Christian Blanc appelle à la démission de Jacques Chirac
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Aujourd’hui, j’ai écouté l’intervention
de Christian Blanc chez Stéphane Paoli. Sa lettre dans Le Monde du
14/1/2006, appelant à la démission de Jacques Chirac, montre encore
qu’il est un des seuls hommes politiques assez libres de parole et de
pensée, bien qu’il soit député apparenté UDF (Ecoutez l’émission, il
s’en explique). Il a participé à la commission Pébereau sur la dette de l’Etat français (présentation des résultats par Thierry Breton le 11/1/2006 / rapport),
à la mise en place des pôles de compétitivité et autres clusters de
l’innovation. Pour les actions moins récentes, il est à l’origine des
accords de Nouméa lors de la crise en Nouvelle-Calédonie sous le
gouvernement de Michel Rocard, a participé grandement au redressement
d’Air France (importantes négociations avec les syndicats) et à la
normalisation de l’activité à la RATP.
Son discours est assez clair
: la France va droit vers un conflit inter-générationnel, avec la dette
pesant sur la tête des nouvelles générations (plus de 40000 euros par
individu). Et il dit qu’il n’est plus supportable que le confort d’une
(ou plusieurs) génération/s se déploie au détriment des futures générations,
et demande clairement l’allongement du temps de travail jusqu’à, au minimum,
65 ans, très rapidement (les mesures semblables sont prises actuellement
dans les pays scandinaves et en Allemagne). Autant dire que son
programme politique n’a rien d’une partie de plaisir...
Vous pouvez écouter l’émission de ce matin , acheter l’article sur Le Monde.fr, discuter sur son blog (blog à plusieurs mains), une association qu’il a lancée, L’Ami Public (le webmestre devrait se pencher sur les erreurs).
A l’image de ce qui s’est passé pour le référendum européen, les Français doivent se saisir du débat politique, et ne pas le laisser aux partis classiques. On le voit bien : aujourd’hui, la démission de Jacques Chirac n’est voulue par personne (François Bayrou a dit ce matin qu’il était contre, car il est républicain, et souhaite respecter les échéances fixées par le calendrier), car aucun parti n’est prêt pour une échéance électorale rapide. Et méfiez-vous des discours lénifiants nous faisant croire que tout va mieux (l’indice de confiance des Français se désindexe de la courbe du chômage), ou qu’il n’existe que des solutions faciles. Lisez, écoutez, soyez curieux de toutes les idées économiques ou sociales proposées (décroissance par exemple) qui ne sont pas les vôtres : cela vous permettra de choisir en conscience, dans quelques mois. Je vais essayer de m’y préparer au mieux, et vous ferai part de mes lectures et autres avis, au travers de ce blog (1re résolution de 2006)...
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