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De fortes convergences entre Martine Aubry, François Bayrou et Dominique de Villepin

Il y a une grande convergence entre les discours de Martine Aubry, de François Bayrou et même de Dominique de Villepin qui récemment a repris aussi exactement le même contenu que François Bayrou sur l’équilibre des pouvoirs et les institutions, sur la justice sociale et la suppression du bouclier fiscal, sur la réduction des déficits, sur l’innovation. En revanche on peut s’interroger sur certaines divergences entre le PS, le Front de Gauche et Les Verts, sur le rôle de l’Etat et des services publics, sur le nucléaire, sur la croissance/décroissance sur les retraites,...
Il y a à mon sens un décalage entre la représentation que l’on donne des alliances politiques d’apparence et les vrais accords de fond des partis sur le modèle de société. D’ici les élections présidentielles, il s’agira de bien considérer le fond, le projet de société, le modèle de société, plutôt que les discours d’apparence sur « la gauche » et « la droite » et les alliances de circonstances, la petite cuisine politicienne et le marchandage aux postes.
Je retrouve dans ce discours de Martine Aubry les valeurs et les propositions du Mouvement Démocrate (cf le projet humaniste). Tant sur la lutte contre les abus et la concentration de pouvoir, pour l’indépendance du parquet, contre les inégalités, contre la financiarisation de l’économie et remettre la finance au service de l’économie réelle, pour une forte régulation des marchés et pour la séparation des banques d’affaires et banques de dépôts (Bayrou a été le premier à le proposer), pour un fonds d’intervention public, pouvant accompagner les PME ou soutenir l’innovation, pour plus de décentralisation, pour l’égalité des chances, pour la souplesse dans le temps de travail au cours de sa vie, pour donner plus de pouvoir et plus d’importance aux corps intermédiaires (syndicats, associations, représentants des professions,...) et au débat public, laisser plus de liberté à la société pour développer l’innovation et la création,... 
 
Bref "porter un autre modèle de société : un autre modèle de développement, économique, social et durable, mais aussi un autre rapport des individus entre eux et avec le collectif", "Une évolution fondamentale est le passage du matérialisme et du « tout-avoir » à une société du bien-être. " et "Donner un vrai poids aux collectivités territoriales dans leur action de proximité et dans leur autonomie" : c’est exactement ce que disait déjà François Bayrou.
 
Parfois j’ai même l’impression que François Bayrou est plus "à gauche" que Martine Aubry, dans la mesure où il est plus "radical", c’est-à-dire prend plus le mal à la racine, concernant le fonctionnement de la société, la manière de garantir les contrepouvoirs et l’égalité des chances, une régulation préventive (empêcher la spéculation financière, les paradis fiscaux, les hedge funds, encadrer fermement les stocks options et les rémunérations des dirigeants,...) avant même la régulation corrective (par la redistribution fiscale par exemple). Non seulement le PS n’a plus d’idéologie "socialiste", ne parle plus de nationalisations ni même de services publics gérés par l’Etat, mais il laisse le marché faire sa loi et régule ensuite par redistribution les inégalités qu’il a engendrées. C’est comme si on laissait polluer l’environnement puis taxait les pollueurs pour dédommager les victimes au lieu d’empêcher la pollution a priori. On laisse se dégager les mauvaises odeurs et on met du désodorisant ...
 
Il y a une grande convergence entre les discours de Martine Aubry, de François Bayrou et même de Dominique de Villepin qui récemment a repris aussi exactement le même contenu que François Bayrou sur l’équilibre des pouvoirs et les institutions, sur la justice sociale et la suppression du bouclier fiscal, sur la réduction des déficits, sur l’innovation. En revanche on peut s’interroger sur certaines divergences entre le PS, le Front de Gauche et Les Verts, sur le rôle de l’Etat et des services publics, sur le nucléaire, sur la croissance/décroissance sur les retraites,...
 
Il y a à mon sens un décalage entre la représentation que l’on donne des alliances politiques d’apparence et les vrais accords de fond des partis sur le modèle de société. D’ici les élections présidentielles, il s’agira de bien considérer le fond, le projet de société, le modèle de société, plutôt que les discours d’apparence sur "la gauche" et "la droite" et les alliances de circonstances, la petite cuisine politicienne et le marchandage aux postes.
 
Et si François Bayrou avait raison ? Si les Français préféraient un centre démocrate, juste et humaniste, qui aille de D. de Villepin au PS en passant par F.Bayrou, plutôt qu’une "droite" et une "gauche" dépassées ?
 

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11 réactions à cet article    


  • Alpo47 Alpo47 7 avril 2010 10:08

    En fait, leur « convergence » principale, c’est de tous « flinguer Sarkozy ».
    Cela commence bien, mais ne constitue pas un programme de gouvernement.


    • Gabriel Gabriel 7 avril 2010 10:27

      Le point commun entre les protagonistes de cette bande de charlots, peut-être la grandeur des dents, l’envie du pouvoir mais certainement pas un changement radical de faire de la politique. Leur leitmotiv : « Il faut que tout change pour que rien ne change. », Y en a-t-il un seul dans ce lot qui est pour plus de démocratie participative, pour plus de démocratie directe, pour rendre des comptes au peuple ? Non, alors demain ce ne sera pas 50% d’abstentionnistes mais 70% et ainsi de suite jusqu’à ce que nos chaussures dans un élan salvateur bottent leurs culs d’arrivistes égocentriques !


      • Mycroft 7 avril 2010 15:07

        Il n’y a que les têtes d’affiche qui changent, les ministres d’Obama étaient déjà là sous Clinton.

        Ce n’est qu’une impression de changement.


      • Philou017 Philou017 7 avril 2010 11:08

        Il y a une grande convergence entre les discours de Martine Aubry, de François Bayrou et même de Dominique de Villepin

        Les discours c’est déjà bien.Les politiques adorent cela.
        S’ils arrivaient au pouvoir dans l’état de crise actuel, quels seraient leurs décisions et leur programme ?

        Comment relancer l’économie et surtout l’emploi ?
        Comment circonscrire la crise financière ?
        Cela mérite plus que des déclarations de principe.


        • backtothetrees backtothetrees 7 avril 2010 11:41

          Quand les médias feront-ils une vraie place à des hommes sincèrement soucieux de la République et du Bien Public ? Il en existe de tous bords, de Chevènement à Dupont-Aignan mais les propos de ces empêcheurs de tourner en rond sont trop mal relayés.
          Je mets beaucoup d’espoir dans internet ; oui, j’espère que les Français, conscients de l’indigence des propositions de la classe politique actuellement mise en valeur par la presse et les télévisions traditionnelles, auront enfin la curiosité de chercher par eux-mêmes et peut-être sentiront-ils qu’il existe d’autres voies à explorer.


          • morice morice 7 avril 2010 12:46

            « fortes convergences »... on les cherche encore : on voit surtout Bayrou se raccrocher aux branches et Villepin tenter de planter un arbre....


            « Et si François Bayrou avait raison ? »

            la France se résumerait à 4% de sa population alors : vous comptez faire quoi des 96% restants ? les supprimer ? S’asseoir entre deux chaises n’a jamais fabriqué qu’une chose : avoir le fessier plus large. Votre Bayrou, il a le cul trop lourd : il rêve d’être un pur-sang, ce n’est qu’un percheron. Avec ses gros sabots.

            • Voris 7 avril 2010 12:54

              Bonjour Marianne,

              Je ne suis pas d’accord avec vous. S’il y a convergence entre Bayrou, le PS et Villepin, c’est dans le discours d’opposition mais en-dehors du discours d’opposition à Sarkozy, il y a des divergences sur les valeurs et les propositions. Comment Bayrou pourrait-il s’entendre sans se trahir avec Aubry et ses alliés (Mélenchon, communistes, NPA) ? L’union de la gauche ou la gauche plurielle n’est pas très compatible avec le centrisme. On trouve aussi de convergences d’idées avec l’UMP et le Nouveau Centre. Donc il faut être prudent dans ce qu’on dit : le discours d’opposition se ressemble un peu, c’est normal mais cela ne va pas beaucoup plus loin.

              Il y a des opposants courageux de la première heure, comme Bayrou, qui ont pris tous les risques et payé leurs choix, et des opportunistes que l’on vois seulement maintenant montrer le bout de leur nez, qui n’aiment pas les risques ni la bataille. Maurice Le Roy par exemple qui a tout approuvé du sarkozysme et qui profite des divisions actuelles de l’UMP pour tirer son épingle du jeu ? Ce n’est pas un téméraire et il n’a pas le courage de ses idées. Il aboie (timidement) avec la meute du moment. Au moindre danger, hop ! il retournera se réfugier dans le giron du plus fort.


              • Georges Yang 7 avril 2010 14:24

                Le point commun entre Aubry, Bayrou et Villepin tient surtout dans le fait qu’il s’agit de politiciens pondérés, ce qui est de plus en plus rare. Les outrances , les vociférations, l’inconséquence et l’incohérence de Sarkozy, de Royal, des Verts et de l’extrème gauche ainsi que des moralistes naifs du PS vont finir par lasser l’opinion, enfin doit-on l’espérer


                • Traroth Traroth 7 avril 2010 14:40

                  « Il y a une grande convergence entre les discours de Martine Aubry, de François Bayrou et même de Dominique de Villepin » : Oui, et c’est bien le problème, au PS. Ils ont un discours de droite !


                  • hajime 8 avril 2010 01:44

                    gabriel a ecrit

                    Leur leitmotiv : « Il faut que tout change pour que rien ne change. », Y en a-t-il un seul dans ce lot qui est pour plus de démocratie participative, pour plus de démocratie directe, pour rendre des comptes au peuple ?
                    Gabriel tu as raison .
                    un autre mec a ecrit ... en avril 1974
                    « la devise de cette société »ce qui est bon pour tous ne vaut rien.T u ne seras respecté que si tu as mieux que les autres« Or c’est l’inverse qu’il faut affirmer pour rompre l’idéologie de la croissance . : Seul est digne de toi ce qui est bon pour tous . Seul mérite d’être produit ce qui ne priviligie ni n’abaisse personne. Nous pouvons être plus heureux avec moins d’opulence , car dans une société sans privilège , il n’y a pas de pauvres.
                    ce mec c’est le philosophe André Gorz ( voir le monde diplo d’avril )

                    C’est de l’écologie politique : »seul l’ecologie politique repond aux defis du 21 siècle" Corinne Lepage (voir sur mon blog http://christian.nannini.free.fr/?p=802 alors qu’elle était encore au modem et http://christian.nannini.free.fr/?p=1799 aprés avoir quitté le modem) 

                    • Halman Halman 8 avril 2010 07:46

                      On s’en fout

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