#5mai : face aux fachos, Ecolos et Socialos devront choisir !
Le 5 mai, quoi qu’en disent les effrayés du mouvement social, quoi qu’en disent les adeptes de l’apaisement et de la dévotion au notable élu, il ne s’agira pas uniquement de défiler pour une 6e République. Il s’agira de revendiquer une politique de gauche, favorable aux citoyens et de repousser la politique libérale de droite favorable à un Medef roi. Il s’agira également d’assumer le rapport de force face à une droite réactionnaire et fascisante. Il y a vraiment tout cela derrière la marche du 5 mai pour la 6e République ? Oui, absolument, il y a tout cela !
Nous ne referons pas la liste des mensonges de François Hollande durant la campagne présidentielle. Donc, nous n’écrirons pas sa promesse d’accorder le droit de vote aux étrangers lors d’élections locales. Nous n’écrirons pas non plus sa dénonciation d’une TVA Sarkozy, une TVA improvisée, inadaptée et injuste disait-il le 30 janvier 2012 à Brest. Tout comme nous tairons sa volonté de fer de renégocier le traité Merkozy, volonté réaffirmée une énième fois le 24 avril 2012 sur RTL. Nous ne parlerons pas non plus de son engagement envers les ouvriers de Florange, engagement pour l’industrie, engagement pour le mouvement syndical. Ces mensonges sont possibles pour une seule raison : la 5e République. Car une fois élu, le président échappe à tout contrôle et détient les pouvoirs absolus. Par exemple, le Sénat vote une loi d’amnistie des ouvriers en lutte pour sauver leurs emplois, le Sénat obtient à sa tribune le soutien de la garde des Sceaux ? Le président monarque en décide autrement, alors la loi n’existe plus !
La 5e, Hollande et les mensonges du président
Nous n’écrirons pas non plus comment le gouvernement Ayrault est devenu le nouveau bras armé du Medef, à la suite du gouvernement Fillon. Les universités d’été, les geonpis, le crédit d’impôt de 20 milliards, l’ANI, et depuis le 24 avril 2013 la haine assumée du mouvement syndical. Tout cela nous ne l’écrirons pas. Ce n’est plus la peine. Ce n’est pas la peine donc de revenir sur ce débat ayant eu lieu sur BFM TV, à 23h06 hier mercredi 24 avril, où le député “socialiste” Caresche est assis à côté de Môssieur Lanxade, candidat à la succession de Parisot à la tête du Medef. En face d’eux, Ali Kaya, secrétaire général CGT à Flins et François Delapierre du Parti de Gauche. BFM TV a compris ce qu’il se joue. La chaîne d’info scénarise à peine la réalité. Elle fait du député PS et du candidat à la présidence de l’organisation patronale des alliés face à un syndicaliste et un représentant du Front de Gauche venus discuter de l’abandon de la loi d’amnistie. Le débat est édifiant. Caresche et Lanxade font front commun contre le Front de Gauche, front commun contre le syndicaliste accusé d’aimer la violence, d’appeler à la révolte. La messe est dite. Le député PS défend l’organisation patronale, l’ordre financier, les licenciements boursiers. Le député PS emboite les mots de Môssieur Lanxade et accuse le délégué CGT d’être un minoritaire excité et irresponsable. Un socialiste qui parle comme le Medef, pour le Medef. La messe est dite !
F. Delapierre débat sur BFMTV le 24.04.2013
Et il n’est pas le seul. Comme ce Bruno Leroux, chef de file des députés PS, qui justifie le reniement gouvernemental pro Medef et donne l’ordre à ses troupes godillots de la 5e de revenir une nouvelle fois sur un engagement de gauche ! Marie Nöelle Lienemann, Jean Vincent Placé ne comprennent plus. Ils enragent, trop c’est trop. Encore une ligne jaune franchie, encore un aveu de la politique de droite réellement menée par le gouvernement auquel ils participent, d’une manière ou d’une autre. Pourtant ils restent ! La ligne jaune insupportable d’hier devient une couleuvre parmi d’autres qu’on avale aujourd’hui…
De son côté, la droite réactionnaire et fascisante organise son “contre mouvement social”, organise ses contre-manifestations. “On lâche rien” dit-elle. Elle porte des bonnets phrygiens roses sur la tête. Elle évoque “un printemps français”. Elle utilise les symboles de révolutions progressistes, de mobilisations populaires de gauche pour organiser sa riposte contre révolutionnaire. Il devenait évident pour elle d’appeler ses troupes à affronter la marche de gauche pour la 6e République le 5 mai prochain ! Car le but de cette droite réactionnaire et fascisante n’est pas d’empêcher le mariage pour tous. Son but véritable est de contraindre le gouvernement à poursuivre, à amplifier sa “sarkoysation” ! Et ça marche ! Pour justifier l’abandon de la loi d’amnistie des ouvriers, le gouvernement explique qu’il ne veut pas avoir à amnistier les casseurs néo nazis demain. En clair, la droite réactionnaire et fascisante est prête à tenter le tout pour le tout dans un rapport de force qu’elle engage contre la gauche progressiste qu’elle craint. Elle instrumentalise un gouvernement aux ordres des injonctions du Medef. En clair, la droite réactionnaire et fascisante sait utiliser la lutte des classes, la menace du sang qui coulerait à flots face à un gouvernement totalement effrayé et dépassé !
Frigide : la nouvelle Barjot de la droite extrême ! par sydne93
Le 5 mai prochain, le choix devient extrêmement simple pour les écolos, les socialos, les progressistes autoproclamés. Soit ils regardent de leurs fenêtres ou de leurs grandes télés à cristaux liquides, bien installés dans leurs salons douillets, les militants réactionnaires et fascisants de droite faire la loi dans les rues de Paris, soit ils prennent leur part dans l’affrontement qui commence. Prendre sa part consistera simplement à rejoindre le cortège de la gauche citoyenne et progressiste qui n’en peut plus de cette 5e République qui conduit des menteurs à trahir la parole donnée en toute impunité. S’ils devaient faire le choix de rester douillettement chez eux, ils ne pourront plus dire qu’ils sont contre l’austérité, contre l’Europe des marchés. Ils ne pourront plus justifier leur tolérance chaque jour plus grande aux lignes jaunes à franchir, aux couleuvres devenues boas à avaler en quantité désormais astronomique. Ils ne pourront plus argumenter leur attachement à une 6e République qui doit lutter contre l’irresponsabilité politique, le mensonge, la trahison en faveur de la réaction. Ils savent bien que seul la possibilité d’un référendum révocatoire, à l’initiative du peuple, contraindra les élus à tenir promesses, engagements et sens des responsabilités.
Finalement, le 5 mai prochain, les écolos, les socialos et tous les progressistes autoproclamés devront faire le choix d’un militantisme de salon face à une droite fascisante et extrême, ou faire le choix du courage. Ce courage qui permet à la conscience de s’endormir paisiblement après une fatigue acquise à battre le pavé pour la défense de ses idées.
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