Cent mille pour que le changement ne compte pas pour du beurre !
Il fallait changer de président, tout de suite et maintenant tellement la droite devenait insupportable. Dans tous les domaines cette droite sortait par les yeux d’une gauche révulsée, choquée, indignée. Alors le changement, rappelons nous :

devait mettre fin à une présidence “Gala”, qui nous abreuvait de love story en veux-tu en “Voici”, un jour je t’aime, un autre moi non plus. Carla remplace Cécilia, Cécilia crache sur Carla. La guerre des première dames cesserait, promis, avec le président du changement normal. Seulement Valérie twitte sa haine de Ségolène, Ségolène fait le siège du hall de l’ONU, le fils Thomas obligé de s’en mêler. De changement il n’y a pas eu…
Les nominations comme on joue du piston, en famille si possible, du côté de l’EPAD ou ailleurs, verraient la mort dès que Hollande président verrait le jour. Mais ducôté de l’EPAD, comme ailleurs, l’instrument à piston continue d’être joué en famille. Là aussi, de changement, il ne semble pas avoir eu…
Les circulaires illicites, les démantèlements, les évacuations musclées contre les Roms finissaient par donner la nausée. Sarkozy et Guéant soufflaient sur un feu qui ne faisait qu’attiser la flamme du Front de la Haine. Mais Valls, durant tout l’été, a décidé de ne pas être le pompier pourtant promis. Mais Valls durant tout l’été a décidé d’étendre l’incendie. A tel point que des allumés s’autorisent désormais à casser du Rom et à brûler des camps. Terrible retour de flamme d’un passé meurtrier pourtant condamné, justifié par la sénatrice socialiste du coin. Là encore, le changement n’a vraiment pas eu lieu.
Non aux contrôles au facies. Marre de cette instrumentalisation de la sécurité pour mieux cacher à tous les raisons d’être d’une politique outrageusement libérale, conservatrice et discriminatoire. Mais finalement, pourquoi changer ce qui cache si bien la vraie nature de la politique économique que l’on souhaite imposer ? Alors la promesse n°30 ne devient plus qu’un souvenir de campagne. Alors de changement il n’y aura pas.
Sarkozy allait introduire en France une règle d’or au service de la finance. Une règle si lourde, aux coups si douloureux, que les services publics n’y résisteraient pas, que la croissance n’y résisterait pas, que l’emploi n’y résisterait pas. Le PS l’avait promis. Jamais la gauche sociale démocrate ne se rendrait complice de cette droite là, de cette Europe là ! Pourtant, règle d’or il y aura, celle la même conçue et voulu par Angela et Nicolas. La changement ? Certainement pas !
Imposer au peuple, sans référendum, un traité européen, voilà bien une idée sarkozyste. Voilà une rupture intolérable dans la tradition de la république. Avec les socialistes, une telle “forfaiture” n’aurait jamais lieu ! Car “c’est en refusant d’associer directement les peuples aux grandes décisions européennes que les dirigeants de l’Union n’ont pas vu monter la déception des catégories populaires vis à vis de l’Europe” (J M Ayrault). Mais finalement de référendum il n’est plus question. Le changement ? Non ! Le reniement ? Oui !
Plus jamais de licenciements boursiers. Plus jamais les grands patrons ne devront jouir d’une complaisance politique pour mieux rémunérer le petit cercle de leurs actionnaires. Le changement ce sera une loi, déjà élaborée, qu’il n’y aura plus qu’à appliquer. Mais cette loi, dans les coffres du Sénat elle restera. Le changement, c’est vraiment pas maintenant.
Jamais, plus jamais on ne supportera davantage d’attaques en règle contre le monde du travail, contre les salariés, contre leur salaire et leur pouvoir d’achat. Promis, juré, craché, avec Hollande les salariés ne seront plus les forçats de l’actionnariat. Sauf que depuis le voile est tombé. Dans l’esprit du président le salarié est bien un coût qui entrave l’entreprise. Ce qui n’a donc jamais été un tabou chez les libéraux de droites ne l’est également plus chez les libéraux de gauche. Le changement ? Quel changement ?
Alors, le 30 septembre, 100 000 citoyens ont tenu à rappeler au président ses promesses de changements. Surtout, ils ont tenu à lui dire qu’ils ne se contenteraient pas d’un simple changement d’apparence, d’un simple changement pour du beurre. Car même ainsi lubrifiée, l’énorme bouchée d’austérité qu’il tente de leur faire avaler n’aaucune chance d’être digérée.
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