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De l’âge du Capitaine

Le futur Président de la République élu le 6 mai 2007 sera cinquantenaire. Une nouveauté depuis plus de trente ans avec l’élection de Giscard d’Estaing. Nous nous proposons d’analyser l’âge des responsables politiques au cours de la période républicaine.

Il y a parfois des petites informations qui font réfléchir. Notamment l’âge des personnes lorsqu’elles accèdent à des responsabilités politiques.

Certains ont utilisé l’âge comme argument politique, mais c’est souvent imprudent, car tout le monde vieillissant, ce genre d’argument peut revenir comme un boomerang

Je vous propose de mettre en comparaison quelques éléments. Les âges, les dates et les traversées du désert.

Par exemple, savez-vous que Chirac, considéré comme le fils adoptif de Pompidou, avait 62 ans en arrivant à l’Elysée ? C’est à cet âge-là que le père adoptif (Pompidou) agonisait et mourait. Chirac le fils, le jeune, le loup, le char d’assaut, le rouleau compresseur, le serial killer, le voilà à 74 ans, vieillissant, à moitié sourd et aveugle... Non, j’exagère, mais la comparaison avec Sarkozy fait frémir le plus fidèle des chiraquiens...

Sarkozy ? Maire de Neuilly pris à la barbe du roucoulant (et expérimenté) Pasqua à l’âge de 28 ans. Mais aujourd’hui ? Presque 52 ans, candidat à l’élection présidentielle, président de l’UMP, quatre fois ministres (Budget à 38 ans, Communication à 40 ans, Intérieur à 47 ans, Finances à 49 ans).

Pas grand chose, comparé à Chirac, justement, au même âge. En 1982, ce dernier cumulait déjà deux ans de Matignon, la présidence du RPR, une carrière ministérielle de plus de neuf ans (ministre à 34 ans), une candidature à l’élection présidentielle, la mairie de Paris... A 48 ans, Giscard d’Estaing est déjà à l’Elysée. Même Paul Doumer. Dès 49 ans, lui aussi, s’était déjà présenté. Pas dans la même république. Et il a été élu à 64 ans.

62 ans... 64 ans... C’est l’âge. Âge canonique.

64 ans, l’âge de Mitterrand devenu Sphinx élyséen. Lui aussi fut le jeune loup séducteur de la Libération (ministre à 30 ans dans le gouvernement Ramadier). Vieux malade agonisant, lui aussi. Un destin visiblement commun. Un point commun. 64 ans, l’âge aussi de Jospin lors de son ratage élyséen.

60 ans, l’âge qu’a Fabius maintenant (ministre à 34 ans, comme Chirac). 61 ans pour Alain Juppé aujourd’hui. Même Arlette Laguiller, 62 ans en 2002, 67 ans en 2007 (34 ans en 1974), recordwoman de présence à la compétition présidentielle, toutes républiques confondues ! (six fois, devant Chirac et Le Pen, quatre fois en 2002, et Mitterrand, aussi quatre fois en 1988).

Mais les grands candidats de l’élection de 2007 se caractérisent aussi par leur jeunesse (relative) : Nicolas Sarkozy a 52 ans, Ségolène Royal 53 ans et François Bayrou 55 ans. Seul se distingue Jean-Marie Le Pen avec 78 ans, un record dans l’autre sens.

Mais dans les élections présidentielles, c’est la LCR qui a présenté les candidats les plus jeunes : Alain Krivine n’avait que 27 ans en 1969 et Olivier Besancenot 28 ans en 2002.

Prenons maintenant l’âge d’entrée à Matignon. Les plus jeunes. Félix Gaillard, pimpant radical devient éphémère Président du Conseil en 1957 le lendemain de son 38e anniversaire (il coulera au large de Jersey à 50 ans, dommage pour un homme si prometteur).

Laurent Fabius, lui, aura fêté son 38e anniversaire un mois après sa nomination de Premier Ministre (Fabius devient Ministre du Budget dès 34 ans). Chirac, lui, avait déjà plus de 41 ans quand il fut nommé par Giscard d’Estaing, en 1974.

Et Jean-Pierre Raffarin ? Un jeune loup provincial égaré dans la mare aux ambitieux ? On le considère généralement jeune. Il a acquis Matignon (bail finalement parmi les plus longs) à l’âge de 53 ans. Si jeune que ça ? Juppé, c’était seulement à 49 ans. 51 ans pour Dominique De Villepin. Et même Raymond Barre, sage universitaire par excellence, le fameux auteur des deux tomes de « Économie Politique » de la collection Thémis si fréquentée par les potaches de Science-Po, n’avait que 52 ans en entrant à Matignon (avec la même rondeur provinciale d’ailleurs). Ce dernier pour un très long bail (parmi les trois plus longs avec Pompidou et Jospin).

Et les traversées du désert ?

Amusantes analogies encore au regard de notre long siècle républicain que je fais commencer en 1870.

Prenons par exemple ces républicains du début de la IIIe République : Léon Gambetta, Jules Grévy et Jules Ferry. Tous des républicains modérés et laïcs. Mêmes tendances politiques. Mais partis différents. Et haine réciproque très forte entretenue par des ambitions antagonistes très fortes. Gambetta se tuera en nettoyant son arme (à 43 ans), Grévy réussira à faire de l’Élysée un étalage de chrysanthèmes (pour faire oublier la maladresse de MacMahon, son prédécesseur qui précipita la République dans la crise du 16 mai 1877) et Ferry ferraillera avec les colonies et l’instruction publique (la future gauche ne reprendra à son compte que cette seconde action).

Gambetta, Grévy, Ferry ? Même ressorts relationnels que Giscard, Barre, Chirac lors du premier septennat de Mitterrand (entre 1981 et 1988). Même fond idéologique, très fortes rivalités personnelles. On retrouve maintenant ce registre au sein des éléphants socialistes.

À chaque grosse discontinuité historique, le retour d’un homme providentiel.

En 1871, à 74 ans, Thiers devient Président de la République (alors conservatrice et monarchiste, bizarrement) pour négocier la reddition face aux Prussiens qui gardèrent l’Alsace et la Lorraine après l’échec de Napoléon III. Vieux, le Thiers ? Non, mais il laissa le Second Empire le vieillir, car il fut le jeune Président du Conseil orléaniste de 38 ans de Louis-Philippe, Ministre de l’Intérieur dès 34 ans. Thiers, l’homme qui rétablit l’autorité après la défaite de 1870 et la Commune.

En 1917, Poincaré rappela Clemenceau à 76 ans à la Présidence du Conseil, après avoir eu lui aussi, une très longue traversée du désert, due notamment au scandale de Panama. Il n’avait gouverné avant que pendant trois ans, mais avait « fait » la plupart des Présidents de la IIIe République. Clemenceau, l’homme de la victoire de 1918 et du Traité de Versailles. Vite remercié (comme Churchill en 1945) et évincé de l’Élysée en 1919 par les manœuvres d’Aristide Briand.

Et la Seconde Guerre Mondiale. Deux hommes providentiels se disputent le rôle, mais l’histoire aura arbitré.

En juin 1940, Albert Lebrun, le plus pleutre des Présidents de la République, croyant que se dégageait (à tort) une majorité favorable à l’armistice (au sein du gouvernement de Paul Reynaud), choisit Pétain à 84 ans. Étrange destin que ce Pétain. Général à la retraite en 1915 (il a alors 59 ans), il fut rappelé par... Clemenceau en 1917 et devint le vainqueur de Verdun, maréchal de France, académicien, ambassadeur à Madrid en 1936...

Charles De Gaulle, lui, fera l’insoumis en 1940 à l’âge de 49 ans. Il représentera tant bien que mal la France Libre et la dirigera officiellement jusqu’à 55 ans. L’homme du 18 juin est aussi la Jeanne d’Arc qui sauva l’honneur de la France avec les Jean Moulin et autres résistants de l’intérieur. Puis, « traversée du désert » dans une république des partis instable et politicienne (qui n’a rien à voir avec la situation actuelle beaucoup moins catastrophique), et grand retour après son enlisement définitif dans la guerre d’Algérie : « Croit-on qu’à 67 ans, je vais commencer une carrière de dictateur ? » dit-il goguenard face à un parterre médusé lors de sa conférence de presse du 19 mai 1958.

Il meurt à 79 ans comme un autre homme au retour du destin extraordinaire : François Mitterrand, qui, après avoir été onze fois ministre sous la IVe République, devra attendre vingt-trois ans avant de voir son rêve démesuré réalisé. À la différence qu’il ne fut nullement l’homme providentiel dans une discontinuité historique, mais le politicien habile dans une discontinuité politique. Plus à ranger dans le tiroir Blum (et peut-être Jospin, l’histoire le dira peut-être) que dans le tiroir Thiers-Clemenceau-De Gaulle.

Tiens, d’ailleurs, c’est à noter que Chirac aura duré plus longtemps que De Gaulle à l’Élysée. Étonnant, non ?!

Et puis, il y a tout le cimetière des potentialités avortées.

Je cite par exemple Jean Jaurès qui aurait sans doute pris la place de Léon Blum dans le panthéon socialiste s’il n’avait pas été assassiné à l’âge de 54 ans. Aussi Jean Moulin, qui aurait été politiquement consacré après la guerre s’il n’avait pas été torturé, à 44 ans. De même Georges Mandel, tué à 59 ans dans la forêt de Fontainebleau pour soi-disant venger Philippe Henriot assassiné. Idem pour le général Philippe Leclerc, mort en 1947 à 45 ans d’un accident d’avion au Sahara, alors qu’il avait la même aura historique que De Gaulle.

Mais la mort n’a pas été seule avorteuse de destin. La personnalité, le manque d’ambition personnelle l’ont aussi été. Pour Pierre Mendès France en 1968 par exemple, ou pour Jacques Delors en 1995.

Pourquoi toutes ces analogies avec ces dates, ces âges, ces destins ?

Simplement pour mesurer à l’aulne du passé la personnalités de nos hommes politiques actuels, ceux qui vont vous demander votre suffrage dans quelques jours comme les autres, ceux qui vont accéder avec l’élu à de nouvelles responsabilités. Chaque fois, une nouvelle page sera à écrire. Avec le bulletin de vote.

Ayez seulement en tête cette continuité historique avant de choisir.


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21 réactions à cet article    


  • tvargentine.com lerma 29 mars 2007 09:19

    Enfin,après plus de 30 ans,la France va retrouver un souffle de jeunesse dans sa représentation à l’etranger.

    L’image de marque d’un pays et souvent à l’image du président

    Sarkozy,Bayrou ou Royal,chacun ,apporte un souffle nouveau à cette campagne éléctorale et espérons que « l’age du capitaine » sera un plus (+) pour notre pays


    • Internaute (---.---.5.211) 29 mars 2007 16:59

      Le tout c’est d’y croire n’est-ce-pas ?

      Sarko-Ségo-Bayrou sont tous les trois issus du système et tous les trois des européeistes convaincus. En guise de « vent nouveau » je ne vois que l’orage étouffant s’avancer un peu plus. Ce sera la parthénogenèse de l’élite en place, du clonâge pour faire simple.

      Le vent nouveau, la bise fraîche et régénératrice vient d’hommes politiques qui sont en dehors du système et pour une refonte des institutions européennes, comme JMLP par exemple.


    • Yves (---.---.95.151) 31 mars 2007 12:40

      « ... le vent nouveau , la brise fraîche et régénératrice ... »

      Mais c’est tout à fait le fils adoptif de Jacqouille la Fripouille ... http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Baroin
      - Avant de partir , le chancre de l’Elysée a bien formé la « nouvelle garde » ... , qui conseille d’ailleurs le candidat SARKOZY pour la rupture ...... , pour ... « construire un avenir où chacun recevra selon son mérite » ...
      - un génie polyvalent capable de cumuler les fonctions de député , maire de Troyes , président de la communauté d’agglomération de Troyes , secrétaire d’état , ministre de l’outre mer et , maintenant , de l’Intérieur , avocat ... etc...

      Et tout ça , bien entendu , en se sacrifiant pour le Peuple français ... car , la politique ... , comme chacun sait ... , « ça eu payé , mais ça ne paye plus » ...
      http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=70134

      http://www.linternaute.com/actualite/dossier/05/salaires-politiques/salaires.shtml

      http://www.assemblee-nationale.fr/connaissance/indemnite.asp#indemn

      Qu’est ce qu’ils chantent tous en ce moment , dans leurs meetings de campagne ... ???
      - « aux armes citoyens » ... , c’est bien ça ... ???


    • Yves (---.---.95.151) 31 mars 2007 15:56

      Et puis ... , « JMLP , candidat hors système ... qui voudrait refondre totalement les institutions européennes » ...... ??????

      Vraiment ???

      Lui qui est notamment député européen pour la 4ème fois ... http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Marie_Le_Pen_#Parcours_politique ,
      - et qui , en cette seule qualité ... , mange notamment chaque mois , comme ses confrères de droite et de gauche :
      - un salaire de 6769 euros ,
      - une indemnité pour frais généraux de 3785 euros ,
      - une indemnité de secrétariat de 14.865 euros ,

      et ce , en sus de l’indemnité journalière de 268 euros ... et de l’indemnité de voyage annuelle de 3736 euros ... http://www.quid.fr/2007/Fortune_Salaires_Et_Prix/Parlementaires_Europeens/1

      A noter que les « révolutionnaires » tels COHN BENDIT , LAGUILLER ou VOYNET ( aujourd’hui sénatrice ) ... , ont mangé ou mangent la même chose ......

      " Le 14 juillet 1789 , à Paris , une poignée d’agités enfonce la porte d’une prison désaffectée . Grâce à quoi les bourgeois prennent le pouvoir . Deux cent ans après , ils y sont toujours " .... Pierre DESPROGES .


    • tmd (---.---.19.11) 29 mars 2007 10:21

      Faisons quand même attention au quatrième larron !


      • Argo Argo 29 mars 2007 10:57

        Merci pour ces statistiques, bien que je n’en comprenne pas exactement la portée pour faire le choix d’un président. Le passé... Le passé...

        Comment apprécier les 52, 53 ou 55 ans des 3 « favoris » actuels comparés aux 48 ans de Giscard, 57 de Pompidou, 62 de Chirac ou 64 de Mitterand ? Ils sont plutôt dans la moyenne non ? Et puis, comme aurait dit un célèbre trouvère : l’âge n’y change rien à l’affaire, quand on est président, on est président !


        • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 29 mars 2007 11:16

          À Argo

          Ma conclusion ne concernait pas seulement le prochain élu à l’Élysée mais aussi tous ceux qui vont occuper des places importantes à sa suite, et la première d’entre elle, c’est le poste de Premier Ministre.

          Il n’en demeure pas moins que si la probabilité d’élire un Président jeune est très forte (entre 50 et 55 ans, ce n’est pas dans la moyenne, c’est pour la Ve République plutôt jeune), ce qui me réjouirait personnellement, il y a d’autres candidats capables aussi d’être élus (en tout, douze, et parmi les quatre susceptibles d’être au second tour, Le Pen qui a 78 ans).

          L’avantage de la « jeunesse » (jeunesse en politique mais déjà en âge de préretraite dans le travail), c’est le dynamisme pour mettre en oeuvre un projet et une meilleure anticipation des besoins de la société, l’inconvénient, ce n’est pas le manque d’expérience (chacun des trois candidats évoqués en a une), mais leur déconnexion de l’histoire, je ne le dis pas pour une question d’âge, mais de génération, celle qui n’a pas connu la guerre (même s’il était encore enfant, Chirac a pu connaître les effets de la guerre).

          En France, c’est donc inédit (en Russie et aux États-Unis, l’arrivée de cette génération post-1945 est arrivée bien plus tôt).


        • Nathanael (---.---.252.201) 29 mars 2007 11:55

          ils sont déjà trop vieux, 20 ans de politique politicienne, déformés par un système mafieux.... A quand un président jeune, qui sortirait du monde du travail, avec des yeux neufs...


          • (---.---.16.243) 29 mars 2007 16:29

            C’est comme pour le Windows XP lorsque ça plante, pour remettre les choses en place, il faut tenter une restauration à partir d’un point antérieur où le bug n’existait pas encore. Jean Marie Le Pen le fera.


          • seb59 (---.---.180.194) 29 mars 2007 14:00

            Je connais une nunuche de gauche qui a les idées d’une vieille sénile.

            Comme quoi l’age ne fait pas tout.


            • El_Che (---.---.120.8) 29 mars 2007 14:41

              Sujet amusant, et bien traité. J’avais l’impression, surtout sur la fin, d’entendre déclamer le texte par Frédéric Mitterrand (que j’apprécie, inutile de chercher une quelconque ironie) : « Mais la mort n’a pas été seule avorteuse de destin. La personnalité, le ma.. »

              Le sujet m’amuse d’autant plus que je m’étais moi-même déjà amusé à ce genre de petit jeu des comparaisons âges (merci wikipedia).. pour constater qu’un candidat peut être encore considéré comme un gamin en politique, alors qu’il approche de 60 ans. Que dire alors de Napoleon ou Jules César, déjà morts à cet âge ! smiley


              • non666 non666 29 mars 2007 14:43

                Glorifier la « Jeunesse » ne peut avoir qu’une seule cible dans le contexte actuel : LePen.

                Si c’est le dernier argument à la mode, c’est un peu limité pour empecher ce vote non ?

                Comment militer pour la place des seniors dans notre société qui viellit et montrer du doigt le seul « vieux » ?

                Bon ok, avec ce qu’il vient de se passer Gare du Nord, je comprends que certains se mettent a savonner la planche en urgence. Voir que les « jeunes » n’ont rrien vu venir et que c’est le vieux crouton senile qui avait vu juste depuis des années, cela doit vexer les specialistes de com bobo de 30 ans !

                Essayez quand meme d’avoir d’autres arguments , ce serait bien.


                • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 29 mars 2007 15:13

                  À non666

                  Cet article visait essentiellement des comparaisons, et pourrait se lire hors période électorale.

                  Il se trouve que Le Pen n’est pas proche de 70 ans (certains ont pu être élus ou réélus dans ce cas-là : De Gaulle, Mitterrand, Chirac) mais proche de 80 ans, et si sa santé semble très solide, il est normal de s’interroger aussi sur la capacité physique en fin de mandat (il aurait alors 83 ans).

                  C’est ce qu’avait fait malhabilement Jospin en parlant de Chirac en 2002, mais c’est ce qui a définitivement écarté l’hypothèse d’une nouvelle candidature de Jacques Chirac à cause son petit incident de santé en été 2005.

                  Il est facile de savoir quelles sont mes préférences pour cette élection, mais le sujet n’avait aucune ambition de prosélytisme.

                  Heureusement, l’âge n’est sans doute pas le critère dominant des électeurs.


                • (---.---.16.243) 29 mars 2007 16:35

                  Chirac plus jeune a fait un AVC. Le Pen pas encore. Antoine Pinay avait encore toute sa tête à plus de cent ans, on venait lui demander conseil de toutes parts. A comparer avec la « bravitude » qui n’a que la moitié de cet âge. Là non plus il n’y a pas d’égalité, c’est dommage mais c’est ainsi.


                • efbe (---.---.249.183) 29 mars 2007 15:38

                  ANNIVERSAIRE

                  Pour mémoire,un futur quinquagénaire l’année prochaine : le Sénat sans alternance politique depuis sa création !!!

                  Hors sujet, je sais, mais qui en parle ?

                  Le Président du Sénat nomme un tiers des membres du Conseil constitutionnel et du CSA.


                  • efbe (---.---.249.183) 29 mars 2007 21:24

                    Wade vient d’être réélu Président du Sénégal à 84 ans.

                    Pendant la campagne électorale, il a fait distribué des centaines de milliers d’affiches, T-shirts, casquettes, brochures sur papier glacé...Ca aide pour être élu. Mais d’où vient l’argent ?

                    Il faut dire qu’il avait réduit notablement l’impôt sur les sociétés.

                    Son premier discours, une fois élu, a été de promettre des poursuites judiciaires à ses 4 principaux adversaires, puis il a stigmatisé durement la presse.

                    La démocratie n’est pas indispensable au libéralisme économique.


                  • sagitaire (---.---.171.117) 29 mars 2007 18:20

                    Moines de Tibéhirine : un témoin bien encombrant Par GARÇON José QUOTIDIEN Libération : samedi 17 mars 2007

                    L’histoire pourrait n’être qu’une cavale de huit ans entre Alger, Damas, Bangkok, Amman, Amsterdam et Paris, où elle risque de s’achever le 20 mars, date à laquelle il sera fixé sur son sort en France. La personnalité du fugitif, Abdelkader Tigha, lui confère pourtant une autre dimension : celle de trois raisons d’État qui, en France, au Vatican et en Algérie, se conjuguent pour occulter toutes les interrogations suscitées par l’assassinat des sept moines français de Tibéhirine en 1996. Leur exécution fut à la mesure des violences qui ont ensanglanté l’Algérie pendant la décennie 90 : seules leurs têtes furent retrouvées et on ignore tout des circonstances de leur mort, que l’Algérie attribue aux GIA (Groupes islamistes armés).

                    Fin 1999, trois ans après leur exécution, l’irruption d’Abdelkader Tigha dans cette affaire a cependant permis aux services secrets français d’en savoir plus. Venant de déserter l’Algérie, ce cadre du DRS (Département du renseignement et de la sécurité, l’ex-Sécurité militaire algérienne) commence sa cavale. Il passe en Tunisie, puis en Libye avant de débarquer à Damas, où il contacte l’ambassade de France et se dit « prêt à aider contre le terrorisme en échange d’un asile politique en Europe ». Il est envoyé à Bangkok, car il est « risqué pour les agents français de l’interroger en Syrie ». C’est là que, en janvier 2000, trois agents de la DGSE le débriefent. Les réseaux du DRS et des GIA en Europe les intéressent. Les moines de Tibéhirine aussi. Un dossier sur lequel Tigha a beaucoup à dire : de 1993 à 1997, années les plus dures de la « sale guerre » contre les islamistes, il était chef de brigade au Centre territorial de recherche et d’investigation (CTRI) de Blida, haut lieu des opérations d’infiltration des maquis islamistes par l’armée. C’est là que, au matin du 27 mars 1996, il voit arriver à son grand étonnement les moines qui viennent d’être enlevés. Selon Tigha, les otages seront remis à Djamel Zitouni, le chef des GIA de l’époque, dont il est de notoriété qu’il était déjà « retourné » par les services algériens.

                    Silence. A Bangkok, la DGSE veut des détails sur les moines ; Tigha, des garanties sur son asile. Impossible en France, car « cela créerait des problèmes avec Alger », lâchent les agents français. Tigha se fâche. Fin de l’épisode DGSE. Trois mois plus tard, son visa expire et il est arrêté et emprisonné au centre de détention de l’immigration de Bangkok pendant deux ans. Sans feu vert du Haut-Commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR), les détenus ne peuvent partir, une fois leur peine accomplie, que pour une seule destination : leur pays d’origine. Ce que Tigha refuse évidemment. Entre-temps, il a rendu public ce qu’il sait sur les moines et son histoire avec la DGSE (Libération du 23 décembre 2002).En dépit de ces révélations qui recoupent des interrogations présentes au sommet de l’État quant au rôle des services algériens , le silence officiel français est assourdissant. Mais, en 2004, la famille de Christophe Lebreton, l’un des moines, porte plainte contre X auprès du tribunal de Paris « car trop de questions sont restées sans réponse ».

                    Auditions. Tigha échoue, lui, à Amman. Mais les Jordaniens l’avertissent qu’ils ne « pourront pas faire longtemps la sourde oreille aux demandes d’extradition de l’Algérie ». L’ex-agent se retrouve alors en Hollande, où l’asile lui est refusé, le CICR craignant qu’il se soit rendu coupable de violation des droits de l’homme au CTRI de Blida. Mis en demeure de quitter les Pays-Bas début février, il débarque à Lille, puis à Paris. Assisté de Me Dominique Noguère, vice-présidente de la Ligue des droits de l’homme, Tigha tente d’obtenir le document lui permettant de demander l’asile politique. En vain. Convoqué ce 20 mars à la préfecture de police, il sera fixé.

                    En charge de l’instruction sur l’assassinat des sept moines, le juge Bruguière a procédé à quelques auditions, parmi lesquelles celles de Philippe Rondot et du patron de la DGSE de l’époque. Mais il n’a entendu aucun des ex-militaires algériens qui témoignent de l’infiltration des GIA par les services algériens. Alors que Tigha était aux Pays-Bas, le juge affirmait ne pas obtenir de commission rogatoire internationale pour l’y interroger. Mais aujourd’hui il est à Paris. « Il n’y a donc en principe plus de problème pour l’entendre », estime Patrick Baudouin, président d’honneur de la Fédération internationale des droits de l’homme. Sauf à penser que la justice française, à l’instar de Paris, ne veut rien savoir sur l’assassinat des moines. Et préfère tabler sur l’expulsion d’un homme qui affirme avoir vu ces derniers dans une caserne de Blida après leur rapt.

                    Source : http://www.liberation.fr/actualite/monde/241593.FR.php


                    • (---.---.38.189) 29 mars 2007 20:40

                      Il sera peut être même un septuagénaire encore vaillant...


                      • Blablabla (---.---.4.78) 31 mars 2007 09:11

                        @ l’auteur

                        En forme de mise en garde, cet article discrédite l’âge avancé pour prétendre à la plus haute fonction.

                        Pour autant, la santé n’a rien à voir avec les idées et l’opinion.

                        Un check-up médical des candidats, après l’inventaire de leurs biens personnels, serait nécessaire d’après vous ?

                        Qui peut affirmer à quel âge il devra partir pour un chemin sans retour ?

                        La pensée n’a pas d’âge, ou plutôt on a pas l’âge de sa pensée. A méditer.


                        • (---.---.72.65) 3 avril 2007 10:32

                          « Le futur Président de la République élu le 6 mai 2007 sera cinquantenaire. »

                          Totalement incorrect et presque incompréhensible (je sais : pour les générations « éveillées, non fessées, éduquées dans la ligne du Parti à défaut d’être instruites » d’après 68, c’est vraiment un détail) La version française est :

                          « ... sera (probablement) un quinquagénaire. »

                          (voire même UNE quinquagénaire, car le pire, qui fût toujours possible, est désormais certain. Seule la vitesse de la chute est inconnue...)

                          On pourra toujours fêter le « cinquantenaire » de sa naissance.

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