, rendez-vous vite au diner du Siècle, dans les loges maçonniques ou encore, visons plus large, à l’une des réunions du groupe Bilderberg.
« Mon adversaire n’a pas de nom, pas de visage (…) mais pourtant il gouverne. Cet adversaire, c’est le monde de la finance » avait déclaré François Hollande en janvier dernier. Avec cette déclaration démagogique, il admettait clairement qui détenait le pouvoir en France : le monde de la finance et tous ses sous-traitants. En présentant cette oligarchie financière comme son « adversaire », le candidat socialiste sous-entendait qu’il allait lui résister, l’affronter. Que nenni !
Dans la foulée, il rassurait son « adversaire » en déclarant à la presse anglaise : « La gauche a été au gouvernement pendant 15 ans au cours desquels nous avons libéralisé l’économie, ouvert les marchés à la finance et aux privatisations. Il n’y a rien à craindre. » Acte de soumission incroyable qui revient à admettre non seulement que la finance possède bien les clés du pays mais également que ce qui nous était présenté comme un adversaire n’en est plus un.
« Donnez moi le droit d’émettre et de contrôler l’argent d’une Nation, et alors peu m’importe qui fait ses lois » déclarait Amschel Rothschild. Ce fut chose faite en 1973, en ce qui concerne la France, avec la loi Pompidou-Giscard qui retire le droit à l’État de créer sa monnaie en l’obligeant à emprunter avec intérêts aux banques privées. Les États-Unis obtinrent leurs chaînes dorées bien avant, en 1913, quand la Réserve Fédérale Américaine (qui n’est ni une réserve, ni fédérale, ni américaine) fut créée.
Voici les raisons, entre autres, pour lesquelles cette parodie de cérémonie devrait être rebaptisée en « passation d’impuissance » et en aucun cas « passation de pouvoir ». Car de pouvoir il n’y a plus, ni au Président, encore moins au peuple, depuis la révérence politique du Général de Gaulle en 1969. Certains repousseront cette date à la fin de la présidence de Mitterrand, lui-même déclarant : « Après moi, il n’y aura que des comptables et des financiers ».
Que peut un « homme normal », soumis passif (quand Sarkozy était un soumis actif), devant cette situation ? Que peut-on mettre en œuvre comme politique sociale alors que la France est prisonnière de sa dette, n’a plus le contrôle ni de sa monnaie (1973), ni de ses lois (UE), ni de son armée (OTAN) ?
Au-delà de cette cérémonie, c’est le poste de Président qui devrait directement être rebaptisé. Gestionnaire de crise ou gouverneur de province mondialiste : les votes sont ouverts.
Christopher Lings ( Le bréviaire des patriotes )
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