Crises Bretonnes… bégaiements de l’histoire ou processus européen mondialisé ?
Adieu veaux, vaches, cochons et écotaxe !
Jean de La Fontaine écrivait déjà en son temps :
« Notre laitière ainsi troussée
Comptait déjà dans sa pensée
Tout le prix de son lait, en employait l'argent,
Achetait un cent d'œufs, faisait triple couvée ;
La chose allait à bien par son soin diligent.
Il m'est, disait-elle, facile,
D'élever des poulets autour de ma maison :
Le Renard sera bien habile,
S'il ne m'en laisse assez pour avoir un cochon.
Le porc à s'engraisser coûtera peu de son ;
Il était quand je l'eus de grosseur raisonnable :
J'aurai le revendant de l'argent bel et bon.
Et qui m'empêchera de mettre en notre étable,
Vu le prix dont il est, une vache et son veau,
Que je verrai sauter au milieu du troupeau ?
Perrette là-dessus saute aussi, transportée.
Le lait tombe ; adieu veau, vache, cochon, couvée ; »
Ne dirait-on pas ainsi une allégorie du modèle breton dont on a tant parlé ces jours ci, le Renard de la fable apparaissant tantôt sous les oripeaux de la Commission Européenne ou des éleveurs Allemands, tantôt sous le masque de l’Etat fiscaliste et de l’Ecotaxe envahissante.
Mais très curieusement le spectre de la Crise financière de 2008 semble peu évoqué par les acteurs de ce drame. Peut être est ce dû à la spécificité récurrente de la crise bretonne ?
Déjà le 8 juin 1961 la révolte des producteurs de légumes bretons débouchait sur le saccage de la sous préfecture de Morlaix comme on peut le lire sur le site.
http://blogs.lesechos.fr/echos-d-hier/8-juin-1961-la-revolte-des-a10821.html
Un instant emprisonné le chef de la révolte, Alexis Gourvennec, devient par la suite un acteur et un modèle économique incontournable de la Bretagne, jouant de ses capacités de mobilisation du monde paysan local pour obtenir des pouvoirs publics la création du port en eau profonde de Roscoff, le désenclavement routier (Plan routier breton : 2 routes à 4 voies est-ouest, nord-sud et une route à trois voies diagonale) et des aides pour la réorganisation des filières ; il crée la SICA du pays de Léon et fonde la Compagnie Brittany Ferries dont il restera PDG jusqu’à son décès en 2007 ; il s’investit également dans la filière porcine et développe le système de vente au cadran améliorant l’équilibre producteur-négociant. Il fut également président de la Caisse régionale du Crédit Agricole du Finistère.
La crise du légume breton s’étend dans les années 60 à l’ensemble du système agro-alimentaire qui se met alors en place pour faire face à un double enjeu : intégration dans l’économie européenne et mondiale (traité de Rome 1957, création de la Politique agricole commune (PAC), et du Fonds européen d'orientation et de garantie agricole (FEOGA) en janvier 1961) et création d’emplois pour occuper la main d’œuvre libérée par la mécanisation croissante de l’agriculture.
Dans un rapport publié en 1965, Bilan provisoire de dix mois de crise du marché de la volaille en France. In : Économie rurale. N°63, 1965. pp. 3-15, J.-B Bonastre peut ainsi écrire :
« La transmission vers l'amont (éleveurs) des informations du marché n'est pas satisfaisante du fait du comportement asymétrique des centres dominants.
Le manque de concentration entraîne des coûts de production-transformation trop importants, d'autant plus que les régions productrices (Ouest) sont éloignées des zones de consommation, ceci à un moment où par suite de l'entrée en vigueur du Marché Commun les aides à l'exportation sont supprimées.
Faute de s'être réalisée par des accords « volontaires » entre firmes, la concentration se fait malgré tout par assujettissement des firmes en difficultés à des complexes à fortes réserves financières. Des solutions ont été cherchées pour remédier à ces déséquilibres de production. Une meilleure information du marché devrait souligner la nécessité de soumettre la production à des contraintes plus strictes de qualité.
Un certain nombre d'autres mesures devraient permettre de diminuer les coûts de facteurs, de renforcer le pouvoir compensateur des éleveurs et de stabiliser l'offre. »
L’auteur observe également que le développement de la filière aviaire bretonne-filière de plus en plus hors sol- est handicapé par l’excentricité territoriale de la région par rapport aux lieux de consommation mais aussi aux lieux de production des céréales nourrissant le cheptel ; ces remarques s’appliquent également à la filière porcine. Le problème est alors celui de la compétitivité de la filière bretonne sur le marché français
La Bretagne bénéficie dans les années 60-70 de programmes de développement importants dans le tourisme, l’énergie avec l’usine marémotrice de la Rance en 1966 (mais les Bretons refuseront la centrale nucléaire de Plogoff en fin des années 70), l’industrie avec de nombreuses décentralisations : l’électronique, les télécoms (Alcatel, France télécom, CNET), l’automobile Citroén à Rennes, Michelin, Renault au Mans et fonderie à Lorient… Pendant toutes ces années, et jusqu’à nos jours, la restructuration générale des Chantiers Navals affectera toute la façade atlantique et particulièrement le site de Saint Nazaire. La filière agro-alimentaire connait alors une expansion considérable.
Mais la crise agricole bretonne s’invite à nouveau dans l’actualité dès le début des années 80 et il n’est pas interdit de penser que ce nouveau sursaut breton n’est pas complètement étranger à l’arrivée d’un président socialiste.
Ainsi, Corentin Canévet, en décembre 1984 dans « Le « modèle agricole breton » dans la crise. » In : Norois. N°124, 1984. Octobre - décembre 1984. pp. 631-645, peut-il dresser au tout début de son étude ce constat sans appel :
« Concurrence du Brésil sur les marchés du poulet d'exportation au Moyen-Orient, accumulation des stocks en chambres froides, réduction de la production chez les éleveurs à partir de l'hiver 1982-83, aboutissant au printemps 1984 au règlement judiciaire de l'abattoir Tilly ; crise dans le secteur des œufs de consommation au printemps 1983 et au-delà, marquée par des manifestations de la filière avicole et l'abattage prématuré de centaines de milliers de pondeuses ; constitution de l'Association des groupements d'éleveurs organisés, puis d'un « Comité de salut économique » et manifestations paysannes d'ampleur fin 1983 - début 1984 autour des thèmes de la suppression des Montants compensatoires monétaires et du maintien de « l'annexe B ter » (politique tarifaire S.N.C.F.) ; crise porcine prolongée culminant en janvier 1984 par la mise à sac de la sous-préfecture de Brest par certains éléments paysans ; »
On peut lire le détail de l’étude de cet universitaire de l’UER de géographie de l’Université de Haute Bretagne à l’adresse suivante :
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/noroi_0029-82X_1984_num_124_1_4211.
Un article de l’époque dans le Nouvel Observateur rend ainsi compte de la situation de l’un des meneurs de la révolte :
« Guy Roué est un éleveur de porcs comme les autres, c'est-à-dire en colère. Spécialisation : naisseur-engraisseur. Il a repris, il y a cinq ans, l'exploitation de ses beaux-parents. Quarante hectares -mais seulement quinze truies. Bref, pas grand-chose. Lui a tout de suite vu grand. Il a construit un nouveau bâtiment. Et il s'est endetté jusqu'au cou.
La petite maison en brique qu’il loue, est « rudimentaire », comme il dit pudiquement : deux pièces. Il a tout donné à son élevage, en fait — sa jeunesse comme son argent. Aujourd'hui, il a soixante-dix truies, un million de francs de dettes et le visage du désespoir. Guy Roué — qui, comme le veut la tradition familiale, envoie ses enfants à l'école privée —est secrétaire général du Centre départemental des Jeunes Agriculteurs (C,D.J.A.) du Finistère. »
Un peu plus loin dans l’article, il est rappelé qu’après le sac de la sous préfecture « Jean-Jacques Riou, vice-président du C.D.J.A. du Finistère, un copain de Guy Roué, fut aussitôt inculpé et incarcéré »
(il s’agit en fait de Guillaume Roué)
Alexis Gourvennec est venu soutenir ses émules qui se sont d’ailleurs toujours réclamés de son exemple. La crise bretonne repose encore sur un défaut d’organisation et de cohérence de la filière qui a énormément grandi suite aux efforts des dernières décennies et qui a bénéficié de quelques années d’un marché favorable ; mais la croissance s’est faite de manière un peu trop « sauvage » et individualiste et le retournement de tendance des années 80 met ainsi de nombreuses exploitations en difficulté.
Il faut alors un minimum de 50 truies-mères et produire un millier de porcs charcutiers engraissés avec des aliments achetés pour rentabiliser l’investissement d’un million de francs (environ 300000€ actuels). Dans le département des Côtes-du-Nord en Bretagne il y avait, en 1971, 21 % du cheptel dans des élevages de plus de 50 truies. En 1981 il y en avait 70 % (cité par Le Monde du 3 février 1984).
Les agriculteurs ont des prêts remboursables en 12-15 ans à des taux réels négatifs : 6 % car l’inflation est de l’ordre de 7,5% (mais va diminuer ensuite) ; lorsqu’il y a des aléas dans la vente de leurs produits, ils obtiennent des découverts bancaires et des agios de 13,2 % au Crédit Agricole.
La France vient de procéder à plusieurs dévaluations du franc et les monnaies des partenaires européens du nord sont des monnaies fortes ; l’UE a donc mis en place des montants compensatoires monétaires, MCM, à l’exportation. Courant 1983, chaque carcasse de porc en provenance de la R.F.A. bénéficiait d'une prime à l'exportation de 86 F, de 49 F en moyenne pour un porc hollandais ; inversement les produits français se voyaient appliquer une taxe compensatoire que ce soit pour les œufs, le poulet ou le lait. Le défaut de compétitivité avec le Brésil tient à la faiblesse des coûts de main d’œuvre et à des subventions déguisées approchant 30% du prix.
Finalement tout rentre dans l’ordre-comme d’habitude-les casseurs et les mutins sont graciés de fait ; les subventions sont distribuées, les prêts étalés, les plus petits disparaissent sans bruit et sont repris par plus gros. Les montants compensatoires positifs de l’Allemagne sont démantelés au Conseil de l’Europe de juin 1984 et la France socialiste s’est alors engagée dans une politique de rigueur et d’austérité conforme à la politique communautaire ; l’inflation se stabilisera autour de 3,5% et je suppose que le Crédit agricole ne tardera pas à réajuster à la baisse les taux des prêts pour les filières bretonnes.
Que sont nos deux mutins du CDJA devenus ? On peut retrouver, par une curieuse ironie du destin, le cursus de G. Roué sur le site de l’Académie de la Viande :
« Président du CCJA de Landerneau (1982-1983) Secrétaire Général du CDJA du Finistère (1983-1984) Président de la FDSEA du Finistère (1984-1991) Président de la Chambre d’Agriculture du Finistère (1991-1995) Président du Comité Régional Porcin de Bretagne (1989-1995) Secrétaire Général de la Fédération Nationale Porcine (1986-1991) Vice-Président de la Fédération Nationale Porcine depuis 1991 Membre des Conseils de FranceAgriMer (ex. OFIVAL) depuis 1986 Membre du Conseil de Surveillance du groupe GAD (29) depuis 2001 Président de la coopérative des producteurs de porcs PRESTOR (29) depuis 1990 Président de l’Interprofession Nationale Porcine depuis 2002. » Il est même précisé : golf et histoire en loisir. On est très loin du misérabilisme affiché dans l’article d’époque du Nouvel Observateur.
Quant à J.J. Riou on retrouve la trace d’un Jean-Jacques Riou, président du Marché du porc breton (MPB) de 1992 à 2011, condamné, en 2007, à six mois de prison avec sursis et 7.500 € d'amende pour deux pollutions sur l'Élorn constatées en 2005. http://www.brest-ouvert.net/breve4714.html
Jean-Jacques Riou avait déjà été condamné à deux reprises. En 1995, par exemple, parce que sa superporcherie abritait plus de mille porcs clandestins, en plus des 1750 porcs et des 480 truies autorisés. http://www.lanutrition.fr/grand-prix-de-la-propagande/le-gagnant-du-mois/le-betisier-2007-de-lanutrition.fr.html
La crise bretonne repart donc de plus belle en 2013 dans un contexte assez semblable à celui des années 83 :
nouveau président socialiste, annonce de la suppression des restitutions (aides à l’export de l’UE) qui fait monter la pression tout comme les MCM de 83, mise en place de l’Ecotaxe se substituant à la refonte des tarifs SNCF annexe B ter ; si l’on ajoute un contexte général de difficultés sur tous les marchés de la filière bretonne : lait, œufs, poulets, porcs et abattoirs on conçoit bien que le gouvernement en place devra marcher sur des œufs et surveiller l’ensemble comme du lait sur le feu pour éviter la casse !
Pour rappel, depuis deux ans, la Commission européenne a réduit par palier le montant des restitutions, passées pour le poulet de 325 €/t en 2011 à 217 € en octobre 2012, puis 108,50 €/t le 17 janvier dernier. L’écart de prix de la tonne de poulet congelé vendue au Moyen-Orient est passé à 382 euros entre le poulet brésilien et le poulet européen, contre 267 euros en début d’année.
La filière « poulet export » bretonne est donc largement concurrencée par le poulet brésilien favorisé par de forts soutiens de l’état brésilien ainsi que par la forte baisse du real. On comprend donc mieux les difficultés des deux exportateurs Doux et Tilly. Doux a cependant délocalisé une partie de sa production au Brésil et son dépôt de bilan résulte aussi d’erreurs et de gestion financière risquée.
La filière française du poulet souffre également d’un déficit d’organisation et d’identification qu’on a déjà relevé plus haut à propos de la crise des années 60 ; "35 % de la consommation française de poulets standards est importée", précise G. Le Pottier. "L'essentiel transite par nos voisins européens, en provenance des pays tiers »
Ces difficultés, c'est de notre faute", estime Christophe Hamon, de Breizh Europe. La filière française est soumise à des querelles internes préjudiciables à la création de l’interprofession.
Comparaison des coûts cumulés de la production et de l'abattage entre la France et le Brésil pour le poulet en tec (tonne équivalent carcasse) |
|||
|
France |
Brésil |
écart |
Production |
1 320 |
850 |
470 |
Abattage |
410 |
250 |
160 |
Total |
1 730 |
1 100 |
630 |
Données 2010 en,€ par tec avec un taux de change de 1 euro =2,3 réa , |
Rapport du CGAAER 2010 (conseil général de l’agriculture de l’alimentation et des espaces ruraux)
Évaluation des écarts de compétitivité entre l'Allemagne et la France exprimés en euros par tonne de poids vif : |
||
|
Poulet |
Dinde |
Distorsions liées Au régime de TvA |
24 |
30 |
Distorsions liées au coût du |
99 |
130 |
Total |
123 |
160 |
http://www.reseaurural.fr/category/%C3%A9diteur/cgaaer
La crise de l’œuf résulte de fluctuations importantes de cours liés à un regain de production dans le contexte général de la circulaire « bien être animal » ; on retrouve la même difficulté de devoir financer de lourds investissements dans un contexte de prix trop instables.
On retrouve dans la filière porcine les mêmes constats de différentiels de compétitivité entre différents producteurs européens :
Le tableau est trompeur car l’avantage apparent français tient à des frais financiers inférieurs liés à un investissement insuffisant ; la productivité horaire d’un éleveur français est estimée par le CGAAER à 100 kg de carcasse de porc contre 140 pour un éleveur néerlandais et 134 pour un éleveur danois. L’écart de compétitivité entre l'élevage français et néerlandais, lié à la productivité du travail, représente environ quatre centimes d'euros par kg carcasse produit.
L’Allemagne profite de l’absence de salaire minimum et de la directive « Bolkestein » pour employer à bas coût des européens de l’est dans les élevages et les abattoirs, L'avantage qui est ainsi conféré aux entreprises allemandes représente 5 centimes d’euros par kilo de carcasse. La France commence donc à perdre des parts de marché à l’export mais aussi sur le marché intérieur ; la consommation de porc est très sensiblement égale à la production, 1/3 est importée alors que 1/3 de la production est exportée.
D’après le rapport du CGAAER des efforts de modernisation et des regroupements doivent être encore faits en particulier dans le domaine de la valorisation des déchets et de l’optimisation de l’alimentation ; cela impliquera une plus grande diversification géographique des élevages sur le territoire et une différenciation plus grande des divers produits.
Après cette trop longue étude on voit mieux la complexité de la crise du système agroalimentaire breton ; on ne peut pas se contenter de jeter aux orties l’agriculture productiviste intensive et les porcheries bretonnes avec. Ce système reste nécessaire mais il doit évoluer vers de meilleures harmonies sociales, environnementales et animales.
Les politiques de l’UE et de l’OMC lui en donnent-il les moyens ? La volonté tacite de ces deux entités est d’obtenir une régulation par un marché mondialisé unique ce qui relève d’une analyse absurde, monomaniaque et revient à nier la diversité même du Monde.
Les producteurs se trouvent donc entrainés dans un perpétuel mouvement d’écrémage par la taille et l’investissement, plus ou moins contrôlé par une ouverture croissante des marchés et dans un contexte permanent de dumping social. Ils sont donc malgré eux à la fois victimes et acteurs de ce processus. La confusion s’accroit encore dans la complexité des liens économiques et politiques tissés entre les différents acteurs bretons. Les coopératives puissantes vont devenir de vrais groupes multinationaux concurrents comme la CECAB qui a absorbé les abattoirs Gad. C’est ainsi que l’ancien petit éleveur G. Roué, membre du conseil de surveillance du groupe Gad, se retrouvera face aux ouvriers de Gad licenciés, eux-mêmes proches de petits éleveurs.
Le groupe phare de la grande distribution, Leclerc, a lui-même pris naissance dans ce berceau breton baigné de charitabilité catholique bon teint et d’âpreté au gain, tout comme le CDJA de Roué et de Riou. Le libéralisme breton déteste taxes, impôts et état central mais s’accommode fort bien de subvention et programmes spécifiques. En 1990, la somme des salaires verses par les entreprises bretonnes est inferieure a la somme des revenus des bretons provenant de l’extérieur (retraites, aides sociales, revenus des fonctionnaires et des militaires).
Les éleveurs sont évidemment opposés à l’Ecotaxe qui leur rappelle trop la fameuse règle pollueur-payeur qui leur pend au nez et toutes les poursuites qu’ils ont subies suite à des pollutions par débordement de lisier ; toutes les oppositions arcboutées sur leur combat contre l’Impôt et pour la déstabilisation du gouvernement Hollande cédant à tous les vents contraires, ne pouvait rêver meilleur terrain pour enfoncer le clou. Tous connaissent la violente détermination des paysans bretons comme on l’a rappelé dans les lignes précédentes et chacun espère en profiter.
Thierry Merret, leader du Collectif Vivre et travailler en Bretagne illustre bien cette ambigüité. Alors que la Bretagne est une des régions de plus bas chômage avec un taux de pauvreté de neuf points inférieur à celui de la région Languedoc-Roussillon, il nous vend le déclin breton sous le poids des « contraintes environnementales, fiscales et sociales ». La manifestation de Quimper en a été la parfaite illustration y compris par les hésitations des politiques et syndicalistes ouvriers à y participer plutôt qu’à celle de Carhaix. Alors on détruit pour plus de cinq millions de matériel public et on demande des traitements de faveur.
Ce jeu est dangereux cependant en ces temps de crise mondiale autrement plus profonde que la crise bretonne.
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