Clearstream : Le bal des non-dits
Une semaine après le début du procès en appel Clearstream et les dernières allégations du mathématicien Imad LAHOUD, Jean GALLI-DOUANI a adressé un courrier à Madame la présidente Christiane BEAUQUIS ainsi qu'au Procureur général de la république de la cour d'appel de Paris.
Dans son livre intitulé « Clearstream-EADS-Karachigate, le syndrome du sarkozysme » il relate, entre autre, ses relations avec Alain JUILLET durant la période 2005-2007, ex-DGSE et contact officieux d'Imad LAHOUD.
Précisément, lors d'un de ces entretiens, il est question de l'affaire des faux listings. De même, en décembre 2006, au cour d'une conversation Imad LAHOUD lui confie son point de vue sur l'affaire. Les propos de l'un des principaux instigateurs sont précis et surtout à l'opposé de ses dernières déclarations.
« Cette affaire est un montage de Nicolas SARKOZY, il a commandité les services de renseignement, je ne suis pas idiot mais je me suis fait avoir, il y avait même le cabinet de Michèle ALLIOT-MARIE ».
Pourtant ni l'instruction ni le procès en première instance n'ont mis en évidence un point crucial :
-A qui cette machination pouvait-elle profiter ?
Plus précisément, il était urgent que l'instruction menée par le juge Renaud VAN RUYMBEKE soit liquidée et supplantée par une affaire grand-guignolesque de faux listings, plus médiatique et entretenue comme telle par Nicolas SARKOZY.
Jean GALLI-DOUANI dénonçait en 2006 une fausse affaire, un contre-feu judiciaire à propos des listings.
Le journaliste Denis ROBERT avait mis en lumière un système international de transactions financières occultes et le plus souvent mafieuses au sein d'une société luxembourgeoise où les banques françaises étaient présentes. Trop lourd pour un seul homme, il devait bien se douter que sa vie allait changer. La machine du pouvoir allait dès lors se mettre en route même si la justice devait s'impliquer.
De toute évidence, Jean-Louis GERGORIN comme Dominique DE VILLEPIN n'avaient intérêt de saborder le dossier du juge VAN RUYMBEKE (Clearstream1).
Imad LAHOUD, soutenu par le général RONDOT, lui-même chapeauté par le cabinet de MAM, a été un grand manipulateur, mais son rôle n'est pas terminé, il faut enfoncer le clou avec le renfort « spontanné »de son épouse.
Il prétend, aujourd'hui encore, avoir rajouté le nom de Nicolas SARKOZY à la demande insistante de Jean-Louis GERGORIN qui l'aurait trainé chez Yves BERTRAND au ministère de l'Intérieur. Ce personnage affirme beaucoup de choses sans apporter la moindre petite preuve, c'est sa parole contre celle des autres. De contradiction en contradiction il n'est plus crédible, il brouille les pistes à tel point que la justice est soit ridiculisée, soit convenante.
C'est ainsi que le plus grand scandale politico-financier de la cinquième république, impliquant l'élite politique et les milieux financiers affairistes et mafieux s'est terminé en pétard mouillé. Il fallait une opération de grande envergure de manipulations (Clearstream2) pour éviter la gigantesque explosion politico-judiciaire qui couvait.
Jean GALLI-DOUANI, conseillé par son avocat Maitre Bernard BENAÏEM, a décidé de parler, il veut à présent révéler les non-dits de l'instruction durant laquelle il a été auditionné, rapporter à la cour ses entretiens et ses relations avec nombre de personnes mises en cause et d'autres parties civiles. Il justifie sa démarche de la façon suivante :
« il faut crever l'abcès dans cette affaire et dire la vérité une fois pour toute... »
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