Comment gouverne l’UDF ?
Comment gouvernera l’UDF si François Bayrou est élu président de la République ? Plutôt que faire de grands discours, on peut se pencher sur la façon dont l’UDF gouverne aujourd’hui, à l’échelon municipal. Edifiant.
« Je n’ai aucune envie de mêler ma voix à
ceux qui ont participé, de près ou de loin, aux écoutes
téléphoniques ou à l’affaire Green Peace ou
qui ont cautionné un exercice machiavélique du pouvoir.
Ils n’ont aucun titre à donner des leçons. »
Celui qui s’exprime ainsi, le 14 mai
2006, n’est autre que le député Pierre Albertini. Il ne
votera pas avec le chef de son parti, deux jours plus tard, la motion
de censure contre le gouvernement de Dominique de Villepin. François
Bayrou, lui, le fera. Et lancera ainsi son irrésistible
ascencion jusqu’à la place de troisième homme dans la
campagne pour l’élection présidentielle.
Dans cette campagne, Pierre Albertini
joue sa partition : c’est lui qui signe le projet 2007 de l’UDF,
intitulé « La France ensemble ». Une
responsabilité loin d’être négligeable. On
l’imaginerait sans doute plus en phase avec son « patron ».
Mais Pierre Albertini est aussi maire de Rouen.
Et, à Rouen, on est loin des
considérations générales. L’UDF de Pierre
Albertini gouverne avec l’UMP locale, et un peu au-delà,
puisque son adjoint à la sécurité n’est autre
qu’Eric Cesari, l’actuel chef de cabinet de Nicolas Sarkozy au
Conseil général des Hauts-de-Seine. Oui, chef de
cabinet : le poste le plus politique qui soit. Le monde est petit.
A Rouen, la gouvernance est clairement
UDF/UMP. Et l’opposition n’est pas particulièrement bien
traitée. Le maire a par exemple refusé d’inviter le
représentant de l’opposition à la commission qui a
examiné les offres pour un contrat de partenariat public-privé
de plus de 100 millions d’euros. Pour les délégations
de service public, la loi prévoit que les dossiers doivent
être adressés quinze jours par avance aux
conseillers municipaux. Le maire n’a même pas jugé bon
de se référer à cette loi pour un contrat de 100
millions d’euros engageant irrévocablement la ville pour 20
à 25 ans. Les conseillers municipaux ont eu moins d’une
semaine pour étudier le dossier.
Les exemples sont multiples. Et ils
sont intéressants car ils reflètent la réalité
d’une gestion UDF, loin des grands discours de François
Bayrou.
La politique serait-elle réellement
centriste ? Elle semble clairement de droite. Qu’on prenne l’exemple
du logement. Les principaux projets immobiliers sont privés.
Le projet le plus important est celui de Bouygues Immobilier, place
du Général-de-Gaulle, en face de la mairie. Le
promoteur a racheté les locaux du quotidien Paris-Normandie. Il y construit 90 logements, livrables à
l’été 2008, à 3750 euros/m2. Place
Jacques-Lelieur, tout près de la rue du Gros-Horloge, le
programme de Kaufman & Broad concerne 31 logements à un
prix moyen de 3 500 euros/m2. Ajoutez à cela la cinquantaine
d’appartements de standing de l’espace Monet-Cathédrale,
l’annonce de la vente à un promoteur immobilier d’une
partie de la surface du siège régional de la SNCF rue
de Lavalasse, 70 logements de standing en construction sur l’ilôt
Pasteur, la résidence Isométrie, rue Lecat (3 212 Euros
le m2 ) livrée en 2008... Il n’y a parallèlement
aucun projet municipal de logement social en centre ville.
Pendant ce temps, le principal bailleur
social de la ville est victime d’un turn over impressionnant de ses
cadres qui, lorsqu’ils ne démissionnent pas, sont poussés
dehors. Des opérations de renouvellement urbain pourrait avoir
eu lieu dans les quartiers populaires. Le retard dans ce domaine est
aussi impressionnant. Des travaux sont prévus depuis des
années, et prennent un retard conséquent. Pour que le
maire puisse venir sur ce qu’on appelle ici « les Hauts de
Rouen », il faut l’inauguration d’un nouvel éclairage
public dans un centre commercial. Ce qu’on appelerait un ravalement
de façade, certes réussi. Et encore cela se
termine-t-il par des échanges violents entre le maire et des
jeunes du quartier. Le quotidien local résumera : « Le
maire chahuté par des jeunes ».
On peut, ainsi, lister les dossiers. La politique menée à Rouen est une politique de droite, avec le concours et l’assentiment de membres de l’UMP proches de Nicolas Sarkozy, sans que le PS soit jamais consulté. Peut-on alors envisager qu’il puisse en être autrement au niveau national ?
48 réactions à cet article
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La « démocratie » que nous prépare l’UDF qui en ce moment parle beaucoup de censure de la Toile, on peut s’en faire une idée avec la censure, la semaine dernière par Agoravox, de l’article :
http://blog.360.yahoo.com/blog-hemwnYcgbq_SQcISKczR?p=79
François Bayrou, candidat entre deux eaux et à coloration variable
« Tous contre Bayrou », titre la une du Journal du Dimanche. Le candidat de l’UDF se présente comme une cible traquée. S’agirait-il d’un révolutionnaire ? Pour l’UMP, « Bayrou fait du Sarkozy en moins bien ». Le sénateur socialiste Jean-Marie Bockel n’est pas opposé à l’idée d’un gouvernement d’union nationale défendue par l’UDF. Mais le citoyen peut demander : l’union nationale, pour quoi faire ? François Bayrou s’en prend à une « guerre perpétuelle » entre le PS et l’UMP qui accablerait le pays. Cependant, la continuité de la politique française depuis trois décennies, au milieu de cohabitations et d’alternances, semble infirmer ces propos. Sur l’essentiel, les médias parlent peu de la politique que préconise vraiment François Bayrou et des intérêts qu’il représente. Y a-t-il vraiment une différence entre la « droite », la « gauche » et le « centre » ? Le candidat de l’UDF n’est, semble-t-il, ni de « droite », ni de « gauche », mais tout le contraire. Seulement, en quoi incarnerait-il une rupture avec la « politique unique » ?
(...)
[fin de l’extrait]
publié ensuite, entre autres, par Bellaciao :
-
Comme d’autres l’ont signalé, Bayrou a fait partie de la Trilatérale jusqu’en 2005, et Bourlanges y est resté encore en 2007.
Raymond Barre, dont Bayrou a été l’héritier à la Trilatérale comme dans le courant « centriste » français, semble être également très proche de l’Opus Dei. On peut lire, par exemple, au Monde Diplo de septembre 1995 :
http://www.monde-diplomatique.fr/1995/09/NORMAND/1804
GARDE BLANCHE DU VATICAN
La troublante ascension de l’Opus Dei
(...)
M. Raymond Barre a témoigné au procès de béatification d’Escriva de Balaguer, attestant les « signes de sainteté » du fondateur de l’oeuvre.
(...)
Vladimir Felzmann, ancien membre de l’Opus, rapporte une conversation avec Escriva qui en dit long. Après avoir maintenu que le christianisme avait été sauvé du communisme par la prise de pouvoir du général Franco avec l’appui du chancelier Hitler, il ajouta : « Hitler contre les juifs, Hitler contre les slaves, c’était Hitler contre le communisme. » Cette indulgence pour le fascisme mène à l’engagement de l’Opus dans le franquisme.
(...)
[fin de l’extrait]
Ou encore :
http://www.voltairenet.org/article1873.html
Le 16 octobre 1997, un vif incident a opposé Jean-Pierre Brard, député (PCF) de la Seine-Saint-Denis, au comte Charles-Amédée du Buisson de Courson, député (FD) de la Marne, au sujet du statut fiscal des concubins. Le député démocrate-chrétien entendait prolonger son œuvre du 18 octobre 1995.
(...)
... Jean-Pierre Brard, ancien membre de la Commission d’enquête parlementaire sur les sectes, évoque l’appartenance supposée du comte Charles-Amédée du Buisson de Courson à l’Opus Dei. On remarquera les réactions immédiates de soutien du comte Louis de Froissard de Broissia et de Bernadette Isaac-Sibille dont la participation occasionnelle à des réunions d’organisations satellites de l’Opus Dei est déjà attestée. (...)
http://www.voltairenet.org/article1874.html
27 octobre 1997
Né le 2 avril 1952 dans le seizième arrondissement de la capitale, le comte Charles-Amédée du Buisson de Courson est énarque comme il se doit (...) Après un passage à la Direction du Budget, il est devenu directeur-adjoint du cabinet d’Alain Madelin pendant la première cohabitation (1986-88). Maire de Vanault-les-Dames depuis 1986, vice-président du Conseil général de la Marne depuis 1992, il a été élu député (UDF) en 1993 et réélu en 1995.
(...)
... cet ardent défenseur de « la » famille (cf. RV 96/0164) est toujours célibataire, ainsi qu’il est demandé aux « numéraires »de l’Opus Dei.
http://www.bayrou.fr/media/lequipe/courson-bfm-130207.html
Charles de Courson : « Le pluralisme médiatique entraîne le pluralisme politique, défendu par François Bayrou ! »
13 février 2007
(...)
http://www.voltairenet.org/article2436.html
27 mai 1996
Sur proposition de François Bayrou, le Conseil des ministres a nommé le 13 mai 1996 Gérard-François Dumont recteur de l’Académie de Nice, et Maurice Quenet recteur de l’Académie de Créteil.
[Gérard-François Dumont, économiste et démographe, disciple d’Alfred Sauvy et Pierre Chaunu, est professeur de géographie à Paris IV... (...) C’est un fanatique pourfendeur de l’immigration musulmane et de la liberté sexuelle. Il est réputé surnuméraire de l’Opus Dei.]
[Maurice Quenet, juriste, fut directeur des études de Saint-Cyr-Coètquidan (1983-86), puis recteur de l’Académie de Nantes (86-90)... (...) Réputé membre numéraire de l’Opus Dei, il a récemment rejoint le Mouvement pour la France de Philippe de Villiers.]
(fin des extraits)
En ce qui concerne la Trilatérale, il y a cette petite phrase de son fondateur David Rockefeller en Juin 1991 :
« Nous sommes reconnaissants envers le Washington Post, le New York Times, Time Magazine et d’autres grands journaux, leurs directeurs ayant participé à nos rencontres et ayant respecté la promesse de discrétion pendant près de 40 ans. Il nous aurait été impossible de développer notre Plan pour le Monde toutes ces années durant si les projecteurs avaient été braqués sur nos activités. Le Monde est maintenant plus sophistiqué et plus préparé à accepter un Gouvernement Mondial. La Souveraineté supranationale d’une élite intellectuelle et de banquiers est sûrement préférable au principe d’autodétermination nationale des peuples, pratiquée tout au long de ces derniers siècles »
ou, en anglais, d’après des sources solvables, par exemple :
http://www.expressnews.ualberta.ca/print.cfm?id=795
« We are grateful to the Washington Post, The New York Times, Time Magazine and other great publications whose directors have attended our meetings and respected their promises of discretion for almost 40 years. It would have been impossible for us to develop our plan for the world if we had been subjected to the lights of publicity during those years...The supranational sovereignty of an intellectual elite and world bankers is surely preferable to the national autodetermination practiced in past centuries. »
(Bilderberg, juin 1991)
Ou encore, pour prendre un journal conservateur américain qui aurait certainement été attaqué en diffamation si la citation était fausse :
http://www.americanchronicle.com/articles/viewArticle.asp?articleID=19881
“We are grateful to the Washington Post, The New York Times, Time Magazine and other great publications whose directors have attended our meetings and respected their promises of discretion for almost forty years. It would have been impossible for us to develop our plan for the world if we had been subjected to the lights of publicity during those years. But, the world is now more sophisticated and prepared to march towards a world government. The supranational sovereignty of an intellectual elite and world bankers is surely preferable to the national auto-determination practiced in past centuries.”
- David Rockefeller, Bilderberg Society 1991 (Baden-Baden Germany)
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Il suffit de voir comment on cache ces commentaires, pour comprendre la « liberté d’expression » que nous prépare la bande à Bayrou.
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Franchement je lis les commentaires repliés et parfois je comprend qu’ils le soient mis ) part des critiques sur l’homme et les groupes auxquel il apartient ou a apartenu à un moment donné... Donnez moi des critiques constructives sur ses propositions s’il vous plaît ça me ferait de l’air frais plutôt que de balancer vos copier coller d’un fil à l’autre dès que vous voyez le nom de Bayrou.
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Marielle de Sarnez ce matin évoque « une transformation de l’UDF vers un mouvement démocrate » « Si François Bayrou est élu, il formera une majorité à partir du deuxième tour, et donc dans cette majorité se retrouveront l’ensemble des sensibilités qui auront soutenu son projet au deuxième tour » « dans les circonscriptions, il y aura des hommes et des femmes (...) qui auront ce qu’on appelle le label ’majorité présidentielle » « Ces femmes et ces hommes appartiendront soit au grand parti du centre, parti démocrate, soit à une partie de la droite, une droite sociale, ou à une partie de la gauche, une gauche européenne, qui souhaiteront soutenir et rejoindre cette majorité »
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La « démocratie » que nous prépare l’UDF se voit à la manière dont vous cachez et dont vous vous mobilisez pour censurer les articles.
Exemple, celui refusé par Agoravox la semaine dernière :
http://blog.360.yahoo.com/blog-hemwnYcgbq_SQcISKczR?p=79
François Bayrou, candidat entre deux eaux et à coloration variable « Tous contre Bayrou », titre la une du Journal du Dimanche. Le candidat de l’UDF se présente comme une cible traquée. S’agirait-il d’un révolutionnaire ? Pour l’UMP, « Bayrou fait du Sarkozy en moins bien ». Le sénateur socialiste Jean-Marie Bockel n’est pas opposé à l’idée d’un gouvernement d’union nationale défendue par l’UDF. Mais le citoyen peut demander : l’union nationale, pour quoi faire ? François Bayrou s’en prend à une « guerre perpétuelle » entre le PS et l’UMP qui accablerait le pays. Cependant, la continuité de la politique française depuis trois décennies, au milieu de cohabitations et d’alternances, semble infirmer ces propos. Sur l’essentiel, les médias parlent peu de la politique que préconise vraiment François Bayrou et des intérêts qu’il représente. Y a-t-il vraiment une différence entre la « droite », la « gauche » et le « centre » ? Le candidat de l’UDF n’est, semble-t-il, ni de « droite », ni de « gauche », mais tout le contraire. Seulement, en quoi incarnerait-il une rupture avec la « politique unique » ?
« Pax in nomine Domini Fetz Marcabrus los motz e.l so. Aujatz que di... »
François Bayrou n’a pas eu besoin de quitter la Gascogne pour découvrir cet appel à la paix civile, composé par l’un des plus grands poètes du XII siècle. Mais le troubadour Marcabru, auteur du poème et de la musique qui l’accompagne, chante en réalité un devoir de guerre : celui d’une croisade pour laver nos pêchés. C’est pourquoi on appelle souvent ce texte « Vers del Lavador ».
La croisade, première entreprise « européenne » ? Après l’Empire d’Occident de Charlemagne, ce fut la montée du théocratisme sous le Pape Grégoire VII et, juste après, le « Deus lo volt ! » de Clermont-Ferrand qui acclama l’appel d’Urbain II à la première croisade. Marcabru exhorte les chrétiens à participer aux conquêtes militaires du Comte de Barcelone Ramon Berenguer IV dans la « reconquête » espagnole.
Les papes du Moyen-Age revaient d’imposer le gouvernement d’une euro-nomenklatura ecclésiastique régnant sur un troupeau de seigneurs féodaux. Mais cette euro-gouvernance médiévale se heurta à l’opposition des plus influents seigneurs de l’époque. Elle fut finalement mise en pièces par la montée de la royauté et par le développement d’une classe bourgeoise de plus en plus puissante.
Quant à la « pensée unique » et à la « politique unique », l’Eglise du Moyen-Age fut bien en avance. A une époque où les idées politiques s’exprimaient principalement par des voies religieuses, le Pape Innocent III prépara, décreta et organisa la Croisade Albigeoise. Après cette implacable guerre de religion, la police politique des « enquêteurs de la perversité hérétique » (Inquisitio haereticae pravitatis), fonctionnant en même temps comme un tribunal d’exception, vit officiellement le jour et sévit longtemps dans de nombreux pays. A ce dispositif policier et judiciaire, l’Eglise ajoutait : a) la menace de l’Enfer contre tout écart de pensée ; b) une machine à broyer intellectuelle, basée sur le dogme et sur l’implacabilité du raisonnement scolastique.
Ce n’est pas tout. La schéma politique théocratique mis en avant par l’Eglise du Moyen-Age n’était pas celui d’un ordre local, ni même continental. Il s’agissait bien d’un ordre mondial. Etant entendu qu’il fallait espérer que, pour leur bien, à terme tous les peuples de la planète se convertiraient au catholicisme. Encore un point où ces papes étaient « en avance » sur le plan de la stratégie des classes dominantes. On ne peut même pas dire qu’ils employaient des procédés répressifs d’une brutalité inégalée, compte tenu de ce qui s’est produit dans l’Europe du XX siècle. Raison de plus de s’inquiéter de tout signe qui puisse paraître précurseur d’un retour à la censure de la pensée ou de la diversité politique, fût-ce (ou surtout !) au nom de l’évidence.
Huit siècles après la Croisade Albigeoise, dans une Europe qui a connu entre autres le fascisme, le nazisme et deux guerres mondiales, deux traits médiévaux s’affirment de manière inquiétante : la banalisation des partis par la politique et la pensée « uniques », et la mise en place controversée d’un pouvoir européen où les lobbies de la grande finance ont remplacé l’Eglise toute-puissante de jadis.
A son tour, cet « ordre européen » s’inscrit de plus en plus ouvertement dans le cadre d’un futur « ordre mondial » qui ressemble fort au schéma de gouvernance préconisé par des cercles d’influence comme la « Commission Trilatérale ». A savoir, une direction à trois composantes (Amérique du Nord - Europe - puissances de l’Asie) des affaires planétaires, comme déjà envisagé dans les premiers documents de travail de cette Commission ou dans les comptes rendus de ses réunions annuelles. Le monde, gouverné par une théocratie de l’argent ? C’est ce que suggèrent la composition, les objectifs et le mode de fonctionnement de ce genre d’organisations fort éloignées des citoyens mais très actives et influentes.
La création de la Commission Trilatérale est d’ailleurs intervenue à un moment (1973) où les Etats-Unis venaient de se désengager du Viêt Nam dans des conditions défavorables. D’où la stratégie, de la part des milieux financiers, d’impliquer dans la « gouvernance mondiale » l’ensemble des puissances du monde capitaliste de l’époque. Une orientation incontestablement intelligente, du point de vue de la défense des intérêts de la grande finance.
Dès janvier 1974, on trouve le futur premier ministre français Raymond Barre parmi les membres la Trilatérale. En même temps qu’un certain James E. Carter, Jr, gouverneur de la Géorgie.
Mais François Bayrou, membre également de la Trilatérale jusqu’en 2005 et héritier autoproclamé de la tradition « centriste », ajoute un troisième ingrédient à connotation médiévale à l’actuel panorama politique : l’appel à la paix civile, dans un pays où règne d’après lui : « Perpétuellement la guerre entre le PS et l’UMP, perpétuellement en embuscade l’un contre l’autre ». Raison pour laquelle, poursuit notre homme providentiel : « J’ai vu mon pays décliner, s’appauvrir ». Rien de moins. La mondialisation, les élargissements de l’Union européenne, le méga-espace économique du Conseil de l’Europe, les exportations de capitaux, les délocalisations, le marché mondial de la main d’oeuvre, le dumping social... n’y sont semble-t-il pour rien. Toute la faute revient à la « guerre entre le PS et l’UMP »... Curieux, dans ce cas, qu’on ait tant de mal à trouver des textes d’une législature franchement désavoués par la législature suivante après une « alternance ».
Le discours de l’UDF sur les « guerres » entre partis et la nécessité d’un gouvernement d’union nationale ressemble à du pipeau pour distraire les électeurs des vrais problèmes auxquels personne n’entend apporter de solution. A quoi rime de promettre un « gouvernement rassemblant des compétences et des sensibilités différentes », voire même « un premier ministre de gauche », si de toute façon, comme le reconnaît François Bayrou, il n’existe aucune différence essentielle entre les courants qui ont gouverné le pays depuis les années 1970 ? Le slogan « union nationale » fait partie depuis des mois des lieux communs de la campagne électorale. Une manière, peut-être, de tenter d’imposer un « retour au bercail » aux électeurs réfractaires en rendant la « politique unique » incontournable.
Le candidat de l’UDF nage entre deux eaux, avec des propositions qui se voudraient de « gauche » et d’autres plus proches de la « droite » . Selon les cas, il changera de coloration apparente pour s’adapter de la manière la plus éclectique possible à ces prises de position. Mais, dans l’ensemble, rien de très novateur par rapport aux stratégies déjà appliquées par les autres partis.
C’est qu’en réalité, dans la politique que prépare l’UDF, comme dans celles du PS et de l’UMP, l’ensemble des paramètres macro-économiques et macro-politiques est par définition intouchable. On gouverne en s’y adaptant, et les Français n’ont qu’à manger « ce qu’il y a à la maison » . Sauf que « ce qu’il y a à la maison » s’en va, avec les départs de capitaux et les délocalisations à la recherche des plus bas salaires possibles. Quels que soient les partis en litige, on a affaire à un débat politique vidé de son contenu. Ce n’est pas grave, il en restera toujours assez pour bien nourrir l’infime partie de la population que représente la composante « superieure » des appareils politiques, administratifs, gestionnaires, médiatiques... « Les gens » n’ont qu’à essayer de s’y incruster. Pour le reste, peu importe que le gouvernement soit de « droite », de « gauche » de « centre », d’ « entente nationale » ou que sais-je encore. La politique restera la même.
Ce qui paraît en l’espèce très inquiétant, c’est que par le passé les appels à l’union nationale sont toujours intervenus la veille de décisions très douloureuses pour la population, ou pour gérer des situations de cette nature. Le but du consensus étant d’imposer les mesures adoptées comme étant incontournables. Autrement, on joue à la « droite », à la « gauche », au « centre » ... mais on ne parle pas d’entente nationale, d’union nationale, de rassemblement des compétences, etc... Il s’agit précisément, dans une période « normale », de faire croire à une réelle diversité politique entre les différents partis du système. Lorsque cette apparence n’est plus respectée, c’est qu’on prêche l’inéluctabilité. Mais de quoi, en l’espèce ? Touchons du bois.
Pendant que les capitaux amassés avec la sueur des Français continuent de quitter le pays sans qu’aucun politique bien-pensant ne s’y oppose, François Bayrou s’écrie : « Arrêtez les promesses dont nous n’avons plus le premier sou ! ». Il ajoute que « l’effort de tous les Français » sera indispensable dans la « lutte contre la dette ». Un discours bien « barriste »... et bien « trilatéral ». Mais quel effort peuvent faire les Français pour concurrencer des salaires dix ou vingt fois plus bas, pratiqués dans des pays dont le potentiel technologique et universitaire ne cesse de s’accroître grâce aux délocalisations ? Où est, d’ailleurs, la prétendue originalité de ce candidat aux présidentielles ? On a déjà donné avec Giscard et Barre, et on peut très bien nous la refaire avec Bayrou président et Rocard premier ministre. Sauf que cette fois-ci, ce sera beaucoup pire. Et que signifie l’expression « république sociale », que même Mussolini avait employée ? On peut tout faire avec ce genre d’expressions...
La politique étrangère du candidat Bayrou n’est pas piquée des vers, non plus. Sur son site intitulé « La France de toutes nos forces », où il déclare vouloir « rompre avec vingt-cinq années d’archaïsme politique », on peut lire notamment : « Nous devons construire une défense européenne. Dès lors, l’Alliance atlantique aura un tout autre visage, et les réticences françaises à son égard s’effaceront. (...) Notre continent doit devenir capable de faire face aux crises qui nécessitent une intervention au loin ». Il s’agit donc, à terme, de mettre en place une puissance militaire continentale alliée des Etats-Unis, à un moment où la puissance US éprouve d’énormes difficultés pour poursuivre seule sa stratégie d’interventions. Qui paiera les dépenses de cette « défense européenne » , alors que « nous n’avons plus le premier sou » ? Le candidat de l’UDF recherche également un maximum d’appuis parmi les lobbistes européens influents, s’engageant à « sauver la substance du projet de Constitution européenne » que les électeurs ont rejeté en 2005. Quant au caractère profondément antisocial de la « substance » de ce Traité, ce n’est manifestement pas l’essentiel pour François Bayrou.
Ce ne sont que quelques illustrations du contenu réel d’un programme politique qui se veut « de centre » et basé sur l’évidence et le bon sens, mais qui en réalité constitue une défense engagée des intérêts du capitalisme pur et dur. Annonce de la poursuite de la destruction des acquis sociaux des Français, voire même avec des aspects militaires dont on mesure mal les dangers réels. Lors des élections présidentielles, le Carême sera fini. Mais une longue pénitence sociale et citoyenne risque de commmencer le lendemain du second tour, quel qu’en soit le résultat.
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Ce qui veut dire précisément que nous ne savons pas quel sera son projet politique après le deuxième tour et avec qui et contre qui il gouvernera.
Cette obscure clarté est tout sauf citoyenne. Quand je vote, je veux savoir pour qui et pour quoi. FB en homme providentiel apolitique ( ni droite, ni gauche ou les deux mystérieusement fusionnés) c’est la bouteille à l’encre pour mystifier les mécontents et les déçus de la politique ; c’est dire non à tout et oui à rien (sinon à cette aberration macro-économique qu’est l’interdiction de la dette publique).
On y verra peut-être plus clair après le deuxième tour, mais pour le moment la défiance conserve de solides atouts pour qui ne confond pas la politique avec l’art de faire croire à des miracles.
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Vous parlez du passé.
Vous ne vous rendez pas compte de l’onde de choc qu’aura l’élection de François Bayrou. Tout le paysage politique sera (enfin) redessiné, les anciennes lignes vont sauter.
C’est l’élection présidentielle le grand rendez-vous de notre république. Le reste -les législatives, les morts et naissances de partis - découlera de ce scrutin.
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Ce papier eût été intéressant, mais il est erroné.
Voyez plutôt, ci-dessous, ce qui me semble être, de la voix même du principal acteur de ce projet, le détail des étapes qui devraient suivre l’élection présidentielle.
Au cas où FB la remporte. Naturellement.
http://www.bayrou.fr/evenements/bayrou-discours-evreux-120307.html
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Si on part du simpe constat de refus de l’UMPS, ni Sarko-Ségo, et qu’on veut encore moins Le Pen, force est de constater que Bayrou se présente alors comme l’homme providentiel.
Son programme n’est pas une aberration, que diable ! Il y a du bon, du moins bon, du meilleur par rapport aux autres.
Pour celui qui est à 100% derrière Ségo, Sarkozy élu sera un cauchemar !
Pour celui qui est à 100% derrière Sarkozy, c’est Ségo élue qui sera le cauchemar !
Alors que Bayrou, épaulé par un « majorité présidentielle élargie » saura composer intelligemment. Et puis, on s’est bien tapé 14 ans de Mitterrand et 12 de Chirac, avec des cohabitations bancales, on peut bien donner un billet de 5 ans à Bayrou !
Ça ne pourra jamais être pire (!), et je gage que ça sera même meilleur.
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« Faites aux Français le crédit de la cohérence. Si les Français choisissent d’écarter les deux appareils qui ont le monopole du pouvoir au moment de l’élection présidentielle, ce n’est pas pour leur rendre le pouvoir au moment des élections législatives cinq semaines après. Le peuple français est un peuple qui sait ce qu’il veut et, donc, le 10 juin, c’est le premier tour et le 17 juin, c’est le deuxième tour, les Français choisiront une majorité nouvelle. »
Réponse de Mitterrand début 81, à la question : « Comment ferez-vous pour gouverner si vous êtes élu ? »
No comment...
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« si on part du simple rejet de l’UMPS »
toujours la même propagande, vous mettez l’UMP et le PS, deux partis complètement opposés dans le même sac...
« Si on part du simpe constat de refus de l’UMPS, ni Sarko-Ségo, et qu’on veut encore moins Le Pen, force est de constater que Bayrou se présente alors comme l’homme providentiel »
Plus débile que cette phrase, ca n’existe pas... Aucune réflexion, je me suis même demandé si cette phrase n’était pas ironique... mais au vu de la suite, et bien, non...
Comme quoi je croyais que les gens sans la moindre logique, ca n’existait pas et bien on dirait que si...
« Et puis, on s’est bien tapé 14 ans de Mitterrand et 12 de Chirac, avec des cohabitations bancales, on peut bien donner un billet de 5 ans à Bayrou ! »
Même type de réflexion... Cf au dessus...
Sinon tout le post est sur la défensive, aucune proposition, aucune mise en évidence du « bien-fondé » des propositions de Bayrou. Juste « Il y a du bon, du moins bon, du meilleur par rapport aux autres. » qui nous avance beaucoup...
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Comment peut-on comparer la gestion d’une ville avec celle d’un état ? Si l’on commence à fouiller dans les poubelles de chaque parti politique, il est sûr et certain que nous n’y trouverons pas que des articles « recyclables ». Tous les partis on tapé dans la caisse, c’est certainement la raison pour laquelle nos cher politiciens se sont auto admnistiés il y a quelques années. Je parcours Agoravox depuis quelques temps, et me rend compte que de plus en plus de partisans de partis politiques viennent y déposer leur haine envers l’autre, continuez comme ça, vous oeuvrez dans le sens où vous écoueurez le peuple à ouvrir vos poubelles nauséabondes. Ceci me conforte sur un point, c’est que ni la droite, ni la gauche n’a compris ce que le peuple attend du monde politique. C’est peut-être parce que nous trouvons ni Royal, ni Sarkozy capables de représenter la France à l’étranger que nous nous tournons vers une autre voie. C’est peut-être parce que nous ne sommes d’accord avec aucune des politiques présentées par ces deux candidats que nous ne voulons pas leur donner notre voix. C’est peut-être parce que les médias ont voulu nous imposer ce bi_partisme que nous ne voterons pas pour eux, et bien d’autres raisons encore. Alors chers amis politiciens, de l’extrème droite à l’extrème gauche, en passant par le centre, continuez vos querelles improductives, nous y sommes habitués. Mon désir de Citoyen.... ??? Faire exploser (grace à ma carte d’électeur) tous ces partis de droite et de gauche qui depuis plus de 50 ans nous tirent vers les bas. Je pense que pas mal de gens dans les citées comme en campagne ont compris que la carte d’électeur pouvait être une arme, et ne croyez pas pour autant qu’ils voteront à gauche.........ou à droite. Et là, on en est qu’aux présidentielles ! attendez la suite ! Le peuple vous préparerait-il peut-être une surprise un président du centre avec une assemblée mixte droite/gauche ? Pour ma part, ce serait avec plaisir, pour que vous compreniez, messieurs les politiques que le peuple n’attend pas de vous des querelles pour votre partage du gâteau, mais que vous vous occupiez des affaires qui nous concernent. J’estime que c’est pour cela que vous êtes grassement payés.
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Les Français se plaignent de n’avoir comme choix que le PS ou l’UMP, François Bayrou nous proposent les deux en un
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Monsieur Bailly tient un blog qu’il dit « indépendant » sur Rouen.....quoique qu’il en soit et comme nous parlons de la ville ou j’habite et bien je peux vous dire qu’il y a un grand nombre de programme de réhabilitaion logements sociaux, que la société d’HLM dont il parle était à la limite du dépôt de bilan en 2001 et que les autres programmes immobiliers sont entièrement privés (dans ce domaine toutes les villes de France sont soumises à la même hausse des prix d’achats).....bref faire de l’état du parc immobiler sur Rouen un argumentaire anti Bayrou me semble assez édifiant !
Monsieur Bailly occulte donc l’entière vérité, ne dit pas qu’une des adjointes du Maire qui va se présenter aux législatives est de sensibilité de gauche et que la gauche rouennaise refuse absolument l’emplacement d’une médiathèque car dans un quartier difficile (! !!!).
En somme il s’agit de politique local qui ne doit pas interesser grand monde ici. Quoiqu’il en soit Monsieur Albertini ne poursuit pas une politique de droite comme l’auteur essaye maladroitement de vous le faire croire mais une politique du centre au service des rouennais
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A « La vérité à Rouen »
Merci d’apporter votre témoignage qui démontre encore une fois la nécessité d’un certain recul pour se faire une réelle opinion sur les thèmes proposés sur AV...
Cordialement
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Cet article montre les limites de l’exercice du journalisme citoyen. En effet, comment un internaute habitant à l’autre bout de la France peut-il se faire une réelle idée de la situation rouennaise et de la politique menée par le maire s’il ne connaît pas le contexte politique local. Il faut tout d’abord rappeler que nous sommes sur le terrain de jeu de Laurent Fabius qui tient par l’intermédiaire de ses lieutenants, l’agglomération de Rouen, le Conseil Général et le Conseil Régional. Quand on entend les déclarations de ce personnage ces derniers jours sur l’impossibilité du PS de s’allier avec l’UDF, on peut s’interroger sur l’objectivité de l’auteur de cet article sur la réelle volonté du PS local de mener une politique d’ouverture vers le maire Rouen. De plus il est quand même un peu fort de café de demander au Maire de Rouen de consulter le PS (dont le maire sortant a été battu en 2001, faut-il le rappeler !)quand on sait que l’opposition au CG et CR n’a quasiment pas le droit de parler en séance. Enfin pour pouvoir discuter il faut être deux et objectif etlà le bas blesse car quelque soit le projet présenté par le Maire il est forcément mauvais. L’équipe municipale actuelle a été élue en 2001 sur un projet qu’elle met en place. Si les rouennais ne sont pas contents ils changeront en 2008. C’est ça la démocratie.
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Tiens,P.Albertini,maire de Rouen,quelle tradition !. Dans le bon vieux temps,c’etait LECANUET,maire de Rouen,qui se presentait a la presidentielle,le BAYROU de l’epoque et qui nous disait ses lapalissades : « Il vaut mieux etre riche que pauvre ou en bonne que mauvaise sante. » Il n’a pas ete loin.
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Et comment gouverne le PS ? A clichy la Garenne, ville de 60 000 habitants limitrophe de Paris, la majorité de gauche a tellement de mal à s’entendre que le maire PS n’adresse plus la parole à ses adjoints verts. Dossiers d’aménagements bloqués, rénovation d’un quartier HLM en suspens depuis 5 ans alors que les crédits sont votés... bref la zizanie ce n’est pas l’apanage de l’UDF. Il est malheureusement aujourd’hui une urgence c’est contrer l’Etat sarkozyste car là on risque d’en prendre pour 5 ans sur tous les medias, télés, radio, presse... C’est ça que vous souhaitez ? moi si Ségolène était en position de battre Sarko au deuxième tour, je suis de droite mais je voterai pour elle dès le premier tour. Soyez réaliste elle n’y arrivera pas ! Des cons y en a à droite comme à gauche mais nous on a eu le gros lot et il est donné gagnant dans tous les sondages au deuxième tour contre votre candidate Sauvez nous de ce désastre d’avoir Sarkozy comme président : ensuite vous aurez tout le loisir d’équilibrer le fonctionnement des Institutions. Merci de m’avoir lu.
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Les sondages sont ce qu’ils sont... Mais on peut remarquer que :
1) dans tous les cas de figure, Bayrou sort vainqueur du 2e tour.
2) Sarko gagne, sauf en face de Bayrou.
3) Ségo perd à tous les coups, sauf contre Le Pen.
4) Le Pen ne gagne jamais.
Conclusion élémentaire : Bayrou absent du second tour = Sarko élu Soit, en clair, voter Ségo au premier tour, c’est risquer de donner les clés de l’Elysée à Sarko.
J’en connais qui devraient commencer à réfléchir sérieusement...
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Bonsoir Alynpier,
Très jolie remarque... Cependant, à lire une majorité de commentaires, c’est tenter de convaincre des lobotomisés de la nécessité d’avoir un cerveau...
Cordialement
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Je préfère mille fois Sarko à Bayrou bien qu’étant à l’origine de gauche, et c’est pourquoi j’ai décidé de voter Ségolène Royal au premier tour, malgré mon peu d’enclin vers elle : pour faire barrage à Bayrou qui est bouffi d’ambition personnelle et sera dangereux pour la France. Il n’y a qu’à voir les têtes de ces gens de l’UDF engoncés dans leur costume cravate avec leurs coiffures au carré. Ils représentent une France bourgeoise archaïque et réactionnaire, proche des intégristes catholiques, totalement déconnectée de la réalité. Ils ne feront rien de ce qu’ils ont promis, et cloisonneront le pouvoir. Ils n’ont eu aucune probité avec l’UMP pourquoi en auraient-ils avec les français ?
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Aha, les sondages sont tous faux sauf quand ca nous arrange, messieurs les barouistes...
du 50.5-49.5 ou du 53-47, ca veut RIEN dire dans un sondage avec 50% d’INDECIS, vous comprenez ??? Même du 59-41, ca voudrait dire peu de choses... Peut-être une tendance, et encore...
Donc, tout est faux, mon pauvre Alynpier... c’est dommage, hein ?
« dans tous les cas de figure, Bayrou sort vainqueur du 2nd tour », un optimisme vraiment sans faille...
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Comment peut-on prendre au sérieux les propos de M. Bailly, quand on sait qu’il est le gendre d’Yvon Robert, ancien maire PS de Rouen, battu par Pierre Albertini en 2001 ? Pour ce qui est des exemples sur les constructions immobilières, il est à noter que ces projets sont construits sur des terrains ou des propriétés appartenant à des sociétés ou des personnes privées. En quoi cela a à voir avec la gestion du Maire et d’éventuels choix politiques nationaux ? Pour ce qui est de l’office HLM de Rouen, faut-il rappeler que le Maire et son équipe, depuis 2001, ont dû le sauver de la faillite, en raison d’une mauvaise gestion de l’ancien président, Adjoint au Maire (PC) d’Yvon Robert, maire de l’époque. Nous avons l’habitude, à Rouen, des propos militants de M. Bailly, qui espère sauver ses activités comme il peut, en mélangeant tout.C’est à l’image du PS actuelle et de Ségolène : sauve qui peut ! A toutes fins utiles, vous pouvez vous référer à une étude d’opinion réalisée, par un institut de sondage national, sur la gestion municipale : les Rouennais sont satisfaits (www.rouen.fr), les chiffres parlent d’eux mêmes.
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Marius> Je n’ai jamais, nulle part, caché que j’étais socialiste et proche de certains responsables locaux à Rouen. Mes liens familiaux précis, par contre, relèvent de la vie privée. Vous mélangez le tout avec ma vie professionnelle, qui n’a rien à voir avec cette vie privée, justement, et où, si cela peut vous rassurer, il n’y a rien à sauver car tout va pour le mieux. Vous franchissez allègrement, il me semble, le pas de la diffamation. A chacun ses méthodes. Je vous laisse les votres.
Pour rappel : « La diffamation est l’allégation ou l’imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération de la personne à laquelle le fait est imputé (article 29 de la loi du 29 juillet 1881 - en France). Il n’est pas nécessaire que le propos soit calomnieux (donc faux) pour tomber sous le coup de la loi. »
Par ailleurs, le fait que les Rouennais soient satisfaits constitue une lecture d’un sondage dont nous n’avons pas eu tous les résultats.
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@l’auteur,
IL eut ete plus prudent de prendre un exemple autre que la ville de Rouen si vous etes effectivement lie a un ancien candidat socialiste. Ce fait, ajoute a votre appartenance au PS qui n’est pas indiquee dans votre bio, fausse cet article.
Plus generalement, il me semble aussi surprenant de generaliser un futur gouvernement de Francois Bayrou a partir de celui d’une ville ! Dans plusieurs regions, l’UDF a parfois cogere la vie publique avec le PS. Mais reconnaissez que le PS n’a jamais voulu s’allier avec l’UDF. A partir de la, l’UDF a ete bien oblige de trouver des allies sur sa droite... Quand le PS renoncera a ses alliances avec le PC, nous verrons peut-etre d’autres alliances se former. En attendant, souvenons nous que des milliers de villes sont cogerees par des personnes sans tenir compte de leur etiquette : c’est le cas de la plupart des petites communes, et cette gestion se fait dans l’interet general. Evitons donc les proces d’intention...
Mes excuses pour l’absence d’accents, je suis a l’etranger avec un clavier qwerty
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Je vous invite à vous rendre sur mon blog local où vous verrez rapidement qu’être de de gauche n’empèche pas de donner la parole à chacun et de couvrir l’actualité avec une vraie volonté d’équilibre. Etre engagé n’empèche pas d’espérer que chacun puisse, devant les faits, se faire sa propre opinion.
Ce blog a été lauréat du premier prix du blog citoyen, descerné à Alençon en juin dernier. Il y avait notamment, dans le jury, un ancien ministre UMP...
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Vous êtes pitoyable, comment osez vous parler de diffamation alors que vous n’êtes absolument pas neutre dans votre avis. Si vous aviez eu l’hônneteté d’annoncer la couleur d’entrée, peut être aurions nous pu croire à votre objectivité. Quand je pense que je me suis fait avoir en votant bon article pensant que vous emmeniez un argument sur qui était vraiment l’udf. En fait je suis maintenant convaincu d’une chose : Entre les méthodes de georges marchais et celle du PS d’aujourd’hui, les techniques de propagandes staliniennes sont les mêmes. Bien entendu, vous avez quand même réussi votre coup, j’étais hésitante, mon choix est fait se sera BAYROU le peut être de centre droit mais honnête. Bravo. Du grand journalisme !
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Julie> Qu’y a-t-il, sur le fond, que vous reprochiez au contenu de mon article ?
Qu’y aurait-il, concrêtement, de subjectif dans cet article ? Qu’y aurait-il de faux ? Où seraient les contre-vérités ? Là dessus, curieusement, les commentaires sont moins virulents que ceux qui concernent ma personne. On préfère tirer sur le messager que parler du fond du message. C’est dommage. Je ne mérite sans doute pas tant d’attention.
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Pour conforter cette analyse et bien mettre en lumière les forces qui soutendent la candidature d e Bayrou voici quelques uns de ses brillants amis :
Jean Christophe Lagarde : il est l’un des signataires d’une proposition de loi demandant le rétablissement de la peine de mort pour les auteurs d’actes de terrorisme. Il a été le seul député UDF à prôner le Non au référendum du TCE, mais un non tendance Villiers car basé sur le refus d’entrée de la Turquie dans l’Europe.
Maurice Leroy : Une belle girouette opportuniste, il est d’abord sénateur communiste, puis devient un proche de Pasqua au célèbre conseil général des Hauts de Seine.
Hervé Morin : D’apparence progressiste, lors des débats sur le téléchargement Internet, il s’est pourtant clairement positionné contre la licence globale, les grande Majors peuvent lui dire merci.
Rudy SALLES : Notable de Nice, considéré comme l’héritier du célèbre Jacques Medecin (droite ultra radicale tendance mafia) dont il fut un des proches collaborateurs dans son équipe municipale.
Mais le pire de tous et c’est je te le confirme un bras droit de François Bayrou :
Charles de Courson : le Monsieur économie de Bayrou. Grand propriétaire terrien, ex directeur adjoint du cabinet d’Alain Madelin. Connu pour sa misogynie, son homophobie et ses positions extrême droitière en matière d’IVG. Lors d’un débat à l’assemblée nationale, il a déclaré « Quand on donne des leçons de morale, Madame Royal, il faut avoir les culottes propres. Vous ne les avez pas ! ». Lors du débats sur le Pacs, il a déclaré : « Je propose d’organiser le concours de qui conclura le plus grand nombre de Pacs, et il serait présidé par Eddie Barclay. » Il a été un des plus virulents opposant à cette loi, en déposant des centaines d’amendements lors des débats. En Juillet 2006, il a présenté un amendement en commission des finances pour annuler la taxe sur les billets d’avions de Chirac en faveur de la lutte contre le Sida. En 1994, il fut cosignataire de la proposition de loi Beaumont visant à modifier la Constitution pour y mentionner l’interdiction de l’IVG. Dernièrement, il s’est abstenu lors du vote pour inscrire l’abolition de la peine de mort dans la constitution.
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En complèment on peut s’attendre peut être à une bonne gestion des finances puisq ue pour l’ISF : Déclaration de patrimoine à 706 000€ ouf ! il est en dessous des 760 000 € le seuil de déclenchement de l’ISF pour l’année 2007, c’est bien calculé.
Seulement son appartement à paris dans le Vième arrondissement est déclaré à 280 000€ : 50m2 rue Clerc !!! là aussi j’achète à ce prix (comme la villa de Mougins de Ségolène), l’estimation moyenne est en fait de 400 000 €, cela fait bien 130 000 € de soustrait ...bien commode, pour le reste il réalise un coup fumant, ils sont tous très forts (et peut être on -t-ils de bons conseillers fiscaux) son habitation principale à Bordères surnommée « la Maison Blanche » vaut dans les 426 000 € selon Bayrou lui-même (s’il compte de la même manière que son appartement parisien, il faut bien y rajouter au moins100 à 150 000€ de plus.), mais comme il s’agit d’une exploitation agricole, cette maison et les activités d’éleveur de chevaux de course n’entre pas en ligne de compte
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@ jean
et bien voila nous sommes du meme avis , pour une fois !
Moi j’aime les choses claires et j’ai plus de respect pour des socialistes sincères meme si je ne partage pas leurs idées que pour des transfuges oportunistes.
Car enfin , il suffit de connaitre un peu la vie politique en province plus particulièrement, pour savoir que l’ UDF est un parti de notables que l’on classe plus a droite que l’ UMP. L’ump à une implentatiion plus large , au combien , dans les milieux populaires alors que l UDF ne depasse jamais les limites d’une bourgeoisie bien pensente.
Partout l’UDF ne gouverne qu’avec ou grâce à l’ UMP. elle est une sorte de parti croupion de cette dernière.
L’UDF compte 26 député à l’ AN ! Dont une grande partie est passée à l UMP de fait.
Ces députés , plus anti socialistes que l UMP encore, ne sont élus que grace à la volonté et au soutien de l UMP. A t on vu Bayrou faire capagne contre Juppé à Bordeaux et soutenir le candidat PS ?
Comment peut on honnetement croire en la virginité droitiste de FB quand son parti microscopique ne vit que pas la « bonté » de l’ UMP.
A qui fera t on croire que bayrou poura avoir une majorité aux legislatives quand le PS ( ou ce qu’il en reste et l UMP on la casi totalité des sortants dans leurs rangs.
Si tout va bien pour lui , il reviendra peut etre avec une petite centaine d’élus . Et alors il en fera quoi ? Il prendra des acciord avec l UMP ou le PS mais pas avec les 2 ! Ainsi debutera une nouvelle cohabitation avec ses dechirements et son immobilisme .
FB porte aux nues la qualité de Mende france et de son gouvement d’ouverture . Puis je me permettre de rappeler que ce fameux gouvernement dura 9 mois. juste le temps d’enfenter une belle crise.
FB c’est la pentoufle , la charentaise de la V ème république, l’imobilisme absolu ! Pendant ce temps , les autres pays iront de l’avant peu interressé par notre retour vers le futur. Au 21 ème sciecle FB va nous faire revenir au temps d’ Auriol et de Coty . si c’est cela l’avenir, la vision !
FB le visionnaire ne regarde qu’une chose ; la porte de l’ Elysée. Il a bati sa stratègie sur une imposture. Le tous ensemble des manifestants gaucho. son programe est un salmigondis indigeste mi chevre- mi choux destiné a ne froisser personne et surtout à ne pas faire de vague . tiens voici pour toi homme de gauche et puis pour toi homme de droite.
FB c ’est la marche ultime avant la chute mais chutt, il ne faut pas le dire.
Comme disait José Arthur en ouverture de son emission ( ancienne aussi) « u’il est doux de ne rien faire quand tout s’agite autour de vous »
Restons donc groupés et immobile, l’avenir est incertain, le passé ennuyeux, le présent desagréable mais ne bougeons pas des fois qu’il se passe quelque chose .
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Et alors ? Ségo et Nico ont encore plus de casseroles au cul, et le Canard Enchainé (que vous auriez pu citer au moins) nous promet de faire encore mieux avec Le Pen mercredi prochain...
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Et on nous a bien fait croire pendant longtemps qe Mitterrand était de gauche...
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Les députés UDF sont redevables à l’UMP tandis que les députés communistes ou verts ne sont redevables de rien au PS ... et que les 15 à 20 % d’électeurs du FN ne sont pas représentés du tout !!
Je me gausse !!!
Tant qu’il n’y aura pas un peu plus de proportionelle dans l’élection de l’assemblée nationale il faudra bien des alliances au second tour... N’est ce pas cela qu’il faut changer si l’on veut que la chambre des députés soit une représentation à peu près équitable de la volonté des électeurs ?
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bien sur , la proportionnelle est encore un autre élément de la 4ème republique et des majorités fluctuantes... non merci
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Mr étant conseiller financier, je vais vous répondre. La valeur fiscale d’un appartement est différente de la valeur de marché.
Selon le bien immobilier et sa nature le fisc accepte entre 15 et 40 % de décôte dans une déclaration ISF. Ce qui fait que la valeur fiscale de l’appartement de PARIS faite dans la déclaration de M. BAYROU est correcte. On part du postulat que l’immobilier n’est pas aussi liquide que cela même si le marché est porteur actuellement. En fait ces dernières années l’immobilier est dans une telle bulle spéculative que le fisc officieusement accepte (pour tout le monde) de ne pas répercuter l’ensemble de l’augmentation du prix marché sur le prix déclaration fiscale. C’est la même chose dans les successions.
On est quand même très loin de la fraude du couple royal qui a divisé par 3 la valeur de la villa à mougins (je pense qu’elle doit valoir au moins 600 000 € même si elle était vendu par adjudication).
Dernier point, la RP de M.BAYROU est considéré comme bien professionnel du fait qu’il s’agit d’une exploitation agricole donc non éligible à l’assiette de taxation de l’isf.
Même si vous n’êtes pas partisan de BAYROU ne confondez pas saine gestion fiscale et escroquerie
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Dans cet article, vous prenez un cas particulier pour le généraliser. Vous en arrivez donc à une conclusion faussée. Si vous aviez pris l’exemple des 2 maires UDF qui ont décidés de rendre leurs cantines gratuites pour assurer un repas quotidiens aux enfants, vous en seriez arrivé à une autre conclusion...
Aussi, et surtout, vous oubliez qu’en matière d’élection présidentielle, on vote d’abord pour un homme, avant de voter pour un parti ! Ce n’est pas parce qu’il y des gens biens à l’UMP que je vote Sarkozy ; ce n’est pas parce qu’il y a des gens au PS que je vote Royal ; ce n’est pas parce qu’il y aurait des « pourris » à l’UDF que je ne voterai pas Bayrou... CQFD.
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Regardez donc comment est géré le département du Rhône. Là, les choses sont tout autres. Cela dit, être de gauche autour de Rouen, ce ne serait pas ... du Fabius ? Ah, donc, votre article est sous pseudo. Bon, alors, je le dis clairement : moi, je vote Bayrou et je connais des quantités de gens de vraie gauche et de vraie droite (et de vrai centre) qui vont en faire autant et qui savent que la majorité sous Bayrou ressemblera à ce pluralisme des votes.
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La démarche de l’article est intéressante mais la méthode est absente.
Moi qui vais vraisemblablement voter Bayrou (par mépris ou méfiance de ses deux rivaux), j’aurais apprécié une analyse plus vaste du fonctionnement de l’UDF, une analyse qui aurait porté sur la situation de plusieurs municipalités ou régions, permettant de tirer des conclusions valables.
Au lieu de cela, j’ai une situation ponctuelle, dans laquelle on sent poindre l’implication personnelle et le vécu, donc rien qui prédispose à l’objectivité. Et de cela, vous voudriez que je tire une généralité ? Désolé, la ficelle est trop grosse !
Vous aviez l’idée pour un article intéressant... et puis rien ! Dommage !
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Merci de reconnaître l’intérêt de la démarche. Elle correspond pour moi à une vraie interrogation.
Pour la méthode. Je suis tout à fait preneur d’un champs d’étude plus vaste. J’ai commencé par l’endroit que je connais, je suis preneur de contre-exemples.
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Ah, merci de ce compte-rendu, je comprends mieux pourquoi on parle ces jours-ci à Paris des pourparlers entre Bayrou et Monsieur Valls, « excellent » député-maire socialiste d’Evry s’il en est...
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Monsieur Bailly n’ose pas écrire cet article sur son blog personnel.Il raconte n’importe quoi.
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Mon blog personnel ? Vous voulez sans doute parler du blog local dont je m’occupe... Il y est question de l’actualité locale, pas de la présidentielle. L’article que j’ai posté ici correspond pour moi à une vraie interrogation, sur le mode de fonctionnement de l’UDF si il était au pouvoir,et je compare avec ce que j’ai sous les yeux, à Rouen.
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Je rappelle que Bayrou n’est pas maire de Rouen !
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Connaissant un peu Sébastien et étant du même parti, je comprend bien ce qu’il veux dire au travers de cet article qui nous rappelle, avec l’exemple rouennais, ce qu’est de faire de la politique avec des gens de plusieurs sensibilités...
Vouloir réconcilier les français est une bonne chose mais la politique du ni de gauche, ni de droite est une illusion.
Dire avec la droite et la gauche modérées serait mieux compris.
On peux constater que de plus en plus de français vivent soit des aides des organismes sociaux, soit des revenus de placements financiers.
Qu’en est-il des français qui travaillent pour vivre et sont la majorité des français ?
Qui se soucie du français moyen ?
La France est au point mort depuis de nombreuses années a force d’opposer les gens.
En attendant, 700 personnes parmi les plus riches quittent la France chaque année...et cela sous un gouvernement de droite.
Il est vraiment temps que la gauche revienne aux commandes...sans FB qui est de droite quoi qu’il dise comme le maire de Rouen qui le prouve par sa politique en faveur des plus aisés...
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Le journal Le Monde ne dit finalement pas autre chose que mon article : http://abonnes.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-897141,0.html
« A Rouen, l’UDF a du mal à mettre en pratique le » travailler ensemble« cher au candidat Bayrou. » (Le Monde daté du 17 avril....)
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Pierre Albertini, finalement, s’est rallié à Nicolas Sarkozy...
http://www.grand-rouen.com/actualite/pierre-albertini-est-il-centriste/1108/
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