Dépêche #AGPDV : Laurence #Parisot prépare un coup d’état pour se maintenir à la tête de l’état français
Dans une interview donnée au journal néo conservateur “Le Monde”, Laurence Parisot annonce son intention de se maintenir à la tête de l’état français. Pourtant, les statuts qui régissent l’organisation qui lui permettent de présider à la destinée des Français l’en empêche. A l’instar de son modèle Poutine, qui n’a pas hésité un seul instant à réécrire la constitution russe pour conserver le pouvoir, elle réécrira donc les statuts du Medef dans le seul but de conserver son poste de chef de l’exécutif de la république française pour un troisième mandat. Durant ses deux premiers mandats, elle occupait ses fonctions sous le régime de la “cohabitation” aux côtés de Jacques Chirac dans un premier temps, puis de Nicolas Sarkozy dans un second temps.
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En réalité, l’idée de ce coup d’état a germé dans l’esprit de Laurence Parisot dès l’été 2012. C’est à cette période qu’elle a acquis les pleins pouvoirs qui lui ont été remis par Jean-Marc Ayrault lors des universités d’été de son groupuscule. Cette passation s’était déroulée, souvenez-vous, en grande pompe, avec la venue d’une dizaine d’émissaires de François Hollande. Ce dernier ne s’était pas rendu à cette passation afin de ne pas en rajouter à l’humiliation de sa propre abdication. D’évidence, la nouvelle chef de l’état, après avoir goûté aux pleins pouvoirs, n’entend plus céder la place. Force est de reconnaitre que son influence est désormais totale sur l’hexagone.
Dès le mois de septembre 2012, elle instaura une grande amnistie fiscale en faveur des entreprises innovantes en matière de turn over. Ces entreprises, très connues sous le nom de “geonpis”, allaient donc, grâce à elle, bénéficier d’une fiscalité que même les paradis fiscaux envient depuis à la France. Forte de ce succès, que les résultats de l’élection présidentielle du 6 mai 2012 rendaient pourtant improbables en raison d’une alternance, elle devint beaucoup plus ambitieuse et beaucoup plus agressive.
En octobre, elle mit en place une grande contre réforme dénommée “choc de compétitivité”. Son vieux rêve, ainsi que celui de tous les néolibéraux conservateurs, de privatiser la protection sociale, voyait donc le jour. En effet, la consommation de produits fabriqués par des entreprises privées finance à présent en grande partie la sécurité sociale et non plus les cotisations patronales, donc les salaires, selon le principe de solidarité qui était jusque là en vigueur. Forte de ses pouvoirs absolus, elle accorda même, suite à cette privatisation d’un service public pourtant emblématique, un don de 20 milliards aux entreprises sans aucune contre partie, en particulier à celles du CAC 40. Il faut dire que ces entreprises sont à l’origine de la prise de pouvoir de Laurence Parisot par l’intermédiaire d’un courrier qu’elles avaient adressé à l’ancien chef de l’état, François Hollande, où elles lui ordonnaient d’obéir à la lettre au Medef et donc à Laurence Parisot. Elle se devait donc de les remercier généreusement.
En novembre, elle empêcha un projet de nationalisation d’une entreprise sidérurgique dont l’un des sites est basé à Florange, dans le nord-est de la France. Il s’agissait pourtant de la seule solution raisonnable pour sauver des emplois par centaines. Par ce geste fort de solidarité à l’égard d’un certain Monsieur Mittal, elle montra sa détermination à préserver les intérêts de grands patrons, bien plus voyous que responsables. Mais l’important pour Laurence Parisot a toujours été de ne surtout pas contrarier ceux qui lui ont rendu possible son accession au trône.
En décembre 2012 puis en janvier 2013 elle paracheva l’autre grand rêve des néolibéraux conservateurs : la mise à mort du code du travail. Elle ne l’avait jamais caché. Pour elle et ses principaux soutiens “la liberté s’arrête là ou commence le code du travail”. Elle obtint cet incroyable résultat en raison de pressions et de promesses fortes faites à quelques syndicats minoritaires. Ainsi, ces derniers pourront-ils continuer à gérer l’UNEDIC, cette caisse de gestion du chômage. Il faut savoir que le chantage au chômage est l’arme principale de Laurence Parisot pour imposer ses vues. Depuis, elle ne cesse de répéter partout qu’elle sera particulièrement attentive à ce que cette destruction du code du travail soit fidèlement retranscrite dans la loi que les députés, qui n’ont en réalité plus aucun pouvoir, doivent voter au printemps.
Aussi est-il particulièrement étonnant de voir cette femme, qui refuse pourtant fermement toutes modifications d’un texte de loi comme l’ANI, s’arranger aussi facilement avec les statuts du Medef. Sans aucun doute, l’exercice des pleins pouvoirs a-t-il aiguisé, plus que de raison, ses appétits. Sans aucun doute, aussi, la complicité de l’exécutif élu en mai 2012, puis son abdication en sa faveur dès l’été rendent-ils Laurence Parisot particulièrement affamée. Comment pourrait-elle, en effet, se résigner à ne plus participer aux nombreux festins dont elle pourrait être la reine sans partage ? D’autant que sa prochaine réforme, elle y tient : le retour de la retraite à 65 ans.
Sydne93
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