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Accueil du site > Actualités > Politique > 2012 : La République de l’échec

2012 : La République de l’échec

Nous voilà à deux mois des élections présidentielles et nous souffrons à nouveau cette grinçante musique accompagnant chaque fin de mandat : il va falloir élire un candidat inapte à la fonction... 67 % des Français disent que la campagne ne répond pas à leurs préoccupations. Drôle de démocratie… Il faut dire qu'ils ont le choix entre un président-candidat au bilan désastreux, un candidat socialiste si inconsistant et falot qu'il écœure même dans son camp, et une candidate du Front National si bien diabolisée que 60 % des Français n'en veulent pas. Si nous regardons le passé, pas un des candidats que nous avons élus depuis Giscard ne s'est d'ailleurs révélé à la hauteur. Depuis Giscard, la corruption n'a même cessé de régner sur l'État. Avant lui, deux présidents d'exception nous ont donné une période de rêve, les Trente Glorieuses : De Gaulle et Pompidou. Il s'est passé quelque chose pendant le mandat de Giscard… En effet et nous allons le voir, sous son règne la Vème république de De Gaulle est devenue la VIème république du mensonge que nous connaissons aujourd'hui. Une machine calculée pour empêcher les candidats de valeur d'être élus et qui finalement sélectionne de parfaits médiocres. Résultat, en 2012, il ne nous reste plus qu'à contempler le désastre. Notre démocratie est devenue la république de l'échec... 

I - La Vème république Gaullienne : les fondements d'une vraie démocratie

Une vraie démocratie permet au peuple d'élire à la fonction suprême des citoyens représentant une majorité de la population. Et non des représentants pris dans une minorité, surtout toujours la même, des professionnels de la politique détachés des contingences du monde réel. C'est là que la France a fauté. En 1976 exactement…

Quand De Gaulle arriva au pouvoir en 1958, la IVe République était en train de rendre son dernier souffle. La France était devenue ingérable, l'instabilité politique régnait, on retrouvait toujours les mêmes au pouvoir. Il était temps de remettre de l'ordre dans tout ça. De Gaulle, homme fort et intègre, fut choisi par le président René Coty pour cette tâche. Il s'y attela avec beaucoup de sérieux et d'intelligence et finit par livrer une nouvelle constitution dont tout le monde s'accorde à dire qu'elle était un pas énorme vers la démocratie. Elle fut d'ailleurs soumise à un référendum et les Français l'acceptèrent avec… 79,2 % de "oui" ! Il lui manquait cependant une disposition essentielle pour une démocratie : l'élection du président au suffrage universel. De Gaulle y tenait essentiellement mais le Parlement n'avait ratifié la constitution qu'à la condition que cette clause soit retirée. Pourquoi ? Tout simplement pour ne pas donner le pouvoir au peuple ! Les députés tenaient à ce que les Français continuent à être contraints d'élire des "grands électeurs" parmi eux, lesquels élisaient le Président de leur choix (comme aux États-Unis aujourd'hui). C'était donc le Parlement, et non le peuple, qui choisissait le président de la république et qui gouvernait de fait… En 1962, constatant qu'il n'obtiendrait jamais l'élection du président au suffrage universel, De Gaulle usa de sa fonction de président pour la proposer directement au peuple par référendum. Le Parlement ne put s'y opposer et les Français l'acceptèrent avec 62,25 % de "oui". Bien joué ! Ce jour-là, la France devint une vraie démocratie. Hélas, pas pour longtemps. Vous allez voir…

La constitution de De Gaulle contenait une disposition fondamentale pour la démocratie : elle permettait à un maximum de citoyens de se présenter aux élections présidentielles. En effet, pour être candidat il suffisait de 100 parrainages d'élus, anonymes qui plus est. Cette règle avait le mérite d'empêcher le retour au régime des partis en suscitant des concurrents du monde civil à des politiciens professionnels ayant la fâcheuse tendance à se coaliser pour conquérir le pouvoir.

Ce nouveau système permis d'élire son successeur : Georges Pompidou, un homme de parole, un excellent président, peut-être le meilleur que nous ayons eu. Sa promesse de candidat : « Le changement dans la continuité ». Parole tenue. Il fallait l'homme politique De Gaulle pour réformer nos institutions et le gestionnaire Pompidou pour s'en servir et faire entrer la France dans la modernité. La réforme de nos institutions par De Gaulle vient de porter ses fruits : elle a permis l'élection d'un président ayant l'expérience du privé (Pompidou fut administrateur de grandes sociétés du groupe Rothschild pendant 8 ans) et, qui plus est, n'appartenant à aucun parti. Ce sera le seul de toute l'histoire de la Vème république… Il gouverne selon les principes gaulliens, avec réformes et respect du peuple. Sous son règne, c'est l'apogée des Trente Glorieuses en dépit de la première crise économique de la Vème république : le premier choc pétrolier. Le budget de l'État reste cependant positif. Pourtant, déjà, Giscard est là, tapi comme ministre des finances… Cette expérience de saine gestion n'a pas du lui plaire… Lui qui avait déjà tout fait pour empêcher son élection, tentant de lui opposer d'autres candidats (Pinay, Poher), il avait du se rallier à lui à contrecœur. En tout cas, les Français sont ravis de leur Pompidou : 67% de satisfaits un an après son élection ! Du jamais vu par la suite.

 

II - petit portrait necessaire du haut-fonctionnaire…

Beaucoup pensent que Giscard, qui a succédé à Pompidou, est un homme honnête et brillant. Grosse erreur… C'est un haut-fonctionnaire (ENA et Polytechnique). Et un haut-fonctionnaire, c'est une race à part soigneusement élevée, sélectionnée et engraissée par l'Éducation Nationale pour servir l'État et non le peuple, à qui l'on a évité tout contact avec le monde civil. C'est un solitaire, l'écolier binoclard et boutonneux que vous voyez au 1er rang issu de la "sélection par l'échec" de l'Éducation Nationale (lire LA PSYCHOLOGIE DES HAUTS FONCTIONNAIRES de Marie-Christine Kessler). Son intelligence est toute entière tournée vers la solution aux rébus de la page blanche imaginés par ses profs. Il est tellement passionné par sa supériorité dans les examens et concours qu'il ne trouve jamais le temps de draguer les filles ni de vivre, tout simplement, comme les autres. Il se contentant de parcourir docilement le parcours fléché tracé par l'État. Il est si formaté que l'administration, assurée de sa malléabilité, lui confie à peine son dernier diplôme en poche la direction d'une administration entière. D'autant plus importante qu'il est bien placé à la sortie de sa grande école… Il n'a aucune compétence à ce poste, ça le terrorise, mais quelle importance ? L'administration a encore un homme a elle dans la place.

En somme, plus on est premier, plus on sera grand patron dans l'administration. L'intelligence n'a pas sa place dans ce système, le bachotage oui.

Le problème c'est que la morale, l'esprit d'équipe, le respect d'autrui, l'intérêt général (dont l'étude de Marie-Christine Kessler révèle que l'ensemble des hauts-fonctionnaires ignore le sens !) - toutes choses qu'enseigne la vie en société - ne sont pas assimilées. Le haut-fonctionnaire est un asocial (lisez L'ÉDUCATION NATIONALE, ÉCHEC D'UNE "ÉDUCATION" CONDUITE PAR DES ASOCIAUX) qui tient à sa précieuse garantie d'emploi à vie. En échange, il devra toute sa vie rester l'exécutant docile d'innombrables gouvernements successifs, pas toujours très reluisants. Toute sa vie il devra imposer à ses administrés des décisions politiciennes absurdes ou malhonnêtes, sans discuter et en faisant même semblant d'y adhérer. Ceux qui supportent ce grand écart schizo assez longtemps sont des "grands commis de l'État". Ils sont le service public mais la population ne peut pas compter sur eux.

Voilà pourquoi l'administration française est une machine tout naturellement tournée vers un fonctionnement en circuit fermé, le mépris des citoyens et la corruption. Voilà pourquoi il ne faut JAMAIS lui accorder de pouvoir politique ! Ce pouvoir doit rester aux ordres du citoyen.

Hélas, la mort de Pompidou a pris tout le monde de court et favorise l'entrée d'un de ses ministres, Giscard, double haut-fonctionnaire (polytechnicien ET énarque), dans la bergerie…

 

III - Giscard : la corruption pénètre le système…

Sur le plan intelligence, Giscard, cet homme réputé si "brillant", se révèle si peu perspicace qu'il se fait rouler dans la farine par Chirac, haut-fonctionnaire pourtant lui-même pas une lumière, puis par Mitterrand, autre haut-fonctionnaire, qui l'accuse de ce qu'il est lui-même cent fois plus : corrompu. Chirac, de droite comme Giscard, appelle publiquement à voter pour la gauche pour son deuxième mandat... sans que Giscard s'en aperçoive. Au même moment, lord d'un débat télévisé, Mitterrand accuse Giscard de corruption avec "l'affaire des diamants" sans que Giscard ne sache quoi répondre alors qu'il a en face de lui un corrompu professionnel notoire qui, entre autres, a financé sa campagne avec l'argent racketté aux entreprises (affaire Urba). Sans oublier le faux attentat contre sa personne qu'il a organisé pour se faire de la publicité (faux attentat de l'observatoire). "Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette…"

Sur le plan moralité, Giscard utilise sa fonction de Président de la république pour bénéficier de cadeaux personnels de grande valeur. Entre autres de la part de Jean-Bedel Bokassa, président puis "empereur" de Centrafrique, qu'il destituera carrément quand il sera devenu gênant pour sa réputation. En échange de nombreux diamants et d'un énorme terrain de chasse gratuit dans ce pays, 500 000 hectares entretenus pour son seul usage aux frais de Centrafrique et avec du personnel de Centrafrique, il fait financer par la France 90% du budget de cet État ! Mais il ne se sert pas que sur le pays, il viole aussi la vie privée de son hôte. Il fait de la femme de Bokassa sa maitresse… Quand Bokassa le découvre, furieux, om lui téléphone. Giscard, au lieu de s'excuser, lui répond nullement gêné : "Ecoutez, Bokassa, je paie votre budget intérieur, je fais ce que je veux " ("Femmes de dictateurs", de Diane Ducret) ! Toute la finesse de la bonne éducation française… Bokassa le menace de tout dévoiler aux médias. Dans la plus pure tradition de la dictature, Giscard fait alors donner l'artillerie lourde pour faire taire l'importun. Il commence par faire rapatrier sa maîtresse à Paris pour lui éviter ce qui va suivre. Puis, des bruits circulent comme quoi Bokassa est cannibale et a fait massacrer une centaine d'enfants placés en garde à vue ! Prenant prétexte de l'intox et profitant d'un voyage de Bokassa à l'étranger, Giscard fait investir la capitale de Centrafrique par un commando puis destitue Bokassa pour l'empêcher de revenir ! C'est ainsi que face au monde entier la France agresse un pays ami et un chef d'état ami pour le bon plaisir de son président. Comme le dit Wikipédia : "Il semblerait que cette histoire ait été inventée par les services secrets français pour ajouter du crédit à l'image de monstre qu'on voulait donner de Bokassa à l'époque pour justifier son renversement". Hélas pour Giscard, des Français amis de Bokassa sont témoins depuis des années des largesses dont il a bénéficié et savent très bien pourquoi il a destitué le chef d'état centrafricain. Outrés, ils renseignent le Canard Enchaîné. C'est la fameuse "affaire des diamants" dont Mitterrand s'empare avec gourmandise et qui va contribuer à la chute de Giscard...

Sur son aptitude à gouverner, Giscard a déçu tout autant. Même en cours de mandat où les sondages révèlent que les Français finissent par ne pas avoir bonne opinion de lui. Il se fait élire sur l'engagement de continuer la politique de réformes de Pompidou mais s'en révèle incapable. Le jour de son élection, il fait cette déclaration bien digne d'un haut-fonctionnaire retiré hors du monde : "J'entends encore l'immense rumeur du peuple français qui nous a demandé le changement. Nous ferons ce changement avec lui, pour lui, tel qu'il est dans son nombre et sa diversité ". Son septennat débute par quelques réformettes faciles : abaissement de l'âge légal de la majorité de 21 à 18 ans, divorce par consentement mutuel, légalisation de l'avortement. Incapable d'aller plus loin, et surtout piètre économiste en dépit de l'assistance de ses ministres - dont l'excellent Raymond Barre - il se consacre pendant sept ans aux apparences : il s'habille jeune et procède à des "réformes" capitales : "Le bleu drapeau de l'étendard français est remplacé par un bleu cobalt plus clair, jugé moins agressif, la Marseillaise est jouée sur un ton moins fort et un rythme plus lent, il donne des interviews en anglais, pose en complet veston pour la photo officielle, simplifie le protocole de l'Élysée et, cherchant à se rapprocher des Français, multiplie les occasions de se montrer à leurs côtés, notamment dans des dîners dans des familles" (Wikipedia).

Quand il cède les rênes à Mitterrand, le chômage a doublé, la France connaît le 1er déficit du budget de l'histoire de la Vème république : 55 milliards de Francs 1981. La loi sur la limitation de vitesse instaurée provisoirement par Pompidou (pour économiser l'essence lors du 1er choc pétrolier) sert désormais à racketter les automobilistes alors que les courbes montrent que cette loi augmente le nombre de tués sur les routes au lieu d'en sauver (voir cet article). Son ministre du travail Robert Boulin et un ex-ministre de Pompidou, Joseph Fontanet, sont assassinés, sans que la justice parvienne à élucider l'affaire. On pense irrésistiblement aux heures sombres de la Mitterrandie… Enfin, c'est Giscard qui commet la gigantesque erreur de faire entrer la Grèce dans l'UE, un pays à l'évidence trop en retard économiquement. Les impôts des citoyens européens vont arroser l'économie de ce pays pendant 30 ans, jusqu'à ce qu'il devienne évident que cela ne sert à rien. Cet argent est si mal utilisé par l'administration grecque qu'en 2011 la Grèce se retrouve, en fait, ruinée…

 

IV - le coup d'etat de giscard fondant la république de l'échec

Le portrait de Giscard qui précède était nécessaire pour comprendre à qui on a réellement affaire et l'esprit dans lequel il mène la seule réforme de fond dont on peut le créditer : le remaniement de la constitution élaborée par De Gaulle. Il n'a jamais aimé cette constitution et ne s'en est pas caché. L'envergure de ses deux prédécesseurs, De Gaulle et Pompidou, a du être un choc pour lui, qui a travaillé sous leurs ordres. Il sait qu'il ne leur parviendra jamais à la cheville. Cette intolérable souffrance ne doit pas durer ! De toute façon, pour lui haut-fonctionnaire, c'est l'État, sa famille, qui doit saisir les rênes du pays. Donc les hauts-fonctionnaires et non le peuple. Sinon, un jour ou l'autre l'administration n'aura plus aucun pouvoir en France et ce pays sera dirigé par le monde civil... Il a pour allié notre éternel parlement, principalement composé de (hauts-)fonctionnaires et toujours adversaire irréductible de la démocratie puisqu'il veut le pouvoir pour lui-même. Tous ensembles, ils décident de modifier sans bruit et sans référendum notre constitution votée par référendum ! La modification rend quasi-impossible l'élection de candidats non soutenus par l'administration...

Un coup d'État ! Dans le plus grand silence des médias, comme d'habitude…

La nouvelle loi spécifie qu'au lieu de 100 signatures d'élus pour pouvoir être candidat, il en faudra désormais 500 ! Qui plus est réparties sur un minimum de 30 départements ! Et comme si la barrière n'était pas assez haute, fini l'anonymat, ces signatures seront désormais publiques ! Dès lors, il devient évident que seuls des partis d'État parviendront au pouvoir, à commencer par l'UDF, celui de Giscard. Un élu qui parrainerait un candidat jugé dangereux par l'État, entendez un candidat du monde civil, sera ainsi immédiatement connu et se fera taper sur les doigts avant les élections. C'est ce qui est arrivé plusieurs fois aux élus soutenant la FN, un parti non "politiquement correct". Taper sur les doigts d'un élu, c'est tout simple : on le menace de lui retirer l'argent qu'il reçoit de son parti et de l'État (donc pris au contribuable…) ou les subventions versées à sa ville si c'est un maire. On peut aussi le menacer de lui susciter un concurrent susceptible de prendre sa place. Il existe enfin des menaces plus… coercitives. Grâce à cette nouvelle loi, seuls des hauts-fonctionnaires et un allié des hauts-fonctionnaires (Sarkozy parrainé par Chirac) seront élus. D'où l'inflation remarquable de hauts-fonctionnaires au pouvoir par la suite dans la Vème république. Et 2012 prend le même chemin !

Avec ce coup d'état, la corruption de l'ensemble des élus éclate mais personne ne moufte. Les noms des complices sont nommément cités dans le journal officiel du 19 juin 1976 : "L'Assemblée nationale et le Sénat ont adopté, le Conseil constitutionnel a déclaré conforme à la constitution, le Président de la République promulgue la loi…" On croit rêver devant ce mépris affiché envers le peuple de la part des "élus du peuple" ! Mitterrand et Sarkozy répéteront la manœuvre par la suite, détruisant sans référendum des lois votées par référendum, toujours avec les mêmes complices. Le peuple n'a définitivement plus voix au chapitre…

Désormais, la France ne peut plus être dirigée que par des politiciens hauts-fonctionnaires triés sur le volet, ignorant tout du fonctionnement d'une économie, irresponsables par statut, des amoureux du déficit, des menteurs professionnels méprisant le peuple. On comprend pourquoi Giscard demeure si peu respecté par ses pairs : on ne se respecte pas entre corrompus. La France entre à la fois en corruption et en crise chroniques, de 1976 jusqu'à aujourd'hui. La gauche et la droite font la même politique puisque, derrière, il y a toujours les mêmes. La constitution est trafiquée dès que le besoin se fait sentir, toujours dans le même sens, sans recours au référendum. Des Trente Glorieuses on passe aux Trente Piteuses. Le plus "drôle" est que Giscard, toujours aussi cynique ou inconscient en 2011, impute ces Trente Piteuses à ses successeurs au lieu de se faire prudemment oublier : "[Il faut], pour solder le passif des trente dernières années – après les Trente Glorieuses, les Trente Piteuses ! –, un effort déterminé de retour à l’équilibre" (Le Point). Savoureux de la part du premier président à avoir terminé son mandat avec un déséquilibre de rien moins que 55 milliards de Francs de déficit !

Aujourd'hui, à force de modifications illégales successives, notre constitution est devenue à l'image de Giscard et de ses successeurs : corrompue et corruptrice. Cet article, LA CONSTITUTION FRANÇAISE, MERE DE LA CORRUPTION FRANÇAISE le montre : dans la constitution française, plus de droits de l'homme, rien sur les devoirs de l'élu vis à vis de ses électeurs, un rappel pointilleux de la répartition du pouvoir entre les 600 000 élus ; pas de consignes de sécurité pour le citoyen en cas d'accident, de guerre ou de catastrophe ; et le pire : immunité et irresponsabilité pour les élus face à la justice ! Une constitution exclusivement conçue dans l'intérêt d'une caste…

 

V - Hollande, eminent produit de la republique de l'echec

Quelles sont les répercussions de ces manipulations constitutionnelles sur les présidentielles 2012 ? Voyons les candidats sélectionnés par la république de l'échec qui ont des chances d'être élus à la tête de la France. Il y eut Strauss-Kahn… Haut-fonctionnaire présenté par la propagande comme économiste mais sans opinion ni même compétence économique. Les seuls livres à mettre sur son compte sont un livre pour défendre le "oui" à L'Europe, une chronique des évènements en 2005 et un futur livre sur… sa vie sexuelle avec Nafissatou Diallo ! Sacré économiste que voilà ! Cet homme qui avait toutes les chances de devenir notre Président était un pur produit du système. Il a démontré que toute l'intelligence avec laquelle il comptait nous diriger était située… dans son entrejambe. Comme Giscard, comme Mitterrand, comme Chirac…

Sarkozy, inutile de le décrire. Tout le monde le connaît et on vient d'en parler suffisamment...

François Hollande, lui, autre haut-fonctionnaire, c'est le pompon. Un pur produit de la république de l'échec ! Les sondages actuels le présentent comme notre probable futur président. Élu par le Parti Socialiste pour les présidentielles, il en est donc l'élite. Pourtant, à le voir, il respire plutôt le petit personnage terrorisé et sans envergure. C'est un bourgeois de Neuilly appartenant à une famille aisée, élevé dans les écoles privées, qui gagne 30.387 € par mois et ne paie pas d'impôt sur la fortune. Cependant, "il n’aime pas les riches" qui gagnent plus de 4 000 euros par mois, soit 7 fois moins que lui ! Bien qu'il soit diplômé de notre prestigieuse École Nationale d'Administration, il a fait de la Corrèze le département le plus endetté de France avec un endettement qu'il a accru à lui tout seul de + 25 % en seulement 5 ans de mandat ! Quand il est arrivé en 2008, il y avait 831 fonctionnaires en Corrèze. Pas mal pour un des départements les moins peuplés de France. Aujourd'hui, il y en a 1 231 ! Pour les classes de 6ème, il achète 5 400 IPAD à Apple, une société américaine. C'est un outil dont l'utilité n'est pourtant encore démontrée que pour certains professionnels. A cette occasion, il se révèle en fait si peu préoccupé de son pays qu'il ne consulte même pas Archos, PME française innovante de haut niveau et bien connue, qui produit des tablettes concurrentes ! En 2011, en pleine crise économique, il en rajoute une couche en achetant 4 000 IPAD de plus pour ses chers 6èmes, continuant de ne pas consulter Archos ! Le plus drôle, c'est que son programme pour la France, c'est l'austérité. Mais, comme en Corrèze, surtout pas l'austérité pour l'État. L'austérité pour la population ! 45 milliards d'euros d'impôts et taxes en plus, réduction de 60% des investissements de l'État, augmentation de 6,5% de la taxe foncière, suppression de la gratuité des transports scolaires, suppression d'aides aux petites communes, diminution de l'allocation personnalisée d'autonomie des personnes âgées, diminution des prestations pour les handicapés, suppression de la prime de 1 000 € pour les gardes d'enfants, suppression de bourses pour les étudiants, augmentation de 300 % de la taxe sur le permis de construire ! En échange, ce triste sire se propose d'embaucher 65 000 fonctionnaires de plus ! Il n’a jamais dirigé une grande ville, ni une région. Il n'a jamais été ministre. Pour sûr, il fera un président digne de la France voulue par Giscard.

Inutile de parler du Front National. Ce parti est le seul en lice qui n'est pas un produit de la république de l'échec. Il la combat même de toutes ses forces. Donc, avec nos institutions truquées, sauf erreur, il a perdu d'avance…

 

VI - Comment giscard est passé à l'organisation d'une europe de l'echec…

Notre ami Giscard ne s'est pas arrêté à dépraver la France. Il s'en est également pris à l'Europe. Déjà en créant le fâcheux précédent consistant à élargir l'Union à des pays économiquement en retard qu'il faut subventionner à outrance (la Grèce). En 2005, toujours animé par sa mégalomanie, il innove. Il pond la lamentable Constitution Européenne : "C'est un texte facilement lisible, limpide et assez joliment écrit : je le dis d'autant plus aisément que c'est moi qui l'ai rédigé " affirme-t-il sans rire. Quand elle est présentée aux Français en 2005, ils la rejettent massivement bien que les sondages les montrent europhiles et en dépit d'un impressionnant battage politique et médiatique qui démontrait en passant une fois de plus que notre 4ème pouvoir demeurait aux ordres des politiciens. De la part du peuple, le message était clair : ce jour-là, il ne s'était pas laissé impressionner par le pouvoir, il avait démontré qu'il ne se laissait plus berner. En somme qu'à force de prendre des coups il était devenu expert en politique.

En effet, c'était plus fort que lui, une fois encore Giscard venait de corrompre la loi : sa constitution n'organisait pas une union politique européenne entre États de même histoire et de niveau économique similaire. Elle définissait une fédération de forces économiques disparates, sans frontière commune, sans histoire commune, sans valeurs morales communes. C'était tout à fait volontaire. L'Europe pouvait ainsi s'étendre vers des pays de cultures radicalement différentes : la Turquie, Israël, l'Inde, le Pakistan, etc. Le projet fut dévoilé par le scandale du calendrier européen, un calendrier offert par la Commission Européenne qui révélait bien maladroitement ses projets : "Cet aimable présent mentionne les fêtes hindoues, juives, musulmanes, sikhes… mais pas chrétiennes." C'est vrai, pour des hauts-fonctionnaires à quoi ça sert de mentionner les fêtes chrétiennes puisque les nations européennes sont déjà conquises ? Il fallait mentionner celles des pays restant à conquérir. Ce calendrier, c'est tout simplement la feuille de route secrète de nos hauts-fonctionnaires pour "l'Europe" !

Vous noterez qu'aucun grand média n'a relayé cette info éminemment instructive sur la corruption des institutions européennes…

En 2007, Sarkozy arrive au pouvoir avec entre autres missions de la part de ses copains hauts-fonctionnaires qui l'ont fait élire celle de faire passer de force la constitution européenne refusée par les Français. A peine élu, il s'exécute, intrigant avec les mêmes complices que sous Giscard : Parlement, Sénat et Conseil Constitutionnel. Il la rebaptise simplement "Traité de Lisbonne" qu'il fait ratifier par le Parlement, en douce, sans rien nous demander. Et voilà, le tour est joué… Un autre référendum bafoué ! Vous noterez que, là encore, aucun grand média n'a parlé de cette énorme violation de nos institutions…

Pourquoi tant de continuité dans l'effort et le risque politique pour un territoire qui n'est pas la France ? Quel but si important et illégal poursuivent Giscard, Chirac, Sarkozy et consorts avec l'Europe ? Réfléchissez… Une fédération ingérable et impossible à unir politiquement, qui va la diriger de fait ? Les hauts-fonctionnaires… Et d'abord les hauts-fonctionnaires français puisqu'ils dirigent déjà le pays fondateur de l'UE !

C'est ainsi qu'après les Droits de l'Homme et la démocratie, c'est la corruption et la république de l'échec que nous exportons dans le monde.

 


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8 réactions à cet article    


  • CONSTAT TERRIBLE D ECHEC POUR LE TRIO SARKO..BUISSON...GUEANT ET POUR LA

     DROITE POPULAIRE qui attise la haine entre races et religions...POVTYPES


    • REVOILA LE CHAMPION ....DE L ECHEC.....ET DE LA DEMORALISATION .....LE HAINEUX

       MARQUIS DE LESPINAY


      • prvacca 20 mars 2012 11:27

        Je ne crois pas que nos politiciens soient « amoureux du déficit ». Ils sont amoureux de leur pouvoir. Une fois qu’ils ont tout gaspillé en décisions contre-productives (toujours prises pourtant au nom de la croissance : depuis presque 40 ans que ça dure, la France devrait avoir le premier PIB du monde), ils continuent à creuser. Ils achètent à crédit les moyens de nouvelles décisions, toujours aussi improductives, en demandant à nos enfants de payer demain le prix de leur égo d’aujourd’hui.


        • JP de Lespinay JP de Lespinay 20 mars 2012 11:42

          Oui, d’accord avec vous. Ceci dit, quand je dis qu’ils sont amoureux du déficit, ce n’est même pas une image, c’est la réalité. Etant incapables de produire un budget positif pour financer leur mégalomanie, ils ont la joie de se dire que ça n’a pas d’importance puisqu’il suffit de s’endetter à l’infini. En cela ils sont amoureux du déficit qui leur ouvre une facilité de caisse infinie. 


          Nos politiciens sont des sortes de gosses inconscients qui se croient très forts, comme d’ailleurs bien des créateurs d’entreprises que j’ai connus, par exemple ceux situés sur un marché nouveau en pleine expansion : leur affaire marche « le feu de Dieu », ils gagnent plus d’argent qu’ils n’en ont rêvé et se croient meilleurs PDG que les autres. Ils achètent Ferrari, maison de luxe hyper équipée, inondent les copains de cadeaux et de festivités... Jusqu’au jour où le marché se retourne ou alors que des concurrents bien gérés, eux, s’emparent du marché. Ce jour-là, ils coulent, ils divorcent, leur vie est fichue. Ils se retrouvent à la rue sans avoir rien compris. 



          • et le marquis tout ce qui est MEGALOMANIE il connait bien...


            • MISE EN GARDE DES CITOYENS...............

              JE ME PERMETS AU 140 èME ANNIVERSAIRE DE la« commune » de METTRE EN GARDE

               contre CE MARQUIS DE LESPINAY ANTI-REPUBLICAIN...notoire


            • peak-of-the-mirandole peak-of-the-mirandole 30 mars 2012 04:11

              Beaucoup d’âneries dans cet article. Agoravox nous avait habitués à mieux.

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