Voilà, tout juste écarté, déjà rappelé ! Après avoir refusé la première proposition du président de la République de reprendre l’ambassade de France à Rome, Xavier Darcos accepté de prendre la présidence de l’Etablissement public du musée et du domaine national de Versailles reprenant ainsi la place qu’occupait un autre ex ministre de Jacques Chirac, Jean Jacques Aillagon (à la culture de 2002 à 2004) nommé également par Nicolas Sarkozy en 2007.
Cet établissement est un organisme public et national à caractère administratif, créé en 1995 et placé directement sous la tutelle du ministère de la culture. Il s’occupe non seulement du Château mais également de l’ensemble des autres bâtiments du parc comme les deux trianons, le hameau de la reine Marie Antoinette (épouse de Louis XVI, guillotinée en 1793 lors de la Révolution Française), de l’ensemble des jardins et de l’entretien des jardins le la Lanterne. Cet établissement est doté d’une autonomie de gestion administrative et financière avec un budget total de 100 millions d’euros par an.
Les dépenses de fonctionnement sont couvertes par la billetterie (château, parc). Pour les investissements, trois sources de revenus sont sollicitées : une enveloppe du ministère de la Culture, l’autofinancement (billetterie, spectacles, ...) et le mécénat dont la société des amis de Versailles récolte la majorité des fonds. Ce mécénat couvre un peu plus de 10% du budget global.
Ce poste semble être le moyen pour Nicolas Sarkozy de reclasser ses anciens ministres, tout en les gardant auprès de lui, un peu comme le faisait le roi Louis XIV avec sa cour à Versailles : Christine Albanel, Jean Jacques Aillagon, et maintenant Xavier Darcos
Xavier Darcos reprend donc le poste de JJ Aillaguon, très contesté pour sa gestion des tarifications à Versailles. En effet, le droit d’entrée au Château de Versailles à doublé en 4 ans passant de 7 euros cinquante à 15 euros, et ce, malgré les subventions accordées. Prenons un autre exemple :
Vaux le Vicomte. Construit par le surintendant des finances, Nicolas Fouquet, et dont la beauté a valu à son propriétaire d’être emprisonné à vie par Louis XIV, ce château ne bénéficie d’aucune subvention. Son billet d’entrée est à 14 euros au plus fort tarif.
Espérons que cet ancien ministre saura ravir son roi à la cour de Versailles et qu’il ne subira pas le sort de Nicolas Fouquet, surintendant des finances, protecteur des art et des lettres, et condamné à la prison à perpétuité pour crime de lèse majesté.