DSK sauvegarde les chances du PS
« Quo usque tandem abutere DSK patientia nostra » Oui jusqu’où pouvait-il aller ?
Le dernier épisode est providentiel pour le parti socialiste, en dépit de son côté douloureux.
Quoi qu’il advienne, Dominique Strauss-Kahn, fort de sondages encore très favorables bien qu’en baisse, était loin de se présenter aux éliminatoires. C’était mon pressentiment. Ou bien si, peut-être, mais alors avec le gros risque, pour la gauche, de les emporter grâce à ses aficionados qui le poussent aveuglément et dont certains semblent persévérer.
Comment croire que le directeur général du FMI, homme d’une intelligence remarquable, c’est entendu, n’entendait pas, déjà, les casseroles qu’il traîne depuis belle lurette et qui allaient tinter de plus belle ?
Comment croire que ses amis les plus pressants comme Fabius, Lang, Valls, Moscovici, Jean-Marie Le Guen, Martine Aubry et bien d’autres « éléphants », tous plus intelligents et mieux informés les uns que les autres, n’aient pas eu connaissance au moins par des rumeurs, des accusations qui obéreraient lourdement les chances de leur champion. Sans y croire bien sûr.
Les révélations de la fortune du couple DSK-Anne Sinclair et les remous médiatiques faciles à exploiter, étaient absolument prévisibles.
Même les accusations précises de comportements indignes d’un futur président et qu’il suffit d’aller chercher sur google par exemple et de les collationner. Ne pouvaient leur échapper. Impressionnant !
Le pompon allant aux allégations de Tristane Banon chez Thierry Ardisson qui lui -même conseillait à DSK « obsédé sexuel » de se soigner. Plus enjouée, Danièle Evenou, chez Ruquier relativisait « Qui n’a pas été coincée par Dominique Strauss-Kahn ? »
Drôle si on veut, mais grave, grave comme diraient ses éventuels administrés, jeunes, sans pudibonderie.
Et on ne parlera pas de« l’affaire » de l’immeuble de la MNEF. DSK blanchi.
Les réactions aujourd’hui sont prudentes : c’est l’air du temps. Alors on ne dit que des choses convenues comme la présomption d’innocence, l’erreur, la manipulation ou encore l’incompétence des Américains (police et justice). Quelle imprudence pour une impudence présumée !
On peut regretter comme d’habitude que la presse américaine fasse des choux gras d’une telle affaire. La France n’y est en tout cas pas épargnée. Toute l’Amérique, sa police, sa justice, sa presse et les Américains mépriseraient ils à ce point notre pays, au pont de monter de tels « bateaux » ?
Mais soyons grand prince : « A tout péché miséricorde » mais sans plus ! Que les droits de monsieur Strauss-Kahn soient scrupuleusement respectés comme ceux de monsieur Dupont.
Au PS et dans le pays, une nouvelle donne politique peut remettre les montres à l’heure européenne. Indispensable à un vrai débat .
Pour une démocratie transparente.
Antoine Spohr (article publié également sur Mediapart)
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