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Accueil du site > Actualités > Politique > Attention : les coulisses de l’Etat sont en ébullition

Attention : les coulisses de l’Etat sont en ébullition

Actuellement se déroule en coulisses la plus grande réforme de l’Etat depuis l’instauration des préfets en 1964. Ce qui n’était que quelques lignes dans le programme du candidat Sarkozy est en train de se transformer - tambour battant et à un grand renfort de méthodes de management anglo-américaines - en une profonde réforme de l’Etat et de ses services administratifs.

Après les universités, la justice et les services de l’emploi, c’est toute la fonction publique qui va être "reformatée", ministère après ministère, service après service. Un processus de révision générale des politiques publiques (RGPP) a été engagé depuis cet été ; il s’agit d’un vaste audit des services de l’Etat, tant à Paris que dans les régions, qui doit déboucher sur la modernisation de notre administration. Pas moins de 26 équipes d’audit (selon Le Monde) sont au travail depuis plusieurs mois pour désosser le mammouth.

Aujourd’hui 97 mesures concrètes ont été annoncées. Voilà un premier jet pour le "grand public" de cet énorme chantier. Sur le terrain, c’est le sort de milliers de fonctionnaires qui est en train de se jouer. Cette réorganisation fondamentale (ici sur le site du Premier ministre) s’inscrit bien entendu dans une autre contrainte : il s’agit de mettre en place l’organisation qui va permettre de ne remplacer qu’un fonctionnaire sur trois, voire un sur deux jusqu’en 2015.

Selon le journal Le Monde, en date du 17 avril 2007, « près de 40 % des 5 millions de fonctionnaires partiront à la retraite d’ici à 2015, que ce soit dans l’administration de l’État (51 % des personnels), des collectivités territoriales (30 %) et de hôpitaux (19 %) » ; Deux millions de personnes dont on remplacera seulement qu’un départ sur trois, comptez avec moi...

Plusieurs centaines de milliers de postes de fonctionnaires à économiser sur la productivité actuelle des services de l’Etat, ce n’est pas une mince affaire. On peut penser que le simple redécoupage des services n’y suffira pas et on constate bien que certaines des mesures annoncées indiquent une réduction du périmètre d’intervention de l’Etat.

A la veille de ce qui pourrait ressembler à un grand virage libéral, il est crucial pour tous les acteurs sociaux, notamment les responsables du tissu associatif, de faire preuve d’attention et d’esprit critique pour évaluer les impacts de ces bouleversements, se saisir de ce nouveau contexte pour continuer à servir au mieux les intérêts de leurs mandants.

En restant attentif au respect des principes fondateurs de notre République, il faut se féliciter qu’une réforme envisage enfin de manière globale la place et les modalités d’intervention de l’Etat et de ses administrations. Il n’échappait plus à personne qu’il fallait procéder sans attendre à une réforme structurelle de notre Etat et son administration. Maintenant qu’elle est engagée, on se gardera bien de jouer les frileux.

Timide, certes non, mais attentif, assurément.


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8 réactions à cet article    


  • clairette 13 décembre 2007 13:46

    Bonjour ISM,

    Je vais vous poser une question, sans doute bien simplette à vos yeux, mais je n’ai pas fait de grandes études : Est-ce qu’un ambassadeur, un consul sont considérés comme des fonctionnaires ? parce que je pense, dans ma candeur naïve qu’à l’époque du Net et des facilités de communication, y-a-t-il besoin de tous ces postes à l’étranger, qui vivent (ça je l’ai vérifié personnellement) d’une manière aussi somptueuse qu’aux époques de la France glorieuse, rien de changé dans le train de vie de ces grands « diplomates » depuis plus d’un siècle ! Ne pourrait-on faire quelques économies sur les réceptions et le champagne ? Nous ne sommes plus au temps de Louis XIV où il était important d’avoir un ambassadeur au Siam capable de traduire les négociations commerciales !

    Et le train de vie des préfets, des sous-préfets... Est-ce prévu de le réduire un tantinet ?

    On supprime des facteurs (pardon des préposés...) des instituteurs stagiaires, des employés de l’EDF, mais apparemment pas touche aux lambris dorés et aux salons des hauts fonctionnaires ? Merci de me dire si je me trompe.

    Cordialement.


    • aurelien aurelien 13 décembre 2007 20:57

      LSM et non ISM... smiley


    • tvargentine.com lerma 13 décembre 2007 14:47

      Voila des réformes mais c’est quand même dommage d’attendre 5 longues années pour obtenir ce que nous pourrions obtenir en 18 mois.

      C’est une modernisation necessaire afin de réduire la masse salariale de fonctionnaires dont le passe temps ne correspond pas à un service public.

      Moins de fonctionnaires,plus (+) de CDI et un seul contrat de travail unique pour tous


      • Forest Ent Forest Ent 13 décembre 2007 18:54

        Il ne faut pas faire de procès d’intention à une démarche, surtout si pour une fois elle prend le temps nécessaire. On aura bien le temps de se faire une opinion.

        Mais à titre personnel (et tant soit peu amusé) : si le gouvernement utilise pour ça des « méthodes de management anglo-saxonnes », voire des cabinets de conseil type Mc Kinsey ou Accenture, on peut être très patient. smiley


        • vieuxcon vieuxcon 14 décembre 2007 00:13

          Vous avez bien raison Lerma. Savez vous qu’un proche cousin de vous mais surtout de Sa Suffisance, aussi petit mais portant moustache, avait trouvé un moyen plus radical et plus rapide pour se débarrasser des personnes qu’il trouvait inutiles. Il est probable que l’Etat à trop de serviteurs. Et alors ? Vaut il mieux avoir 4 fonctionnaires qui jouent au carte dans un bureau (vous voyez moi aussi je sais caricaturer) et un chef qui les surveille, plutôt que 5 lascars dans la rue en train de piquer vos tableaux pendant que vous travaillez.

          Qu’elle solution serait la moins pénible pour votre portefeuille ?

          Ce sont ces considérations aussi qu’il faut prendre en compte, quand on se veut président de la république.


          • ernst 14 décembre 2007 05:28

            Si les politiques droite-gauche des vingt dernières années avaient donné des résuktats convenables, personne n’aurait voté Sarkozy.

            Attendons, avant de gueuler, de voir les résultats de réformes adoptées depuis sept ou huit ans par des pays qui en ont fait la positive expérience.

            Au point de déliquescence où nous en sommes, il est où le risque ?...


            • miha 14 décembre 2007 21:27

              le risque ?

              le risque, c’est de n’avoir bientôt plus d’école publique, plus d’hôpitaux publics, d’avoir des routes à péages, comme les autoroutes.

              Voilà, le risque !!!

              Alors.... nous regretterons amèrement ces fonctionnaires qui se « repaissent » de nos impots...

              l’école uniquement payante, par exemple... comptez ce que nous coûtera l’éducation des enfants et ne croyez pas que vos impots seront diminués d’autant.

              Vous ne voyez donc rien venir ???

              avant de baisser le nombre de fonctionnaires, le simple bon sens serait de réformer la fonction publique en la simplifiant, ce serait de remettre à plat toutes les lois qui, parfois, se contredisent.

              pourquoi ne pas réfléchir d’abord aux raisons qui font que la France a le nombre le plus élevé de fonctionnaires d’Europe ?

              une de ces raisons ... ce ne serait pas que la fonction publique est devenue un puzzle d’usines à gaz inextricables ?

              Alors ? c’est VRAIMENT la faute aux fonctionnaires ?

              cessez de vous laisser influencer en continuant de colporter les refrains qu’on vous a mis dans la tête.

              REFLECHISSEZ !!!


            • logic 16 décembre 2007 10:43

              Il y a lgtps que l’on travaille à démolir le service public Les fonctionnaires et assimilés honnêtes ne vous diront pas le contraire ; mais gare à celui qui s’aviserait à dénoncer les dysfonctionnements : il y va de sa carrière Et l’Etat a ainsi créée une formidable machine qui ne fait jamais d’erreurs et surtout pas de saloperies . En effet je ne connais pas un seul service public qui ne soit pas en dysfonctionnement : Justice (TASS TGI Appel Cassation) DDASS DDE DDA Poste SNCF Services fiscaux police Caf CPAM Office d’HLM....J’ai des exemples pour chacun . Avez vous été victimed’exactions de l’Etat par fonctionnaire interposé et avez vous essayé de faire valoir vos droits et éventuellement obtenir réparation ? Quasiment impossible

              L’affaire d’Outreau n’a pu que se dévoiler parce qu’il y avait trop de victimes concernées mais combien de victimes isolées se font démolir dans l’ombre ; et de surcroît nos Députés n’ont pas trouvé de reproche majeur à faire à ce juge le conservant tjrs dans ces fonctions !!!Et il n’y a pas que lui qui a dysfonctinné dans cette affaire : enquêteurs services sociaux...

              Ce qui est important dans la fonction publique ce n’est pas la quantité mais la qualité des Hommes La preuve : l’éducation nationale française est le 1er employeur du monde et nos élèves sont les derniers de la classe européene !

              Maintenant l’argument économique de Sarko est pour moi fallacieux car il est évident qu’il veut tous les pouvoirs à sa botte : comment se fait-il qu’il est partout dés qu’il y a un problème ? il ne sait pas qu’il existe des hauts Fonctionnaires tout dévoués au bon fonctionnement de la République ? Si donc ils sont incompétents qu’il les limoge et en mette d’autres plusintelligents mais qu’il ne fasse pas leur boulot c’est quelque part se foutre de eux donc de nous citoyens de base

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