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Damien Theillier : « ce qui me frappe, c’est l’exaspération du citoyen vis-à-vis du tout-Etat »

Interview par Le Bulletin d'Amérique et enquête-debat.fr de Damien Theillier, Président de l'Institut Coppet, sur le libéralisme en France et aux Etats-Unis.

Damien Theillier, vous êtes Président de l’Institut Coppet qui veut promouvoir l’école libérale française. Mais y a-t-il vraiment une tradition libérale en France ?

La preuve qu’une tradition libérale authentique existe réellement en France, c’est que nous possédons l’une des plus grandes œuvres collectives du libéralisme : les volumes du Journal des Economistes, écrits entre 1841 et 1940 par des auteurs que nous envient les américains : Bastiat, Garnier, Baudrillart, Molinari, Guyot, Passy et des dizaines d’autres penseurs de tout premier plan. Le Journal des Économistes fut pendant un siècle le fer de lance de l’idée du laissez-faire en Europe. Cette tradition intellectuelle libérale en France a toujours gardé jusqu’à aujourd’hui une pureté qui ne se retrouve dans aucun autre pays. A titre d’exemple, le terme « libéralisme » a conservé en France son sens originel, ce qui n’est pas le cas dans les pays anglophones ou l’on doit parler de « libéralisme classique » ou de pensée libertarienne pour éviter la confusion avec le « liberalism », devenu synonyme d’interventionnisme. Si nous n’y prenons pas garde, le même phénomène d’oubli et d’occultation pourrait bien se produire chez nous. Il n’est pas rare d’entendre qualifier par exemple un Jacques Attali de libéral, ce qui est un comble !

Quels sont vos objectifs ?

C’est à mieux faire connaître cette tradition et son héritage que l’Institut Coppet veut contribuer. L’Institut Coppet veut promouvoir le libre marché non uniquement comme une technique efficace de gestion des ressources mais comme un choix philosophique fondamental. C’est un choix de société, un choix moral et politique, fondé sur la double conviction que : d’une part, la société a le droit et la capacité de s’organiser elle-même librement sur la base du droit naturel de propriété, de l’échange et de la division du travail ; d’autre part, l’État ne crée pas la loi mais la protège et doit être limité à ses fonctions de gardien de l’ordre et de la sécurité.

Au cœur du libéralisme, il y a donc une philosophie du droit qui affirme que le droit n’est pas une création politique mais une institution antérieure à l’État et qui s’impose à lui. La thèse des économistes du XIXe siècle, c’est que le socialisme méconnait le droit. Mais ce sont les Physiocrates d’abord (Boisguilbert, Quesnay, Turgot), puis les Idéologues (Condillac, Say, Destutt de Tracy, Constant), qui ont posé les bases de cette philosophie, devenue source d’inspiration pour Hume, Smith, Jefferson puis Menger, Mises et Hayek.

Nous avons entendu dire que vous prépariez un ouvrage sur les intellectuels conservateurs américains. Certains auteurs, Français, sont davantage connus Outre-Atlantique. Comment l’expliquez-vous ?

D’abord au fait qu’en France, à partir de 1848, les socialistes ont voulu attribuer les « coûts humains » de la révolution industrielle au développement du libéralisme plutôt qu’à l’agonie du féodalisme et à la persistance des corporatismes. De ce fait, on a occulté la véritable cause de la misère sociale : l’accaparement du pouvoir économique et social par des groupes d’intérêt jouissant de privilèges octroyés par l’État. Le succès du socialisme comme mode d’interprétation de l’histoire moderne explique en partie la conspiration du silence autour de l’école libérale française.

Cette école a néanmoins connue un étonnant renouveau aux Etats-Unis, dans le sillage de Ludwig von Mises notamment, d’abord avec la Foundation for Economic Education dans les années 40, puis avec les nombreux think-tanks conservateurs et libertariens au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. Mises, qui arrive à New York en 1940, a toujours considéré Bastiat comme l’un des plus grands économistes modernes. En 1943 Leonard Read, fondateur de la FEE et ami de Mises, envoie aux 3 000 membres de son réseau un pamphlet de Bastiat intitulé La Loi. En 1950, La Loi devient la meilleure vente de la fondation. Au début des années 1970, près de 500 000 exemplaires avaient déjà été écoulés. Aujourd’hui, on atteint le million.

Comment analysez-vous la politique américaine actuelle ?

Ce qui me frappe depuis deux ans, c’est l’exaspération du citoyen moyen vis-à-vis du « tout-État ». C’est ce ras le bol qui s’exprime avec le Tea Party, mouvement de révolte contre la hausse généralisée des dépenses publiques et des impôts. L’idée du Tea Party c’est que pour laisser plus de liberté aux gens, il faut d’abord leur laisser une plus grande partie du fruit de leur travail et réduire ainsi les taxes énormes qui amputent leurs salaires.Ce qui signifie aussi nécessairement réduire les activités du gouvernement. Car si l’on veut réduire ses rentrées d’argent, il faut réduire ses sorties, ses dépenses. En ce moment les élus du Tea Party au Congrès se battent pour réduire de plusieurs centaines de milliards de dollars les programmes du gouvernement fédéral dans le budget 2012. Le Tea Party, c’est la nation réelle qui tente de reprendre l’initiative qui lui avait été confisquée par les politiciens. Les grands partis détestent cela. Ils aiment « gérer » les masses. C’est pourquoi ce mouvement est systématiquement accusé de populisme, voire de racisme par les partis au pouvoir et par les médias, en Amérique comme en France.

Avons-nous quelque chose à apprendre des Etats-Unis ?

En Amérique, les hommes et les femmes sont nettement plus libres de mener leur vie comme ils l’entendent, dans la mesure où ils ne commettent pas de crimes. Là-bas, il y a beaucoup moins d’obstacles à l’action individuelle que partout ailleurs. Il y a des balises, des zones rouges certes, mais pas de rail pour dire comment on doit faire les choses. Le libre marché en Amérique est un système social qui encourage d’abord ceux qui sont responsables d’eux-mêmes à continuer à vivre de la sorte. Dans ce système ils auront de fortes chances d’être récompensés. Mais dans ce système, le crime y est aussi fortement découragé par la punition. Chacun peut faire son propre chemin en sachant qu’il doit rendre des comptes s’il franchit la zone rouge du respect d’autrui.

Aux États-Unis, la société civile se bat pour conserver son autonomie par rapport à l’establishment. Elle s’engage sans complexe dans la formation de l’opinion publique pour influencer le pouvoir. C’est pourquoi il existe une culture des lobbies, des think-tanks et des « grassroots », ces associations par lesquels les citoyens, pour se faire respecter, font entendre constamment leur voix, à droite comme à gauche. Le Tea Party est une coalition de tous les mouvements citoyens appartenant à la droite conservatrice et libertarienne. En En France, l’opinion publique a toujours été façonnée par la classe médiatique et culturelle, opposée aux valeurs de la société civile. Aujourd’hui, les règles du jeu commencent à changer. Les élites au pouvoir sont discréditées, les intellectuels ont perdu leurs privilèges, la presse est en faillite. Le moment est venu pour la société civile de se faire entendre, non pas seulement pas le vote (ou le refus du vote) mais par des référendums spontanés, des pétitions, des boycotts, des manifestations de rue, des créations artistiques… et des blogs !

Que faudrait-il rejeter de l’expérience américaine ?

Beaucoup de mes amis libéraux français regardent la religiosité des américains comme un reste de barbarie théocratique qu’ils voudraient voir disparaître. Cela m’a toujours paru absurde. En voulant détacher l’Amérique de son socle religieux, on se prive, à mon sens, d’une compréhension correcte de l’exceptionnalisme américain. Tocqueville l’avait bien compris et parfaitement formulé dans la Démocratie en Amérique. Il a beaucoup insisté sur le rôle joué par les associations et les institutions naturelles comme la famille, le quartier et surtout les églises, contre le pouvoir « arbitraire » du gouvernement politique. Il explique que c’est l’existence d’une pluralité d’autorités intermédiaires dans l’ordre social qui permet d’éviter les empiétements du pouvoir dans la sphère privée. La société civile, en tant que distincte de l’État, est un tissu de communautés et d’institutions au sein desquelles l’individu peut exercer concrètement sa liberté et sa responsabilité. Ces communautés peuvent à leur tour devenir oppressives (la tyrannie de la majorité), c’est pourquoi il faut veiller à prévenir le communautarisme et le fanatisme religieux en privilégiant l’universel, l’exercice de la raison individuelle et du jugement critique. Mais on ne peut nier que c’est en partie le christianisme, malgré ses errements bien connus, qui a rendu possible l’éclosion de la civilisation occidentale en général, y compris dans sa forme laïque et libérale.

Mais pour répondre positivement à votre question, ce qui me semble à rejeter aux État-Unis, c’est la volonté de coercition à outrance de l’Etat égalitariste moderne. De ce point de vue, l’Amérique ne fait plus exception à la règle. Depuis la Guerre de Sécession jusqu’à Obama, en passant par le New Deal de Roosevelt et la Great Society de Kennedy et Johnson, on assiste à la création d’un pouvoir central de plus en plus écrasant, au nom du Bien, au nom de la volonté de faire le bonheur des gens, à leur place et malgré eux.

Lire les articles de Damien Theillier.


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14 réactions à cet article    


  • Asp Explorer Asp Explorer 26 avril 2011 12:10

    Voilà d’intéressantes idées, qui ne risque toutefois pas de marcher en France. Le libéralisme économique, en effet, part du principe que ceux qui le pratiquent y sont naturellement attachés. Il part du principe que l’on reconnaît les compétences et les mérites. Il part du principe que ses acteurs sont des individus autonomes agissant chacun dans leur intérêt bien compris. Bref, il part du principe que Français sont des Américains qui parlent une drôle de langue. Or, ce n’est pas le cas. Il existe des traits culturels fondamentaux qui rendent le libéralisme anglo-saxon incompatible avec la mentalité française. La France est une société de classes, de castes et de clans. Un chef d’entreprise préfèrera toujours embaucher un jeune diplômé médiocre mais sortant de la même école que lui plutôt qu’un « intrus », quelles que soient ses qualités. Chacun est viscéralement attaché aux petits privilèges, aux petites combines de sa caste, depuis les « billets à 90% » de la SNCF et le privilège des bouilleurs de cru jusqu’aux fonds secrets des ministères.

    L’égalité devant la loi n’est pas un acquis culturel en France, c’est un imposé constitutionnel. La France est un pays tribal, et c’est précisément pour éviter qu’il ne sombre dans la guerre civile permanente que s’est développé au cours des siècles un état fort et centralisé, contrebalançant ce trait funeste de notre peuple. Nombreux sont les dispositifs mis en place dans ce but, tels que le service militaire, les grandes entreprises publiques, l’Education Nationale, etc... Tout ceci, notez-le, est systématiquement détruit depuis des années par des politiciens au mieux inconscients, au pire vendus.


    • Nanar M Nanar M 26 avril 2011 12:51

      Putain faut pas avoir honte pour encore oser promouvoir cette idéologie qui nous conduit au gouffre !
      Y’a vraiment d’indécrottables vicelards .


      • Nanar M Nanar M 26 avril 2011 13:53

        Ce qui risque de frapper en pleine poire Damien Theillier c’est l’exaspération du citoyen vis-à vis du bonimenteur tel que lui.



        • Tristan Valmour 26 avril 2011 14:06

          Bonsoir

          Des choses justes dans cet article, d’autres moins.

          Par exemple, on observe un recul du sentiment religieux, surtout dans les grandes villes universitaires. Ce qu’il faut savoir, c’est que lorsque vous emménagez, les habitants du quartier viendront vous accueillir (accueil excellent) et peu de temps après, vous demanderont quelle église vous fréquentez. Si ce n’est pas l’église à laquelle ils appartiennent ou si vous ne fréquentez aucune église, ils seront beaucoup moins accueillants. Voilà où mène la religiosité américaine. Et de nombreux jeunes américains en ont assez. 

          La compétition à outrance rend très difficile l’amitié sincère parce que tout le monde se méfie de tout le monde. Les Américains n’ont pas confiance les uns dans les autres d’après une étude récente, au contraire des habitants des pays du Nord de l’Europe. Et dans le business, les coups bas pleuvent, il n’y a quasiment aucune limite.

          Les For Profit Colleges (universités privées qui peuvent faire des bénéfices) qui s’érigent en porte-parole du libéralisme font en ce moment un lobbying intensif pour avoir encore plus de subventions, alors qu’elles proposent un enseignement globalement nul, qui mène les étudiants au chômage, après leur avoir extorqué des milliers de dollars. Ca aussi c’est une face du libéralisme. Et on peut parler aussi des prisons privées, où la durée de séjour des prisonniers est plus longue que les prisons publiques. 

          Il y a certes un mouvement contre le tout-Etat (mais il est sur le chemin du déclin), mais il y en a un autre qui au contraire, réclame plus d’Etat. En fait, il y a aux US, les mêmes divisions que partout ailleurs.

          C’est vrai qu’aux us, vous aurez davantage de chance qu’en France si vous vous bougez.

          Le mot « libéralisme » a deux racines : liberté et franchise de taxes. Ceux qui se disent libéraux (et qui à mon sens ne le sont pas) veulent surtout la franchise de taxes.

          Le droit naturel de propriété n’existe pas, c’est une construction culturelle. Idem pour l’échange et la division du travail. Rien de naturel à cela. Est propriétaire celui qui est le plus fort. Autrefois, physiquement. Aujourd’hui, pécuniairement, en s’appuyant sur le droit.

          Le droit est une création culturelle qui avait pour but de pacifier les relations entre les gens, à une époque où la vendetta était la norme. Le droit est une violence collective contre une violence individuelle. Le droit est rédigé en des termes abscons pour tenir dans l’ignorance l’homme de la rue et donner le pouvoir à une élite. Il suffit aujourd’hui de compter le nombre d’hommes politiques qui sont avocats de formation, alors que ce métier ne représente qu’une très faible partie de la population. Le droit confisque le pouvoir au peuple. La société n’a pas le droit ni la capacité à s’organiser librement, parce qu’elle est toujours sous l’emprise d’une minorité qui lui dicte sa conduite pour ses propres intérêts, peu importe que ce soit dans un système libéral ou étatiste.

          Il y a autant de bonnes choses dans le système libéral que dans le système étatiste. Le problème n’est pas là. Le problème réside dans l’avidité sans borne des gens, dans leur mégalomanie. Le succès individuel est forcément dû à la collectivité, et le succès collectif est forcément dû à des individus brillants. Il ne faut pas oublier que nous ne sommes que de passage sur Terre et considérer autrui comme son propre frère. C’est l’essentiel. Le reste, c’est de la littérature.


          • Ariane Walter Ariane Walter 26 avril 2011 14:15

            Peu importe le système, c’est la manière de l’appliquer qui importe.
            Et ce système-là ouvre la porte aux loups et aux vampires.
            On a jugé.
            merci.


            • kataroff kataroff 26 avril 2011 16:06

              Les loups et les vampires sont nos hommes politiques.

              Non, tous les systemes ne sont pas equivalents, cela depend de vos valeurs.

              Pour moi la liberte est une valeur primordiale, absolue. Mais la liberte n’est pas illimitee, elle s’arrete ou commence celle des autres.

              Le monde ou nous vivons n’est pas liberal, encore moins ultra.

              Le vrai liberalisme est plus respectueux de la personne humaine que n’importe quel socialisme autoritaire, aussi bien intentionne soit-il, car pour faire le ’bien’ des gens malgre eux il faut adherer au dangereux principe ’ la fin justifie les moyens’, et faire passer les valeurs en arriere-plan.

              Or un principe est applique ou non, pas partiellement. On a la liberte d’expression ou on ne l’a pas. L’avoir en partie, dans certains domaines n’est pas du tout la meme chose.

              Si meme les clauses du contrat qui nous lie tous (la Constitution) deviennent transgressables allegrement en fonction des circonstances et des (toujours nobles) buts a atteindre, en realite le contrat n’existe plus.

              La route de l’enfer est litteralement pavee de bonnes intentions.


              • suumcuique suumcuique 26 avril 2011 18:28

                Encore un qui confond l’Etat et les tas.


                • Bobby Bobby 26 avril 2011 22:12

                  @ l’auteur

                  Désinformation pure et dure !


                  • Bobby Bobby 26 avril 2011 22:15

                    @ l’auteur,


                    Si vous aviez eu, Monsieur, quelques notions d’histoire, vous n’auriez jamais écrit tel article !


                    Les idées mêmes de la révolutions française de 1789, trouvent un antagonisme flagrant sous les vocables chers à celle-ci, d’égalité et de liberté... car cette dernière concernait bien la LIBERTE D’ENTREPRISE chez les Bourgeois fortunés français, comme pour les américains, une centaine d’années plus tôt. Diamétralement opposée à la notions libertaire comprise par le peuple et réprimée d’ailleurs dans le sang, de « la commune ».

                    Aujourd’hui, l’exaspération viendrait plutôt de personnes qui voudraient nous en faire accroire !




                    • Antoine Diederick 26 avril 2011 22:55

                      Je sens comme une fascination du marmoréen, me tromperais-je ?

                      De cette fascination qu’on les élites françaises et européennes pour un modèle qui coule....comme une pierre  smiley

                      Tandis que le roseau plie et le bois flotte.....


                      • Antoine Diederick 26 avril 2011 23:36

                        « Société civile »....

                        Pourquoi une société civile, pourquoi en faudrait-il une ?

                        Cela fait de nombreuses années maintenant que nous avons vu une émergence de cette « société civile » ....elle se place comme une sorte d’interface avec quelques succès. Certains on voulu voir dans cette émergence une forme élaborée et organisée de contre pouvoir, une alternative aux débats démocratiques oubliés ou négligés.

                        Moi aussi, j’y ai cru, je n’y crois plus, car je préfère le concept de citoyenneté. Au moins par ce biais , la responsabilité de chacun de nous s’engage et il est possible de renouer avec le débat politique selon la définition antique..... smiley

                        C’est bien parce que le pouvoir échappe au citoyen et que l’Etat ne peut plus assurer le mandat populaire que la société civile s’est constituée.....car pour un citoyen, la fascination s’arrête à l’assiette de soupe sur la table, le soir tandis que pour d’autres la fascination est ailleurs, mais pas ici.....bon c’est une formule....

                        Pourquoi aller chercher dans la passé dans les bonnes lettres ce qui semble aujourd’hui détestable ?


                        • Antoine Diederick 27 avril 2011 00:01

                          allez, on ferme la porte au passé, on regarde devant soi, on quitte, c’est l’inconnu et tout se reconstruit autrement....et on oublie les ’tea parties’ qui sont le populisme de MLP des nationalistes flamands etc etc....façon usa comme pis aller des conservateurs...

                          ....et surtout on respire un grand coup, sinon le soleil se lèvera pas demain....

                          je ne mets pas en doute l’érudit des choses économes, domaine dans lequel je devrais très certainement me perfectionner....


                          • Antoine Diederick 27 avril 2011 00:05

                            les EU gardent en effet encore une part de mystère, il faut y envoyer dare-dare des explorateurs et des ethnologues pour que nous connaissions enfin de quelles tribus et de quelles moeurs étranges elles témoignent....


                            • metal78 27 avril 2011 14:11

                              Réflexions intéressantes qui nous rappellent comment un Etat peut être un outil puissant pour effacer l’histoire intellectuel d’un pays.
                              Je trouve par exemple aberrant qu’en France on enseigne pratiquement pas les auteurs libéraux dans les lycées et qu’on passe sous silence des auteurs mondialement connus comme Bastiat. A la place on nous sert une vielle soupe gauchisante qui sert les intérêts des corporations syndicalistes de l’éducation nationale où on apprend aux enfants que l’Etat c’est bien et que les Etats-Unis c’est le mal et que le libéralisme vient de là-bas... alors même que c’est nous qui les y avons introduit.

                              « Ce système ouvre la porte aux loups et aux vampires »=> n’est ce pas un état puissant et centralisé comme en France (où la moitié de la richesse nationale est prélevée par les administrations publiques) qui permet à des cartels de politiciens de se constituter et de controler une bonne part de l’économie et des médias. Après la séparation de l’église et de l’Etat, il serait temps d’introduire la séparation de l’Etat et de l’économie en commencant par réellement apprendre l’économie aux jeunes français. Parce que les « loups » et les « vampires » sur un marché sont sanctionnés par le consommateur ou une entreprise concurrente, sur le marché politique organisé en mafia de politiciens cherchant leur prope intérêt, il n’y a pas de sanction.
                              Donc c’est bel et bien l’étatisme qui amène le vampirisme en introduisant des vampires au sommet de l’état et en introduisant une mentalité vampirique dans le cerveau de chaque citoyen qui ne réfléchit plus qu’en termes de « qu’est ce que l’état peut faire pour moi ? » et non pas dans une société de marché « qu’est ce que je peux apporter aux autres pour avoir une rétribution en contrepartie ».

                              Bref, il y a un long commun pour arriver en France à une société civile qui résiste aux délires de ses élites socialistes

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