Corruption au PS : vers un nouveau remaniement gouvernemental ?
Seulement quelques jours après la nomination du gouvernement Valls 2, on exfiltrait le secrétaire d’Etat au commerce extérieur sur recommandation de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. Cette semaine, c’est le secrétaire d’Etat aux Anciens combattants, Kader Arif qui serait menacé par une enquête du procureur de la région Midi-Pyrénées. Dans les coulisses on évoque déjà la possibilité d’un nouveau remaniement… Le Premier Ministre qui n’a de cesse de vouloir faire preuve d’autorité devrait surtout faire preuve de prudence dans ses choix : les socialistes qui traînent des casseroles sont nombreux ! Entre l'estimable Jean-Paul Huchon, et le très respectable Jean-Vincent Placé, il n’est pas toujours évident de faire un bon gouvernement en 36 heures chrono.
Les déboires d’une équipe au pouvoir
La rentrée politique avait commencé avec le départ d’Arnaud Montebourg, Benoit Hamon, et Aurélie Filippetti. Quelques jours plus tard, c’est le grand déballage avec la parution de livres pamphlétaires en série : Arnaud Montebourg, Cécile Duflot, et surtout Valérie Trierweiler… Mais ce n’est pas fini, le secrétaire d’Etat Thomas Thévenoud se voit contraint de démissionner, et désormais Kader Arif entre dans l’œil du cyclone. Même pour Bernard Henri-Levy, la séquence est ravageuse, c’est presque de « l’autoflagellation, de la moquerie permanente ».
Corruption et manque d’autorité à Matignon
Les faits reprochés sont graves. Sans évoquer une « épuration ethnique » comme ose le faire Aquilino Morel, l’ex-conseiller de François Hollande, on se retrouve dans une situation de corruption généralisée dans les sphères du pouvoir. Le président de région Martin Malvy préfère quant à lui euphémiser et parler de « favoritisme ». Mais avec Kader Arif, on parle toutde même de près de 1 730 000 euros pour une société spécialisée dans les sons et lumières en Midi-Pyrénées… Pourtant c’est avec Thomas Thévenoud que Manuel Valls a décidé de faire preuve de son autorité en refusant son vote de confiance, quel courage !
Les incohérences de la social-démocratie, au-delà de l’idéologie
En somme, on charge Thomas Thévenoud le proche d’Arnaud Montebourg et on laisse tranquille la famille de Kader Arif ! C’est aussi logique que lorsqu’Emmanuel Macron décide de ne pas intervenir en faveur de son chauffeur ayant commis une infraction au Code de la Route pour obéir aux ordres donnés par Bercy… Un souci de cohérence dont ne s’encombre pas les sociaux-démocrates, sur le plan idéologique ou même comportemental et qui pourrait continuer de poser problème dans un futur proche.
Mission impossible : le gouvernement en 36 heures chrono
En constituant un gouvernement en 36 heures et en ne se préoccupant uniquement de la ligne politique, nos dirigeants ont oublié de vérifier l’exemplarité des ministres sélectionnés. Une erreur, qu’ils ne pourront plus s’offrir le luxe de réitérer, si d’aventure le tandem Hollande-Valls se voyait contraint de changer une fois encore les équipes. Parmi les personnalités à éviter, on peut évidemment évoquer le président du conseil régional d’Ile-de-France à l’origine du « système Huchon » ; ou encore le sénateur écologiste Jean-Vincent Placé qui a aussi quelques soucis avec le code de la route. En revanche pour élargir sa base politique, et anticiper un éventuel départ de Christiane Taubira, une personnalité comme Bertrand Delanoë pourrait convenir puisque la justice s’est rangée de son côté en novembre 2013…
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