Je me souviens aussi d’un Patrick Poivre d’Arvor interviewant Fidel Castro... sans jamais l’avoir rencontré.
Tout fut bidouillé en un montage "champ / contre champ", aux questions de Poivre d’Arvor répondant des images d’archives du "barbudo".
Cela n’a apparemment guêre posé de problèmes à la carrière de PPDA..
Ce qu’en a dit l’intéressé :
CITATION
PPDA.-" D’abord j’ai jamais eu d’entretien, à cette époque en tout cas, avec Fidel Castro, c’était une conférence de presse, qui s’est tenue devant 100 personnes. Vous pensez bien qu’il faudrait être bien, nouille, outre le fait d’être sot et douteux, pour essayer de faire croire qu’une conférence de presse devant 80, 90, 100 journalistes a pu être une interview qui vous est donnée à vous. Simplement, c’est vrai que Régis Faucon, qui était avec moi et qui était chef du service étranger, qui est un type d’une très très grande qualité, a réalisé dans des conditions... rapidement ce montage, il aurait pu le réaliser dans d’autres conditions cinq ans auparavant ou cinq ans plus tard, et on n’en aurait simplement pas parlé à l’époque ; il l’a réalisé de manière très maladroite, et en effet il y a des gens, certaines personnes, très peu d’ailleurs, un journal qui ne nous voulait pas du bien à l’époque, ont dit : " ils ont tenté de nous faire croire que... " "
(Régis Faucon, ancien responsable de la politique étrangère à TF1, a quitté la chaîne le 31 décembre 2000 " dans la plus grande discrétion - le directeur de l’information s’étant opposé à tout communiqué ". (Le Monde Télévision du 29 juin 2002. [3])
" Or, tout le monde a regardé mes propos, j’ai dit précisément qu’il s’agissait d’une conférence de presse, à aucun moment je n’ai parlé d’interview, encore moins d’interview exclusive. J’ai vu beaucoup de sottises se dire depuis. J’ai vu des gens même tenter de faire une vraie manipulation, moche.
J’ai été coupable sur deux points. Le premier point, c’est que j’ai réagi très violemment vis-à-vis de ce journal, qui s’appelle Télérama, qui avait été très très odieux, enfin bon qui était hostile à TF1 depuis la privatisation - c’est son droit- mais qui avait essayé de faire croire d’abord que j’étais à Paris, ensuite que j’étais sur place mais que j’avais tenté de faire croire à... une manipulation... et j’avais pris ça mal. Et puis, toujours, dans ces cas-là, on surréagit, j’ai, j’ai... comme j’avais d’autres attaques, d’une autre nature, sur le front, de la vie privée, j’avais peut-être tendance un peu sottement à penser à un complot. Peut-être étais-je paranoïaque.
Et puis, ma deuxième erreur, c’est que, un an plus tard, je suis allé faire une interview de Fidel Castro. Alors la plupart des gens sont persuadés que cette fameuse interview est une fausse interview, alors que j’ai rencontré cet homme en 92. Bon, je suis plutôt fier de l’avoir fait puisque depuis je crois qu’une seule interview de lui a été réalisée. C’est plutôt... pas un exploit, mais enfin, une bonne affaire. [...]
FIN de CITATION
source : http://www.acrimed.org/article1062.html
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