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Crise iranienne : une occasion européenne manquée par Chirac

On doit regretter qu’au moment où l’Union européenne traverse une crise politique fondamentale, le Président Chirac n’ait pas choisi d’utiliser la grave crise internationale autour du nucléaire iranien pour présenter une vision européenne de la dissuasion nucléaire.

Il y a quelques jours, le Président français Jacques Chirac s’est exprimé sur la doctrine stratégique nucléaire française, et a présenté un changement majeur dans cette dernière en soulignant que la France pourrait utiliser l’arme nucléaire contre les leaders d’Etat soutenant une attaque terroriste massive contre la France. Avant même de s’attarder sur le fond d’une proposition qui semble résulter essentiellement d’une double impuissance dans la politique internationale, du fait de l’impasse dans laquelle se sont engagés les Européens en se mettant au diapason de la politique américaine concernant l’Iran, et en interne, du fait de la nécessité absolue du dirigeant français de devoir exister par des « coups médiatiques », sous peine d’être totalement marginalisé dans l’opinion publique[1], on doit regretter qu’au moment où l’Union européenne traverse une crise politique fondamentale, le Président Chirac n’ait pas choisi de présenter une inflexion de la stratégie nucléaire française conforme aux attentes de sécurité de l’ensemble des Européens[2].

Car, ne nous y trompons pas, Jacques Chirac, selon son habitude, a avant tout avancé cette innovation stratégique pour des raisons de politique intérieure. Après bientôt dix ans de pratique, les Français connaissent les ressorts profonds de ses motivations, qui ont toujours été hexagonales. Or, en la matière, cette proposition d’utilisation de l’arme nucléaire contre les leaders d’ « Etats voyous » lui permet essentiellement d’espérer faire oublier que sur l’Iran, il s’est aujourd’hui totalement aligné sur G.W. Bush, et qu’il est comme ce dernier, Tony Blair et Angela Merkel, dans une impasse totale sur la crise iranienne, puisque les trois options possibles, comme le rappelait Philip Bowring[3] hier dans l’International Herald Tribune ou comme je l’ai écrit récemment dans Newropeans-Magazine[4], conduisent toutes à une perte de crédibilité des Occidentaux, voire à une conflagration internationale, sans pour autant empêcher l’Iran d’acquérir in fine l’arme nucléaire.

Alors, pour faire notamment oublier qu’il est incapable, avec ses partenaires européens, d’inventer une solution innovante et proprement européenne pour résoudre ce conflit, il essaie de jouer la fibre « gaullienne » en remettant au goût du jour le débat sur la doctrine nucléaire française. Le président français doit également ressentir une douce nostalgie des années 1960, grand moment nucléaire hexagonal. Ce faisant, loin de sortir de l’impasse, il y enfonce la France et l’Europe un peu plus, en reprenant une rhétorique de « cow-boy » digne de G.W. Bush dans ses meilleurs jours.

Sur le fond, cette proposition est tout simplement aberrante, car la menace n’a aucune crédibilité. L’arme nucléaire, même avec un impact réduit, ne sera jamais le missile « chirurgical » tant vanté lors des attaques ciblées. S’il s’agit donc de punir une petite clique de dirigeants (dans les régimes dictatoriaux, le nombre des dirigeants est enfin par nature très restreint), l’arme nucléaire est totalement inadaptée, sauf si on est un Etat voyou soi-même. Imagine-t-on la France tuer des milliers de civils innocents d’un coup de bombe atomique, pour tuer une poignée de dangereux leaders ? Outre la difficulté d’une prise de décision, c’est la quasi assurance, pour le président français, de se voir poursuivre pour crime contre l’humanité quelques années plus tard.

Alors, soyons sérieux, l’Europe n’est pas les Etats-Unis, et la France a depuis des siècles d’autres prétentions que de s’aligner sur les logiques meurtrières et vengeresses de Ben Laden ou G.W. Bush. Parce que non crédible, cette menace est donc tout simplement ridicule. Loin de trembler dans leurs cachettes multiples, les terroristes de tout poil doivent apprécier l’humour décalé du président Chirac .

Seuls les éditorialistes patentés de la place parisienne en feront leurs choux gras, accompagnés de quelques néo-conservateurs américains, revigorés par une telle proposition française.

Pour le reste, on en revient aux vraies motivations de cette sortie présidentielle, donner l’impression d’agir tant en politique intérieure qu’extérieure. Utiliser lui aussi cette « politique de la peur », qui semble si bien réussir électoralement aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni, voire en France avec l’UMP ou l’extrême-droite. Déjà des gens se demandent s’il n’a pas prononcé cette déclaration étrange parce qu’il serait au courant de nouvelles menaces contre la France. C’est tellement merveilleux, électoralement, la « menace secrète » que vous êtes le seul à connaître et, coup de chance, le seul à pouvoir écarter. Bush et Blair sont passés maîtres en la matière.

Seulement voilà, l’Europe continentale n’est pas une île. Et les réflexes de « peur » de l’extérieur n’y jouent pas aussi bien.

Alors, permettons-nous de dépasser la « menace secrète », et de constater qu’aujourd’hui Jacques Chirac est bien embêté, car il se retrouve désormais complètement lié à Washington dans la crise iranienne (gageons que comme toujours le « liant » a dû être Tony Blair). Or Washington n’a aucune solution praticable, sauf une crise mondiale de premier ordre. La « troïka européenne », au lieu d’inventer un processus nouveau, sur la piste d’une prolifération nucléaire contrôlée, s’est simplement contentée d’essayer de poursuivre la piste de la non prolifération, mais par la voie diplomatique, au lieu du recours à la force préconisé par Washington. Hélas, ce n’est pas le moyen qui importe, c’est la fin. C’est la non-prolifération qu’est en train d’enterrer cette crise. La seule option, c’est de savoir si les Européens seront des acteurs majeurs de l’invention et de la mise en place d’un outil nouveau d’encadrement des armes nucléaires au niveau mondial, ou s’ils suivront Washington dans l’effondrement du système inventé dans les années 1950. La proposition de Jacques Chirac, hier, semble s’inscrire dans cette logique de perdants que les Occidentaux ont choisie, impulsée par l’administration Bush. Ou, dernier espoir, peut-être est-ce destiné à préparer un retournement français dans ce dossier, en direction des Russes et des Chinois ? On le saura vite.

Pour ce qui est de la politique intérieure française, les paroles du Président français sur l’utilisation de l’arme nucléaire ressortent de toute la série de déclarations « visionnaires » qu’il livre depuis le début du mois de janvier 2006, et dont le seul objectif est d’exister médiatiquement, alors qu’il sait que son horizon politique n’a plus qu’une durée d’un an. Parallèlement, il sert certainement à marquer des points contre son plus farouche adversaire, Nicolas Sarkozy, qui remet régulièrement en doute l’utilité du coût de la dissuasion nucléaire française.

Pourtant, aucun de ces deux dirigeants politiques ni aucun des autres acteurs de l’élection présidentielle française de 2007 n’a la moindre proposition reliant la modernisation de la dissuasion nucléaire française et l’avenir de la construction européenne. La déclaration chiraquienne l’illustre bien, puisque l’Europe en est absente. Une riposte nucléaire française ne concerne qu’une attaque sur le sol français. Bien entendu, nos partenaires de l’UE peuvent garder une lueur d’espoir, puisqu’ils savent que pour Jacques Chirac, l’Europe, c’est la France en plus grand ; et donc, ils peuvent s’imaginer que cette dissuasion française englobera leurs territoires également. Mais je ne serais pas si optimiste en la matière.

Pourtant, Europe et dissuasion nucléaire seront bien au menu des prochaines décennies. Deux facteurs l’imposeront. D’une part, la lente, mais inexorable marche vers une défense commune européenne conduira d’ici quelques années à devoir trouver une articulation entre ces deux concepts. D’autre part, le coût important de la dissuasion nucléaire entrera progressivement dans les complexes calculs qui donneront naissance aux bases de la gouvernance économique de l’Euroland d’ici la fin de cette décennie. Il devient donc urgent d’inventer les stratégies adaptées.

C’est d’ailleurs pour cette raison que d’ici juin 2006, Newropeans aura développé en la matière, dans le cadre de la définition de son programme en matière de sécurité et défense, les grands axes de ce que pourra être la dissuasion nucléaire au service de la sécurité de l’Union européenne.



[1] Le fait que seulement 1% des Français souhaitent une réélection de Jacques Chirac en 2007 en dit long sur sa lutte pour sa survie politique.

[2] Tous les sondages montrent que la majorité des Européens espèrent des progrès en matière de défense commune.

[3] “Who’s afraid of big bad Iran ?” (International Herald Tribune, Mercredi 18 janvier 2006)


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16 réactions à cet article    


  • (---.---.47.238) 25 janvier 2006 15:49

    1) Rappelons-nous, que celui-ci qui publie ca, etait pour l’installation renforcee Pershing II versus SS-20 en Europe. 2) Antoine navigue maintenant comme mateleau eternel sur les navires. 3) Tout le monde a eu des conversations strategiques personelles avec Antoine Sanguinetti(tactique fameuse des gens) : « Antoine Sanguinetti - frère d’Alexandre Sanguinetti, » baron « du gaullisme - commença sa carrière de combattant durant la Seconde Guerre mondiale et dans la Résistance. À partir de 1967, il dirigea le porte-avions Clémenceau et fut major général de la marine de 1972 à 1974, date à laquelle il est nommé vice-amiral d’escadre. En dépit de son appartenance à » la grande muette « , il s’exprime à plusieurs reprises, en 1976, dans le quotidien le Monde, critiquant violemment la politique militaire de la France, j__u__g__é__e _____t__r__o__p a__t__l__a__n__t__i__s__t__e »(www.humanite.fr,24.01.2006, Bruno Vincens,). La bataille navalle sur l’atlantisme nucleaire(c’est ca ?) aura lieu demain:_Oui ou _Non __ ?


    • Xin (---.---.41.103) 25 janvier 2006 17:31

      M. Biancheri a encore frappé.

      En mal de candidat aux présidentielles de 2007 adhérant et partageant les projets stratégiques de son « think tank » pour la construction européenne et dans l’espoir de transformer Newropeans en lobby puissant et influent sur les dirigeants européens, M. Biancheri balance un nouvel article promotionnel de son « think tank » sur le thème de la sécurité et la défense européenne. Jusque là, pas grand-chose de reprochable.

      Sans trop s’attarder sur la qualité du système d’argumentation qu’il déploie pour discréditer l’approche actuelle (que je ne soutiens pas) du traitement de la crise du nucléaire iranien, système qui associe :
      - La technique « du réel donné sous sa forme jugée » : technique qui impose une lecture immédiate des idées de l’adversaire et qui pousse à se passer de leur évaluation. Exemples : « impasse totale », « pour faire notamment oublier qu’il est incapable », « cette proposition est tout simplement aberrante », « soyons sérieux », « La seule option », etc.
      - Une argumentation manichéenne. Exemple : « La « troïka européenne », au lieu d’inventer un processus nouveau, sur la piste d’une prolifération nucléaire contrôlée, s’est simplement contentée d’essayer de poursuivre la piste de la non prolifération ... »
      - Des arguments peu raisonnables mais qui touchent la sensibilité des lecteurs. Exemples : « Imagine-t-on la France tuer des milliers de civils innocents d’un coup de bombe atomique, pour tuer une poignée de dangereux leaders ? » ou « c’est la quasi assurance, pour le président français, de se voir poursuivre pour crime contre l’humanité quelques années plus tard ». L’histoire nous a appris que les puissances impériales n’ont reculé devant rien pour atteindre leurs objectifs.

      donc, sans trop s’attarder, allons au cœur du sujet

      M. Biancheri opte pour une solution d’escalade. Parmi toutes les solutions possibles, comme désarmer ceux qui possèdent l’arme nucléaire et de dissuader les autres de ne pas la posséder, il n’a retenu que celle qui consiste à doter ceux qui n’en ont pas et de les contrôler par un nouvel outil d’encadrement des armes nucléaires au niveau mondial où l’UE y serait un acteur majeur. Cette solution répond-elle aux aspirations des iraniens ? La paix se répandra-t-elle avec cette solution ? Peu importe, ce qui compte c’est l’intérêt de la défense et de la sécurité européenne, ou plutôt, l’intérêt de la défense et de la sécurité des dirigeants européens.

      Cette solution est dans la logique de la pensée de ce « think tank ». Il suffit d’étudier la solution que propose M. Biancheri aux peuples du monde arabe pour le problème qu’il s’est posé et que ces peuples ne se sont pas posés : comment s’opposer efficacement au rêve d’unité religieuse de Ben Laden et de ses émules ? La solution consiste à constituer une entité arabe, sous le parrainage bienveillant de l’Europe, pour contrer les puissances existantes et chasser Ben Laden de leur cœur (cf. l’article intitulé « L’unité arabe, alternative à l’intégrisme musulman et à la violence » de M. Biancheri, accessible à l’adresse http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=5991). Frappante similitude ....

      Avec cet article, M. Biancheri rate une nouvelle occasion de proposer à un problème global une solution qui travaille les intérêts de tous les protagonistes (l’humanité entière pour le cas du problème nucléaire) avec l’objectif d’instaurer une paix durable à l’échelle de plusieurs générations. Mais, les lecteurs assidus des articles de M. Bianchieri savent que ses solutions n’ont pour but que de positionner l’Europe comme puissance dominante, avec les conséquences qu’on connaît et qu’on continuera à vivre si ses idées arrivent au pouvoir. Je parle d’injustice, d’inégalité, d’exploitation, de violence, de souffrances, de peur, etc.


      • Stéphane (---.---.79.218) 25 janvier 2006 19:48

        A la différence de Xin je ne connais ni Mr.Biancheri, ni son « Think Tank ».

        J’observe toutefois que son article a un peu plus de tenue que ce que l’on a pu lire au cours des derniers jours sur Agoravox au sujet de l’Iran.

        Il y a en effectivement quelque chose de pathétique dans les effets d’annonce de Chirac au cours des dernières semaines. Tel le Prophète de Gibran qui s’adresse au peuple d’Orphalèse,Chirac nous livre des visions trancendentales qui se veulent à la fois humanistes et progressistes et qui incontestablement, marqueront les siècles à venir. Malheureusement tout cela fait « pschitt ». Qu’il se rassure : bientôt il y aura le salon de l’Agriculture où il pourra donner le meilleur de lui-même.Tâter le cul des Limousines,enfiler dix chopes à l’heure et vanter l’excellence du veau Corrèzien.

        Mais redevenons sérieux.

        Tout d’abord, je suis frappé par la diarrhée médiatique à propos de l’Iran. J.CL.Guillebaud a tenté d’expliquer ce phénomène.Il parle de tropisme mimétique qui tel un virus, s’empare des média . Lesquels pensent « cadrer »et « appréhender »une réalité qu’ils qu’il s’empressent de nous asséner. Dans un deuxième temps, vient une phase de validation ou par sondages interposés (qui forcément reproduisent l’input médiatique)ils valident cette réalité. Vient une troisième phase qui consiste a zapper sur une nouvelle « réalité ».

        Je crois qu’en ce qui concerne l’Iran, le facteur déclenchant du virus est la prise de conscience confuse de l’impuissance totale de l’Occident et à fortiori de l’Europe qui s’est laissée pièger par une « diplomacy by proxy » de la part des EU.

        En réalité que s’est-il passé ? Sans monter au créneau,sans taper sur la table, la Chine a fait la différence. Tout le monde a bien compris que l’on ne pouvait pas se permettre un veto Chinois.C’est un fait :la Chine est devenue incontournable (et pas uniquement pour les T-shirts). L’on ne peut être qu’admiratif pour la maestria dont la Chine a fait preuve.

        Aujourd’hui l’Iran accepte(ou fait mine d’accepter) la proposition russe et tranquillement, réalisera la bombe. Il est a espérer qu’Ahmadinedjad ne sera plus aux commandes.

        Tout ceci résulte d’un manque de courage et de lucidité de ne pas avoir voulu en temps opportun adresser les vrais problèmes du M.O.et d’avoir accepté le système des « deux poids, deux mesures »(eh oui,Emmanuel, je persiste et signe..)dans cette partie du monde.

        Il n’est pas concevable d’accepter qu’Israël possède la bombe et de nier en même temps ce droit aux autres. Il n’est pas plus réaliste de penser que l’Iran oubliera de si tôt que c’est avec la complicité objective et effective de l’Occident que Saddam Hussein a envahi l’Iran. Ce qui rend la situation actuelle radicalement différente c’est que l’Occident n’a plus toutes les cartes en main !!


        • Trop (---.---.197.52) 25 janvier 2006 20:21

          « Il n’est pas concevable d’accepter qu’Israël possède la bombe et de nier en même temps ce droit aux autres. »

          La différence entre l’Iran et Israël, c’est que l’Iran a signé le traité de non prolifération nucléaire et Israël pas. Je vois mal également quelles raisons justifieraient que l’Iran possédat l’arme nucléaire alors que pour Israël la bombe est un élément de dissuasion contre ceux qui menacent son existence (dont l’Iran).


        • Stéphane (---.---.79.218) 25 janvier 2006 21:02

          S’il fallait une illustration des « deux poids, deux mesures » en voila une qui est flagrante et édifiante !


        • dmx (---.---.5.80) 25 janvier 2006 23:22

          A propos de 2 poids, 2 mesures, je vous conseille la lecture de Chomsky et son discours sur l’universalisme :

          http://www.counterpunch.org/chomsky01242006.html


        • dmx (---.---.5.80) 25 janvier 2006 22:11

          La différence entre l’Iran et Israël, c’est qu’Israel n’a pas signé le traité de non prolifération nucléaire et l’Iran si. Je vois mal également quelles raisons justifieraient qu’Israel possédat l’arme nucléaire alors que pour l’Iran la bombe est un élément de dissuasion contre ceux qui menacent son existence (dont Israel).


          • (---.---.172.244) 26 janvier 2006 01:59

            Sauf qu’Israel n’a jamais menace le moindre pays d’eradition alors que nombreux parmi ses voisins ont souvent jure a sa destruction, une destruction qui n’a heureusement jamais eu lieu grace aussi a la dissuasion cree par la possession d’armes nucleaires.

            Les motivations de l’Iran pour obtenir la bombe sont tout autre, l’Iran appelle a la destruction d’un pays. L’Iran n’a pas besoin de la bombe pour se defendre d’Israel. Israel n’a jamais attaque l’Iran et n’a jamais exprime des ambitions pour le faire.

            Les iraniens ne doivent pas avoir la bombe car ils pourraient s’en servir pour attaquer et donc demarer une guerre, des carnages, des desespoirs, des centaines de milliers de morts etc. Les dirigeants iraniens sponsorisent le terrorisme et le repandent partout dans le monde donc on a des raisons de vouloir eviter qu’ils obtiennent des bombes nucleaires. Le pakistan et l’Inde possedent cette arme et curieusement on parle ici et la d’Israel plus que des autres puissances nucleaires.

            On peut poser la question a ceux qui voient deux poids deux mesures, pourquoi s’obstiner a toujours voir le mal en Israel, seule democratie dans la region ? Pourquoi defendre le nucleaire et l’Iran en parlant d’Israel ? Israel a ete attaque des sa naissance et l’Iran continue d’attaquer Israel via le Hezbollah et les mouvements terroristes palestiniens alors pourquoi vouloir qu’ils renforcent leur arsenal si ce n’est par espoir qu’ils utilisent la bombe contre Israel.

            Il faut eviter la langue de bois, les supporters de l’Iran veulent la destruction d’Israel et donc un nouvel holocauste. Les defenseurs d’Israel eux ne souhaitent pas l’aneantissement de l’Iran. Comparer les deux pays relevent donc d’une haine pour l’Etat Juif. D’ailleurs on peut se demander pourquoi ces gens la n’expriment jamais d’opinions a propos du Soudan, de l’Egypte, de l’Arabie Saoudite, de la Syrie, de la Lybie etc, des pays bien plus condamnable sur tous les points. Et puis si vous detestez tant Israel alors mettez votre telephone portable a la poubelle, la technologie ayant ete cree en Israel dans les usines Motorola...on peut egalement se demander ce que l’Iran a apporte au monde ces dernieres decennies si ce n’est terrorisme, haine, extremisme, islamisme, shariah et autres formes de nihilisme...


          • dmx (---.---.5.80) 26 janvier 2006 08:33

            Vous racontez n’importe quoi. Comment voulez-vous que l’Iran puisse attaquer Israel alors qu’Israel possède 400 bombes atomiques et est protégé par les USA ... c’est impossible. C’est le principe de la dissuasion.

            D’un autre coté, Israel menace ouvertement l’Iran. En guise d’exemple, une petite citation de Netanyahu, ancien premier ministre d’Israel :

            Israel’s war with Iran

            In plain Hebrew, if international diplomatic negotiations fail to comply with Israel’s timetable, Israel will unilaterally, militarily attack Iran. Benjamin Netanyahu, leader of the Likud Party and candidate for Prime Minister stated that if Sharon did not act against Iran, « then when I form the new Israeli government (after the March 2006 elections) we’ll do what we did in the past against Saddam’s reactor. » (Times Dec 11, 2005).

            Il faut eviter la langue de bois, les supporters de l’Iran veulent la destruction d’Israel et donc un nouvel holocauste. Les defenseurs d’Israel eux ne souhaitent pas l’aneantissement de l’Iran. Comparer les deux pays relevent donc d’une haine pour l’Etat Juif.

            Ca c’est extraordinaire. Le président Iranien, qui parle en son nom, a dit que le SIONISME (cad, la politique colonialiste d’Israel) était voué à la destruction. Ce n’est pas la même chose que de dire qu’il souhaite vitrifier Israel avec des bombes atomiques. Ce sont les atlantistes qui ont relié cette déclaration aux ambitions nucléaire de l’Iran qui datent d’avant la révolution Islamique ... dans le but EXPLICITE de trouver un prétexte pour attaquer l’Iran et contrôler ses ressources pétrolières comme ils l’ont fait en Irak.

            Les défenseurs d’Israel souhaitent qu’Israel soit une puissance hégémonique dans la région. Ils veulent nier à toute autre nation la possibilité d’être un concurrent à Israel.

            Ceux qui combattent Israel combattent sa politique coloniale parce que c’est une politique coloniale. Pas parce qu’Israel est un Etat juif. Instrumentaliser l’antisémitisme de cette manière est non seulement Bushien (si vous n’êtes pas avec moi, c’est que vous êtes contre moi) mais risque un jour de se retouner contre les juifs eux-mêmes alors qu’ils sont loin d’être tous en accord avec vos propos haineux.


          • Christophe (---.---.219.133) 26 janvier 2006 10:18

            Comme il existe des courriers entre le Likoud et les faucons de l’administration Bush concernant l’intervention militaire en Irak. Ces courriers datent de quatre ans avant le début du conflit. Mais jamais Israël n’a été officiellement impliqué d’après les médias officiels.

            L’Iran a tout intérêt à se protéger de telles interventions ; pour un Etat responsable, sa Sécurité intérieure est indispensable et légitime. Cela n’empêche pas les inquiétudes, certes, mais ne nous permet aucunement d’avoir notre mot à dire !

            L’Iran est un pays démocratique ; son président est élu par le peuple. Certes les méthodes peuvent être critiquées, mais sur ce point là, nous n’avons pas de leçons à donner non plus !

            Pour le financement et le soutien des groupuscules terroristes, certains pays occidentaux sont à mettre dans le même sac que l’Iran ; quoique l’Iran le dit ouvertement alors que nous ... ! Si le discours est différent, les faits sont les mêmes.

            En résumé : Si l’Iran a l’arme nucléaire, il s’assure de ne pas finir comme l’Irak. Tout chef d’Etat sensé ferait la même chose sinon il serait irresponsable vis-à-vis de sa population.


          • Christophe (---.---.219.133) 26 janvier 2006 10:31

            Encore un petit point :

            Il faut eviter la langue de bois, les supporters de l’Iran veulent la destruction d’Israel et donc un nouvel holocauste. Les defenseurs d’Israel eux ne souhaitent pas l’aneantissement de l’Iran. Comparer les deux pays relevent donc d’une haine pour l’Etat Juif.

            Alors cessez de penser pour les autres et regardez ce que vous écrivez. Les défenseurs de l’Iran sont surtout des défenseurs des vraies valeurs démocratiques qui font passer au premier plan l’autodétermination des peuples. Le peuple iranien a le droit de décider seul de son avenir et des voies qu’il doit suivre ; il n’a nul besoin d’interventions extérieures dont nous sommes devenus, depuis la chute du mur de Berlin, les spécialistes ! Mais peut-être faut-il souhaiter une démocratie iranienne à l’image de celle que l’occident a mis en place en Afghanistan et en Irak. D’ailleurs, dans ce dernier, les soldats US se sont assurés que seuls des pro-américains pourraient se présenter aux élections. Quelle belle image de la démocratie !


          • Trop ! (---.---.197.52) 26 janvier 2006 13:24

            Cher Dmx,

            Quand Amhadinejad dit : « rayer Israël de la carte » qu’est-ce que vous comprenez ? Qu’il tient à démanteler les colonies ?


          • (---.---.216.20) 26 janvier 2006 13:30

            Je n’ai pas trop le goût de la polémique mais il m’est difficile de passer sous silence certains de vos propos.

            Vous écrivez ceci : « les supporters de l’Iran veulent la destruction d’Israêl et donc un nouvel Holocauste »

            Encore : « Comparer les deux pays relève donc d’une haine de l’Etat Juif » Non seulement je trouve ces phrases odieuses mais par ailleurs d’une totale mauvaise foi car basées sur un amalgame de prémisses fausses pour en arriver à la conclusion : vous êtes des anti-sémites.

            Ce discours nous le connaissons. Permettez-moi de faire une petite disgression.

            Hier ,à l’heure ou vous écriviez ces lignes je regardais sur Arte l’extraordinaire film (d’amateur) de Fuller à propos de la libération du camp de Falkenau.

            Pour ceux qui ne l’ont pas vu:lors de la libération du camp, le commandant américain à fait venir toute la population des alentours(qui prétendait tout ignorer de ce qui se passait a moins de cent mètres de chez eux)et l’ a obligée de rendre une certaine humanité à ces corps décharnés en donnant une sépulture décente à ceux-ci.

            Après avoir fermé le poste plusieures réflexions me sont venues à l’esprit. La première, c’est qu’en forçant la population de manipuler ces corps désarticulés et à sentir l’odeur pestilentielle ce commandant a fait plus qu’acte de justice.Il leur a fait prendre conscience« physiquement »de leur complicité dans l’Holocauste.

            La seconde ,c’est que l’Occident n’a jamais fait sa véritable psychanalyse sur l’anti-sémitisme.(Car, historiquement, l’anti-sémitisme est Européen )

            Certes, il y a eu le procès de Nuremberg. Comme tout procès il a eu comme effet de transformer l’horreur en une abstraction juridique.

            Et puis que s’est-il passé ?« Eh bien, nous allons vous donner un Etat en Palestine. »Pas en Bavière, pas en Saxe ou en Prusse( ce qui eut été pour le moins normal)mais loin de chez nous : en Palestine.« Not in our backyard »

            Cette proposition était d’autant plus acceptable que les Juifs ne demandaient pas mieux que fuir un continent qui a inventé les pogroms.Le vote de l’ONU a donné une légitimité à cette lâcheté. Quant aux populations qui vivaient dans cette partie du monde, tout le monde s’en fichait.« Qu’ils se débrouillent »

            Mais le véritable anti-sémitisme il est là. Depuis lors, l’Occident continue d’afficher une totale ambiguité à ce sujet. Le seul point que je mets au crédit d’Ahmadinedjad c’est de nous avoir rappellé cette triste réalité.

            Tout simplement,vous n’avez pas le droit de me reprocher de me départir de cette ambiguité et de souhaiter l’équité.


          • Henry Moreigne Henry Moreigne 26 janvier 2006 11:15

            un revirement de plus à mettre au crédit de J. Chirac. Oublié le panache du non alignement sur la position US lors de la crise irakienne. Si J. Chirac avait « de l’épaisseur » il se serait attelé à une question fondamentale pour la politique étrangére européenne : Paris et Londres doivent-ils demeurer les représentants permanents de l’Union au conseil de sécurité de l’ONU ?


            • (---.---.47.238) 27 janvier 2006 21:52

              Malgre l’attaque aerienne prevue d’USrael sur les sites nucleaires d’Iran apres le 28eme mars 2006 le manoeuvre de l’Ouest d’aller au conseille de securite(Organisation Nations Unis(ONU)) ne marche pas. Neanmoins l’Ouest mediatique fait l’impression de gagner l’unanimite necessaire au ce conseil(ONU) il y a deja un « quorum » de l’ India pour l’Iran. « Just a week ahead of the IAEA meeting on Iran issue, the US on Wednesday made it clear that if India did not vote against Tehran’s nuclear programme, the fallout on the Indo-US nuclear deal in the Congress would be »devastating« and the initiative would »die.«  »(sify.com, sans date et auteur). Les pressions des Etats Unis sur l’Inde ne fonctionnent pas, parce ca voudrait rompre le gouvernment a gauche de l’Inde. Bilan breve : L’Inde, la Russie et la Chine favorisent l’Iran. Et la France va perdre encore plus d’influence en EurAsie.


            • bella bartok (---.---.213.151) 20 septembre 2006 19:28

              Notre pays,la france,a une politique « pro-arabe »:Elle a aidé à la sanctuarisation de l’etat hebreu en l’aidant,il y a une trentaine d’année,à avoir la bombe atomique !c’est à dire qu’elle a définitivement frustré les arabes en les rendants militairement impuissant face à israel...En loccurence,la france aujourd’hui joue les bons samaritains avec ces mèmes pays arabes en ce mèttant souvent,diplomatiquement,de leur coté ;et ces mèmes pays arabes souvent la remèrcient....(pour le liban,par éxemple)...à croire que ces mèmes pays arabes ne se souviennent mème pas que,justement,c’est à cause de cette mème france,qu’ils sont craintifs et impuissant face à israel...(hi !hi !hi !)...En revanche quand un pays de cette règion,en loccurence l’iran,veut de la tèchnologie nucléaire(civile,ils le hurlent depuis plusieurs mois ;contrairement aux arabes,eux savent qu’un jours ils n’auront plus de pètrole...mais on veut pas les croire !),là la france ce range avec israel,et condamne,fustige,menace,les iraniens.En gros cette stratègie moyen-orientale à la française,est simple:Quand c’est pas sèrieux,par éxemple si le juif d’a coté à volé le poulailler de son voisin arabe,la france défendrat l’arabe(pour raison economique ?) ;mais si c’est trés sèrieux,par éxemple un iranien,moins con que les autres,décide de se doter de deux option énèrgétiques(pètrole+nucléaire,comme le font les russes ou les amèricains)là la france réagira autrement...un bon arabe c’est un arabe qui achete une « pijo » à la france,et ferme sa gueule,et qui surtout vas pas chèrcher à savoir comment se fabrique ces « pijo » ;en loccurence,pour votre culture,les iraniens ont leur propre industrie automobiles,ils éxportent vers l’asie du sud-est !!Vous donner pas le bon éxemples messieurs les iraniens...faut vous éliminer... nb:pour les mauvaises langues:Je suis pas arabe,et je suis athé en plus.je bois de la bière,et j’aime le boudin blanc ;je suis un mec bien quoi(un vrai « goye »comme certain dise).

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