Attention aux « bisounous »
L’angélisme des bisounous va-t-il revenir à la « une » ? C’est une question légitime en ce début de nouveau quinquennat : Madame Taubira en annonçant, dès sa prise de fonction, la suppression des tribunaux correctionnels pour mineurs. Christian Jacob souligne : "On parle quand même là de mineurs de plus de 16 ans qui sont récidivistes et passibles d'au moins trois ans de prison. On n'est pas avec des gentils chérubins qui font un chahut à la sortie de l'école"
La rhétorique socialiste est bien connue ; c’est la réaffirmation de la "primauté de l'éducatif sur le répressif". Le pire réside sans doute dans le fait qu’elle y croit sans doute sincèrement. Ou peut-être est-elle mal-informée et pense qu’elle a affaire à des anges qu’il faudrait juste remettre dans le droit chemin ? On aurait affaire à d’innocentes victimes du racisme, de l’exclusion et de tout ce qui va mal dans la société. Il suffirait de les cajoler pour les faire revenir dans le droit chemin. Malheureusement ces « anges » ont désormais des kalachnikovs entre les mains.
Il faudrait absolument que les socialistes sortent le plus rapidement possible (on pensait que c’était fait...) de la pensée enfantine des années 45. Si elle veut pouvoir espérer se maintenir au pouvoir, la gauche doit recréer une gauche de l’ordre : bannir le désordre bisounous.
Il suffit de regarder les résultats du premier tour des présidentielles pour constater les dégâts du « désordre ». Regardez Hénin-Beaumont : Marine Le Pen est créditée de 34% des voix, pourtant il n’y a pas 34% de gens de droite dans cette circonscription. Définitivement, la question de la sécurité enrage et exaspère ceux qui vivent autour des zones sensibles : des scores tout aussi importants pour le FN imprègnent toutes ces zones.
Au sein de la gauche et en particulier du PS il y a d’ailleurs deux grandes tendances : ceux qui comme Valls, élu d’une zone « sensible » justement, qui ont bien compris cet enjeu « populaire » et ceux qui comme Taubira en sont encore à 1981 !
Le défi réside dans la mise en cohérence des idées et surtout la réduction des contradictions qui sont aujourd’hui palpables entre ses deux tendances. L’échec dans ce domaine de l’ordre ferait les beaux jours de Marine Le Pen : elle n’attend que ça !
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