Bush parti, les neo-cons n’ont pas dit leur dernier mot
Ce soir là, 15 janvier dernier, un des commentaires à l’issue du discours d’adieu de G.W. Bush avait de quoi nous faire sourire : "peut-on envoyer une chaussure vers son téléviseur ?", affirmait non sans malice un internaute. Car le fait est là : il ne mérite guère mieux, à l’entendre nous ressasser ses thèmes de toujours, où plutôt le thème unique de ses deux mandats. L’homme n’est certes pas très intelligent, et maladroit au possible, on s’en est assez rendu compte (avec sa Segway, son bretzel ou ses chutes de vélo !), et il s’est surtout satisfait pendant 8 ans d’une seule idée en politique. C’est ce qu’on lui reproche avant tout. Une seule idée, qu’il n’a pas trouvée lui-même, en prime. Car souvenons-nous, en 2000, à son élection, sur laquelle subsiste tout de suite des doutes qui s’avéreront exacts quelques années après, notre homme, gauche et falot, pour ne pas dire crétin (comme lui a dit un jour son propre père qui ne l’a jamais eu en très haute estime)... prend soudain une dimension internationale inattendue. Ses interventions en interviews avaient déjà confiné au désastre, on allait jusqu’à lui reprocher son articulation et son terrible accent texan (L.B.Johnson, assez incompréhensible et qui jurait comme un charretier lui aussi était largement battu !), ses gaffes mémorables et ses erreurs de vocabulaire ou de syntaxe, ou encore son irrésistible propension à se précipiter dans son ranch dès qu’il en avait l’occasion. Au total, il aura en effet passé 20% de son temps en vacances, soit 584 jours sur 8 ans ! Notre fanfaron n’a été président effectif que 6 ans et 219 jours, au final, un record (toute comparaison avec son clone local est bienvenue). Une année de gagnée à ne rien faire ! Fanfaron, car n’ayant eu de cesse non plus de raconter moult inventions sur sa propre vie : ses états de service en tant que pilote de Delta Dagger dans la garde nationale, où personne ne l’a vu voler (les deux colonels appelés à témoigner de ses réels états de service sont mort subitement dans ce que nous appellerons la case placard, bien connue ici des lecteurs d’Agoravox). Ses racontars sur l’arrivée du second avion dans la tour du WTC, vu selon lui sur un écran allumé au fond de la classe qu’il visitait ce jour là : or les images de ce second appareil n’ont été mises à l’antenne que le lendemain. Ou encore son incroyable arrivée en tenue de pilote sur un porte-avions croisant à quelques encablures de la côte US, pour faire un discours sur une bannière annonçant "mission accomplie"... et en osant faire croire qu’il avait lui-même piloté, alors qu’il n’en a pas la qualification d’appontage et qu’un témoignage saisissant d’un des pilotes du S3B-VIKING affirmait qu’il a plutôt fallu l’empêcher de toucher à tous les boutons du cockpit... Bref, ce grotesque personnage, ce soir là, est revenu sur ce qui aura fait sa carrière : les attentats du WTC. Et comme notre homme est d"une bêtise insondable, il a réussi à nous expliquer que ce qu’il a fait finalement, était prévu par d’autres que lui avant même son accession... et ce, depuis fort longtemps.
Car ce 15 janvier, W. Bush nous a livré un élément clé de ses deux mandats en citant un seul mot : Pearl-Harbor. Et ce, au bout de la douzième phrase seulement de son discours : « this evening, my thoughts return to the first night I addressed you from this house - Sept. 11, 2001. That morning, terrorists took nearly 3,000 lives in the worst attack on America since Pearl Harbor. » Or, vous n’êtes pas sans ignorer que ce mot n’est pas anodin. Il figurait déjà sur un document signé Paul Wolfowitz, comme n’a eu de cesse de le dire David Ray Griffin. L’histoire de Pearl Harbor, qui est restée assez brumeuse, certains étant persuadés que l’on a laissé délibérément passer les avions japonais pour mieux engager la guerre contre eux, avait été en effet utilisée comme argument par ce que l’on appelle les neo-cons dans un rapport célèbre, le « projet (géopolitique) pour un nouveau siècle américain », dans lequel il était implicitement défini qu’il fallait attendre une étincelle du même type pour voir les Etats-Unis se ressaisir. Attendre, ou provoquer, car pour faire des Etats-unis (je cite le rapport) « une force dominante de demain », il fallait « quelque événement catastrophique et catalyseur, comme un nouveau Pearl Harbor »... C’est écrit tel quel en 2000, et même bien avant ce qui signifie que l’idée traîne chez eux depuis longtemps, et que ces neo-cons sont sur le point de passer à l’acte : comme le dit si justement Griffin, il n’y a même pas de théorie du complot à imaginer, puisque le processus a été décrit auparavant par des gens prêts à tout pour garder leur pouvoir. En réalité la thèse du nouveau Pearl Harbor nécessaire sinon obligatoire avait été échafaudée dès 1992 par Paul Wolfowiz et Lewis Libby dans un document intitulé « Rebuilding America’s Defenses ». Un rapport ou TOUT le programme mis en place par Bush figurait, car il prévoyait déjà noir sur blanc :
d’étendre le nombre de bases militaires US en des endroits cruciaux comme le Proche-Orient, l’Asie et l’Amérique Latine, des bases jugées être « the cavalry on the new American frontier ». En Irak, plusieurs ont été installées, et en Israël un radar monstrueux et des dépôts de matériel et de munitions l’ont été également. En Colombie, c’est de l’extension d’une des plus grandes bases que sont partis les deux hélicopères de l’opération « Jaque ». A Kandahar, ce sont 100 millions de dollars de plus pour des avions-espions et des drones. Au total, on dénombre aujourd’hui 737 bases US (dont 17 en Irak) et 32 327 casernes dans le monde !
d’abandonner ou de dénoncer les traités d’armement signés pour développer tranquillement un bouclier anti-missiles et rendre l’espace militarisé. Le rapport citait l’usage de « battlefield nuclear weapons, » especially « bunker-busters », les premières avaient été évoquées par l’Otan, les secondes tombent en ce moment à Gaza.
d’augmenter le budget de l’armement à 3,8% du PIB, plus 10 milliards de dollars en plus chaque année.
de développer un contrôle des communications, et notamment de l’Internet avec comme recommandation principale le « control the global commons of cyberspace ». Des engins militaires dédiés ont été fabriqués depuis, notamment des sous-marins capable d’intervenir sur les câbles au fond des mers, et l’armée US a mis en 2004 en service son propre service d’internet, mis en place juste avant les élections de 2004 où il a joué un rôle crucial. Dans les ambassades étrangères, les télécommuications servent avant tout à espionner.
d’utiliser des armes nouvelles à développer notamment chimiques « new methods of attack - electronic, ’non-lethal, biological...in new dimensions, in space, cyberspace and perhaps the world of microbes. » L’usage récent des DIME à éclats de tungstène fait partie de cet arsenal. Et l’histoire de l’anthrax qui avait précédé le WTC toute aussi édifiante dans le genre.
enfin il prévoyait aussi l’extension du nombre de conflits mondiaux afin d’y exercer partout la même prédominance militaire : « to fight and decisively win multiple, simultaneous major theater wars. » Le seul front afghan ne suffisant pas, il fallait donc ouvrir celui de l’Irak avant se s’en prendre à l’Iran selon cette doctrine. En Georgie, un autre front était possible, via un Saakachvili aux ordres de Washington. Un plan démoniaque que des généraux ont ouvertement dénoncé, tel Wesley Clark, qui n’a pas hésité à raconter à la presse quel accueil personnel il avait réservé à la démence d’un Wolfowitz ou d’un Libby. Selon Clark, aujourd’hui, le bilan est catastrophique : « les Etats-Unis sont plus faibles, et nos adversaires sont plus forts. » Le ratage est complet, et Clarke lucide.
Comme le fait remarquer Chris Floyd, les cibles avaient été clairement définies dès 1992 : « It lists countries such as Iraq, Iran, Syria, North Korea and Libya as targets for those potential new conflicts, and urges Pentagon warplanners to consider not merely containing them or defeating them in battle, but »changing their regimes.« A noter aussi dans le staff ayant écrit ce texte en forme de programme à réaliser impérativement, la signature de Dov Zakheim, un homme accusé d’avoir détourné des milliards (1000 millards !) du Pentagone, un homme aussi très lié au WTC, et sur lequel pèsent des doutes énormes : ayant conduit l’enquête sur le premier attentat de 1993, il s’était fait remettre alors tous les plans de sécurité des deux tours. La firme dont il était le directeur, Tridata Corporation, possédant des Boeing 737 et des 767 tankers loués à l’armée, et stationnés à Eglin en Floride. D’aucuns y voient la possibilité d’avoir pu utiliser ses appareils... le 11 septembre. Car en prime sur un de ces fameux appareils loués à la NASA dès 1995, a été testé un contrôle automatique à distance, via le MITRE dont je vous ai déjà parlé ici, et sa firme personnelle, SPC International, Inc.. L’avion, fort particulier, a révélé une histoire incroyable quelque années après, et bien dans la lignée des turpitudes bushiennes : »After it was sent from Mirana Storage Facility in Arizona, to Seattle for a C-check, Boeing workers, stripping it down, pulled off the cabin skins and discovered nearly 100 kilos of cocaine, which had been sitting in the plane for about 3yrs, locked up... You know -someone- got a bullet for that ! Boeing called DEA, who then tried to impound the plane. NASA, also a Gov’t agency said « you can’t confiscate a Gov’t airplane.. You can have the coke tho.. » nous avoue un de ses pilotes !!! Des avions de la NASA bourrés de coke ??? Voilà qui nous ramène ailleurs, chez SkyWay, vers la Colombie et la Floride du frère Jeb !!!
L’homme a en plus un cursus remarquable : il s’est chargé précautionneusement de l’aide (faramineuse) américaine accordée à Israël pour le développement du prototype de chasseur Lavi, qui n’est jamais devenu un appareil effectif de l’armée israëlienne, mais dont tous les plans ont été revendus (on ignore par qui !) aux... Chinois, qui en on fait le ...J-10, un appareil de pointe de leur aviation. Selon Jane’s, qui fait notoriété, il n’y aucun doute sur le sujet. Il est vrai que les deux se ressemblent comme deux gouttes d’eau ! Selon eux, un officiel russe aurait commenté ainsi l’indication du lien entre le Lavi et le J-10 : « I did not consider that to be a revelation ... doesn’t everyone know that already ? ». Les chinois sous-traitent ou copient, c’est visible. Bien entendu, le transfert des plans ou des prototypes était « illégal ». Dans le projet Lavi, les USA ont dilapidé 2 milliards de dollars des contribuables US, pour qu’au final quelques personnes vendent à prix d’or le projet : « over the course of the Lavi project, the US government invested over $2 billion of taxpayers’ money, established foreign policy precedents, and transferred sensitive technology. Feelings are still raw in many quarters of the US government over the way the Lavi issue was handled, and many people question whether the program was in the best interests of the United States ». Dans l’avenir, ce type d’aide est sérieusement remis en cause semble-t-il.. mais l’aide actuelle à Tsahal continue pourtant. Israel a depuis récidivé avec la Chine en équipant un Ilyushin-76 chinois d’un radar, pour un coût estimé de 250 millions de dollars pièces : avec une option pour 3 ou 7 appareils supplémentaires. Les affaires continuent, et les textes sur le danger de l’armement imposant et renouvelé en technologie de la Chine également. Une fois le J-10 copié du Lavi, la Chine peut passer ses Sukhoï à la photocopieuse pour en faire des J-11B... Et l’exportation peut aussi commencer.... premier client : le Pakistan ! Avec des JF-17, équivalent déjà au F-16... la cinquième génération d’appareils chinois va faire mal... les chinois ont songé à copier le concurrent du F-22, le F-23 Black Widow, qui s’était révélé bien meilleur (dixit l’essayeur en vol Paul Metz !) mais avait été écarté pour des raisons... purement politiciennes : Bush boira décidément jusqu’à la lie les erreurs de son administration ! Les mauvais choix, son administration et ses militaires les auront faits dans tous les domaines... le programme F-22 avait été choisi définitivement en 1991, par le père de W. Bush ! Dans l’échec, ou l’enrichissement personnel, il y a une certaine continuation dans cette famille.
Au total, Bush n’a donc fait qu’appliquer un plan rédigé voici 16 ans, et qui prévoyait tout ce qu’on a pu voir depuis ces huit dernières années : de là à dire qu’il n’a été durant tout ce temps que le jouet des neo-cons qui l’entouraient, il y a un pas que nous franchirons fort aisément : il serait assez surprenant qu’un gars aussi peu doué intellectuellement puisse avoir imaginé tout ça tout seul. Bush, hier, nous a avoué n’avoir été que la marionnette qu’on a toujours soupçonné chez lui. Hier soir, W. Bush, en citant à nouveau Pearl Harbor, et en faisant référence en même temps au WTC, a tout simplement avoué qu’une proposition folle est devenue réalité, parce que des gens l’ont voulue et souhaitée, et se sont chargés de la mettre en place. Avant le 11 septembre, W. Bush n’est rien, le lendemain il est redevenu le gendarme du monde. Selon la légende que Bush lui-même a fait circuler, le soir même du 11 septembre, il aurait noté sur son journal de bord « aujourd’hui a été le Pearl Harbor du XXIeme siècle ». A ma connaissance, c’est le seul président que je connaisse à repasser au dessus de ce qui est déjà écrit au crayon, comme le fait un enfant de 5 ans qui apprend à écrire.
Ce Pearl Harbor met en place une politique excessivement répressive auprès des américains tout d’abord, et du reste du monde dans la foulée. Le thème principal de cette répression tous azimuths est la « guerre au terrorisme » lancée après ce terrible attentat, qui justifie par son ampleur tous les excès, dont un et non le moindre s’appellera Guantanamo. Or, cette notion de « guerre au terrorisme » repose elle aussi sur du vent. Cela faisait longtemps qu’on vous le disait, mais aujourd’hui, au sein même des autres gouvernements, les langues se délient. La notion floue de guerre au terrorisme est un mensonge fabriqué de toutes pièces, et Ben Laden un épouvantail pratique servant de repoussoir. La charge, colossale en politique étrangère, est venue... la veille même du discours de départ de W.Bush. Selon le secrétaire aux affaires étrangères britannique David Miliband, en effet, cette notion est, je cite, « équivoque et erronée ». Patatras ! La veille de son bilan, un diplomate de haut rang et toujours allié fait remarquer que le point de départ de la politique américaine depuis huit années est faussé ! Car notre secrétaire anglais ose enfin dire ce qu’avait révélé ce formidable reportage signé de la BBC, « The Power of Nightmares », qui avait tout démontré par le détail, à savoir qu’AlQaida n’existe pas en tant qu’entité bien disctincte et unique, mais représente une sorte de label accolé par facilité à des opérations fort disparates menées par des gens sans rapports entre eux la plupart du temps : selon Miliband également, le concept est vicié à la base. « La réalité est que les motivations et les identités des groupes terroristes sont disparates. Plus on met ensemble les groupes terroristes et plus on établit les lignes de front comme une simple lutte binaire entre modérés et extrémistes, ou entre le bien et le mal, plus on fait le jeu de ceux qui cherchent à unifier des groupes ayant peu de choses en commun. »
En résumé, d’avoir labellisé le soir même de l’attentat du 11 septembre cette action a servi avant tout à aider... le terrorisme à s’unifier : tout se passe comme ci on avait donc voulu créer un terrorisme plus fort qu’il n’était réellement pour pouvoir engager des moyens disproportionnés contre lui ! Wolfowitz ne désirait pas autre chose ! Evidemment, le corollaire direct de ces actions démesurées est le fait qu’à situation spéciales, moyens spéciaux. Que l’on arrive bien entendu à faire VOTER, tant on a créé d’effroi dans les esprits : la population, choquée, demande à ses élus en phase avec elle de voter les pleins pouvoirs à celui qui va se charger de résoudre le problème. Le soir du 11 septembre, W. Bush devient Philippe Pétain, et prend la direction du pays à bras le corps, en obtenant facilement dans les jours qui suivent des moyens militaires gigantesques et des lois coercitives qui n’offusquent personne. L’Etat, pour lutter efficacement contre le terrorisme en est réduit, selon lui, à imposer un terrorisme d’état. La réponse est inadéquate, comme le fait remarquer intelligemment Miliband : l’état « agressé doit réagir en défendant l’état de droit et non en l’outrepassant ». Or l’exemple de la création de Guantanamo est symptomatique en ce sens : on y a tout fait, dans cette zone de non-droit, y compris torturer, comme on a pu donner l’ordre en haut-lieu de torturer à Abou Ghraib. Tout reposait donc sur ce mensonge d’un AlQuaida tarte à la crême des discours des neo-cons au pouvoir.
Pour justifier leur intervention en Irak, il faudra d’autres mensonges encore : nous avons suffisamment évoqué ici le cas du super-show Powell à L’ONU, qui restera comme l’un des grands moments de bravoure de la désinformation... Je n’y reviens pas, on sait aujourd’hui que Powell a menti sur toute la ligne, et que sa fameuse fiole d’anthrax n’en était pas. Mais il y a eu mieux encore, avec la création de toutes pièces de l’épouvantail Ben Laden. Le plus bel alibi jamais inventé. Un alibi qui aura passé ses quatres dernières années à nous envoyer des messages d’outre tombe, étant donné que l’on n’a pas vus d’image nouvelle de lui depuis des années. Car ses apparitions fantomatiques vidéos, décortiquées par des lecteurs plus attentifs que d’autres ont révélé la supercherie. Neal Krawetz est un de ceux-là, qui s’est aperçu que les logos d’IntelCenter et d’As-Sahab des vidéos de Ben Laden avaient été rajoutés en même temps. Or si le second ((le présumé blason d’Al-Qaida) est celui du centre de production télévisuel nébuleux et présumé d’AlQuaida (au fond de quelle grotte ?), le premier n’est autre que celui d’une organisation privée de renseignement... basée aux USA ! Même chose dans les vidéos de Al-Zawahiri, où là ce sont là les décors de bureau qui ont été rajoutés après coup ! Or Intel Center est une des créations de l’équipe du père de Bush : fondée en 1993, juste avant l’arrivée de Clinton, l’agence est dirigée par Ben Venzke, fondateur aussi de Intelligence Watch Report. C’est l’ancien directeur du renseignement de la compagnie iDefense, une subdivision de VeriSign. Une société prête à tout semble-t-il pour faire dans le patriotique. Y compris des accointances avec des hackers. Aux dernière nouvelles, on a toujours pas rempaillé la momie de Ben Laden, c’est pourquoi Obama devra se contenter encore une fois de la voix seulement (refaite au Vocoder) du leader terroriste... qui prend bien soin d’évoquer à chaque fois les événements des semaines passés pour faire plus vrai et le situer dans le temps. Encore un peu et il nous lirait le New-York Times du matin.
Selon la CIA, Ben Laden se cacherait toujours aux alentours de Quetta au Pakistan : or ça, cela fait depuis 2001 qu’on le savait, depuis sa fuite (facilitée !) de Tora Bora, surtout en France. Qu’il n’ait pas bougé depuis et qu’il n’ait pas été localisé reste un grand mystère sans en être un. Ben Laden est un épouvantail agîté depuis le début par les neo-cons pour justifier leur politique qui n’a pas beaucoup changé depuis le Viet-Nam : bombardements massifs, tant pis pour la population civile, et aucun contact avec cette même population. Le meilleur moyen de se faire détester et de fabriquer un conflit qui s’éternise. Mais pendant lequel l’industrie de guerre fonctionne à pleins tubes. En 2004, le plus connu des journalistes télé, Walter Cronkite, le PPDA local, avait jugé que la vidéo de Ben Laden était uniquement faite pour aider W.Bush pour se faire réélire, et même que « W.Bush travaillait avec Ben Laden ».. Cela on ne le sait pas, mais le studio d’As-Sahab ne doit franchement pas être loin de celui d’Intel Center... quant à Ben Laden, qu’on ne s’inquiète pas trop : supposé mort, la CIA vient de retrouver à sa place son fils aîné, Sa’ad bin Laden, voilà qui tombe à pic, non ? On avait tout simplement oublié de nous dire qu’il était détenu en... Iran, après s’être lui aussi échappé de Tora Bora en 2001 ! Avec lui, paraît-il, un autre « libéré »... Saif Al-Adel, un des hommes les plus recherchés paraît-il. Il y a quelques semaines encore, la version officielle est qu’ils « avaient trouvé refuge en Iran ». La prison, comme refuge ?
Mais ça y est, c’est fini Bush est parti.... enfin. Lui et ses turpitudes. Non sans laisser derrière lui un bilan plus que négatif et d’étranges menaces à venir. Dick Cheney (au comportement si étrange ce 11 septembre...) et lui ont en effet clairement, et à plusieurs reprises ces derniers temps, laissé entendre qu’ils s’attendaient tous deux à une bien plus grande menace à venir sur le territoire US. "The most urgent threat he will have to deal with, and other presidents after him have got to deal with, is an attack on our homeland," avait-il dit déjà le 12 janvier. Un blog peut titrer dans la foulée "Bush terrifies Americans in last speech : Bush predicts another ”false flag” like the 9/11 attacks".
Bombe nucléaire à la Jericho, ou menace d’ensemencement de virus ??? Les vidéos de ses étranges stocks de cercueils scellables, sur les sites de la FEMA, découverts par hasard par des activistes, ne sont pas vraiment faites pour rassurer : les neo-cons chassés du pouvoir en seraient-ils à attendre leur retour à l’improviste, juste après une catastrophe nationale... qu’ils auraient eux-mêmes provoquée ? La seconde ? Pourquoi donc ces stockages en masse ? Seraient-ils assez fous et assez éloignés de tout sens moral pour le faire ? Personnellement, je pense que....oui, malheureusement. Ils n’ont pas "fini leur travail", comme l’a si souvent répété W.Bush, avec son vocabulaire de rustre. Car ils l’ont déjà montré avec le 11 septembre, où l’hypothèse d’une poignée de mauvais pilotes de Cessnas, amateurs aux cours bâclés, ne tient pas la route deux secondes. Qu’on me retrouve d’abord les 8 boîtes noires des 4 avions du 11 septembre, et je pourrais croire que ce qu’ils annoncent ne pourra pas se produire. Un pompier, Nicholas DeMasi, ne cesse de raconter qu’il en a vu quatre, de boîtes noires, en 2003, et que lui-même en avait découvert trois. Un second, Mike Bellone, certifie en avoir vu une. Tous deux indiquent à qui elles ont été remises : à la CIA. Au NTSB, le cas ne s’est jamais produit dans l’histoire de l’aviation, affirme son porte-parole Ted Lopatkiewicz. Pour une fois, le porte-parole ne dit pas la même chose que son patron...
Ils avaient prédit, ces neo-cons, un nouveau Pearl Harbor, et on l’a eu. Là, il viennent de nous menacer ouvertement de pire encore. Oseront-ils le faire à nouveau ?
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