Ces candidats que l’on ne connait pas
Loin des grands partis et des luttes d’influence, des anonymes déposent leur candidature à la présidentielle de 2012. Si leurs chances de décrocher le nombre de signatures nécessaires est infime, l’espoir de représenter une mouvement et des idées nouvelles animent ces candidats de l’ombre. L’occasion de faire un petit classement de ces candidatures vouées, pour la plupart, à l’échec.
Les rebelles
Ils ne trouvent pas leur place parmi les grandes formations politiques et souhaitent le faire savoir en mettant leur grain de sel dans la présidentielle de 2012. C’est le cas de Robert Baud, qui s’était déclaré candidat à l’élection de 2007 sans obtenir une seule des signatures requises. Se situant entre les Verts, le PS et le NPA, le candidat né à Grasse se veut être celui de la « vraie vie ». Ayant cumulé plus de quarante emplois dans sa carrière, Robert Baud fustige les hommes politiques « déconnectés de la réalité ». Dans un autre ordre d’idée, Clément Wittmann, candidat écologiste souhaite défendre la décroissance, critiquant les formations politiques qui « maintiennent l’opinion dans le mythe de l’abondance ». Pour ce faire, il enfourche tous les jours son vélo, pédalant à travers la France à la recherche de parrainages.
Les réformateurs
Ils sont excédés par la tournure que prend la vie politique française et veulent apporter de profondes réformes. Il y a tout d’abord les défenseurs de la reconnaissance du vote blanc à l’image de Stéphane Guyot ou Gérard Gautier. Nicolas Miguet, président du Rassemblement des Contribuables Français se dit, quant à lui, en faveur d’une baisse des impôts. Calixthe Beyala, ecrivain franco-camerounaise, se présente en faveur de la diversité. Quand à Brigitte Golberg, transsexuelle, elle souhaite que la société française porte un regard nouveau et tolérant sur le changement de sexe. Enfin, André Gérin, membre du PC, qui souhaite supprimer le poste de président de la République pour le remplacer par la seule assemblée.
Les religieux
Ils défendent leur foi en politique, sont souvent de droite voire extrémistes ... ou pas. Patrick Giovannoni, membre du Parti Républicain Chrétien et ancien pilote de chasse est opposé au mariage homosexuel qui met en péril « l’institution du mariage » selon lui. Dans un autre registre, on trouve Laurent Lenne, pasteur qui a participé à l’émission Secret Story de TF1. Il souhaite « lutter contre les injustices », en quittant l’autel où il « prêche des convaincus » pour la scène politique plus adaptée à son combat.
Les improbables
Leur candidature fait sourire tant elle parait improbable. Mais qui sait ? Sur un malentendu...
Christophe Alévêque, humouriste a présenté la candidature de son personnage Super Rebelle lors d’un rassemblement devant le Fouquet’s. Patrick Bourson, ancien braqueur de banque, quitte la FN pour présenter sa candidature personnelle. Francis Rongier, enfin, se présente comme le candidat des retraités et des automobilistes. Tout un programme...
Candidatures farfelues ou réels engagements politiques, la quête de ces candidats dénote toutefois la volonté de certains de faire sortir la présidentielle du carcan des grands partis, dont la plupart de ces candidats de l’ombre dénonce les dérives. Cependant, la barrière des 500 signatures semble insurmontable pour la plupart d’entre eux, faute de soutiens, d’expérience, ou tout simplement de programme politique fiable.
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