« Barre-toi »
Depuis dimanche soir et le score élevé du FN, le monde politique français est en état de choc.
Pour le P.S, qui s’attendait à son score très faible, on fait le dos rond et on continue de gouverner comme si de rien n’était . Tant qu’on est au pouvoir c’est l’essentiel.
A l’UMP où l’on espérait profiter du désamour du pouvoir en place pour se refaire une petite santé comme les municipales l’avaient laissé espérer, la débâcle a précipité les choses.
Car si le score du FN ne peut ravir aucun démocrate digne de ce nom, ce "séisme" politique, comme aime tant le souligner nos amis journalistes, aura au moins permis de crever l’abcès à la tête de l’UMP.
On peut en effet imaginer que si le parti de Jean-François Copé était arrivé en tête dimanche soir, celui-ci aurait encore pu réussir à mettre la poussière sous le tapis un peu plus longtemps.
Mais face au mauvais score du parti de la droite classique, il était acquis que tout était acté pour régler les comptes du maire de Meaux, et dès les heures qui ont suivi le scrutin, l’affaire Bygmalion (ou big millions) prenait un nouveau tournant avec les déclarations de Maitre Maisonneuve qui déclarait "L’affaire Bygmalion, c’est l’affaire des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy".
Face au scandale, celui qui se présentait depuis des années comme le "Président de 2017", voyaient ses amis de l’UMP organiser un bureau politique du parti ce mardi matin pour une séance d’explication.
L’occasion était trop belle pour les adversaires du président de l’UMP de reprendre la main, et ils ne se sont pas privés pour le pousser à la démission.
Ils étaient nombreux ce matin à lui faire comprendre qu’ils n’avaient plus confiance en lui.
François Fillon : « Nous t’avons écouté avec attention Jean François, mais comment avoir confiance ? Depuis des mois je réclame en vain la mise en place d’un comité indépendant de contrôle des comptes. Tu me l’as toujours refusé. Pourquoi ? ».
NKM : "Je ne te crois pas" .
Xavier Bertrand : "Tu ne peux pas rester président, c’est une question de survie pour le parti".
Et le plus direct, l’ancien trésorier de l’UMP Domingue Dord : "Barre-toi".
Face à cette pression des ténors, Jean-François Copé a tout essayé pour garder le pouvoir mais finalement il a dû se rendre à l’évidence.
Ce nouvel épisode, qui vient deux ans après la lutte entre ce même Copé et François Fillon ne peut que réjouir Marine le Pen. Mais cet épisode aura au moins eu le mérite d’exclure de la course à la présidentielle un homme qui avait une très mauvaise image dans l’opinion publique et qui par conséquent ne pouvait que nuire à son parti.
Il reste encore une tache énorme à la droite, se débarrasser d’un fantôme qui prend un malin plaisir à laisser croire qu’il pourrait revenir, empêchant ainsi l’émergence de réels nouveaux leaders.
Bien sur, pour éviter encore de nouveaux ennuis à l’UMP, ce fantôme aux multiples casseroles pourrait définitivement lever le voile sur un éventuel retour en déclarant qu’il se retire de la vie politique française.
Mais il faudrait pour cela qu’il aime son pays et sa famille politique.
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