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Education : élève Darcos 0/20 !

Qu’est-ce qui prévaut dans les choix de notre cher ministre de l’Education nationale ?

Qu’est-ce qui prévaut dans les choix de notre cher ministre de l’Education nationale ?
J’enseigne depuis vingt-cinq ans et deux idées m’avaient séduit : placer l’enfant au cœur du système éducatif et tenter de respecter ses rythmes chronobiologiques.
Aujourd’hui, quel sens donner à la diminution du temps d’enseignement par la suppression d’une demi-journée par semaine, à l’alourdissement de la journée scolaire pour les élèves en difficultés, à la suppression des RASED (Réseau d’aides spécialisés), dont 3 000 postes devraient disparaître à la prochaine rentrée, à la remise en cause de la scolarisation dès 2 ans ? Ne doutons pas que la suppression des Zep (Zones d’éducation prioritaire) sera la prochaine étape !

Il faut être bien naïf pour penser que ces évolutions tiennent compte des élèves, de leurs difficultés, de leurs rythmes chronobiologiques. La détermination économique en première instance, concept du matérialisme historique, est ce qui donne sens à cette action gouvernementale actuelle ! Les postes fermés ou récupérés vont permettre de moins recruter et qu’importe la qualité du service donné ; car Darcos impose son idée de force : le service public minimum d’éducation, autrement appelé socle commun, qui permet à moindre coût de maintenir les rapports de force entre les classes sociales. Il est bon que chacun reste à sa place, que le pouvoir reste aux puissants !

L’élévation du niveau de recrutement des enseignants est en soi une bonne chose, elle s’accompagne toutefois d’une coupe franche de 13 500 postes !
Elle a des effets pervers. En effet, l’Etat se désengage de leur formation, laissant aux étudiants et à leur famille, quand c’est possible, parfois aux collectivités territoriales, la charge quasi-totale de leur formation initiale. On va de plus inclure des modules professionnalisant dans les formations initiales universitaires. Ils présenteront l’avantage de coûter bien moins cher à l’Etat !

La formation professionnelle en dehors de la profession… On retrouve la même approche concernant la formation continue des enseignants !
D’ores et déjà, pour les professeurs des écoles stagiaires, la formation professionnelle, d’une seule année aujourd’hui, par le jeu des suppressions d’heures, est gravement remise en cause par le simple fait que les maîtres formateurs ne pourront même pas visiter les stagiaires qu’ils sont censés accompagner et évaluer…

La qualité du service public rendu aux élèves va forcément s’en ressentir, ce qui fera le jeu des organismes payants d’aide à la scolarité qui fleurissent à chaque coin de rue et que ne pourront s’offrir que les familles aisées.
Au nom de l’équité sociale, il faut retrouver l’école de la République !

Christophe Monfront
Jean-Luc Letombe

La Lettre de Jaurès http://lalettredejaures.over-blog.com/


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16 réactions à cet article    


  • Gabriel Gabriel 16 octobre 2008 11:58
    Bonjour,
     
    Les valeurs humaines d’une nation sont basées sur des socles tel la santé, la recherche et l’éducation. Ces domaines doivent être accessible à tous quelque soit son milieu. Elles façonnent et solidifient notre avenir. Aujourd’hui, les ultra-libéraux qui gouvernent ne rêvent que de privatiser tous cela dans un seul but de rentabilité. Ils trouveront plus de 300 milliards d’euro pour sauvegarder un système dont ils profitent honteusement mais ne trouveront pas un cent pour l’éducation. Darcos fait partie de ces guignols pleins de morgue qui n’ont que faire de l’amélioration de notre système scolaire. Remarque : dans un monde ou un footballeur touche 100 à 300 fois le salaire d’un chercheur, d’un instituteur ou d’une infirmière on peut se poser quelques questions.

    • Tristan Valmour 16 octobre 2008 12:51

      Bonsoir Jean-Luc

      Avant de crier au loup, il faut quand même se renseigner sur l’efficacité du RASED. Or, celle-ci est tout à fait contestée ; la mission n’a pas été remplie. Si vous prétendez que le RASED est la panacée, prouvez-le moi avec des études sérieuses. Malheureusement, vous le savez, il n’y en a aucune. Pas d’audit fiable, rien. A l’exception peut-être du secteur primaire, quand le réseau intervient dans les classes.

      Pour le respect de la chronobiologie, je suis d’accord. Mais cela n’est pas fait, sinon il faudrait permettre aux adolescents de se lever à 9h, leur heure normale d’après les dernières études.

      Placer l’enfant au cœur du système éducatif ? Désolé mais non, ça ne marche pas pour tout le monde. Vous avez affaire à des élèves, pas à des enfants. Et la pédagogie constructiviste est efficace pour 30% des élèves. Cela ne respecte pas le fait que deux enfants vont apprendre différemment, pas à la même vitesse, (la suite, vous connaissez), etc. Tout le monde n’est pas capable de se construire son savoir, et tout le monde n’a pas la possibilité de le compléter avec une aide extérieure.

      Vous avez peur de la concurrence des officines privées de cours particuliers, et votre phrase fait croire qu’elles sont efficaces ? Eh bien non. Ce sont largement des attrape-gogos qui jouent sur la peur de l’échec et dont l’efficacité n’a été mesurée par aucune étude. Si les parents veulent débourser des centaines d’euros pour du vent, tant pis pour eux. Mais au-delà de l’effet pygmalion et dans quelques cas, de l’augmentation ponctuel des résultats, à long terme, il n’y a vraiment rien ou pas grand chose. Parce qu’on y soigne la "maladie", pas la cause.

      Vous êtes passionné par votre métier et souhaitez aider les élèves en difficulté ? Ce n’est pas de votre ressort. Tant qu’ils n’auront pas de promesse d’avenir, ils n’auront aucun motif à passer des heures à étudier. Là se trouve le problème majeur pour ces élèves. Or, l’organisation de la société française n’est malheureusement pas en mesure d’offrir une promesse d’avenir à tous ses adultes en devenir. La motivation est l’anticipation d’une réussite personnelle. De nombreux élèves savent très tôt qu’ils n’auront pas leur place. Ils n’ont donc rien à anticiper. Chacun de nous n’agit que s’il a l’espoir de changer quelque chose.

      Bien à vous



      • Gilles Gilles 16 octobre 2008 18:14

        Valmour

        "Si les parents veulent débourser des centaines d’euros pour du vent, tant pis pour eux."

        j’y crois pas !!!!! Et les enfants là dedans ? Doivent-ils payer pour les erreurs de leurs parents, qui conditionnés par une idéologie, de la publicité, la nécéssité les mettent là dedans ?

        Si t’es con et mal éduqué, prends-en toi à tes vieux ! Voilà ce que tu leur diras ?

        Le système éducatif, normalement, est fait pour justement contourner ces biais et offrir à tous les meilleures chances possibles de départ dans la vie...du pur libéralisme smiley


      • Gilles Gilles 16 octobre 2008 18:19

        "La motivation est l’anticipation d’une réussite personnelle. De nombreux élèves savent très tôt qu’ils n’auront pas leur place."

        Ouh là là..... est ce que des gamins de 8, 10 ans se posent ces questions ? Et la réussite personnelle c’est quoi ? De la connaissance, du pognon plein les fouilles ?

        Ceci dit, tu as raison, ce n’est pas QUE l’école qui leur donnera un avenir, et ça, ils le comprennent vite . Mais l’école doit justement, leur montrer que la connaissance peut leur offrir un avenir, et se bouger pour ça !


      • hermann 16 octobre 2008 19:01

        Assez d’accord avec le tout, avec le fond ... à une nuance près : j’enseigne à mes élèves (de la 4e au BTS) que toute la dignité de l’homme consiste en la pensée (cf. Pascal) ; évidemment c’est adapté, actualisé, modulé, illustré, argumenté. Penser clairement, bien dire, comprendre ... des évidences n’est-ce-pas. Et les programmes me servent de prétextes. Pas de difficulté particulière donc à justifier une matière comme le "français", pas de problème de sens -ni d’autorité.
        Rmq : cette année, taux d’élèves en échec scolaire : ... 70% ; pas vraiment la crème, mais ça marche.
        PS : heu, oui, ça marche, mais c’est épuisant, aussi.


      • marc 16 octobre 2008 19:49

        Valmour

        Si vous prétendez que le RASED est la panacée, prouvez-le moi avec des études sérieuses. Malheureusement, vous le savez, il n’y en a aucune. Pas d’audit fiable, rien. A l’exception peut-être du secteur primaire, quand le réseau intervient dans les classes.

        Vous êtes sérieux là ? le "secteur primaire", c’est juste un détail ? C’est justement là que les RASED jouent( jouaient) leur rôle à plein !!!

        Quant à votre "exception" , que voulez-vous dire , y a -t-il eu évaluation , oui ou non ?

        De toute façon, le manque d’évaluation officielle ( on voit bien pourquoi et vous en êtes l’illustration !) n’infirme en rien l’utilité des RASED. Les enseignants et parents, eux , savent évaluer concrètement , et pas de façon technocratique, comme vous semblez le souhaiter.




      • frdricb59 frdricb59 18 novembre 2008 23:33

        Comment pouvez-vous prétendre que "la mission (des Rased) n’a pas été remplie puisque vous dites vous même qu’aucune étude sérieuse n’a été faite.

        Pour ma part, enseignant en Rased, je ne demande pas mieux...


      • morice morice 16 octobre 2008 14:21

         L’argent.... 


        • el bourrico 16 octobre 2008 14:51

          De nombreux élèves savent très tôt qu’ils n’auront pas leur place.

          C’est tellement plus simple comme ça aussi.
          Je ne dis pas que ce n’est pas vrai, mais ce n’est pas une excuse, en tout cas, c’est pas comme ça que ça va changer.


          • JONAS JONAS 16 octobre 2008 22:21

            Au lieu de critiquer toujours le système, vous n’avez jamais pensé que c’est peut-être vous, les INSTITUTEURS et les PROFS, qui êtes nuls ! ! !

            Dans des pays voisins avec moins de moyens et d’effectif, ils ont des résultats bien meilleurs que les vôtres ? ? ?

            À noter qu’ils font moins de grèves, surtout à l’approche des vacances de ski et des autres… ?

            Alors les titres de professeurs des écoles, c’est typiquement jésuite ! Pour des gens qui sont en principe des laïques, je trouve cela cocasse.

            Sur les 80 % de reçu au Bac, 10 % environ seraient capables d’obtenir le Certificat d’Études Primaires.

            Bravo Mesdames et Messieurs, vous êtes des champions ! " Du nombrilisme ! ".


            • Gilles Gilles 17 octobre 2008 10:17

              Dans des pays voisins avec moins de moyens et d’effectif, ils ont des résultats bien meilleurs que les vôtres ? ? ?

              Des sources Jonas ! Tu parles d’un ou deux pays, ou de 20 ? Tu répètes juste ce que te dis Darcos et Sarko, mais as tu vérifié ? Lit l’étude PISA...pauv’ glandos

              Sur les 80 % de reçu au Bac, 10 % environ seraient capables d’obtenir le Certificat d’Études Primaires.

              Clamer une telle connerie vous décrédibilise totalement. L’anathème gratuit est la panacée des ignares

              Quant à la grève (tout secteur)

              entre 1996 et 2005, selon la dernière étude comparative de cet institut, on y comptait 144,9 jours en Espagne, 86,8 en Italie, 71,5 en France, ou 23,6 en Grande-Bretagne. (francebourse.com)

              Particularité anglaise : Depuis l’ère Thatcher, le droit de grève est "strictement encadré" notamment au travers des Employment Act de 1980 et 1982[24]. La grève peut être considérée comme une faute et les grévistes licenciés. Cette législation a divisé par dix le nombre de grève entre les années 70 et les années 80.[24] Elle est « régulièrement dénoncée par l’Organisation internationale du travail (OIT) comme une atteinte aux droits fondamentaux des travailleurs. »[27




            • JONAS JONAS 17 octobre 2008 10:49

              @ Gilles,

              Il est de notoriété publique :

              Que l’on avait fait subir à un échantillon d’élèves ayant réussi au Bac, une dictée de Prévert du niveau du Certificat d’Études Primaires. C’était sous le règne de Chirac, les résultats n’ont jamais été publiés et pour cause, aucun n’a fait zéro faute.

              Il en est de même pour la qualité et les résultats de nos systèmes éducatifs…. !

              Les principaux changements par rapport au classement 2006

              Quelles sont les universités qui gagnent des points, en 2007, par rapport à l’année dernière ?

              En premier lieu, Paris V, qui passe de la tranche 201-300e rang mondial à celle des rangs 151 à 202.

              Ce qui lui permet notamment de dépasser Polytechnique.

              De même, l’Université Aix Marseille I passe de la tranche 401-500e à 205-401e.

              D’autre part, les universités de Rennes I et Lille I font leur apparition dans le classement.

              En revanche, l’ESPCI Paris (École supérieure de Physique et de Chimie industrielle de la ville de Paris) qui, en 2006, était dans la tranche 301-400e, ne fait plus partie des 500 meilleures universités du monde cette année.

              Cocorico ! ! ! !


            • marc 17 octobre 2008 14:59

              jonas

              Qu’est-ce que ce blabla poujadiste ? quel est le sens de ce salmigondis de données non vérifiables et sans aucun intérêt ?

              vous avez reçu une fessée en classe quand vous étiez petit ou quoi ?




            • JONAS JONAS 17 octobre 2008 15:18

              NON ! (je les prise à la maison) mon père était instituteur.

              L’école où il enseignait (en faisant parti de la Résistance), a été baptisée école "Jean MOULIN".

              Plus tard, puisque prisonnier de guerre évadé, il a été pionnier dans l’éducation en milieu carcéral... !

              Les chiffres que je donne sont vérifiables sur Google. Je ne crois pas qu’une seule de nos écoles ou universités soit parmi les 10 premières du monde.

              Donnez les preuves contraires si vous le pouvez.

              Bonne journée

               


            • frdricb59 frdricb59 18 octobre 2008 19:01

              Et si la même dictée avait été proposée il y a 40 ou 60 ans, aucun élève n’aurait non plus fait zéro faute.


            • Hermes esperantulo 17 octobre 2008 10:16

              Ha l’éducation scolaire tout un programme, dans mon experience professionel, j’ai beaucoup de contact avec des parents d’éleves et enseignants. Franchement, j’ai pu trouver des conneries, chez les parents comme chez les enseignants, comme au ministère. Chez les parent , un exemple tout simple s’acheter un ecran plat avec les alloc au lieu de faire de l’orthophonie à leur gamin, au niveau des rpofs des gueres de clans entre méthodes, ou des profs incapble de se dire que si un gamin du fait d’une maladie ralentissant sa capacité d’écrire ne fait pas un tiers temps supplémentaire pour evaluer réelment les connaissaces du gamin, l’éducation natioanlle et surotu les IUFM qui ne forment pas correctment les profs ou qui demandent des programmes impossible sur le terrains du fait de l’hétérogénéité des eleves.

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