Affaire Merah : Deux familles demandent le dessaisissement du juge Tessier
Ces dernier jours, l’actualité française a été marquée par l’arrestation vendredi dernier à Marseille, lors d’un contrôle des douanes, du responsable de la tuerie du Musée juif de Bruxelles, Mehdi Memmouche, un Français de 29 ans de retour de djihad en Syrie. La veille, deux des quatre familles des victimes de Mohamed Merah ont demandé le déssaisissement du juge Christophe Tessier du dossier dans cette affaire.
Ils accusent le juge de laxisme après la fuite de la sœur de Merah du territoire français avec ses quatre enfants, ainsi que de deux autres suspects.
De plus les familles Chennouf-Meyer et Legouad se disent scandalisés par les propos du juge face à l’un des avocats des parties civiles, répondant qu’il « ne trouvait pas d’objection à ce que ces français libres se déplacent où bon leur semble tant qu’aucune restriction judiciaire ne s’y oppose ».
Interrogé fin janvier par un des parents sur le fait que le « demi-frère » de Mohamed Merah et son beau-père ne soient pas encore inquiétés par la justice, le juge d’instruction avait répondu « qu’il se les réserve pour la fin de l’instruction pour les faire arrêter et interroger ».
De plus, très remontées, les familles demandent que le procureur François Molins n’interfère plus dans cette affaire, l’accusant d’être « très marqué politiquement ». C’est à dire protégeant celui qui l’a nommé à ce poste, un certain Nicolas Sarkozy.
Les familles de poursuivre : « Il y a une unanimité délibérée et une volonté des politiques, des services de renseignements et de la justice d’éluder cette catastrophe qui a enlevé sept français innocents dont 3 enfants ».
Qu’osent-elles sous-entendre en évoquant que Sarkozy aurait dans ce dossier aussi le besoin d’avoir des protections ?
Comme on le voit, les familles semblent soupçonner que l’on soit intervenu pour empêcher la vérité d’éclater, et par la même occasion ils s’interrogent aussi sur les réelles responsabilités du pouvoir précédent.
Il est vrai qu’entre la négligence plus que coupable, voire troublante, de l’ancien patron de la DRCI Bernard Squarcini qui connaissait très bien Merah et son parcours, le fait que ce dernier ait pu sortir puis rentrer de sa planque la dernière nuit alors qu’il était encerclé, ces événements, ajoutés à la lenteur et au laxisme de la justice, ne peuvent que semer le trouble dan l’esprit de familles qui souhaitent absolument faire la lumière dans cette affaire.
Une chose est sure, les familles ont le droit à la vérité dans cette tragédie qui possède encore plus de deux ans après les faits, de nombreuses zones d’ombre ?
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