A 48 jours du chaos !
Le 10 avril prochain, ce sera le premier tour de l’élection présidentielle, et contrairement aux pronostics annoncés par les médias traditionnels, rien n’est encore joué.
En effet, il suffit d’un peu de mémoire pour évoquer l’échec de Fillon, de Balladur, et de quelques autres, pour deviner que les pronostiqueurs se mettent le doigt dans l’œil plus souvent qu'à leur tour..
A l’extrême droite, une bataille de chiffonniers fait rage, et personne ne peut dire qui va l’emporter.
Le Pen semble perdre un peu pieds devant son challenger, qui a repris les rênes de la radicalisation extrémiste, et qui rallie de plus en plus des ex-partisans lepenistes.
En voulant apparaître fréquentable, et en mettant « de l’eau dans son vin », MLP déçoit son camp, se privant de sa frange extrémiste, faisant les beaux jours de Zémour.
Lequel Zémour arrange l’histoire à son avantage, en manipulant les chiffres et la réalité...
À droite, ce n’est guère mieux, car pour ne pas perdre son allié Ciotti, lequel, avec Wauquiez et quelques autres, a toujours été très proche de l’extrême droite, Pécresse est obligée de faire des appels du pieds aux électeurs lepenistes.. faisant fuir une partie de son électorat traditionnel, lequel s’en va ailleurs.
À gauche, la candidature de Taubira a fait long feu retombant comme un vieux soufflet... d’autant que le candidat communiste se montre de plus en plus convaincant, et que la mission du regroupement des forces de gauche n’a pas été actée.
Quant à Jadot, sa politique sanitaire est devenue un étrange boulet, puisque l’on sait qu’il a vivement encouragé la vaccination, et validé le pass-vaccinal.
Il n’y a guère que Mélenchon qui ait gardé le cap initial, et qui marque lentement des points.
Bien malin sera celui qui fera le bon pronostic de ceux qui seront au second tour.
Dans « le Figaro », le 5 décembre dernier ils étaient 56 % à ne pas voir Pécresse au second tour, mais qu’en sera-t-il dans les prochains jours ? Lien
Le 16 février, Macron était encore à 24,5 %, LePen étant encore à 18 % devant Zemmour à 14 %... Pécresse à 12 %, mais il semble qu’elle perde pieds un peu plus chaque jour, du coup Mélenchon pourrait lui brûler la politesse.
Quant aux « petits candidats », s’il faut en croire le site « internaute.com », entre Taubira qui stagne à 3 %, juste derrière le communiste Fabien Roussel à 4,5 %, Hidalgo à 2 %, et Jadot à 5 %, tout peut encore changer, si Hidalgo ne se maintient pas, tout comme Taubira qui peine à avoir ses 500 parrainages. lien
Le président actuel joue sa peau, car à moins de deux mois du scrutin, beaucoup de choses peuvent encore se produire.
Il écarte le débat environnemental, misant tout sur un nucléaire dangereux et trop cher, et il est loin d’avoir résolu tous les conflits : les salaires des « métiers difficiles et essentiels » sont encore largement insuffisants, et s’il peut se flatter d’avoir fait baisser le chômage, ce résultat est contestable si l’on veut bien creuser un peu le sujet.
Apparemment le chômage a baissé... mais au moins pour une simple raison, les méthodes de calcul ont changé : d’une part les travailleurs dits précaires (ceux qui ne travaillent au max 1 heure par semaine) ne sont plus considérés comme chômeurs...et encore mieux, Pôle Emploi utilise un formulaire avec la question suivante : « avez vous effectué des démarches pour trouver un emploi, ou, est-ce que vous êtes disponible pour prendre un emploi dans les 15 prochains jours »... si vous répondez NON, vous n’êtes plus considérés comme chômeur.
Et quid de Fabien Roussel ?
Le candidat communiste se trouve d’ailleurs en fâcheuse posture, qui n’est pas sans rappeler le « pénélope gate », pour avoir, semble-t-il reçu 3000 € mensuels, pendant 5 ans, (soit 180 000 €) comme attaché parlementaire, et pour la possibilité que ça fut un emploi fictif, si l’on en croit « Médiapart ». lien
Voilà qui tombe au plus mal pour un candidat qui a mis la probité à son programme... pour l’instant Roussel nie tout en vrac. lien
Changeons de sujet…
Si on veut faire de la « politique fiction », prenons le sujet nucléaire... Harrisburg, c’était le 28 mars 1979, il y a 43 ans, Tchernobyl, c’était le 26 avril 1986...bil y a 36 ans... Fukushima, le 11 mars 2011...i l y a 11 ans... on remarque que ces 3 catastrophes ont eu lieu en mars, ou avril.
En France, l’un des pays les plus densifié en réacteurs nucléaires, lesquels connaissent actuellement de gros problèmes de corrosion, surtout dans le circuit de refroidissement, et le printemps arrive...en pleine période électorale... justement au printemps.
Comment réagirait l’électeur si nous connaissions à notre tour un pareil drame, alors que, à part Jadot et Mélenchon, tous les prétendants au trône sont défenseurs de cette énergie dangereuse ?
Surtout si l’on veut bien se souvenir que Marine Le Pen s’était affiché anti-nucléaire dans les jours qui ont suivi Fukushima…
En effet, elle avait déclaré à ce moment : « la sortie du nucléaire est un objectif qu’il faut avoir à l’esprit parce que c’est une énergie énormément dangereuse ». lien
Prenons maintenant la situation sanitaire, donc Macron entend bien faire comprendre qu’il a « sauvé le pays »... rien n’est moins sûr, de plus en plus de voix s’élèvent pour démontrer toutes les erreurs commises.
Entre les masques perdus, les vaccins qui n’arrivaient pas, les hôpitaux déconsidérés, et les campagnes de com contradictoires, pas sûr que tous les électeurs soient réellement satisfaits de la gestion de la crise.
De plus, les plaintes juridiques s’accumulent, devant les graves conséquences de santé qu’ont subi de nombreux injectés.
Près de 20 000 plaintes ont été déposées, et même si la CJR (Cour de Justice de la République) les a classé pour l’instant sans suite, pas sur qu’avec le temps, il en soit de même. Lien
Autre inconnue, Macron s’agite beaucoup pour apparaître « le » médiateur dans l’affaire ukrainienne, mais est-il crédible quand, invité par Poutine, il se trouve humilié au bout d’une table longue de 5 mètres.
Hélas, il semble bien aujourd'hui qu’il ait été baladé par l’autocrate russe, et Macron semble se demander maintenant, comment sortir de cette situation humiliante ? !
Quant à la soi-disant réussite économique du futur candidat EM, ce serait oublier la pire des balances commerciales que le pays ait connu : 84,7 milliards, battant le record de 2011 (75 milliards). Lien
Probable que l’intéressé mette ça sur le compte de la pandémie, sauf que d’autres pays, tel notre voisin d’outre-Rhin, s’en est sorti bien mieux : selon Eurostat, à la fin 2020 la dette publique de la France dépassait 115 % du PIB, quand celui de l’Allemagne était inférieure à 70 % du PIB. Lien
Comme dit mon vieil ami africain : « avec un despote, la main lie le pied, pour le démocrate, c’est le contraire ».
Le dessin illustrant l’article est de Baillargues
Merci aux internautes pour leur aide précieuse.
Olivier Cabanel
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