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Accueil du site > Actualités > Politique > « Chirac », le documentaire de P. Rotman : un bulletin de santé de la (...)

« Chirac », le documentaire de P. Rotman : un bulletin de santé de la démocratie française au pronostic réservé...

Un pays a les hommes politiques que la majorité de ses citoyens mérite. Est-ce un portrait du politicien Chirac ou celui de la démocratie française qu’a dressé le film de P. Rotman, diffusé les 23 et 24 octobre sur France 2 ? La carrière de cet homme politique donne, en effet, une assez bonne idée du régime où elle a pu se dérouler.

Les termes d’ « animal politique », de « fauve », de « jeune loup », de « vieux lion », de « tueur », dont il est fait usage à plaisir, avec souvent le sourire carnassier à la mâchoire, suffisent à montrer que « la clairière » de la démocratie française est bien envahie par « la jungle », et que si on veut la repousser vers l’extérieur, il y a fort à faire pour dégager le terrain.

Une longévité déraisonnable

- Le mal vient d’abord d’une longévité déraisonnable aux affaires, à divers postes de responsabilité jusqu’à la magistrature suprême. Ce n’est pas un trait original du personnage Chirac. D’autres rivalisent avec lui et même le battent, comme François Mitterrand avec plus de cinquante années : en 2007, J. Chirac ne sera jamais aux affaires que depuis quarante ans ; il lui reste donc de la marge ! Cet accaparement du pouvoir dans le temps reste tout de même une caractéristique morbide de la vie politique française. J. Chirac a commencé sa carrière sous de Gaulle et surtout Pompidou, au temps où Khrouchtchev et Brejnev dirigeaient l’URSS, Mao la Chine, Franco l’Espagne, Johnson les USA... Cette galerie de peintures dit à elle seule comme le personnel politique à l’étranger a changé, tandis qu’il demeurait quasi immuable en France.
- Cet accaparement du pouvoir dans le temps s’accompagne simultanément d’un accaparement du pouvoir dans l’espace : avant la modeste réglementation sur le cumul des mandats, J. Chirac a pu être à la fois, conseiller général, député, maire de Paris et président du RPR. Une telle concentration de pouvoirs oblige à déléguer ses pouvoirs à des commis dévoués à sa solde, car la journée n’a que vingt-quatre heures.

Le clientélisme

- Indéfiniment reconduits, d’autre part, ces mandats ouvrent immanquablement sur la constitution de clientèles, quand ils n’en sont pas déjà le produit. On retrouve le modèle romain du « patronus » (d’où vient le mot « patron ») entouré de ses « clientes » (qui donnera « clients ») : ceux-ci attendaient de leur patron chaque matin la sportule qui leur assurerait la subsistance quotidienne ; en retour, ils étaient à son service pour toutes ses œuvres, bonnes ou basses, qu’il pouvait leur confier. Pareillement, grâce aux subventions ou investissements auxquels il accède par ses fonctions, l’homme de pouvoir professionnel se constitue un réseau d’obligés qui, en échange, se mettent à son service. Patron et clients s’entretiennent donc les uns les autres pour durer le plus longtemps possible et traire la bête.
- À l’assaut de la Corrèze, sa terre d’élection, dès 1967, J. Chirac paraît avoir bénéficié d’abord de ressources originelles prodiguées par un industriel ami de sa famille, Marcel Dassault, étroitement dépendant des commandes de l’État pour la vente de ses avions. Puis, selon les places qu’il a occupées successivement, il a su tirer profit du budget de l’État en orientant par exemple divers investissements pour se gagner et se garder les électeurs.
- Le parti qu’il arrache aux vieux gaullistes, en 1976, essaime ensuite sur le territoire d’autres clientèles à la façon corrézienne autour de vassaux fidèles au suzerain.
- La prise de la Mairie de Paris en 1977 est la dernière marche avant la présidence de la République : elle devient le fief dont les ressources énormes sont exploitées méthodiquement : pierre angulaire d’une chasse à l’argent, les marchés publics et l’entente avec des entreprises, souvent obligées d’en passer par là, vont offrir une manne considérable, à en juger par les procédures ouvertes depuis une dizaine d’années et parfois refermées. Apparemment, même les « provisions de bouche » de la Mairie n’ont pas été dédaignées. Car un réseau de clientèle ne peut être tissé et surtout maintenu qu’avec de l’argent qui coule à flots. La clientèle ainsi constituée permettra de compter entre 15 et 18 % des suffrages, ce qui permet toutes les manœuvres.
- Enfin, comme il appartient au président de la République de nommer les titulaires d’un nombre considérable de postes de responsabilité, mieux vaut être de son camp pour y postuler. Une carrière de haut fonctionnaire dépend donc d’une allégeance plus ou moins explicite au président qui peut rester en place plus de dix ans. Comment prendre le risque de végéter tout ce temps sous peine de ruiner ses chances de faire carrière ? Le clientélisme trouve là son achèvement au plus haut niveau de l’État.

La corruption

- La corruption qui découle des pratiques du clientélisme ruine forcément le débat politique, puisque l’habileté consiste, en certains cas, à « mouiller » les concurrents et adversaires, par un partage léonin du magot entre les partis en présence, comme en Ile-de-France. Mais plus profondément, quelle famille politique pouvait rivaliser avec la richesse du RPR pour s’adresser aux électeurs, inondant le pays de tracts, d’affiches, de meetings ? Certains syndicats, de leur côté, ont accepté aussi de bénéficier de menus avantages. Il n’est rien que l’argent ne puisse acheter.
- Cette corruption ne paraît pas s’être limitée à une ponction méthodique de l’argent public. Il semble qu’on en soit venu à falsifier les listes électorales, du moins à Paris, à en croire un procès en cours, et à échanger des avantages en nature (logements, places dans les crèches) contre de bons votes assurés.
- De fil en aiguille, il a bien fallu ensuite se garder des possibles procédures judiciaires, engagées sur d’inévitables plaintes d’adversaires. Le patron a dû être protégé avant tout. Des subalternes ont été exposées aux sanctions judiciaires, car, il va de soi, le patron ne pouvait être au courant de toutes ces malversations : il n’en savait rien, et ne se posait aucune question sur l’origine des fonds qui tombaient sûrement du ciel. Des juges ont même été pris pour cibles. Certains, comme É. Halphen, en sont venus à démissionner d’écoeurement, comme l’explique son livre Sept ans de solitude (Éditions Denoël, 2002), sans que cela n’émeuve en rien le personnel politique, et pour cause !
- Après le Conseil constitutionnel se prononçant pour la compétence de la Haute Cour de Justice, en janvier 1999, la Cour de cassation, de son côté, en octobre 2001, s’est senti pousser des ailes d’ « assemblée nationale constituante » et a apporté sa petite contribution constitutionnelle en ajoutant une sorte d’appendice à la Constitution qui dresse un rempart protecteur définitif : la responsabilité pénale du président de la République est désormais suspendue pendant tout le temps de son mandat. Et l’exemple venant d’en haut, on peut se demander dans quelle mesure des magistrats, à tous les échelons des appareils juridictionnels, ont pu dans leurs fonctions résister à cette influence délétère, y compris dans les obscures affaires quotidiennes.

Les trahisons

La voie ainsi balisée, le patron y est allé à la godille de marche en marche, sans que rien ne l’arrête. On ne s’embarrasse d’aucun principe, puisque seul importe celui qui mène au pouvoir et « dégage le terrain » pour « avoir le champ libre », selon le mot de R. Barre. Un ami ou un allié gêne-t-il ? Il est éliminé de la course sans état d’âme.
- Lors de l’élection présidentielle de 1974, J. Chaban-Delmas, de la famille gaulliste, a été mis ainsi sur la touche par une sécession d’une quarantaine de parlementaires gaullistes conduite par J. Chirac au profit de l’adversaire V. Giscard d’Estaing.
- Sept ans plus tard, c’est au tour de celui-ci de faire les frais du soutien officieux apporté par J. Chirac et sa clientèle à F. Mitterrand ; V. Giscard d’Estaing le confirme dans le dernier tome de ses mémoires (Le pouvoir et la vie, Tome 3, "Choisir", Éditions Cie12).
- Sans doute a-t-il été misé sur un passage-éclair de la gauche au pouvoir, comme l’histoire l’enseignait. Malheureusement, on ne met pas au pouvoir un politicien comme Mitterrand pour quelques mois seulement. Le principe est : « J’y suis, j’y reste, surtout que j’ai mis du temps pour y parvenir ! » Il n’y a même plus de responsabilité politique à assumer en cas de défaite électorale en cours de mandat. L’alternance a été ainsi inaugurée. Et la transition a duré quatorze ans.

La démagogie

- On ne s’embarrasse pas non plus de convictions ni de vision sociétale qui suscite arguties stériles et divergences. Souvent démagogue varie, bien fol qui s’y fie. Longtemps homme-lige de J. Chirac jusqu’à sa défection en faveur d’É. Balladur en 1995, Ch. Pasqua a formulé sa méthode dans deux aphorismes qu’il affectionne : « Les promesses n’engagent que ceux qui y croient » et « La démocratie s’arrête là où commence la raison d’État ».
- Sauf exception - l’abolition de la peine de mort sous Mitterrand en 1981, la responsabilité de l’État dans la déportation des juifs de France, reconnue par J. Chirac en 1995 - seule importe l’opinion qu’aime entendre l’électeur. Un jour de 1978 on dénonce « le parti de l’étranger » - c’est-à-dire les partisans d’une construction politique européenne ; quelques années plus tard, en 1992, on se prononce pour cette construction en commençant par la monnaie unique. Entre 1986 et 1988, on donne dans l’ultra-libéralisme à la Thatcher, on supprime l’impôt sur les grandes fortunes ; quelques années plus tard, en 1995, on dénonce « la fracture sociale » pour attirer les gogos de gauche, car il s’agit de faire face au félon É. Balladur qui - trahissant son ami comme ce dernier ne s’est pas privé de lui en donner l’exemple dans le passé - se présente à la présidentielle et capte l’électorat de droite traditionnel. Mais, trêve de plaisanterie, trois mois plus tard, on retourne à une politique sérieuse de restriction budgétaire qui n’autorise pas de fantaisies sociales. On fait savoir encore qu’on est contre une dissolution de l’Assemblée nationale pour convenance personnelle, mais bientôt on est pour, et on l’ordonne en 1997.
- R. Barre parle de J. Chirac comme d’un « chevalier de l’opportunisme ». Edgar Faure, autre virtuose en la matière, répliquait : « Ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent ! »

Plus qu’un portrait d’homme politique, le documentaire de P. Rotman livre un bulletin de santé de la démocratie française contemporaine, et le pronostic est réservé : accaparement des pouvoirs entre les mains de quelques-uns pendant des décennies, clientélisme stucturel, corruption, amoralisme, démagogie, à quoi on peut ajouter l’adoption discrète d’une loi liberticide, le 12 avril 2000, qui, vidant de son contenu la grande loi du 17 juillet 1978 sur l’accès aux documents administratifs, protège aujourd’hui les délateurs au détriment de leurs victimes : une police administrative a-t-elle besoin d’autre moyen pour exister ? Nul doute qu’une majorité de clients s’y retrouvent pour trouver « sympathique » - c’est le mot qui lui colle à la peau - l’homme qui incarne cette oligarchie : il est convivial, il boit de la bière ! Que peut faire d’autre un patron en compagnie de ses clients ? Comme l’a soutenu un penseur contemporain, supporter fervent, Johnny Halliday : « On a tous un petit peu de Jacques Chirac dans le cœur. » Ce dithyrambe est peut-être un peu excessif, car pour ceux qui croient encore à la construction patiente de la démocratie toujours recommencée, cet état des lieux de la démocratie française leur reste plutôt... sur le cœur. L’élection présidentielle de 2007 peut-elle y changer quelque chose ? Paul VILLACH


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16 réactions à cet article    


  • LE CHAT (---.---.75.49) 26 octobre 2006 11:45

    C’est plutôt de hyene ou de vautour qu’il faudrait causer tant il s’accroche au pouvoir pour gratter jusqu’à l’os la carcasse de la 5eme république 5 ( et pour l’immunité bien sûr)

    pour 2007 , peu de changement, pas de nouvelles têtes,sauf si josé Bové se décide . Arlette est toujours là et jean marie songe déjà à 2012.....


    • sergeï (---.---.4.104) 26 octobre 2006 11:49

      Bravo ! bel esprit de synthèse : en quelques mots tout est dit, relié, ficelé. Reste le volet international, qui n’a pas beaucoup été abordé dans le documentaire mais on peut y voir à l’oeuvre la même stratégie de clientèlisme, de démagogie avec des affidés pas toujours recommandables et pas toujours au top niveau droits de l’homme...


      • T.B. (---.---.21.162) 26 octobre 2006 11:59

        « animal politique » « fauve » « jeune loup » « vieux lion » « tueur » « la clairière »

        démocratie, elle, sans guillemets ! c’est surtout là que je l’aurais mis. Cela a complètement échappé à monsieur Villach. Article résumant le doculte de la personnalité chère à notre 5ème « république », avec l’argent de la redevance. Témoignages d’un Pasqua, Toubon, Moscovici et tant d’autres mafieux en liberté ... Article inintéressant. Résumé d’uns soupe populaire avec pour acteurs principaux une bande de malfrats richissimes, « démocratiquement » élus et réélus.


        • LE CHAT (---.---.75.49) 26 octobre 2006 13:52

          c’est « le parrain » en quelques sortes

          son fidèle lieutenant vient de récuperer Bordeaux , en remerciement du respect de l’omerta


        • clairette (---.---.123.29) 26 octobre 2006 13:57

          Excellent article en ce qui concerne l’auteur. Pour Chirac, je manque totalement d’objectivité. Comme les gens de ma génération, j’ai pu suivre sa carrière au fil des années, depuis le début... Je n’ai même pas pu regarder les deux épisodes car je ne puis me rappeler les « bons côtés » du personnage (le refus de la guerre en irak par exemple) sans être submergée par un écoeurement profond de son « sens des affaires... » ayant conduit à un enrichissement personnel qui dépasse tout entendement...blanchiment d’argent rendu plus que nécessaire, que Montaldo qualifie de « pratiques mafieuses » ...

          Je suppose qu’il n’a pas dit son dernier mot, et qu’il va se représenter... une inflation sur le nombre de citations de son nom et de son titre à la radio nous y prépare crescendo...

          Cordialement.


          • Dyck (---.---.124.190) 26 octobre 2006 14:09

            Prenez garde, m’sieur Villach, vous allez vous faire un ennemi irréductible de D. Riot (cf son documentaire animalier de mardi), thuriféraire inconditionnel du si sympathique bonhomme Chirac, Belle éperdue d’amour de la Bête politique, et qui, comme tout défenseur de l’indéfendable, répond « nuance » quand on lui dit « complaisance » (voir le dédain presque risible avec lequel il répond au malheureux type qui a eu l’audace de lui signifier qu’il y allait un peu fort avec la brosse à reluire). Votre article est intéressant, juste (c’est-à-dire à la fois exact et équitable) et surtout dépasse le thème futile et aporétique : Chirac : sympa ou pas sympa ? C’est tout de même plus intéressant (et utile) de s’interroger sur l’état de la démocratie après 10 ans de mitterrandisme et dix ans de chiraquisme que de s’extasier sur le coup de fourchette de Jacquot.


            • gerardlionel (---.---.189.137) 26 octobre 2006 14:15

              N’oublions pas les soupçons qui pèsent sur « le grand » dans l’affaire Boulin, sans doute éliminé parcequ’il pouvait être nommé premier ministre par VGE, et sans doute « suicidé » par le S.A.C de Pasqua(aux ordres ?) ! Il y a des témoins qui ont montré les responsabilités « probables » mais fort heureusement les preuves ont été elles aussi éliminées !


              • gem gem 26 octobre 2006 14:21

                Pas mal, cet article.


                • VIKTOR (---.---.248.29) 26 octobre 2006 19:17

                  CHER PAUL, VOTRE ARTICLE MERITE TOUS LES ELOGES CITOYENS DE LA NATION ET DE SES « INDIGENES » ..QUE NOUS SOMMES RESTE(E)S APRES LA PERTE DE NOTRE EMPIRE...COLONIAL,ET DE SON « formatage » IDEOLOGIQUE.CE DERNIER PERDURE EN FRANCE DEPUIS LA FIN DE LA DEUXIEME GUERRE MONDIALE SOUS LA HOULETTE DES GAULLISTES ,DES DIVERS GAUCHES DONT LE PCF ET D’UNE DROITE NOSTALGIQUE DE PETAIN ET D’UNE ALGERIE FRANçAISE QUE CES DERNIERS NOUS FERONS PERDRE ! AU MEME TITRE , L’ENSEMBLE DE LA CLASSE POLITIQUE (TOUS CONFONDUS) DEPUIS 1950 JUSQU’A ..AUJOURD’HUI !OPERENT UN CONTINUM ,jusqu’à et avec CHIRAC , c’est bien NOUS QUI DANS NOS CHOIX (des urnes) SANCTIONNONS ,TRES REGULIEREMENT, TOUS ENSEMBLE, LES REGIMES ET LES HOMMES... NOTRE DEMOCRATIE EN FRANCE ,fonctionne et reproduit parfaitement L’ESPRIT DE NOS habitus dont VOUS AVEZ PARFAITEMENT STIGMATISE LES PENCHANTS DANS LA MISE EN MUSIQUE DE NOS POLITIQUES ET DE SON PLUS REPRESENTATIF REPRESENTANT ! IL MANQUE, CEPENDANT, DEUX « vices » ou deux « vertus » Selon...De forme et de fond ...LE NEPOTISME ET LA PREVARICATION ERIGES EN SYSTEME...CES « vertus Politiques »,si j’ose dire...ONT TOUJOURS ETE LES DEUX AXES DE L’AUTORITE (politique et administrative),celle des patrons et de leurs clients comme au bon vieux temps de nos « COLONIES »...LES REGIMES ET LES HOMMES PASSENT MES LES MENTALITES RESTENT... ENCORE BRAVO POUR VOTRE ARTICLE ! MAIS JE GAGE QUE NOUS ELIRONS ,SOUS PEU, LES MEMES OU D’AUTRES ET QU’ils produirons LES MEMES EFFETS...Auprés de nos mentalités « franchouiardes ».


                  • CedricA (---.---.139.196) 26 octobre 2006 21:22

                    Merci pour cette synthèse. La question que je me pose est comment en sort-on ? J’aime à penser qu’en changeant quelques règles ce serait possible : non cumul des mandats, limitation du nombre de mandats dans le temps, statut de l’élu pour attirer d’autres parties de la population. Pas immédiat mais possible, sur une génération disons.


                    • L’ami Fritz (---.---.167.15) 26 octobre 2006 22:07

                      « Il est convivial, il boit de la bière ». Notre Adolf aussi,autrefois. De quoi se plaint Paul Villach, au fond ? Que votre Jacques, contrairement à notre Adolf, n’ait rien d’un idéaliste. Encore un nostalgique !


                      • L’AvisDevantSoi (LAVDS) (---.---.146.42) 28 octobre 2006 00:59

                        Merci à Patrick Rotman pour le documentaire télévisé en deux parties intitulées respectivement Le jeune loup (1932-1981) puis Le vieux lion (après 1981), diffusé à une heure de grande écoute (les lundi 23 octobre et mardi 24 octobre 2006) sur la chaîne publique France 2, et dressant pour la première fois le portrait biographique d’un Président de la République encore en fonction. Par ses nombreuses images d’archives savoureuses et les témoignages passionnants qui les ponctuent (MM. Raymond Barre, Yves Guéna, Pierre Messmer, Pierre Moscovici, Charles Pasqua, Jean-François Probst, Michel Rocard, Philippe Seguin, Jean-Louis Bianco, ...), il retrace « la face cachée » de quatre décennies de l’incroyable vie politique de Jacques Chirac (1932-).

                        Un « Hussard » en politique

                        Sur la forme, le portrait psychologique est excellent : sans parti pris, il n’assassine aucunement ce « personnage » complexe pour lui-même (et partant pour les autres) qui, comme ses semblables dans un monde politique violent dont il connaît parfaitement les règles, démontre son tempérament de « hussard », le véritable caractère d’un homme hyperactif qui sait « rebondir » face aux épreuves, la sympathie électoraliste et le charisme politique d’un individu de combat et de conquête de pouvoir.

                        Sans conteste, il attire indéniablement l’empathie trans-générationnelle et sera très certainement regardé avec la plus grande attention par nos partenaires francophones ...

                        Sur le fond - au-delà des pures considérations polémiques et quoi qu’il advienne pour notre pays dans les prochaines décennies -, nous pouvons tous ici rendre hommage à un Chef d’Etat qui - dans un contexte international de plus en plus tendu et agressif - a su « tenir bon » pour ne pas envoyer nos propres troupes armées se faire tuer inutilement à l’étranger...

                        La célébrité c’est bien ; la postérité, c’est mieux

                        Enfin, pour éviter toute polémique future, ce « Phénix politique » n’aurait-il pas malicieusement tiré la seule véritable leçon historique qui sépare incontestablement un Charles de Gaulle (1890-1970) d’un François Mitterrand (1916-1996) ? A savoir, prendre le temps et le recul nécessaire d’un double mandat présidentiel pour écrire discrètement ses propres Mémoires. Ce que le premier a su faire avec sagesse depuis sa formation chez les jésuites... alors que le second savait pertinemment qu’il n’en aurait malheureusement jamais le temps...

                        Les années à venir risquent bien de nous surprendre lorsque le Président de la République française actuellement en fonction qui - rappelons-le -, fut l’un des seuls députés de droite à voter pour l’abolition de la peine de mort défendue avec émotion par Robert Badinter (1928-), il y a vingt cinq ans (19 septembre 1981) - prendra finalement la décision de publier les siennes...

                        A ce moment précis, l’heure du bilan pour notre mémoire collective viendra...

                        Pierre LE BLAVEC - L’AvisDevantSoi (LAVDS) mardi 24 octobre 2006


                        • Criticus (---.---.169.68) 28 octobre 2006 09:58

                          Les « partenaires francophones » auront particulièrement apprécié la conclusion du vibrant plaidoyer de M. Le Blavec en faveur de Jacques Chirac dont il souhaite que, dans la lignée des « Mémoires » de De Gaulle, il prenne « finalement la décision de publier les siennes... », où il faut écrire « les siens ». Façon peut-être de faire comprendre que s’agissant de Jacques Chirac, M. Le Blavec n’est pas quelqu’un des siens.


                          • www.jean-brice.fr (---.---.136.188) 31 octobre 2006 09:08

                            C’est une bonne critique du film : raison de plus pour qu’en 2007, NOUS N’AYONS PAS UN ENARQUE A LA PRESIDENCE. Cela ne veut pas dire SARKOZY qui serait pire ...


                            • www.jean-brice.fr (---.---.136.188) 31 octobre 2006 09:13

                              Il n’en reste pas moins qu’il faut IMPERATIVEMENT faire une autre politique. Pour en savoir plus, allez sur www.jean-brice.fr


                              • Jean-Charles Duboc (---.---.102.41) 31 octobre 2006 22:45

                                Corruption...

                                C‘est un peu facile de charger Chirac sur des affaires de corruption alors que la Mitterrandie restera comme une structure autrement plus corrompue !...

                                D’ailleurs il est bon de rappeler l’état des lieux de la corruption en France tel qu’il a été évalué par l’Institut des Affaires Economiques (IEA / Londres) en juin dernier.

                                Cet ONG a estimé que la France est le plus corrompu des pays industrialisé.

                                Le classement s’établit en médailles d’or, d’argent de bronze :

                                France : 4 médailles d’or !...

                                Japon : 3 médailles d’or !...

                                Italie : 2 médailles d’or !...

                                UK : 3 médailles de bronze !...

                                Il faut avouer que la lutte a été très serrée avec les Japonais et les Italiens, mais nous sommes les vainqueurs !!!!....

                                Pour plus d’information :

                                http://www.iea.org.uk/record.jsp?ID=111&type=release

                                A vrai dire, il est possible que l’année prochaine nous aurons encore plus de médailles d’or, et peut-être même un « Special Award !... » pour un détournement de fonds publics très important.

                                Afin d’en savoir plus, je vous recommande le Blog que je viens de créer et dont le titre est « L’UMP et la formation humaine des jeunes ».

                                Ce Blog est, d’abord, un lieu de réflexion sur la formation humaine des jeunes, notamment par la navigation en équipage à bord de grands voiliers, la traversée de déserts à cheval, la course en haute montagne...

                                Mais, il relate aussi un détournement de fonds publics considérable, de 3,5 milliards de dollars, des indemnités de la guerre du Golfe, qui, s’il est confirmé, va poser quelques problèmes aux socialistes...

                                Vous pouvez consulter ce Blog, qui a déjà retenu l’attention de nombreuses personnalités de l’UMP, sur :

                                http://euroclippers.typepad.fr/

                                Bonne lecture Jean-Charles Duboc

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