Bas les pattes devant la Loi de séparation des églises et de l’Etat !
Hier, c’était la stratégie des grands frères pas toujours abandonnée dans certaines villes :
Il s’agissait de proposer à des jeunes de quartiers, voire à des leaders de devenir des animateurs dans les services « jeunesse ».
Les conséquences ont été désastreuses avec des animateurs ou sous le feu des pressions de la rue ou devenant des chefs de bandes.
Les municipalités négociaient ainsi la paix sociale et pouvaient disposer pour un temps, de relais pour les élections municipales.
Pour aller plus loin encore, des subventions étaient versées à des associations cultuelles.
A propos des animateurs, je me souviens d’anecdotes, comme celle-ci : à Villejuif le responsable et service jeunesse, convaincu, avait organisé des formations professionnelles pour les animateurs jeunesse de la Ville et recruté des équipes mixtes.
Tout allait pour le mieux jusqu’aux élections municipales, avant les émeutes de 2005 quand des élus ont tout à coup remis le couvert en promettant à des jeunes du quartier des postes d’animateurs……Tout le travail de construction a été abattu en quelques mois.
Le service jeunesse a été dépouillé de sa boussole et des animatrices filles, découragées sont parties.
Tout a été rebâti après mais, quels gâchis !
Une politique enfance jeunesse, digne de ce nom, c’est-à-dire républicaine et laïque consiste à maintenir les principes et à ne pas transiger.
Il faut dans les cités comme partout une présence des services publics et une action politique sans ambiguïté de rejet du communautarisme.
Aujourd’hui, le gouvernement s’apprête, face aux attentats, à prendre des décisions pour réformer l’islam de France.
La droite parlementaire qui est sur la même ligne, sur cette question souscrit et veut mettre la main à la pâte.
Gérard Larcher demande à Manuel Vals :
"Votre gouvernement a annoncé vouloir procéder à une réforme de l'organisation de l'islam en France afin de parvenir à une plus grande transparence de son financement et à une meilleure représentativité de ses instances. C'est, me semble-t-il, la voie qu'il nous faut rechercher pour que naisse l'Islam de France (...)"….."Il me semble indispensable que la représentation nationale, et particulièrement le Sénat, participent aux réflexions menées sur un sujet aussi fondamental »
Des propositions sont déjà en pointillé :
- La création d’une fondation dirigée par un grand « laïque » ;
- Un financement public direct ou indirect des mosquées ;
- La participation de l’Etat à la formation des imams….
Le gouvernement et l’opposition, unis en la circonstance vont- ils reprendre les propositions de l’ex président Sarkozy, c’est-à-dire un « toilettage » de la loi de séparation des églises et de l’Etat ?
Pour les laïques et républicains il n’est pas question que l’on touche à la loi du 9 décembre 1905.
Pour lutter contre l’intégrisme, il faut que la loi s’applique avec fermeté contre les fomenteurs de haine et qu’une action pédagogique et sociale ait lieu sur tout le territoire de la République pour expliquer, faire partager les principes républicains et combattre l’exclusion sociale.
Le combat contre l’islamisme radical doit être mené sans faiblesse mais en associant les citoyens.
Il y a 10 ans, des habitants de Champs sur Marne ont empêché l’ouverture d’une mosquée salafiste.
Leur combat était clair et net.
Ils ont mené la lutte avec des personnes de toutes origines et notamment de confession musulmane qui craignaient pour leur liberté, la présence d’une mosquée intégriste.
Jean-François Chalot
31 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON