Contre l’Europe des patrons et le gouvernement PS-Médef ! Pour une Europe des travailleurs !
En 2005, le référendum sur la Constitution européenne s'est soldé par un échec cinglant pour les partisans de l’Union Européenne. Ce qui n’empêcha pas Sarkozy d’ignorer le « Non » populaire en faisant approuver le Traité de Lisbonne par le Congrès, avec l'entière complicité du PS. Au mépris de toute démocratie !
La seule raison d'être de leur Union européenne c'est d’offrir un cadre aux multinationales pour mener leur guerre économique et résister à l’offensive de la Chine et des pays émergents des BRICS (Outre la Chine, le Brésil, la Russie, l'Inde et l'Afrique du Sud). Cette Europe capitaliste est totalement soumise aux intérêts des multinationales financières qui exercent leur contrôle sur les États dont elles tiennent les cordons de la bourse. Car ce sont les banques privées qui possèdent le monopole du Crédit aux États....
Il faut savoir que les besoins de crédits des gouvernements des autres grandes puissances, dont celui des États-Unis, peuvent être satisfaits par leur banque centrale, notamment par l’intermédiaire de la création monétaire, alors que les pays membres de la Zone euro ont renoncé volontairement à cette possibilité. L’euro n’est pas en soi responsable de cela, mais il est un outil du choix politique de classe, de l’abandon de leurs propres prérogatives financières, par les États qui se soumettent ainsi aux intérêts privés des banques. Banques ainsi assurées d'une gigantesque rente par le jeu pervers de la dette publique.
Pour nous ce ne sont que politiques d’austérité imposées par les les différents gouvernements afin d'augmenter le taux de profit des capitalistes et de sauvegarder la monnaie unique.
Depuis l’explosion de la crise en 2007, la troïka (BCE, Commission européenne et FMI) est montée en première ligne pour accélérer la remise en cause les divers acquis arrachés par les travailleurs d’Europe depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. Cette Europe est, dès son origine, néolibérale et antidémocratique. Et c'est bien la volonté des gouvernements et des classes dominantes de chaque pays européen de nous imposer la rigueur. Aussi, renvoyer, chaque fois aux responsabilités de l'UE en dédouanant les capitalistes nationaux de leur culpabilité première est un jeu facile ! l’UE c’est le dispositif choisi par chaque bourgeoisie nationale pour affirmer ses positions dans l’économie mondiale, tout en augmentant la pression sur les travailleurs pour maintenir et accroître ses taux de profits.
l'UE est un ensemble d'institutions au service des principaux impérialismes du Continent, donc de l'Allemagne et de la France. Une politique progressiste ne peut donc s'envisager qu'en rupture avec de telles institutions.
Pour les bourgeoisies de l'UE faire face à la concurrence, c'est casser le « modèle social européen », bref liquider ce qui reste de conquêtes sociales et démocratiques en Europe, pour maintenir et conquérir de nouvelles positions dans l’économie mondiale. D’où une baisse du pouvoir d’achat et des salaires (de 20 à 30 % dans le sud de l’Europe, une précarisation de la force de travail en Allemagne ou dans les Pays de l’Est).
La fameuse « concurrence libre et non faussée » privatise les services publics, déréglemente les marchés du travail et conduit au démantèlement progressif de la Sécurité sociale. Ce qui n'empêche pas la concurrence interne à l’ UE, avec ce que les spécialistes appellent des trajectoires dissymétriques des économies de l’ UE, avec de nouveaux rapports de forces exprimés par les 160 milliards d’excédents commerciaux de l’Allemagne et les 70 milliards de déficits en France.
Avec la crise, il y a une nouvelle configuration de l’Union Européenne, une marche forcée dans les politiques d’austérité : tout cela, au nom de la « règle d’or » de la lutte contre les déficits budgétaires et des impératifs du remboursement de la dette .Résultat :une longue période de croissance « molle » entre 0 et 1 %.. Ces politiques sont entraînées dans une spirale infernale : la contraction de l’activité engendre la diminution des recettes fiscales, qui approfondit les déficits et la dette, ce qui place les États sous la menace permanente des marchés financiers qui poussent à de nouvelles politiques d’austérité.
Combattre les politiques d’austérité permanente des gouvernements de droite comme de gauche, au niveau national comme européen, passe par la rupture avec ce type de construction européenne et tous les traités européens : Maastricht Amsterdam, Lisbonne et exige de démanteler les institutions européennes, car l’UE n’est pas réformable. Il n’y a pas de politique possible de réorientation de l’Europe. Il faut rompre avec ce type de construction européenne ! Sur ce point le NPA est en désaccord avec les partis de la gauche européenne (PGE) et, en France, avec le PCF et le PG (Front de gauche) qui en sont membres et qui prétendent pouvoir « refonder l’Europe » dans le cadre de ses institutions.
C'est d'autant plus urgent que se profile une nouvelle attaque contre les peuples d'Europe et bien au-delà : Le TAFTA (Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement) : Ce Pacte transatlantique est essentiellement un outil de guerre contre les BRICS.. C’est l’arme suprême des multinationales US et européennes pour empêcher la suprématie économique chinoise au premier chef mais aussi la montée en puissance de la Russie. Qui voudra commercer avec ce nouveau bloc euro-atlantique devra passer sous les fourches caudines des USA mais aussi des caciques de l’UE qui auront aussi leur mot à dire. Même si le ton sera donné par l'impérialisme US.
Chinois et Russes réagiront obligatoirement et ce traité inique et agressif risque d'entraîner le monde vers une confrontation majeure...
Les régressions sociales qu’apportera le Traité transatlantique amèneront les pays Africains à supprimer leurs déja misérables barrières douanières ce qui conduira leurs peuples à encore davantage de misère et de famine...
l’Alena, entre les USA, le Mexique et le Canada, copie conforme du TAFTA que l'on veut nous imposer, a déjà ruiné des millions de paysans mexicains au profit des multinationales US. Et pour nous ici ce sera le pouvoir absolu des multinationales sur nos vies, la fin des services publics et de la Sécurité sociale au sens large qui nous attend si nous ne réagissons pas et laissons faire !
Que Faire ?
Un gouvernement anticapitaliste arrivant au pouvoir en France devrait prendre des mesures d'urgence : hausse des salaires, des retraites et des minima sociaux, l'interdiction des licenciements, la socialisation des banques, le contrôle des mouvements de capitaux, l'annulation de la dette et la socialisation des secteurs clés de l'économie...
Pour appliquer ce programme il devra obligatoirement rejeter les traités européens et refuser les diktats de la Troïka. Sa perspective, en rupture avec l’UE de Maastricht, est celle d’un processus constituant, démocratique, ouvrant la voie à un pacte de solidarité des peuples d’Europe, pour décider de la façon dont ils organisent leur coopération afin de satisfaire leurs besoins sociaux et environnementaux.
Dans le même temps, il appellerait les autres peuples à se soulever pour construire une autre Europe débarrassée du capitalisme. la meilleure réponse à apporter serait une Europe au service des peuples dans le cadre des États-Unis socialistes d’Europe. Une forme d’union qui respecterait les souverainetés nationales et populaires.
J’ai déja affirmé sur Agoravox que la rupture avec l’UE ne se ferait pas en douceur et qu’il ne sera pas question de renégocier les traités avec la bourgeoisie mais de tout simplement d'en sortir, de les considérer comme nuls et non avenus..Il n'y a pas d'autre choix possible ! C'est ce que ferait un gouvernement des travailleurs renversant le capitalisme lors d’un soulèvement en socialisant banques et moyens de production...tout en expropriant sans indemnités ni rachat les gros actionnaires capitalistes qui sont nos véritables ennemis....
Un tel gouvernement révolutionnaire aurait comme premier souci de prendre toutes les mesures nécessaires à la défense des réformes radicales portées par les mobilisations populaires.
A terme c'est bien une Europe des peuples organisée dans une fédération d’États socialistes qu'il nous faut ! Elle devra être capable de transformer ses relations avec le reste du monde en reconnaissant aux peuples victimes de siècles de pillages économiques et écologiques, de domination sociale et politique ce qui leur est dû et en créant de nouveaux liens d’égalité.
Un tel processus ne se fera pas sans affrontements sociaux et politiques majeurs où les classes dominantes utiliseront tous les moyens à leur disposition pour maintenir leurs privilèges.
« Comme l’indiquait Trotski « la révolution commence sur le terrain national, se développe sur l’arène internationale et s’achève sur le plan mondial ». Il y a donc une articulation entre le terrain national et international. Il est possible qu’il y ait une synchronisation dans le développement de révolutions, mais en général il y a désynchronisation des étapes, des moments de la lutte de classes. Chaque nation ne doit pas attendre l’autre. S’il y a des expériences progressistes dans un pays, il faut défendre les conquêtes arrachées, protéger ce qui a été gagné. Mais il faut en même temps avoir une politique d’extension, de projection internationale et surtout d’appel à la mobilisation populaire pour étendre ces processus progressistes. »
François Sabado Revue L’Anticapitaliste n°53 (avril 2014)
Le Front national ou l'UPR ici sur Agoravox se font les champions de la dénonciation de la tyrannie de Bruxelles pour mieux défendre une politique souverainiste, nationaliste et chauvine qui prône une sortie de l'UE et de l’Euro qui aboutit au retour au franc et au repli national mais sans rompre avec le capitalisme.
Une telle politique nationaliste est extrêmement dangereuse, elle n’aura pas d’autre résultat que celui de diviser et dresser les uns contre les autres les travailleurs européens pour le plus grand profit des capitalistes dits « nationaux » dans une situation où la crise pourrait entraîner l'effondrement des pays de l’Union européenne.
Même en rompant avec l’Europe de Bruxelles, une France capitaliste resterait soumise aux marchés financiers, comme la Grande Bretagne le démontre chaque jour. Ces réactionnaires qui postulent au pouvoir veulent imposer par une main de fer aux populations le prix d’une dévaluation compétitive pour gagner des parts de marchés, exporter et rembourser la dette. Ils veulent faire taire les peuples en les dressant les uns contre les autres, voire en les divisant par le racisme et la xénophobie. Les travailleurs n'ont évidemment rien à gagner à une telle politique qui les laisserait sous la même domination de ceux qui les exploitent déjà aujourd'hui.
Le retour au cadre national, aux monnaies, aux douanes et aux lois nationales en régime de « libre marché » capitaliste, constituerait un vrai retour en arrière, et surtout autoriserait le déchaînement de nouvelles tensions et confrontations en Europe.
Sortir de l'euro, dans les rapports marchands actuels, ce serait d’abord l’équivalent d’une dévaluation massive, de 25 à 30 % suivi d'un déchaînement protectionniste et de nouvelles guerres commerciales qui imposeraient de nouvelles politiques d’austérité contre les travailleurs. C’est aussi politiquement dangereux car c’est créer les conditions d’une union sacrée nationaliste sur le thème du retour à la monnaie nationale.
Faire, en France, par exemple, de la « sortie de l’ Euro » une question centrale, c’est tomber dans le piège du Front national. Il peut y avoir des situations tendues, comme en Grèce, où l’UE dit aux forces de gauche au cas où elles accéderaient au pouvoir : « si vous refusez l’austérité vous n’aurez plus l’euro »...
les Grecs ont bien raison de répondre : « Nous refusons ce chantage, nous ne ferons pas de sacrifices pour l’euro et nous n’accepterons pas les plans d’austérité, quitte à ce que vous nous expulsiez de l’Union européenne ».
Quand au « protectionnisme social et écologique », qui est défendu par le Parti de Gauche français, voici ce qu'en dit très pertinemment l'économiste marxiste Michel Husson :
« Les projets protectionnistes, tout altruistes qu’ils soient, sont donc profondément asymétriques. On veut réduire les importations, car tel est le but du protectionnisme, mais il n’est jamais question de toucher aux exportations.
L’Europe continuerait donc d’exporter ses armes, ses parfums, ses grosses voitures, ses centrales nucléaires, ses Airbus qui contribuent à un mode de développement fort peu soutenable. Un grand absent des propositions protectionnistes est par ailleurs l’affirmation du droit au protectionnisme des pays du Sud à l’égard des multinationales, notamment en matière alimentaire. (...)
On ne peut donc se prévaloir d’un côté de normes sociales, démocratiques et environnementales et continuer à compter sur la permanence de ces débouchés qui passe par des arrangements avec des États fort peu démocratiques. Le protectionnisme ne supprimera pas en tant que tel les besoins d’importation d’énergie ou de matières premières. »
"http://hussonet.free.fr/protec9.pdf
Défendre une Europe de la paix, c'est une exigence centrale au moment où se font entendre les bruits de bottes en Europe de l’Est. La paix exige le respect de l’autodétermination de tous les peuples et la condamnation de toutes les interventions militaires des puissances impérialistes. Cela passe aussi par l’opposition aux opérations militaires en particulier en Afrique de la part de la France.
Le bulletin de vote peut permettre de dire clairement aux politiciens professionnels que nous ne sommes pas dupes et que nous ne nous laisserons pas faire. A l'Assemblée nationale comme au Parlement européen les ouvriers, les employés, les habitants des quartiers populaires sont l'exception. Il est grand temps de nous représenter nous-mêmes et de ne plus laisser le monopole de la représentation politique aux partis institutionnels et donc à tous ces hauts fonctionnaires sortis de l'ENA, à tous ces riches avocats et autres représentants de la bourgeoisie.
Avant de choisir regardez bien quel fut le passé du candidat sans surtout oublier ses casseroles qui normalement devraient l'éliminer d'office !
Malgré les obstacles financiers qui limitent sa campagne, le NPA présente des listes dans cinq circonscriptions, listes intitulées : « Pour une Europe des travailleurEs et des peuples, envoyons Valser l’austérité et le gouvernement ! »
Elles seront conduites par Olivier Besancenot dans l’Île-de-France, Christine Poupin dans le Nord-Ouest, Philippe Poutou dans le Sud-Ouest, Gaël Diaferia dans l’Est et Pierre Le Ménahès dans l’Ouest.
Quelques semaines pour faire campagne. Une campagne modeste mais une campagne importante pour donner de la crédibilité à la seule perspective qui existe pour le monde du travail, la jeunesse : leur propre intervention, par delà les frontières, sur le terrain où se joue leur sort, celui de la lutte politique.
Le drapeau rouge flotte déjà sur l’UE :
http://www.npa2009.org/videos/action-npasans-papiers-ouvrez-les-frontieres-fermez-frontex
Comment fonctionne l'Union européenne : des institutions sous contrôle
http://www.npa2009.org/content/union-europeenne-des-institutions-sous-controle
Le traité transatlantique, un typhon qui menace les Européens
http://www.monde-diplomatique.fr/2013/11/WALLACH/49803
Lutter contre le Traité transatlantique :
http://stoptafta.wordpress.com/
Le NPA le 12 avril à Paris
http://npa2009.org/videos/manifestation-du-12-avril
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