Les événements historiques nous font parfois la grâce de se présenter entièrement ramassés en une seule pièce, une image, une parole ou un texte, qui par une puissance vertigineuse en offre une synthèse quasi parfaite.
Ainsi Frédéric Lordon ouvrait son opus "La Crise de trop" en 2009. En 2012, ce trait de plume aurait pu aussi bien décrire l'historique aveu de néo-libéralisme du candidat François Hollande, (13 février The Guardian) : "... pendant 15 ans... nous avons libéralisé l'économie, ouvert les marchés à la finance et aux privatisations. Il n'y a rien à craindre.
Cette phrase est en effet parfaite, concise, et s'affranchit pour une fois des circonlocutions fatigantes habituellement de mise chez ce candidat.
François Hollande aurait dû ajouter un “… hélas !” mais il ajoute au contraire à cet aveu sordide qu'il “n'y a rien à craindre”, que cette option ne changera pas (hélas !...). On pourrait jusqu'à même accorder à François Hollande la clarté du constat. Mais le problème réside dans ce "... il n'y a rien à craindre..." à un auditoire de presse étrangère, inquiet de voir débarouler des chars soviétiques devant leurs ambasssades ou, plus sérieusement des intérêts privés de haute finance inquiets de voir les taux de rendement spéculatifs baisser en France sous le coup de mesures économiques socialistes.
Auteur d’une si magnifique synthèse, historiquement exacte, on imagine le triomphe, si elle avait été prononcée à la tribune du Bourget, entre deux envolées, "L'ennemi, c'est la finance !… (applaudissements à gauche) Pendant 15 ans... nous avons encouragé les privatisations (à sa droite Valls, DSK et Moscovici applaudissent tout seuls)". Et d’aucuns diront encore comme à Démocratie&Socialisme qu’il y a encore un courant de gauche qui pèse au Parti Socialiste ?
Nombreux sont ceux qui depuis vingt ans se sont évertués à critiquer la dérive européiste et marchéiste du Parti Socialiste. Aujourd'hui, je remercie François Hollande de donner raison par ces mots à toute la critique chevènementiste d’hier et toute la critique du Front de Gauche aujourd'hui qu'on méprise un peu vite au Parti dit Socialiste. Et c'est celui qui a immobilisé le PS pendant onze ans, qui faisait partie de la gauche de OUI, qui aura ostracisé les militants qui suivaient Fabius, puis les intelligences à gauche comme Chevènement qui dénonçaient le social-libéralisme larvé du P.S, qui reconnaît aujourd'hui le sens caché de cette persécution ! Merci, et bravo.
Leur tête de proue vient d'enfoncer un sérieux coin dans la masacarade mise en scène depuis des années par son parti. Ceux qui sont des socialistes authentiques viennent de subir un camouflet historique. Après un tel coming out, un tel accès de franchise, je comprendrais que les militants qui forment le gros des troupes du P.S s'en détournent, et avec eux ses délégués nationaux, Henri Emmanuelli et Gérard Filoche en tête. Et pourtant, vous verrez les Hamon, les Montebourg, et tous les jaloux disant pis que pendre du Front de Gauche, ne pas broncher, baisser la tête et filer droit derrière leur candidat.
Aujourd'hui avec des socio-démocrates comme les deux François, Bayrou et Hollande, Circulez ! Il n'y a rien à craindre, ni pour les puissances financières qui étranglent les peuples d’Europe, ni pour les gouvernements, même socialistes- qui les laissent faire. En effet grâce à eux, nous le peuple de France ne craignons plus d'être mangés tout cru, nous sommes sûrs de l'être !
Mais il faut rendre honneur à la beauté de la phrase qui pour moi fera date dans la campagne électorale de 2012, et être juste : analysons l’extrait en V.O :
« The 1980s was a different era. People said there would be Soviet tanks on the Place de La Concorde. That era is over, it’s history. It’s normalthere were fears then. There had been 23 years of the right in power, the cold war was on and Mitterrand nominated Communist ministers to government. Today there are no Communists in France … the left was in government for 15 years in which we liberalised the economy and opened up the markets to finance and privatisations. There is no big fear. »
Ce n’est pas faux. On savait que Bérégovoy avait libéralisé les flux financiers, que Jospin avait privatisé plus que Balladur et Juppé réunis. Mais au passage, vous noterez le faux-nez donner raison aux oligarques euros-intéressés : “It’s normal there were fears then” ; C'est normal qu'il y eut alors des peurs, dit le gentil François devant la presse anglo-saxonne.
Ben voyons… Normal que Reagan et les ultra-libéraux de la City aient pu épouvanter les industriels de 1981 en brandissant le spectre du Bolchévisme en France c'est bien normal vu leur paranoïa… Que faut-il y comprendre ? Normal qu’ils eurent des fantasmes socialement régressifs ?… Il faudrait alors les en excuser ? Allons, pas sérieux pour un gars qui se voit déjà Président.
Passe-passe, les medias
Vingt-quatre heures plus tard, les médias évitaient de republier cette phrase, qui a même été retiré du premier billet internet du site LePoint.fr- certainement sur ordre de Solférino et du QG de Sarkozy conjoints qui, tous deux, n'ont aucun intérêt à laisser traîner des notions de consensus non-clivantes en période de soi-disant "affrontement".
En effet ! Il ne faudrait pas qu’on laisse à penser qu’on va demain, en France comme en Italie, comme en Grèce, remplacer un Berlusconi par un Monti, un Papandréou par un Papadémos, les mêmes par les mêmes ! Non, faisons mine de se combattre et allons dîner au CRIF.
L’aveu de trahison est tronqué dans de nombreux médias (1) au profit d’un autre extrait de la conférence de presse : "Il n'y a plus de Communistes en France" qui est reconnaissons-le, bien plus vendeur pour les médias de droite (pléonasme). On titrera “Hollande contrarie l’extrême gauche”.
C’est même à cela et uniquement à cela qu’ont réagi Olivier Dartigolles et Pierre Laurent le Permier secrétaire du PCF : "une grosse bêtise". C’est tout ? C’est mou.
Des communistes, il y en aura peut-être plus demain qu'il n'y en a jamais eu, si ça continue comme ça. François Hollande n'a donc pas parlé à ses amis anglais de l'historique coalition à sa gauche crée par des élus venus du P.S avec des élus Verts et Communistes et qui s'appelle le "Front de Gauche" ? Il feint plutôt de l'ignorer, car c'est plutôt son cauchemar.
Non, trois fois non, ce n'est pas, comme l'a déclaré très étonnament Pierre Laurent, directeur de la campagne du Front de Gauche, "une grosse bêtise", ou alors si Hollande dit des bêtises, qu’il retourne à l’école maternelle. Non, c’est injurieux. Une déclaration d'une telle ampleur devrait provoquer l’ire d’un vrai Premier Secrétaire du Parti Communiste (mais en est-il un ?) qui, le 6 mai 2012 devrait encore accorder ses voix à celui qui trahit la classe populaire et qui le dit, et tout ça pour battre une soi-disant Droite par une soi-disant Gauche. Mais à ce compte, ils ne sont ni de Droite ni de Gauche, ce sont simplement des euro-fascistes. (2)
Donner ses voix de gauche à un candidat soi-disant "de gauche", qui rassure les marchés (pourquoi faire au demeurant) alors même que l’on fête le 150° anniversaire de la parution des Misérables de Victor Hugo… Ces paroles sont proférées le jour même des émeutes grecques réunissant 300 000 personnes à athènes, où brûle leur bibliothèque nationale, au moment même enfin où la France s'apprête à faire voter un texte bien nommé “Mécanisme européen de stabilité” ? L’ironie du calendrier est parfaite elle aussi, et plaide pour consacrer la phrase de François Hollande au rang des chefs d’œuvre de la vérité en politique, ça fait du bien !
Mais c'est bien une déclaration qui vaut son pesant d'or pour l’électorat de droite qui préférera toujours l’original à la copie, et qui devrait sonner le glas des illusions de tous les électeurs qui croyaient encore que le Parti Socialste français était encore à gauche. Eh non, M. Pierre Laurent du PCF, ce n’est pas une grosse bêtise, pourquoi vouloir à tout prix minimiser l’affaire ? Voilà qui devient suspect à son tour... Le Parti Communiste français depuis 1989 a-t-il été émasculé à ce point ? C'est d'une rare clarté.
Rassurez-vous Messieurs, Mesdames, avec François Hollande, le P.S continuera la politique complaisante au néo-libéralisme, quoiqu'il pose dans l’attitude du chevalier blanc de la moralité, toujours elle, lorsqu'il s'agit de glaner vos voix au bord du chemin, à vous, les indécis, les incultes et les malvoyants. Au lieu de vous le montrer, on vous dit des grosses bêtises.
Qui sont donc les électeurs du Front de Gauche (11,38% au premier tour des sénatoriales récentes) et les électeurs socialistes qui accepteront que François Hollande pérennise le travail de sape sociale de la droite, en exposant demain sur l'autel des crises financières le drapeau de “la gauche” qu'il est censé incarner ?
Faudra-t-il qu’ils soient aveugles pour en cautionner l’imposture et qu'ils soient oublieux pour en faire oublier les inévitables abstentions qui découleront ?
Cette phrase terrible, que François Hollande risque de se voir remettre sous le nez au premier débat télévisuel, mérite à elle seule que ce candidat malheureusement choisi par le P.S soit battu par l’autre candidat de gauche, et de la façon la plus nette.
Bonsoir à tous, Le silence assourdissant des médias, des politiques, nous anesthésie. Les programmes, promesses des candidats seront certainement invalidés si les député ratifient les « traités européens ».
Le 21 février 2012 et les jours suivants seront les jours de tous les Dangers.
Nos députés vont devoir, en urgence, voter pour ratifier : A) une
modification du Traité de Fonctionnement de l’Union Européenne afin de
ne pas soumettre la création du MES et le Pacte Budgétaire Européen à un
référendum, voir le lien suivant :
B) la création du Mécanisme Européen de Stabilité (MES) avec un peu
plus d’abandon de souveraineté des états sur leurs budgets, leurs
politiques accompagné de sanctions pratiquement automatiques. Il s’agit
d’un organisme intergouvernemental international de droit luxembourgeois
et non une institution européenne.
Quand le candidat Hollande (Young Leader de la FAF) et « contributeur »
au vote de 2008 du Traité de Lisbonne annonce qu’il pourrait renégocier
les traités sans plus de précisions, décidément, je n’ai pas du tout
confiance surtout pour le Pacte Budgétaire Européen (de rigueur)
En revanche, le Traité
sur le Mécanisme européen de stabilité, paraphé par
les États le 2 février, dont l’entrée en vigueur est prévue pour
juillet 2012, devrait être examiné rapidement par vos soins.
Le Traité MES, dans sa
version finalisée, introduit deux conditions qui font de ce texte
une prison pour les économies nationales en difficulté.
Outre les exigences
particulières posées pour l’accès aux prêts ainsi que la
participation du FMI et des fonds privées, ce Traité introduit une
dérogation à la règle de l’unanimité.
En ratifiant ce texte,
les États européens, jouant de l’indifférence et la méconnaissance
de leur peuple, abandonnent délibérément et de manière
intolérable leur souveraineté. C’est un véritable déni de
démocratie et une porte ouverte à une Europe impérialiste où
seule l’Allemagne, la France et l’Italie auront respectivement assez
de poids pour apposer leur veto.
Par ailleurs, en
conditionnant l’accès au MES à la ratification du Pacte budgétaire,
le mécanisme soumet encore davantage les États en difficulté à la
rigueur et l’austérité.
Les élections
présidentielles et législatives approchant, nous serons donc
particulièrement attentifs à votre positionnement, qui sera
largement diffusé, lors de la ratification de ce Traité.
Il en va de même de vos
positions, lors de la campagne, à l’égard du Pacte budgétaire -
positions que nous pouvons d’ores et déjà déduire du vote des
eurodéputés français le 2 février dernier (l’abstention des
socialistes a été remarquée).
L’introduction de la
règle d’or ainsi que les pouvoirs octroyés à la Commission et la
CJUE, sont autant d’éléments qui asservissent encore davantage
notre souveraineté nationale.
Sans oser espérer de
vous que vous souteniez l’organisation d’un référendum sur cette
question, j’ose espérer que le Conseil constitutionnel sera saisi
quant à la conformité d’un tel Traité.
C’est en effet à vous, à
l’instar de vos homologues allemands, d’exiger une place décisive
dans le gouvernement économique européen qui se profile.
Excellente analyse et malheureusement tellement vrai pour ceux qu’ ont la naivetée de penser que Hollande pouvait représenter la peuple de gauche .....
Le problème avec les hommes politiques est qu’ils ne pèsent pas le poids des mots notamment. Beaucoup de conneries dîtes dont l’impact n’est pas calculé à voir même pas du tout envisagé. Ils manipulent les mots avec une telle légèreté alors, une fois de plus, comment voulez-vous que notre belle jeunesse ait des valeurs ?
Hollande est un homme bien trop dangereux, par son incompétence, pour accéder au pouvoir. Son service de com lui a certainement demandé de hausser le ton, il aboie. Il est sûr qu’il ne respire plus la niaiserie mais c’est tellement pathétique. Allez François continue d’aboyer ou du moins d’essayer mais ce n’est pas ce qui fait d’un homme un stratège et une valeur sure.
Je me demandais quand quelqu’un allait pondre un article de ce genre...
SARKOZY - HOLLANDE : La construction de cette europe la, voila ce qu’ils font, ce qu’ils veulent et pourquoi ils veulent être élus.
HOLLANDE ne reviendra sur rien, ne négociera rien, il poursuivra le travail, le sale travail.. Mais il trouvera toujours son fan club qui votera sans bien réfléchir, sans poser des questions..
En face ?? il y a l’autre, pas celui qui a changé, c’est déjà usé de 2007.. Non, celui qui a appris.. On est pris vraiment pour des blaireaux....
Tout a fait d’accord avec vous . Mange avec BHL ,mange avec Johnny,mange au diner du CRIF ou il fait allegeance a Israel ,mais bon sang ou est la difference ? Je suis d’avis que Hollande est autrement plus dangereux pour la France et le peuple francais que NagyBocsa ,du fait de sa mollitude qui cache un desir pathologique du pouvoir. Quand il l’aura il va suivre ses copains americains et israeliens et au nom de l’intervention humanitaire ,concept longuement inoculee a la France par le Parti Sioniste , il va bombarder des pauvres gens qui nous ont jamais rien fait (Syrie ,Iran ,Libye ) et nous amenera en troisième guerre mondiale .
Qui peut encore croire que François Hollande soit de gauche ? C’est une fable, un travestissement. Aujourd’hui, la pseudo alternative qu’on nous vend, c’est droite modérée contre droite dure. Mais c’est toujours le libéralisme, l’atlantisme et l’européisme, ces politiques dont on voit les résultats : accroissement des inégalités, réduction de la démocratie à un jeu télévisé, alignement sur la politique des US, de la City et de l’Allemagne, chômage et paupérisation. Si FH est élu, il y aura certes un changement de forme, moins de bling-bling, moins de charters et quelques miettes sociales. Mais rien de fondamental ne changera. Le vote utile est ailleurs.
Il faut ajouter que la gauche a libéraliser le pays dans le plus mauvais sens, pas au profit des PME PMI mais au profit des banquiers et du CAC 40.
Les gens de gauche, par cette déclaration maladroite, c’est une erreur, vont être obligé de mettre leur logiciel à jour, je ne sais pas comment ils vont faire, parce qu’ils ont déjà deux guerres de retard ...... ....... hhhhiiiiiiiiiiii
Hé !!doucement !! c’est pas nous qui avançons cela , mais lui même dans ses discours !! Un jour pour , et le suivant contre ! Non cet article n’est calomniateur , mais fait plus un effet de constat ..C’est pas de notre faute si vous vous trompez et acceptez de l’être, mon pauvre garçon !! si vous vous découvrez cocu, n’en acablez pas les autres !!....
Pourquoi les leaders du Front de Gauche n’ont-ils pas réagi plus fort en pointant cette phrase ?
"
mmmmhhh ... peut-être parce qu’ils sont tricard dans les médias qui ne parle du FG et de Melenchon que pour le stigmatiser ou colporter les ragots du jour.
mais non, c’est parce que tout le monde est d’accord... Mais le problème n’est pas là !! Vous voulez régler la question grâce à la présidentielle . !! C’est ça votre problème . ?
qu’est ce que la présidentielle ??? posez vous la question aprés on discute !!
« Aujourd’hui, la pseudo alternative qu’on nous vend, c’est droite modérée contre droite dure. »
Une gauche mondialiste et pro-immigrationniste - néo-testamentaire comme à ses plus beaux jours, les pires pour la France - contre une droite libérale mondialiste et pro-immigrationniste : en un mot : vétéro-testamentaire.
Il semble bien que les jumeaux, aussi faux soient-ils, attirent.
Enfin reconnaissons que le PS n’est plus de gauche ; la Gauche, la vraie, est représentée par le front de gauche, et son candidat, Jean Luc Mélenchon, est le seul à promouvoir une politique radicale qui mettra à bas, la finance internationale, responsable de tous les maux dont le peuple souffre. Mélenchon Présidons Hollande pédalons
C’est curieux : à chaque élection on semble réinventer l’eau chaude .
A savoir qu’à gauche on trouve plus à gauche , autrefois le PCF , aujourd’hui le FdG et moins à gauche , le PS ou parti social démocrate ou réformiste ...
J’ai toujours pensé qu’il faille un moteur de gauche radicale pour secouer la torpeur d’un PS , mais je sais aussi que l’électorat n’est pas majoritairement gauche radicale ou gauche révolutionnaire .
Le drame aujourd’hui c’est de contater , alors que notre pays n’a jamais connu des difficultés aussi grandes , c’est la gauche une fois de plus se détruit par une lutte entre ses deux pôles .
Vous dites que le cauchemar de FH c’est le FdG .
C’est aussi le mien car si le fossé continue à se creuser c’est la droite , la droite droite et l’extrême droite qui va remporter les élections .
Car je ne fais aucune confiance vis à vis des sondages qui placent un FH largement en tête .
La médiacratie fait campagne pour NS . Même les journaux qui représentaient autrefois la « gauche » et qui sont aux mains aujourd’hui des puissances industrielles et financières .
Le FDG se sent ostracisée par les médias c’est sans doute vrai mais le PS est combattu sur les deux fronts : à sa droite et à sa gauche .
Faut croire que l’éviction de LJ en 2002 n’a laissé aucun souvenir . Et pourtant JC élu à 82% nous a fait une politique de droite dure , rappelez vous JP Raffarin et D D Villepin , a abrité NS et Balladur et nous avons commencé à sentir notre douleur .
En 2007 pareil : SR évidemment de « droite » a été balayée par la démagogie de NS et déjà les médias qui ont fabriqué sa victoire .
Aujourd’hui je ne sais pas où l’on va mais on y va : FH risque d’être battu par de nouveau NS et pour des prunes , car qui peut penser dans le contexte actuel que JL M , malgré ses grandes qualités , puisse capter une majorité des suffrages sur son nom ?
A vouloir placer la barre trop haut , au leiu de stimuler la compétition, on prend le risque de la recevoir sur la gueule ...
Pas grave me direz vous ; vaut mieux que la pureté idéologique de gauche soit sauvée .
On vote pour Hollande, représentant de la « gauche » de la droite, thuriféraire « soft » du libéralisme qui est en train de nous tuer ?
Si vous êtes vraiment de gauche et conséquent avec vous-même et vos idées, vous voterez pour la Gauche et non pour le candidat de l’alternance libérale.
Oui, on peut se faire battre une fois de plus. De toutes manières, la Gauche sera battue si Hollande est élu. La Gauche, je veux dire le peuple de gauche, restera dans l’opposition, ce sera simplement l’opposition à Hollande au lieu de Sarko, c’est tout.
Donner ses voix de gauche à un candidat soi-disant « de gauche », qui rassure les marchés
Mais François Hollande est effectivement de gauche. La fonction de la gauche n’ est pas de remettre en cause l’ économie de marché ou la marchandisation de la société. Sa fonction est de modérer la ponction sur les revenus du travail pour que le système de production capitaliste puisse écouler ses marchandises auprès des salariés-consommateurs, et donc contribuer à résoudre le problème de la sur-production qui a toujours été l’ ennemi du capitalisme. Quant à la droite, elle sert à l’ inverse à réduire la part des salaires ( l’ autre ennemi de l’ accumulation capitalistique ), et à augmenter les revenus du capital. L’ alternance droite-gauche est donc nécessaire dans notre démocrature capitalistique, pour permettre au système de poursuivre sa fonction de prédation de la richesse créée par le salariat ( droite ), sans pour autant détruire totalement les salariés qui doivent consommer les biens qu’ ils produisent pour éviter l’ étouffement du système ( gauche ).
La déclaration d’ Hollande au Guardian ( en fait à la City de Londres ), entre simplement dans le cadre de la victoire du capitalisme financier dans sa lutte contre le capitalisme industriel. Hollande s’ aplatit devant les puissants, et rappelle que lui et ses amis de gauche se sont toujours soumis aux puissants ( tout autant que la droite d’ ailleurs ). Rien de nouveau sous le soleil...