Crise : l’urgence du changement
Nous vivons dans un monde extraordinaire ! Il y a 3 ans, la crise survenait sans que la grande majorité des économistes, mais aussi des gouvernements en place, n’aient été capables de l’annoncer…et à fortiori de la prévoir. Mais la crise allait être salutaire. Juré, craché, le monde allait changer ! Le fonctionnement de l’économie allait être assaini, les régulations nécessaires allaient être mises en place. Les banques privées, reconnaissantes de l’aide apportée par les Etats, seraient sous contrôle…même s’il n’était quand même pas question de les perturber trop sévèrement par des présences politiques au sein de leurs conseils d’administrations.
Les Etats montreraient l’exemple par une gestion rigoureuse… mais juste( !), et l’endettement des ménages allait être réduit par une lutte sans merci contre les bulles de toutes natures (immobilières, informatiques, financières…).
Nous vivons un monde extraordinaire ! Trois ans plus tard, la spéculation a repris de plus belle, les régulations sont toujours…promises et les états ont continué à s’endetter. De ce point de vue, le gouvernement français de Nicolas Sarkozy a été particulièrement « performant » : création de nouvelles niches fiscales (réduction de la TVA pour les restaurateurs..), suppression de l’Impôt sur la Fortune, maintien des exonérations sur les heures supplémentaires ou sur les successions…en bref diminution des impôts des plus riches… et forcément des recettes de l’Etat ! Franchement, peut-on continuer à faire confiance à ce président qui avait promis la hausse du pouvoir d’achat…et qui l’a réservé uniquement à ceux qui en avaient déjà un particulièrement élevé ??
La dette des ménages, elle, n’a absolument pas régressé avec des prix qui ont continué à augmenter quand les revenus restaient, eux, particulièrement sages…On parle bien sûr des salaires et pas des revenus obtenus par les spéculateurs jouant la politique du pire pourvu qu’ils puissent continuer à s’enrichir ! Toutes les études le démontrent, les inégalités se sont accrues et n’ont jamais été aussi scandaleuses qu’aujourd’hui.
Et on retrouve nos fameux économistes…toujours aussi arrogants, à croire que la réalité n’a aucune prise sur leur foi libérale, et qui continuent, de surcroit, à penser que leur discipline repose sur des certitudes « mathématiques »…nous expliquer doctement qu’il n’y a, de toute façon, aucune autre solution que l’austérité pour la majorité…même si le monde, dans sa globalité, n’a jamais été aussi riche !
Et les politiques ,de droite bien sûr, mais aussi malheureusement quelques-uns à gauche, par souci d’image « responsable » … ou par manque d’imagination ( !) … s’engouffrent dans ce qu’ils imaginent être la voie royale vers le succès aux élections, et rivalisent d’attitudes plus « raisonnables » les unes que les autres , confortant ainsi des théories libérales, dont on voit pourtant le résultat, et l’idée que seuls “des larmes et du sang” pourraient nous sortir d’affaire ! Heureusement, d’autres à gauche, et Martine Aubry en particulier, ont su rappeler que « gouverner c’est faire des choix » et que la répartition des richesses pouvait être organisée autrement. En bref qu’il pouvait y avoir une politique de gauche différente de celle de la droite !
Le PS a aujourd’hui, et Martine Aubry y est pour beaucoup, un projet cohérent et financé pour redresser la France et proposer un nouveau modèle de développement, pour retrouver justice et égalité réelle et rassembler à nouveau les Français autour des principes républicains. Il doit être la base du programme de notre candidat(e) pour l’élection présidentielle…même si certains s’en écartent un peu trop parfois.
Car, pendant ce temps les financiers, sûrs de leur force, ont, eux, sans remords, oublié l’aide apportée par les Etats et n’hésitent pas à profiter de faiblesses qu’ils ont contribué à provoquer pour mieux enfoncer des populations entières ! Le monde est toujours aussi profitable, les banques privées peuvent continuer à prêter aux Etats comme aux particuliers, et ainsi maîtriser la création monétaire …et les dettes… souveraines ou privées !
Une nouvelle étape de la crise peut commencer. Rien n’a changé…pour le moment. Mais jusqu’à quand les peuples accepteront-ils sans réagir la domination d’une caste de privilégiés qui pillent ouvertement les richesses de la planète ? A gauche il est urgent d’agir pour le changement !
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