Cahuzac veut revenir à l’Assemblée nationale comme si de rien n’était
C'est France info qui divulgue ce vendredi cette information surprenante selon laquelle Jérôme Cahuzac, le ministre paria du gouvernement Ayrault qui a été démissionné pour la raison que l'on sait, oserait d'ici un mois se présenter au palais Bourbon pour y siéger avec ses amis socialistes. C'est Claude Bartolone qui l'affirme ce vendredi à la station radio d'informations en continue. L'ancien Ministre du Budget qui pris à la gorge a révélé sa faute à la justice est-il encore en possession de toutes ses facultés mentales ? Ou est-il d'un cynisme sans limite ?

Pour être précis le député du Lot-et-Garonne a jusqu'au 19 avril à minuit pour décider formellement de réintégrer ou quitter son siège de Parlementaire. On sait que la nuit tous les chats sont gris même un mouton noir, mais celui là ne risque pas de passer inaperçu.
Claude Bartolone au téléphone a vainement tenté de mettre l'ancien ministre devant ses responsabilités "j'essaye de lui faire comprendre qu'il ne peut pas le faire". En fait, depuis une réforme constitutionnelle de 2008, un ministre peut parfaitement retrouver sa place à l'assemblée s'il sort du gouvernement pour une raison ou une autre, c'est son droit, même mis en examen pour blanchiment de fraude fiscal. Il ne serait d'ailleurs pas le seul sur les bancs de l'assemblée avec un passé ou un présent judiciaire. Dans le cas Cahuzac, suffirait-il que la faute soit avouée pour être pardonnée ?
Toujours selon le Président de l'Assemblée, "Jérôme Cahuzac est face à une certaine schizophrénie". M. Bartolone n'est certes pas psychiatre, mais peut-on exclure totalement cette éventualité. Autrement comment expliquer qu'un homme qui se disait dévasté par les remords et qui serait même selon certain capable d'un geste grave, puisse seulement envisager son retour parmi les élus du peuples. Rappelons que la schizophrénie est une psychose grave qui peut entraîner la dissociation mentale, la discordance affective, une activité délirante incohérente et une rupture de contact avec le monde.
Personne ne peut nier la gravité de la faute de Jérôme Cahuzac, il est inutile d'en donner encore une fois le détail. Mais sans lui chercher d'excuses, ce qui serait vain de toute façon, tout comme il serait inutile de vouloir enfiler une robe d'avocat du diable pour défendre un comportement inexcusable. Nous devons cependant admettre que celui qui était l'homme fort du gouvernement est la proie d'un véritable exécution publique. Jérôme Cahuzac c'est notre nouveau Ravaillac qui après avoir poignardé la confiance du souverain a été condamné à l'écartèlement par la droite et sa gauche. Dans ces conditions n'importe quel être humain peut craquer et devenir fou.
Certes, la première réaction à l'annonce du possible retour de l'ancien ministre dans les travées de la représentation nationale est bien évidement le dégoût devant une attitude irresponsable est honteuse. S'il osait revenir, nul doute qu'il serait reçu par des cris d'hostiles et montré du doigt comme un pestiféré. Et si cet homme était malade et incapable de discernement ?
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