Ce qu’ils ne pourront plus dire : les 10 leçons du coronavirus par Georges Gastaud #vidéo #COVID_19
Dans les circonstances tragiques de la pandémie de coronavirus covid-19 et de la nouvelle crise financière du capitalisme, il est urgent de se poser les bonnes questions. C’est ce que fait Georges Gastaud en identifiant les 10 leçons que nous enseigne le coronavirus.
- 1 Non, les fonctionnaires et services publics ne sont pas des parasites 2:40
- 2 Non, le travail ne disparaît pas, oui, c’est la classe ouvrière qui fait marcher le pays 3:49
- 3 L’élite de la Nation ce ne sont pas les classes supérieurs faillies comme Macron, c’est la classe des travailleurs 5:28
- 4 Les privatisations ça suffit ! Vite nationalisons ! 6:57
- 5 L’avenir ce n’est pas l’UE, c’est l’État ! 8:34
- 6 Le problème ce n’est pas l’État Jacobin, c’est l’euro décentralisation qui fracture la République 9:30
- 7 L’Union Européenne et l’Euro ne protègent pas, ils détruisent ! Pour s’en sortir, sortons-en ! 10:54
- 8 Non, il n’y a pas de mondialisation heureuse ! 12:48
- 9 Non, les flux tendus et l’ultralibéralisme ne sont pas l’avenir, c’est la planification 15:05
- 10 L’anticommunisme ça suffit ! Saluons les efforts de Cuba Socialiste, du Venezuela, de la Chine populaire contre la pandémie. 17:06
- Conclusion 20:45
LES DIX FORGERIES NÉOLIBÉRALES QUE DÉGONFLE LA CRISE DE LA MONDIALISATION VIRALE
Par Georges Gastaud, philosophe* – 28 mars 2020
1èr MENSONGE NÉOLIBÉRAL : « les fonctionnaires ruinent et parasitent le pays ».
Pendant que l’odieux Franz-Olivier Giesbert et la rédaction néo-versaillaise du POINT pantouflent et télé-déblatèrent bien au chaud, les infirmières d’État sous-payées, les aides-soignantes méprisées, les institutrices volontaires pour garder les enfants des soignants, les conducteurs de trains et de métros, les agents d’EDF SONT SUR LE TERRAIN. Sans masque et en risquant leur santé, si ce n’est plus. Bref, les maudits agents publics ASSURENT LES FONCTIONS VITALES DE LA FRANCE plongée dans l’anxiété ; NE TOLÉRONS PLUS DÉSORMAIS SANS RÉAGIR LES DIFFAMATIONS VISANT LES AGENTS PUBLICS : ils sont la colonne vertébrale de la Nation : qui casse la fonction publique est l’ennemi de la République !
2ème MENSONGE NÉOLIBÉRAL : « Le travail manuel disparaît, tout se règle sur l’internet et devient virtuel, la classe ouvrière disparaît ».
Les intellos éthérés qui répandent cette idée destinée à dévaluer le monde ouvrier, à invalider le marxisme et à répandre l’idéologie néo-magique de l’ « extinction du travail », sont piteusement confrontés au fait patent suivant : par bonheur pour ces escamoteurs conceptuels, et par malheur pour les ouvriers de l’industrie, de l’énergie, des transports et de l’agroalimentaire, pour les paysans, pour les éleveurs, pour les marins-pêcheurs et bien entendu pour les soignants, le « télétravail » ne suffit pas ; il faut toujours des « bras », mus par des cerveaux, pour vider les poubelles, récolter les fruits mûrs, conditionner les conserves et les surgelés, alimenter les étals, porter les paniers à domicile, accoucher les parturientes et pour laver les personnes dépendantes. Rien n’est magique. Tout est produit, en dernière analyse, par la CLASSE OUVRIÈRE dans toute sa diversité, techniciens et ingénieurs de production compris, et par la PAYSANNERIE. Ces couches ordinairement invisibles s’arrêtent quelques dizaines de jours et le pays meurt de faim, de froid, de saleté…
Il est donc temps qu’en France et ailleurs, les « payeurs », c’est-à-dire la classe ouvrière et le monde du travail dans son ensemble, deviennent les principaux « conseilleurs », c’est-à-dire que la grande bourgeoisie s’en aille et que les travailleurs dirigent la nation !
3ème MENSONGE NÉOLIBÉRAL : « les CSP+ (= les Couches socioprofessionnelles supérieures) sont l’élite du pays ».
On peut en douter quand on voit Macron, ce concentré de CSP++, se pavaner au théâtre le 6 mars dernier en recommandant à la France, en réalité, à ses électeurs bobos et friqués parisiens, de « vivre, d’aimer et de sortir comme avant ». On voit ensuite que les cœurs de métropole, ignorant les consignes sanitaires, s’allongent côte à côte sur les pelouses et que, dès le confinement annoncé, quittent en masse Paris pour aller infecter la province où se trouvent leurs résidences secondaires… Ne parlons pas de Mme Buzyn qui, tout à la fois, s’est dite consciente « depuis janvier » du « tsunami » viral annoncé, qui n’a pas démissionné pour si peu quand Macron a ignoré l’avertissement, mais… qui a déserté le ministère de la Santé en pleine tourmente sanitaire pour briguer la mairie de Paris à la demande du parti LAREM. Décidément, l’élite de la nation, ce ne sont pas les crocodiles de l’oligarchie, ni les ludions incapables d’abnégation qui « se font de la thune » dans toutes sortes de secteurs parasitaires liés à la « mondialisation heureuse », pub, com, finance, start-upers inventant une 77ème appli pour le portable, etc.
En réalité, l’avant-garde du pays, que l’on nommait jadis les forces vives, ce sont ceux qui retroussent les manches et sortent de la tranchée pour construire le pays et pour le relever quand ça va mal : c’est, en un mot, la « la France des travailleurs », ouvriers, employés, techniciens, soignants, enseignants, ingénieurs et chercheurs, paysans et artisans, tous ceux que Jean Ferrat célèbre dans sa belle chanson intitulée « Ma France ».
4ème MENSONGE NÉOLIBÉRAL : « les nationalisations ne marchent pas, le marché et les privatisations sont l’avenir ».
Bizarre tout de même car lorsqu’arrive un gros coup dur, les Bourses dévissent et MM. les actionnaires vendent leurs actions à la criée, tels des rats prenant d’assaut les chaloupes du Titanic. Et pour sauver ce qui reste des industries françaises saccagées par 40 ans de politique maastrichtienne, qu’est donc contraint de faire le ministre néolibéral Bruno Le Maire ? Il propose de… « nationaliser provisoirement » certaines industries pour les mettre à l’abri… du Covid 19 ? Nullement, le but est de préserver les « bijoux de famille » du capital hexagonal des gentils capitalistes d’ailleurs toujours prêts à se jeter comme des chiens de courre sur la biche aux abois !
Certes « nos » nationalisations, à nous communistes, n’auraient rien de commun avec celles de Le Maire : ce dernier ne veut nationaliser « temporairement » que pour socialiser les pertes prévisibles des actionnaires afin de les refiler au contribuable en attendant de pouvoir tout re-privatiser à bas coût une fois la crise passée. C’est ce que les marxistes appellent le capitalisme monopoliste d’Etat. À l’inverse, nous, communistes, nous nationaliserions, à la manière de Marcel Paul quand il créa EDF en 1946, pour mettre les grands moyens de production au service de la nation et pour les placer sous le vigilant contrôle démocratique des travailleurs. N’empêche, il est réjouissant de voir nos « libéraux », quand la panique les gagne, manger leur chapeau et avouer que le tout-puissant marché, par ses propres forces, ne mène qu’à la FAILLITE.
5ème MENSONGE NÉOLIBÉRAL : « L’État-nation est dépassé, il faut passer à l’Europe fédérale et au gouvernement mondial ».
Ah bon ? Alors que l’UE et la BCE n’ont rien fait d’autre durant la crise mortelle qui ravage l’Italie et la France que de sortir le carnet de chèques pour les banques privées, QUI donc a – sous la pression angoissée des peuples ! – pris les mesures de sauvegarde importantes, y compris, hélas, avec un retard criminel étant donné la nature de classe des gouvernants en place, les mesures justes, mais tardives et socialement ségrégatives, de confinement ? Qui donc a engagé l’armée de salut public des fonctionnaires nationaux et locaux ? Qui donc a dû sur le champ, et NATIONALEMENT, mobiliser les profs, les soignants, les policiers, les ingénieurs d’État, l’armée, les cheminots, pour PRÉSERVER LA NATION MENACÉE ? La réponse est nette : ces bons vieux ÉTATS-NATIONS que l’on disait dépassés et que les néolibéraux n’ont cessé de déglinguer et de diffamer depuis quatre décennies !
Certes, ces États ont d’abord pataugé et « merdé », et pour cause ! Depuis 40 ans, les « élites » néolibérales ont dévasté les services publics et torpillé tout instrument institutionnel de planification, ministère de l’Équipement, aménagement du territoire, commissariat au Plan ! N’empêche, l’heure de vérité a sonné. À l’heure du danger, la mondialisation a apporté le virus et ce sont bien les États-Nations, si abîmés soient-ils par Maastricht, qui ont apporté des débuts de réponse. Ils eussent été cent fois plus efficaces s’ils avaient été dirigés par des représentants authentiques des travailleurs et s’ils avaient pu coopérer internationalement dans un cadre mondial multilatéral assurant leur souveraineté, leur égalité et leur solidarité technico-scientifique : ce cadre que N’EST PAS l’Union européenne. Mais pour parvenir à ce but salvateur, les États-nations ne se sont pas appuyés une seconde sur les traités néolibéraux et supranationaux ; au contraire, à l’heure du danger, ces traités ont dû être une nouvelle fois mis entre parenthèses et envoyés sur les roses, par ex. les indéfendables 3% de déficit maxi imposés par Berlin comme condition sine qua non de l’euro fort, cette projection continentale du Deutsche Mark (quel humain doté d’un cerveau et d’un peu de bonne foi peut encore nier que le prix à payer pour disposer de l’euro est, tout bonnement, la démolition des protections sociales, des souverainetés nationales et des services publics !)
6ème MENSONGE NÉOLIBÉRAL : « L’État jacobin est périmé, il faut un nouveau « pacte girondin » permettant le « droit à la différenciation des territoires ».
Ah bon ? MM. les séparatistes corses, MM. les autonomistes alsaciens d’Unser Land, dont les concitoyens souffrent horriblement en ce moment, n’êtes-vous pas bien aise que le « maudit État jacobin national » fasse le nécessaire pour envoyer le trop-plein de malades ajacciens ou mulhousiens vers les hôpitaux de Nantes, Toulouse ou Marseille ? Si insuffisante que soit la politique sanitaire aux mains des incapables que furent Mattéi, Bachelot, Bertrand, Touraine ou Buzyn, n’est-ce pas une bonne chose que la riposte sanitaire soit pensée et coordonnée nationalement ? Alors qu’en Allemagne fédérale, qu’en Italie fédérale, qu’aux États-Unis fédéraux, les politiques locales (par ex. de confinement ou de non-confinement) sont décidées cacophoniquement par les pouvoirs locaux et que l’incurie médicale des uns annule chaque jour le volontarisme sanitaire des États américains ou des Länder allemands enfin décidés à bouger ? Y compris pour terrasser les virus mondialisés, nous avons plus que jamais besoin d’une République française une et indivisible, de services publics d’État performants, d’un statut national unique des fonctionnaires, de concours nationaux garantissant le niveau des recrutement, donc l’égalité de traitement des citoyens en général et des malades en particulier. Encore une fois, nous avons grand besoin de fonctionnaires œuvrant pour l’intérêt général plutôt que d’officines privées remplissant leur tiroir-caisse ! Et prière de ne pas confondre l’État jacobin, démocratiquement organisé et laissant leur champ propre aux communes (tel était le projet réel de Robespierre), avec sa caricature, l’État néo-napoléonien militarisé, bureaucratique et dominé par des mandarins égotiques, dont le ministère de la Santé offre une triste caricature en ce moment…
7ème MENSONGE NÉOLIBÉRAL « l’UE et l’euro nous protègent ».
Ils nous protègent tellement qu’en Italie, le pays d’Europe qui fut longtemps le plus euro-béat, certaines villes affalent le drapeau de l’UE pour hisser le drapeau rouge de la Chine tant l’UE s’est montrée indifférente au sort des pays infectés, tant les « pays-modèles » de la sacro-sainte « Europe du Nord », Suède, Hollande, mais aussi Allemagne, ont cyniquement misé sur la barbare théorie pseudo-médicale de l’ « immunisation de groupe » (tant pis pour les centaines de milliers de vieux et de malades qui allaient y passer, l’essentiel est que la masse de la population s’immunise en attrapant le virus… et qu’elle continue à travailler pour le plus grand profit du patronat !). Quant à Ursula von der Leyen, l’actuelle présidente de la Commission européenne, son premier grand discours en français aura été, non pas pour annoncer le don solidaire de milliards en faveur de l’Italie, mais pour refuser la fermeture des frontières internes de l’UE et défendre le sacro-saint « marché unique européen »…
N’oublions pas non plus que, depuis la mise en place du Traité de Maastricht, c’est l’UE qui a planifié la casse des services publics et la baisse drastique des « dépenses de santé », pardon, « l’ajustement structurel de la dépense publique ». Derrière la morgue des Mattei, Bachelot, Bertrand, Touraine, Buzyn, derrière la calculette des directeurs d’hôpital ignorant du Serment d’Hippocrate, il faut remonter jusqu’à la belle UE austéritaire, jusqu’au merveilleux euro, ce cadeau empoisonné fait par Berlin, Bruxelles et par le CAC-40 à la France assoupie : ce sont eux qui, année après année, avec la complicité de nos gouvernements collabos successifs, a provoqué la fermeture en masse des lits d’hôpital au nom des critères de Maastricht indissociables de l’euro-austérité nécessaire au remboursement de la dette « due par la France » aux intouchables « marchés financiers »… L’usurier Shylock se payait en livres de chair prélevées sur ses débiteurs. Les financiers chers à l’UE se remboursent, plus proprement, en soustrayant des lits d’hôpitaux, des réserves de masques sanitaires et des salles de réa…
Enfin, n’oublions pas que l’UE se définit comme une « économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée ». Faut-il s’étonner sur de telles bases STRUCTURELLEMENT DE-PROTECTRICES, QUE L’EUROPE SOIT DEVENUE ÉPICENTRE MONDIAL DE CETTE NOUVELLE PESTE ? Qui sème le vent récolte la tempête et qui détruit les digues de toutes natures prend les déferlantes en pleine figure !
Alors, plus que jamais, amis lecteurs, rompez avec l’euro-politiquement correct ; écoutez le PRCF qui, depuis sa fondation, ne cesse de répéter parce que c’est VRAI, que « l’Union européenne, si on veut s’en sortir, il faut en sortir » ; ou encore que « l’UE, si nous n’en sortons pas (par la porte à gauche), nous « y resterons » ! ».
8ème MENSONGE NÉOLIBÉRAL : « la mondialisation c’est la prospérité partagée et le rapprochement entre les peuples ».

Outre le fait connu et chiffré que la mondialisation CAPITALISTE (qui procède de la destruction contre-révolutionnaire du camp socialiste et de la restauration mondiale du capitalisme qui a suivi) a aggravé les inégalités entre les continents, à l’intérieur de chaque continent et à l’intérieur de chaque pays, la propagation planétaire à vitesse V du virus montre à l’évidence que la mondialisation néolibérale actuelle (portée par l’UE, l’OMC, le FMI, la BCE, etc., est avant tout une dé-segmentation brutale et sauvage du monde ; celle-ci favorise comme jamais la circulation prédatrice du capital spéculatif, elle fait faire trois fois le tour du monde à un produit avant qu’il n’atterrisse dans votre armoire, mais du même coup, elle « planétise » à la sauvage les catastrophes en rompant toutes les digues naturelles, toute la diversité culturelle et linguistique mondiale et toute les protections sociales mises en place par les humains. MM. les capitalistes peuvent alors se goberger comme jamais des délocalisations, des privatisations, du moins-disant social et environnemental qui exacerbe la concurrence et le moins-disant social entre tous les ouvriers, tous les chercheurs et tous les paysans du monde ; mais le prix à payer pour les êtres humains, outre la fin des protections sociales, environnementales et médicales (vive le bœuf aux hormones, le poisson au mercure et les OGM végétales pour tous !), outre l’emballement du transport aérien et maritime qui carbonisent l’atmosphère et les mers, c’est la fête mondiale aux moustiques, aux virus, voire aux sectes millénaristes qui les propagent irresponsablement ! « Ebola » il y a quelques années, le « SRAS » l’an dernier, le corona cette année, et par la suite quelle autre merveille circulant à la vitesse de l’avion ?
Ce n’est évidemment pas de CETTE mondialisation-là que peuvent rêver des humains sains d’esprit qui refusent de considérer la diversité géographique, biologique, historique (les nations constituées), linguistique (assez du tout-globish qui uniformise la communication et la recherche mondiales !), les protections sociales (stat
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