Rappelons que l'emploi salarié marchand (ESM), privé comme public, est défini comme celui qui ressort des secteurs économiques composés d'entreprises (unités institutionnelles de l'INSEE) qui vendent des biens ou des services à des prix économiquement significatifs, c'est-à-dire rentables financièrement. Cet emploi est considéré, conjugué à celui du travailleur non salarié (le TNS), comme la pierre angulaire de la création de richesse, c'est-à-dire de la quasi-totalité du produit intérieur brut (PIB)… somme des valeurs ajoutées de toutes les dites entreprises.
Les chiffres de l'INSEE 1 de 1995 à 2011 :
- 1995 (31/12) 2 la France comptait 13,8914 millions d'ESM (Juppé UMP 1er ministre)
- 1997 (31/12) la France comptait 14,1948 millions d'ESM, soit + 2,18 % attribués à Juppé
- 2002 (31/12) la France comptait 15,8867 millions d'ESM soit + 11,91 % attribués aux 5 ans du gouvernement Jospin
- 2007 (31/12) la France comptait 16,3945 millions d'ESM soit + 3,20 % (gouvernement UMP Raffarin / Villepin)
- 2011 (31/12) la France comptait 16,1033 millions d'ESM soit − 1,78 % (gouvernement UMP piloté par Sarkozy avec pour adjoint Fillon).
Bilan de ces 17 dernières années ? Le Parti socialiste a créé 1,6919 million d'emplois salariés marchands (15,8867 - 14,1948). L'UMP, le Parti populaire de Nicolas Sarkozy, seulement 0,520 million (Juppé 0,3034 ; Raffarin / Villepin 0,5078 ; et Sarkozy en a détruit 0,2912).
Le PS a donc créé 1,1719 million d'emplois salariés marchands de plus de L'UMP !
Rappelons simplement que ces dernières semaines, Sarkozy et ses compères n'ont cessé de faire passer le PS et son candidat François Hollande pour les ennemis de l'emploi… voire même pour des gens qui n'aiment pas la France ?
La vérité des faits est terrible ! L'incrédibilité de l'UMP et de son chef Sarkozy est là, sous nos yeux ! Et ces chiffres vont encore s'aggraver puisque depuis janvier 2012 le chômage s'accélère encore de plusieurs dizaines de milliers chaque mois !
Donc, en matière d'emplois, l'incrédibilité de Nicolas Sarkozy est largement avérée comme le montre son bilan catastrophique. Tout comme d'ailleurs son incrédibilité en matière : de pouvoir d'achat, de sécurité, de dette publique, de fiscalité, de résorption de la pauvreté et des inégalités, de la grandeur de la France, etc. Bref, la seule "crédibilité" de Sarkozy est sa capacité à faire la guerre. Son bilan est malheureusement là ! Mais, faire la guerre est à la portée de beaucoup de personnes, surtout des grands enfants. Rappelons-nous les rois de France qui, presque au berceau, donnaient courageusement ordre à leur ministre de faire la guerre.
C'est effectivement beaucoup plus facile de faire la guerre que de créer des emplois. Par contre, éviter la guerre demande une très grande maturité, de la sérénité, du calme, de la retenue, de la prise de recul, de profondeur intellectuelle… Bref, autant de qualités que possède Hollande, comme elles étaient aussi celles de Chirac.
Détruire est facile. Construire, créer c'est autre chose !
La crédibilité du programme de François Hollande à créer des emplois repose, d'une part sur son expérience (conseiller à la Cour des comptes), sa formation économique (Sciences Po, HEC et ENA) et d'autre part, sur les nombreuses années passées auprès de Mitterrand et surtout de Jospin. Elle repose aussi sur l'habitude que les socialistes ont de créer des emplois dans les secteurs marchands comme le montre les années où ils étaient aux manettes de l'économie de la France.
Jamais les socialistes n'ont détruit d'emplois. Ce qui n'est pas le cas de l'UMP ces 17 dernières années et notamment celles de Nicolas Sarkozy de 2007 à 2011. Quant à 2012 ?
François Hollande a donc bien la crédibilité pour créer des emplois salariés marchands. Emplois créateurs de PIB, de richesse… qu'il conviendra de partager avec justice et équité.
La promesse de François Hollande, de rediscuter le dernier Traité européen d'austérité budgétaire qu'a imposé Merkel à toute l'Union européenne, mais surtout à Nicolas Sarkozy, est bien indispensable.
Comment faire pousser des graines sur une terre que l'on prive d'eau, c'est-à-dire de croissance, d'argent, de pouvoir d'achat… comme le veut l'Allemagne ?
Il est facile pour l'Allemagne de se priver d'eau budgétaire − et de vouloir en priver les autres −, car sa croissance à elle lui est apportée par l'eau (les devises) qu'elle puise dans les économies des autres pays, les économies chez qui elle exporte. En effet, rappelons que sur le plan strictement monétaire, une exportation fait rentrer des devises dans les caisses, alors qu'une importation en fait sortir. L'économie pilotée par Nicolas Sarkozy a fait sortir quelque 217,276 milliards d'euros dus à notre déficit commercial de 2007 à 2011. L'économie de la cheftaine Merkel a fait rentrer dans les caisses de l'Allemagne, quelque 709,530 milliards d'euros durant la même époque (source Eurostat :
exportations et
importations (changez "indic-na")). Près de 1 000 milliards de différence, la vérité que ne veut pas voir Sarkozy ! Là aussi son bilan est catastrophique.
François Hollande a totalement raison de ne pas vouloir faire passer la croissance de la France sous les Fourches Caudines de l'austère Merkel. C'est cela aimer la France ! Faire le contraire, c'est ne pas l'aimer, car c'est l'abandonner à Merkel ou alors c'est être extrêmement incompétent. Sarkozy aime surtout lui-même.
Tout le monde le sait ! Mais qu'importe, c'est surtout son incompétence à ne pas voir les vrais enjeux économiques, financiers et sociaux d'une grande économie comme celle de la France, qui a été depuis 5 ans son handicap, son boulet… comme les chiffres de l'INSEE le confirme si bien.
Bref, en votant François Hollande dès le premier tour du 22 avril 2012, nous abrégerons les souffrances du Président sortant. 5 ans, ça suffit ! Et 12 ans d'UMP aussi !
Il est maintenant urgent d'organiser le changement pour créer des emplois salariés marchands ! Ce sera très probablement l'affaire de François Hollande si aucune voix de gauche ne lui manque… mais cela ne suffira pas, car 30 % + 10 % + 3 % ça ne fait que 43 % ! Il faut donc qu'il convainque au-delà, sinon bis repetita placent… le boulet économique dont nous parlions supra sera réélu !
Et celui plus ancien, mais prémonitoire, du 20 juillet 2007 (presque 5 ans déjà !) :