Crises majeures en France… Quelles perspectives pour 2022 ?
Aujourd’hui, notre pays traverse une véritable crise politique et sociétale qui aux yeux d’une majorité de français semble sans issue… Mais est-ce réellement le cas ? La démocratie est-elle un leurre comme le soulignent nombre de gilets jaunes ? Leur stratégie est-elle viable sur le long terme ?
Avant toute chose, plusieurs points à préciser :
- Je ne vais donner que mon avis personnel, et juste le mien et pas celui d’un parti ou idéologie politique
- Je pars du principe personnellement que l’élection se joue avant tout au premier tour, où les dés sont quasiment jetés ensuite. Je ne m’attarderai donc pas sur le second dans mes explications.
Nous allons commencer par revenir à 2002 dans un pays plus divisé que jamais. Pourquoi ? Je vais y venir.
16 candidats en tout, pas moins de 10 ont réalisé entre 2,32 et 6,84 % … avec un peloton de tête particulièrement faible entre 16,18 % pour Jospin jusqu’aux 19,88 % de Jacques Chirac, en passant par les 16,86 % de Le Pen…
Comme pour chaque élection, il est regrettable de ne pas avoir pris en compte l’abstention, qui était fort conséquente en atteignant 28 %. 41 194 689 étaient ainsi inscrits sur les listes électorales, mais Jacques Chirac en tête au premier tour n’avait rassemblé que… 5 665 855 électeurs ! Le score réel de l’élu au second tour n’était donc en réalité que de… 13,76 % au premier tour. La conversion pour Jean-Marie Le Pen avait quant à elle donné 11,67 %.
Selon moi, cette élection est le premier grand signe d’alerte pour la France. Malgré une très forte abstention, des résultats aussi partagés prouvent que les électeurs ayant inséré un bulletin (valide) dans l’urne se sont intéressés sincèrement à l’offre électorale. Il y avait alors cette volonté de renouveau, mais aucun candidat n’a incarné ce « besoin de renouveau » qui ait pu rassembler une majorité. On a perçu un début de colère avec les votants de Jean-Marie Le Pen, mais qui ne représentait rien comparé à l’abstention où nous pouvions lui imaginer au moins autant d’exaspération.
Un « coup dans l’eau » donc pour 2002, c’est reparti pour un tour pendant 5 années où les français sont restés attentif dans l’attente de ce « candidat du 21ème Siècle ».
Avec deux fois plus de voix que Chirac cinq années plus tôt, et seulement 18 % d’abstention cette fois, les français auront massivement élu Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’intérieur. Ségolène Royal s’était bien démarquée également, mais une majorité ne souhaitait pas donner l’investiture à une femme, et hélas la perte de contrôle lors du débat final a fait basculer la balance là où il y aurait eu un écart moins important pour le Second Tour.
Malheureusement, les espoirs du candidat jeune et dynamique qui allait redorer le blason du pays s’effondreront très rapidement. Pervers et manipulateur, Sarkozy saura manipuler une bonne partie de l’opinion à sa guise, notamment sur sa gestion de la crise économique de 2008 qu’il a su démontrer comme excellente pour redorer son blason peu avant l’élection suivante.
On arrive alors à la Campagne 2012 qui aura marqué l’arrivée de nouvelles figures fortes telles que Jean-Luc Mélenchon ou Nicolas Dupont-Aignan, présentes sur l’échiquier politique depuis des lustres mais méconnues du grand public en ce temps-là. L’offre électorale se renouvelait donc un petit peu, mais la plupart des électeurs préféraient « voter utile », et il y a donc eu un réel détachement de Sarkozy et François Hollande qui était mandaté par le Parti Socialiste. Entre l’électorat manipulé judicieusement par le Président sortant et cette volonté d’espoir de l’autre côté de l’hémicycle, les français ont été plus indécis que jamais. François Hollande a remporté le Second Tour de justesse, mais hélas beaucoup auront regretté leur choix, en ayant à l’esprit cette fois-ci que ça n’aurait pas forcément été mieux avec Nicolas Sarkozy.
« Mon ennemi c’est le monde de la finance » ne fut que l’un des nombreux mensonges que François Hollande aura proclamé durant sa Campagne de 2012. Beaucoup d’espoirs ont été mis sur ces deux candidats qui ont réveillé une partie des abstentionnistes de 2002… Hélas, l’ère Sarkozy puis Hollande auront surtout cumulé de la colère au sein du Peuple qui ne fait qu’assister à la destruction viscérale du pays.
Des figures fortes de 2012, Jean-Luc Mélenchon notamment ont su profiter de cette impopularité pour se démarquer et émettre très tôt leur ambition de se présenter pour la prochaine élection et tenter de construire un véritable empire.
Pour le Peuple, il y avait cette recherche de « candidat du nouveau monde » qui incarnerait la réussite, qui sache se vendre mais sans donner de faux espoirs et qui donne la sensation de « rassembler ». Un drôle de mélange en somme, mais qui est une réalité à regarder en face. Au tout début, le « ping-pong » d’alternance gauche/droite semblait se poursuivre avec la percée incroyable de François Fillon sur les sondages. Mais c’était sans compter sur le « candidat surprise » Emmanuel Macron.
Ministre de l’économie sous Hollande, l’arrivée de Macron avec un parti très jeune et percutant redistribuera totalement les cartes jusqu’à flatter l’opposition à Fillon qui ressortira une vieille affaire de François Fillon dans « le Canard Enchainé » pour que « En Marche » récupère une partie des électeurs des « Républicains ». Avec l’absence de Nicolas Sarkozy, une bonne partie des électeurs de Droite se sont ainsi retranchés sur Marine Le Pen, la seule candidate populaire qui répondait à leurs craintes sur l’immigration.
L’élection 2017 a ainsi eu lieu, avec une abstention proche de celle établie cinq années plus tôt, mais en recul d’un point pour s’établir à 22,24 %.
Faisons le même calcul qu’en 2002 : quel a été le résultat cette élection si l’on tient compte des non-votants ? Comparaison des résultats officiels et ceux si l’on compte les abstentionnistes :
Candidats | résultats officiels | en comptant l'abstention… |
Abstention | 22,24% | |
Emmanuel Macron | 24,01% | 18,20% |
Marine Le Pen | 21,30% | 16,14% |
François Fillon | 20,01% | 15,16% |
Jean-Luc Mélenchon | 19,58% | 14,84% |
Benoît Hamon | 6,36% | 4,82% |
Nicolas Dupont-Aignan | 4,70% | 3,57% |
Jean Lassalle | 1,21% | 0,92% |
Philippe Poutou | 1,09% | 0,83% |
François Asselineau | 0,92% | 0,70% |
Nathalie Arthaud | 0,64% | 0,49% |
Jacques Cheminade | 0,18% | 0,14% |
Comment pourrions-nous interpréter ces résultats ?
Tout d’abord, contrairement à la « première alerte de 2002 », une majorité d’électeurs – ayant effectivement voté - n’a cette fois-ci pas pris la peine de se renseigner en détail sur l’offre électorale, et a préféré privilégier les candidats se démarquant dans les sondages ou tout du moins l’opinion publique. Hormis les « Républicains », aucun parti traditionnel ne s’est classé sur le peloton de tête, relativement serré entre 4 prétendants à l’Elysée. Tout se tenait à un fil et au fameux comportement des abstentionnistes. J’y reviens plus tard dans mon analyse.
J’ai insisté sur l’élection de 2002, car c’était une vraie première alerte. Nous n’étions pas en situation critique dans le pays, mais la roue commençait à tourner et quelques inquiétudes se laissaient entrevoir, ainsi qu’un peu de colère ainsi qu’une perte d’identité pour certain(e)s. Les deux scrutins suivants ont envenimé la situation… Nous étions donc revenus sur certains abords à la situation en 2002, mais hélas trop d’électeurs ont pensé ne pas avoir le choix, l’élu sera donc Macron, là où certaines nouvelles têtes auraient pu satisfaire.
L’abstention a évolué depuis 2002. Elle rassemble toujours des personnes totalement détachées, mais elles ne sont plus majoritaires selon moi. Pour avoir discuté personnellement avec un bon nombre, en bonne parties sur Facebook, j’y ai trouvé des colères grandissantes, et un volume d’anarchistes considérables où bon nombre de veut plus entendre parler de la Politique.
Les Gilets Jaunes se sont mis en place sur les Rond-Points fin 2018, par un Peuple ne parvenant plus à donner crédit aux élites. A la suite de ce mouvement, des petits mouvements et partis citoyens naissent et se développent. De nombreux civils tiennent des chaines YouTube où ils y font des analyses très intéressantes pour une bonne partie. On peut citer le « Fil d’Actu » ou « Osons Causer » pour les plus connues… Il y a un vrai changement général sur comment faire de la Politique en somme.
Toutes les bonnes raisons sont bonnes pour espérer. Revenons en effet sur le scrutin de 2017 : 22,24 % d’abstention… Il est évident que la totalité des non-votants n’iront pas aux urnes car il y aura toujours des personnes qui ne s’intéresseront jamais à la Politique. Mais imaginons que les 2/3 des abstentionnistes se réveillent et aillent voter, nous aurions alors un nouvel électorat de l’ordre de 15 %… Là où Macron a été élu par 18,2 %. Tout se tient à un fil : la chute soudaine du Parti Socialiste a prouvé combien la roue peut tourner bien plus vite qu’on ne le pense et que rien n’est jamais acquis.
Malheureusement, dans l’état actuel des choses, les différents mouvements – dont celui des Gilets Jaunes – ne peuvent aboutir car ils ont l’espoir d’un monde meilleur, mais sans le vote. Mission impossible donc.
L’idéal aurait été qu’ils se retrouvent à voter massivement pour l’un des « petits candidats » … Mais pourquoi ne pas les avoir sélectionnés ? Je vais vous donner ma propre analyse :
- Jacques Cheminade ? Il ne parle pas au français moyen et a un programme bien trop abstrait pour fédérer… Et non réalisable ou sinon sur plusieurs siècles peut-être dans un monde en mouvement permanent.
- Philippe Poutou ? Car il ne parle qu’à une partie spécifique de la population que sont les travailleurs, et n’a donc aucune chance de rassembler. Par ailleurs, son manque de charisme ne lui permet pas de prétendre à être un « leader », et le parti « NPA » est hélas réputé pour être peuplé de casseurs… Certains se voient mal donner les clefs de l’Elysée à un parti qui diviserait autant, et qui plus est désarmerait la police là où la majorité des électeurs se sentent justement de plus en plus insécurisés.
- Nathalie Arthaud ? Pour les mêmes raisons que Poutou, en ajoutant qu’elle parle exclusivement des ouvriers dans ses discours contrairement au NPA, et ne propose strictement aucune solution que peuvent cautionner une part de l’électorat qui sont cadres ou dirigent des entreprises. Le votant souhaitant un parti rassembleur, c’était perdu d’avance.
- Jean Lasalle ? Personnage fort intéressant dans tous ses propos. mais très impopulaire au grand public, difficile à comprendre et surtout trop considéré comme une personnalité humoristique et donc inenvisageable pour la direction du pays. Par ailleurs, il oublie littéralement les citadins dans ses discours, alors qu’ils représentent une grande part de l’électorat.
- Nicolas Dupont-Aignan ? Ayant un discours trop proche de celui de Marine Le Pen, il y a eu un report de voies inévitable… Et par ailleurs était-il une bonne solution parmi les petits candidats ? Je n’en suis pas convaincu personnellement au vue de la haine trop présente dans ses discours.
- François Asselineau ? Très pertinent, intéressant, renseigné et s’exprimant bien. Si l’on voyait uniquement le discours, le personnage aurait pu faire la percée qu’il espérait. Cependant, il faut prendre en compte le parcours du candidat qui est vu comme un énarque en étant passé par différents cabinets ministériels, ayant travaillé pour Tibéry, Chirac et Pasqua… Je vais revenir sur le Frexit un peu plus tard dans l’article car j’y suis favorable et pense que ça serait la bonne solution. Hélas, le Candidat peut proposer le meilleur produit du monde, s’il ne sait pas le vendre il ne fédérera jamais. La stratégie de l’Union Populaire Républicaine a en effet aucune chance d’aboutir, car elle alimente des peurs qui ne motivent pas l’électeur à se renseigner, et encore moins la majorité des abstentionnistes. Enfin, à cause de certaines conférences, Asselineau est par ailleurs vu comme un complotiste… Difficile de sortir de ces multiples étiquettes. Sans compter le physique peu avantageux du personnage, ce dont il ne peut rien, mais qui ne peut aider dans un monde où l’apparence l’emporte le plus souvent sur les idées : Emmanuel Macron l’a parfaitement compris !
Hélas ce ne sont pas les petits partis actuels qui pourront faire la différence, à moins de quelques changements… Comment la balance pourrait-elle basculer ? Je ne vois qu’une possibilité… Une seule mais qui pourrait redistribuer intégralement les cartes : la présentation d’un candidat issu du civil, et je vois un nom qui circule plus qu’on ne le pense : François Boulo !
Complètement anonyme jusqu’à début 2019, cet avocat de Rouen s'est fait connaitre en étant l’une des figures marquantes des gilets jaunes de sa ville. Gagnant en notoriété, il prouve sa sincérité en ne mentionnant aucune ambition politique lorsque la question de 2022 lui est posée dans les Grands Médias. Il a par ailleurs un répondant extraordinaire et tient des discours très cohérents appelant au rassemblement. A mes yeux, ils sont de meilleure qualité que ceux de Jean- Luc Mélenchon qui est un conférencier sensationnel, mais perd des électeurs à force de contradictions et du fait de son appartenance au système politique.
Il y a donc une vraie carte à jouer... François Boulo n'a pas déclaré sa candidature à ce jour, mais peut-être par crainte de rentrer trop tôt dans un circuit qui aurait encore deux années devant lui pour le discréditer... Là où une présentation de dernière minute pourrait faire basculer la balance. Il est si populaire que les grands médias tels que BFM TV ou CNEWS l’invitent assez souvent pour l’interroger ou même débattre. Du coup, nous avons des bonnes raisons d’espérer le voir atteindre les 500 signatures, car sur les Ronds-points soutenus par de nombreux maires, il est très bien vu.
Beaucoup vont marteler qu’il vaudrait mieux voter Le Pen pour s’opposer à Macron… Je réponds : est-elle réellement une opposition au Gouvernement en place ? Par ailleurs, propose-t-elle réellement des solutions viables sur le long terme ? Fait-elle appel aux vrais problèmes de fond ? Répond-elle aux revendications des Gilets Jaunes, ou sont-ils simplement illusionnés voire endoctrinés par le Rassemblement National ? Par ailleurs, les manifestants se plaignent de se faire « gazer » par les CRS : veulent-ils une Présidente qui instaure des mesures encore plus fortes à ce sujet ? A mes yeux, ni l’un ni l’autre ne pourront apporter de solutions au pays. Il y a beaucoup de haine dans le discours des deux mais sur des sujets différents, et que ça soit Macron ou Le Pen, la situation ne pourra que se dégrader à mes yeux, donc un match retour signifiera une succession de catastrophes quoiqu’il puisse advenir pour les 5 années à venir.
Mélenchon ? Son programme est, contrairement aux rumeurs, tout à fait plausible et faisable… à une seule condition : sortir des traités de l’Union Européenne bien. D’extrême gauche, et pourtant son discours est rassembleur, à l’image du personnage et ce qu’il renvoie. Il répond aux revendications des gilets jaunes. Finalement, seul le dossier « immigration » pose problème, car trop de monde pense que « virer les migrants » est la seule solution pour sauver le pays. Là encore, les mauvais problèmes sont soulevés.
François Boulo pourrait être une vraie opposition crédible, car il est le porte-parole des gilets jaunes… Certes il a choisi de ne représenter que ceux de la ville de Rouen aujourd’hui, mais il demeure qu’il est sur le terrain, très engagé, et très crédible aux yeux du Mouvement, ceux qui le soutiennent ou tout simplement les opposants au Gouvernement en place, de l’ordre normalement de 76 % vu que Macron a été élu par 24 % au Premier Tour.
Pour les électeurs de François Asselineau qui vont dire « oui mais il ne propose pas de quitter l’Union Européenne », je vais vous demander la plus grande des réflexions. Ne vaut-il mieux pas une personne qui dénonce clairement le système en place et du coup les méfaits des traités européens - car à ce sujet il rejoint parfaitement Asselineau - plutôt qu’attendre désespérément l’élection d’un personnage clairement encré dans le système aux yeux de multiples électeurs et effrayant avec ses affiches « FREXIT » donnant une sensation amère de fermeture ?
François Boulo a accepté de s’entretenir en débat avec Charles-Henri Gallois de l’UPR en octobre dernier, où ils sont tombés d’accord sur les ravages de la commission européenne qui ne font que se confirmer avec le temps… Je pense que Boulo est pour la sortie également, mais il a raison de ne pas le dire et attendre que ça vienne du Peuple en lui-même. Les gens ne sont pas idiots ou « longs à la détente », il faut juste leur amener les informations différemment. Je le redis : On peut proposer le meilleur produit du monde, si on ne sait pas se vendre, personne n’y prêtera jamais attention.
Je fais une petite parenthèse rapide pour vous expliquer mes positions par rapport à l’Union Européenne et vous expliquer pourquoi je suis POUR le Frexit non par idéologie mais sur des positions personnelles et réfléchies surtout. Je crois fermement à une politique sociale, que c’est ainsi que nous pourrions rassembler les gens et en venir en aide aux plus démunis. Cependant, en restant soumis à la Commission Européenne, nous devons appliquer les GOPE (Grandes Orientations Politiques et Economiques) qui malgré leurs noms imposent les choix que doivent faire les pays membres. Le Président en place n’a donc plus les manettes, et n’a pas de marge de manœuvre pour certaines actions capitales telles que l’écologie, la Santé ou encore l’immigration. Ce dernier point est une problématique mondiale et non européenne, ce pourquoi il est impossible de gérer convenablement ce sujet tant que nous ne serons pas indépendants. L’UE n’est pas une ouverture mais une fermeture, car elle empêche la collaboration de la France avec d’autres pays qui pourraient permettre de meilleurs partenariats que les pays membres. Donc selon moi, en sortir ne nous isolerait pas du tout, il y aurait l’effet inverse justement. Le pays est en perte d’identité, et retrouver l’indépendance ne peut qu’être du positif. Ca amènera forcément des problématiques, mais si l’on regarde la balance, le Frexit apportera bien plus de victoires que de défaites sur le long terme. Voyons ce qui se passe au Royaume-Uni depuis le Brexit avec la hausse du SMIC et un renouveau d’espoir. Selon moi, être de Gauche et pour l’UE n’est pas compatible. Une autre Europe ? Impossible : pour changer une seule ligne des traités, il faut l’unanimité des Etats Membres, certains auraient trop à y perdre. Je comprends que bien des personnes soient effrayées par la perspective d’un tel changement, mais c’est hélas inévitable pour le bienfait de la société française.
Revenons à présent sur le sujet. Vous me direz que nous ne sommes plus en 2017, que les temps ont changé depuis… Peut-être, mais la colère est toujours là et s’accélère… Et par ailleurs, les sondages prouvent que l’électorat de Macron n’a pas changé à l’heure actuelle, car sa popularité reste la même depuis le début de son quinquennat, aux alentours des 20 à 30 % environ.
Il reste donc les 70 à 80 % d’IMPOPULARITE. Je suis ainsi persuadé que l’abstention peut faire basculer la balance. Certains diront que François Boulo est peu connu. Je l’entends parfaitement. Mais il passe cependant plus souvent dans les médias que Philippe Poutou, Jacques Cheminade, Nathalie Arthaud, Jean Lassalle ou encore François Asselineau. Il est par ailleurs extrêmement apprécié des Gilets Jaunes : je me suis entretenu avec bon nombre d’entres-eux sur les réseaux sociaux, ils m’ont dit être prêts à voter mais uniquement si lui il est candidat. Certains seraient prêts à éventuellement soutenir un autre civil qui se démarquerait, mais plus question d’entretenir le système.
Certains diront qu’ils estiment que le socle serait trop faible pour faire peur au système. Si toutefois il captait ne serais-ce que la moitié de l’abstention, François Boulo se retrouverait alors à 10 %. A ce stade-là, il ne serait plus si loin des « grands candidats », serait proche de l’actuelle popularité de Mélenchon et pourrait alors espérer récupérer des voies dans les autres partis politiques.
L’abstention pour montrer son mécontentement n’amènera jamais à rien hélas. Nous pouvons nous plaindre des résultats tous les 5 ans, mais nous avons chacun notre part de responsabilité, et d’autant plus si nous n’allons pas voter. Il vaut mieux voter pour un « petit candidat » plutôt que de s’abstenir. Pourquoi ? Car si TOUTE l’abstention avait été voter, Macron n’aurait pas été élu à la hauteur de 24 % mais à 18 %, avec ce socle de 23 % qui aurait pu contrer littéralement les deux candidats élus au second tour. J’entends la colère, mais il faut se faire une raison : nous ne pourrons jamais espérer de changement de l’extérieur, il faudra passer par une révolution à l’intérieur et du coup par le vote, sinon rien ne se passera jamais, et bien au contraire le « candidat du système » continuera à se faire élire et à enrager les opposants. « Je ne vote pas car je ne veux pas être acteur du spectacle », oui d’accord, sauf que malheureusement pour vous, la séance aura de toute façon lieu, et qu’en vous abstenant vous ne donnez strictement aucune chance de modifier la tournure que prendront ces péripéties.
Réfléchissez... Nous ne sommes bien entendu plus en 2017, mais les résultats des urnes ne devraient pas forcément changer considérablement, en tout cas pour les deux premiers. Imaginez juste que "le candidat des abstentionnistes" prenne le dessus et se retrouve au second tour... Et par la force des choses soit pratiquement sûr d’être le Président ensuite... Cela ne vaudrait-il pas mieux que de laisser les élections se faire sans laisser une chance qu'il y ait un réveil citoyen par le vote ?
Je parle de François Boulo car il a selon moi la meilleure chance de fédérer et paraitre crédible. Mais plusieurs autres belles figures pourraient faire l’affaire : Tatiana Ventôse du « Fil d’Actu » par exemple. Elle envisageait de se présenter aux élections européennes par le biais du « Mouvement V », hélas faute de financement, ça n’a pas été possible. « le Fil d’Actu » et sa chaîne personnelle gonflent cependant et approchent des 200 000 abonnés. Elle est moins connue que Boulo cependant alors qu’ils tiennent un discours très proche : un bel entretien qu’il effectué avec elle en novembre dernier le prouve. Une alliance aura-t-elle lieu éventuellement ? 2022 est encore lointain.
Le mot de la fin : n’oubliez jamais que vous seuls pouvez modifier le cours de l’histoire. En 2002, 28 % auraient pu faire évoluer toute l’intrigue, en 2017 vous étiez 22 % et pour 2022 souhaitons que la plus grande majorité prenne conscience que le véritable gagnant ne doit pas être l’abstention et que la Révolution Politique puisse sauver le pays !
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