Croissance et « décroissance »
Il y a des réalités géographiques dont il faut s’inpirer, et à partir desquelles il faut travailler. Je vous propose une analyse de ce qui se murmure au fin fond des consciences citoyennes. Avant de se poser des questions et de tenter d’y apporter des réponses pratiques, il est toujours de bon goût de laisser le champs libre à l’observation.
Le monde est en décroissance, aux niveaux biologique, végétal et même minéral (l’eau en particulier, en tant que ressource vitale), mais aussi en termes de valeurs humaines et de confiance dans l’avenir. Le temps d’action et de réaction est lui aussi en décroissance...
Il est aussi assez contradictoirement en croissance, aux niveaux CO2, démographique, infrastructurel, niveau des océans, peur de la réalité physique à venir et en ce qui concerne parfois des abysses d’écarts de revenus.
Cette réalité géographique doit servir de tremplin à des réactions rapides et surtout en adéquation avec les ressources qui seront disponibles pour les générations futures. Cette réalité est bien assimilée dans l’esprit des personnes et, seuls, des leaders ayant le courage et la volonté d’en tenir compte, réussiront à apporter les changements opportuns et, de par ce fait, réussiront à redonner de l’espoir et de l’énergie rénovatrice à ces mêmes personnes.
C’est aussi la réalité sociétale, qui servira de tremplin à une rénovation plus politique que partisane, car forte d’expériences, de connaissances et d’informations (du moins, celles que l’on daigne ne pas nous cacher), cette même réalité est la base de données, nécessaire à une quelconque rénovation ou à une quelconque croissance. C’est en appréhendant correctement ce qui « coince » et en ayant pleinement conscience de nos limites d’action ou de réaction, que les personnes pourront envisager et accepter les solutions les mieux adaptées à de nouveaux modes de production et donc de consommation. Ensuite, viendront seulement, la confiance dans l’avenir et l’espérance des lendemains. Il ne faut pas sous-estimer la capacité des personnes à voir les réalités brutes ni celle leur capacité d’adaptation.
C’est enfin une réalité des chiffres, où mathématiquement, il est facile de noter l’existence d’un problème en apparence insoluble. Le chiffre démographique bute dans celui de l’espace disponible en termes de ressources de subsistance. Le chiffre des revenus par habitant atteint des fourchettes d’écart sans précédent et vient heurter les consciences des meilleures volontés.
Les chiffres de notre patrimoine environnemental, balayent ceux de notre industrie et de nos équipements.
Alors comment amorcer une rénovation politique en France ?
Il faut parler vrai aux personnes.
Il est inutile de technocratiser les acteurs-leaders de cette rénovation, car la République est « une et indivisible », et elle est souveraine.
Il faut cesser de prétendre que la croissance est la garantie de nos progrès et notre essor, car nous sommes bien dans « un monde fini » où l’ « exponentialité » d’une croissance mondiale devient un leurre, un piège et une bombe à retardement.
Il est enfin devenu incontournable d’appliquer les préceptes du développement durable, pour qu’une croissance raisonnée illustre enfin un réalisme constructif, dans lequel il sera possible, d’entrevoir la lumière au bout du tunnel, de ne pas hypothéquer sur l’avenir, et permettre l’émergence d’une espérance solide et durable.
Alors, chers amis, de grâce allons à l’essentiel et laissons de côté tout ce qui nous fait perdre du temps, de l’énergie et du crédit. Les personnes sauront apprécier, le moment venu, ce qui pourra le mieux orchestrer une vraie construction.
Blaise Boudet
20 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON