2012 : Campagne électorale sur le mode scandaleux
Bien avant les amorces de la prochaine campagne électorale des Présidentielles en 2012, une ligne de force se dégage qui annonce le mode sur lequel cette campagne se gagnera. En effet, avant toute course aux urnes dans plusieurs pays importants en Occident, de nombreux candidats sont éliminés par des actions en justice relayées par les grands médias.
Ces préparations des combats électoraux obéissent à des stratégies très efficaces, car elles parviennent à neutraliser l'adversaire avant même qu'il ait pu combattre. Toutefois, elles ont ce désavantage qu'elles suscitent des réponses sur le même mode. C'est donc le premier qui tire qui aura raison.
C'est un jeu qui doit écarter tous les candidats dont les comportements et pratiques seraient plus ou moins liés à des dérives personnelles ou à des corruptions hors des cadres légaux. Un homme politique est encore censé obéir et correspondre aux règles générales des pratiques dites honnêtes. Puisqu'il doit être avant tout un exemple pour ses électeurs, avant même de pouvoir trouver des solutions aux problèmes sociaux qui lui sont soumis. En outre, c'est probablement cette honnêteté même qui doit rassurer et réussir à dénouer tous les problèmes complexes gérés par les politiques.
Dans la campagne qui vient, les tentatives de piéger le candidat adverse seront nombreuses. Et parfois, la tentation de monter une affaire de toute pièce sera prise en considération par les candidats prêts à toutes les victoires. Car le public ne se préoccupe plus de savoir si les accusations seraient vraies ou fausses. Dès qu'elles ont été relayées par les grands médias, elles paraissent vraies et utiles au combat idéologique, dans lequel tout le monde ment pour se garantir la victoire.
Dans ce contexte, le plus malin ou le plus puissant et habile pourra remporter la bataille. Et le plus faible, voire le plus honnête, ne risque guère de parvenir jusqu'au dernier groupe des prétendants à la Présidence. Toutefois, même les plus puissants s'écartent d'eux-mêmes, puisqu'ils profitent amplement de leurs prérogatives en perdant souvent toute prudence. Ce qui les fait tomber, quand les abus ont dépassé le cadre intimiste vers la place publique et toute sa publicité.
Par ailleurs, le plus honnête peut aussi être une sorte d'ascète entraîné à une préparation spartiate pour atteindre le trône. C'est-à-dire vers une place qui le corrompra probablement, comme tout pouvoir corrompt selon la sagesse la plus ancienne.
Aujourd'hui, la campagne se déroulera sur le mode de ces annonces publiques de scandales les plus outrancières possibles, ou les plus insidieuses. On en voit déjà la tentation dans cette absence de programmes qui ne sont d'ores et déjà plus nécessaires. Car toute l'énergie des parties en lice est déjà requise pour une guerre de tranchées.
Les coups seront peu nombreux, car ils doivent neutraliser immédiatement et sans débat. Seul le débat pour engluer l'adversaire sera favorisé. Finalement, un candidat destiné à débattre devant la justice est judicieusement écarté pour plusieurs années, même s'il a été accusé à tort. La justice a cet avantage d'être très lente et les élections se gagnent en deux mois.
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