Girouette, le terme est même incorrect, dans la mesure où les bons météorologues peuvent prévoir la direction du vent plusieurs jours à l'avance et informer précisément le public de sa direction future.
Qui peut dire ce que fera l'Etat demain matin ? Impossible, cela relèverait de la magie ! D’où le nom de présidence girouette, bien que celui de présidence du tournis aurait mieux convenu ? Nous dirons donc, qu'ils sont synonymes.
Bref, vous aurez compris ! Jamais la France n'aura navigué comme cela − au pif ! − depuis des lustres.
Qui peut dire ce dont demain sera fait en termes de décision politique sur le plan : économique, social, financier, fiscal, audiovisuel, culturel, cultuel, migratoire… voire géopolitique ? Nous pouvons très bien nous réveiller demain, et entendre que la France
vient d'attaquer l'Iran !
En l'espace de 5 ans, nous aurons tout eu et son contraire dans quasiment tous les domaines.
Tous, nous nous souvenons nous être réveillés un matin et avoir entendu que la présidence avait décidé, nuitamment, de sauver Gandrange, de changer la publicité sur France-Télévision, de supprimer le juge d'instruction, de tripler nos troupes en Afghanistan, de déclarer la guerre à la Libye, d'avoir supprimé les paradis fiscaux, d'avoir même sauvé le monde à l'insu de tout le monde, etc. Et, quelques jours après, cela avait encore changé.
Le mouvement de la girouette dépend essentiellement du vent de l'humeur de la présidence. Un matin ceci. Un autre cela.
Certains hurluberlus diffusent même aujourd'hui l'idée selon laquelle, la présidence aurait en projet de nationaliser les banques ! La présidence y verrait le moyen de résoudre une crise. Laquelle ? Sûrement pas celle des dettes souveraines. Alors, très sûrement celle du politique, de l'incompétence, de l'improvisation, de l'imprévision, de l'immaturité, de l'impréparation ou de l'imprévoyance (en juillet 2007 elle diminue les impôts de 25 milliards annuellement. Aujourd'hui, elle les augmente. Pas les mêmes bien sûr !)… bref, la crise qui empêche tout agent économique d'avoir confiance dans l'avenir quand il est managé par une présidence du tournis.
Si cette présidence était un marché financier, nous dirions qu'elle est hors de contrôle tellement elle est volatile, erratique, nerveuse, incertaine, inconstante, imprévisible…
Comment donner confiance aux entreprises, aux ménages, aux décideurs, et aussi, bien sûr, aux marchés de capitaux, quand la présidence du pays ne sait jamais, elle-même, sur quel pied elle va danser ?
La gouvernance de quoi que ce soit, demande un cap, une direction, une vision d'avenir.
En France, rien ! Tout est sans cesse remis en cause sous l'impulsion de l'humeur du boss, de tel ou tel lobby, copain, ancien 1er ministre, etc. En fait, la présidence que l'on disait "omni quelque chose", n'est en fait "omni en rien du tout". Incapable de fixer un horizon, de le publier et de le tenir durant quelques mois.
Le nez dans le guidon de sa réélection depuis presque 5 ans, cette présidence a finalement fait n'importe quoi et mis le pays sur la paille après l'avoir mis en faillite, comme l'avait fait remarquer Fillon lui-même, le premier collaborateur de la dite présidence du tournis. C'était
en septembre 2007. Il y a tout juste 4 ans, jour pour jour !
Alors, effectivement, 5 ans comme cela, ça suffit ! Nous voudrions un cap −
que dis-je, une péninsule (Cf. : Cyrano de Bergerac, d'Edmond Rostand) !
Le métier de présidence est décidément trop compliqué. Trop dur, trop
difficile aussi, comme elle n'a cessé de nous le répéter à chaque passage devant les médias. Et, ils furent très nombreux ces dernières années. Aujourd'hui, son silence est cultivé. Non pas pour résoudre la crise
, mais uniquement pour se faire réélire. Silence suffisant paraît-il pour repasser en 2012 !
Reste à savoir si le corps électoral mordra une nouvelle fois à cet hameçon ?