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Accueil du site > Actualités > Politique > Emmanuel Macron, ni de gauche ni de droite, l’homme multidirectionnel

Emmanuel Macron, ni de gauche ni de droite, l’homme multidirectionnel

Emmanuel Macron - mi-nistre mi-candidat, mais totalement « En Marche » - n’a de cesse de le répéter, il n’est ni de gauche ni de droite. Si mardi soir à la Mutualité « l’homme du renouveau » n’a pas confirmé ses ambitions présidentielles, ni plus que cela exposé ne serait-ce qu’une ébauche de programme, il nous a toutefois rappelé, avec insistance, sa volonté de« dépasser les clivages »et de« libérer le pays », en rassemblant« des hommes et des femmes de gauche, des hommes et des femmes de droite, et de la société civile » (1). L’avenir de la politique se trouverait donc au centre, pile entre droite de la gauche et gauche de la droite, focus sur la stratégie du mouvement immobile.

Le ni-ni est foncièrement de droite
 
« En général, quand quelqu’un se dit « ni de droite, ni de gauche », c’est qu’il est de droite. Ou, au plus, du centre, ce qui n’est, le plus souvent, qu’un autre nom de la droite, comme l’a démontré depuis 30 ans la vie politique française. » (2)
 
Ces mots éclairés, nous les devons à Jacques Attali. L’homme du faux consensus, qui s’est chargé d’introduire Emmanuel Macron dans le monde de la politique française, nous confirme par cette citation un petit quelque chose que l’on suspectait déjà : Macron n’est pas de gauche. Fort de ses incohérences, l’homme qui chuchote à l’oreille des présidents poursuit brillamment avec ces mots : « est de gauche celui qui veut, comme le Tiers État il y a plus de deux siècles, abolir les privilèges. Est de droite celui qui veut, comme les nobles, les conserver. »
 
Le voile est donc levé pour ceux qui avaient encore un doute, EM n’est pas l’homme du changement comme il le prétend, il est plutôt l’homme de la continuité. La continuité de politiques qui vont dans le même sens depuis 30 ans : celui de la réglementation de la déréglementation, du tout marché, ainsi que du devenir marchandise du monde - les êtres vivants qui s’y promènent y compris.
 
Comment l’homme au curriculum vitae aussi impressionnant que banal pour un Inspecteur des finances, peut-il à ce point réussir une telle mystification ? Ni de gauche, ni de droite, mais les deux… l’histoire est belle et beaucoup y croient. Mais ont-ils tort ? C’est vrai que le « libérateur du pays » cumule à la fois deux emplois : d’un côté Ministre de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique d’un gouvernement (dit) de gauche, et de l’autre fondateur de l’association En Marche hébergée, selon Mediapart, au domicile privé du directeur du thing-thank libéral, l’Institut Montaigne, club patronal, créé par la direction d’Axa, donc autant le dire, de droite (3). Tout rentre dans l’ordre, Macron ne nous a pas menti il est de gauche et de droite, enfin presque.
 
Cette ambidextrie politique est rendue acceptable uniquement grâce à l’ignominie de ce qu’est devenu un parti politique comme le PS. En définitive, Macron n’est rien d’autre que le descendant direct d'autres Jacques Delors, Lionel Jospin, Dominique Strauss-Kahn et François Hollande, il est l’aboutissement même de cette lente dérive vers la droite d’un parti prétendument socialiste, mais sincèrement libéral, qui cache ses échecs sous la douce musique du « réalisme politique », et ce, peu importe si les fausses notes de la social-démocratie gâchent la fête (4).
 
La tromperie est double. L'homme qui se présente ni de gauche ni de droite, s’appuie en fait sur une gauche de droite - ou une droite complexée pour reprendre l'éloquente formule de Frédéric Lordon - pour justifier son positionnement. C'est ainsi que l'homme providentiel ni de gauche ni de droite, se transforme en homme de gauche et de droite, pour se métamorphoser en homme faussement de gauche mais vraiment de droite, ce qui revient à dire tautologiquement qu'il est de droite et de droite. Quelle prouesse !
 
 
Au centre, deuxième à gauche puis première à droite, ou un pas en avant, deux pas en arrière 
 
Inutile de revenir sur les preuves de la « droitité » d’Emmanuel Macron - d’autres l’ont fait avant moi et bien mieux, vous trouverez les liens dans les sources de l’article (5). Ce qui est intéressant chez « l’homme providentiel » c’est ce qu’il représente, plus que ce qu’il fait. En effet, rien de très nouveau sous le soleil, ses positions politiques, loin d’être originales, sont un enchaînement de positions libérales qui ne détonnent en rien avec le paysage actuel. Rapporteur de la «  Commission pour la libération de la croissance française » sous le mandat du Président Sarkozy et plus communément appelée « Commission Attali », une partie de ces recommandations a été transposée dans la « Loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques », dite « loi Macron » (6). On voit bien ici qu’Emmanuel Macron ne se bat pour rien d’autres que ses idées - enfin celles de sa classe, peu importe que le gouvernement soit dit de gauche ou de droite - car comme dit en introduction du rapport de la Commission Attali : « [La réforme] ne peut aboutir que si le président de la République et le premier ministre approuvent pleinement les conclusions de ce rapport, le soutiennent publiquement, dès maintenant, personnellement et durablement, en fixant à chaque ministre des missions précises. Pour l’essentiel, ces réformes […] devront ensuite être poursuivies avec ténacité, pendant plusieurs mandats, quelles que soient les majorités. » (7) Quel mépris de la si Sainte valeur démocratique.
 
 
Des jeunes hégéliens à Emmanuel Macron, même combat
 
Marx disait : «  l’histoire se répète toujours deux fois, la première comme une tragédie, la seconde comme une farce. » Plus qu’une répétition, ce à quoi on assiste aujourd’hui est tout simplement une continuation. La continuation d’une confrontation commencée il y a un peu plus de 150 ans, et qui opposait à l’époque les jeunes hégéliens à Marx et Engels. 
 
Il a souvent été prêté à Marx et Engels l’idée selon laquelle l’idéologie pouvait être définie, uniquement, comme un ensemble de représentations exprimant une position de classe. Or, si ce concept apparaît assez tôt dans la philosophie de Marx, c’est qu’il se construit d'abord en opposition à l’idéalisme hégélien, dans une démarche de précision de ce qu’est le matérialisme (8). Le niveau zéro de l’idéologie est, pour les auteurs de L’Idéologie allemande, la croyance en l’autonomie et l’indépendance des idées. Soit, les idées prises comme construction établie hors du réel et sur laquelle celui-ci n’aurait aucune prise, aucune incidence. Voici de quoi Emmanuel Macron est le nom finalement. Il est le miroir d’une idéologie qui ne se dit pas, d’un système vu comme naturel, soit une défaite de la pensée critique et de la remise en question du réel, ce dernier étant établi comme rapports de production. Marx et Engels nous avaient pourtant avertis : « les pensées de la classe dominante sont aussi les pensées dominantes de chaque époque, autrement dit la classe qui est la puissance matérielle dominante de la société est aussi la puissance dominante spirituelle. La classe qui dispose des moyens de la production matérielle dispose du même coup des moyens de la production intellectuelle, si bien que, l'un dans l'autre, les pensées de ceux à qui sont refusés les moyens de production intellectuelle sont soumises du même coup à cette classe dominante ».
 
Si Emmanuel Macron peut être de droite et de gauche en même temps, c’est justement parce que la droite et la prétendue gauche - disons celle du Parti socialiste - s’accordent sur la Sainte-Trinité du capitalisme (9) : propriété lucrative, marché du travail et financement de l’investissement par le crédit. Le reste n’est qu’ajustements. À droite, l’inégalité comme base du système. À gauche, la redistribution des miettes, après que le pain ait été volé par la propriété lucrative, permettant l'appropriation de la valeur ajoutée par une minorité.
 
Emmanuel Macron, encensé médiatiquement pour sa victoire dans la course à la transgression qui se joue au Parti socialiste, atteint des sommets lors de ses sorties polémiques (10). « Si on ne s’émancipe pas par le travail, je ne sais pas par quoi on s’émancipe », « le travail du dimanche c’est plus de liberté et la liberté c’est une valeur de gauche », « Les jeunes générations veulent devenir entrepreneurs, pas fonctionnaires » culte de la soumission au marché du travail et au capitalisme avec les mêmes accents que la campagne d'Uber « Uberéussite, devenez votre propre patron, devenez chauffeur »« La réforme du pays c’est de laisser les gens la faire » la fameuse main invisible d’Adam Smith, ou le bien commun par la somme des intérêts personnels et l’individualisme de chacun. « Je dis qu’il faut que notre jeunesse ait envie de réussir. Être de gauche c’est combattre la rente et permettre à chacun d’aller plus haut » contredit par « Il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires », comme si on devenait milliardaire par la force du Saint-Esprit mais pas par le vol de la valeur ajoutée à ceux qui produisent la richesse. 
 
On baigne en plein dans la doublepensée orwellienne. Macron est pour la liberté, mais en même temps pour l’asservissement au capital par le biais du marché du travail. Macron est pour un souverainisme ouvert « quand on est de gauche, on est contre l’expulsion des étrangers et pour le pouvoir d’achat des Français » mais ose comparer Syriza au Front National. Macron est pour l’écologie mais, en même temps, facilite l’enfouissement des déchets nucléaires et assouplit la règlementation du transport en autocar afin qu’il puisse « bénéficier aux pauvres qui voyageront plus facilement ». Ces mêmes pauvres qu’il participe à créer par les mesures qu’il supporte. La boucle est bouclée et le cercle est vertueux. Les français veulent travailler le dimanche « pour précisément pouvoir se payer le cinéma », tout est dit. 
 
Macron, ni de gauche ni de droite, c’est en fait l’homme multidirectionnel, machine à fabriquer l’homme unidimensionnel - pour faire un clin d’oeil à Herbert Marcuse. Son projet de société, celui qui est dit sans l’être, est celui de sa classe, la classe des dominants, des capitalistes. Projet certes inconscient mais pas moins réel : l’intégration des individus à la consommation inutile par la création de besoins illusoires, ce qui nécessite pour médium la soumission au marché du travail et l’allongement illimité du temps de travail - allant de paire avec la contraction maximale des salaires et le recours au crédit - autrement dit, plus de biens moins de liens, changer tout en ne changeant rien. Alain disait : « lorsqu’on me demande si la coupure entre partis de droite et partis de gauche, hommes de droite et hommes de gauche, a encore un sens, la première idée qui me vient est que l’homme qui pose cette question n’est certainement pas un homme de gauche ». En effet, quel individu réellement de gauche - mouvement qui prône la révolution, ce qui implique la transformation des conditions matérielles, et par conséquent, la mise en place de nouveaux rapports de production - accepterait d’être comparé à Emmanuel Macron, l’homme en marche mais sur place. 
 
François Hollande nous a vendu le « changement, c’est maintenant », et Emmanuel Macron file la métaphore. Celle du mouvement, immobile encore une fois. Relisons attentivement François Brune - l’iconoclaste - car ce dont il est question ici c’est bien d’idéologie. L’idéologie du progrès, qui comme tous ses synonymes, consiste à dire que tout pas en avant est forcément bon (11). Mais si, comme dit le dicton « on arrête pas le progrès », arrêtons au moins Emmanuel Macron, ainsi que ce et ceux qu’il représente.
 
(1) Laurent Mauduit, « Emmanuel Macron invente le populisme version CAC 40 », Mediapart, 13 juillet 2016
(2) Jacques Attali, « “Ni de gauche, ni de droite“ disent-ils », L’Express blogs, 25 avril 2016
(3) Laurent Mauduit, « Emmanuel Macron, le candidat de l’oligarchie », Mediapart, 11 juillet 2016
(4) Lire à ce sujet : Rémi Lefebvre, « L’autodestruction du Parti socialiste », Le Monde diplomatique, juillet 2016
(5) Jérôme Latta, « Macron, l’aspiration par le vide », Regards, 14 avril 2016
(6) Laurent Mauduit, « Aux origines de la loi Macron : un projet néolibéral concocté pour Sarkozy », Mediapart, 13 janvier 2015
(7) Sous la présidence de Jacques Attali, « Rapport de la Commission pour la libération de la croissance française  », 2008, p. 20
(8) Lire Olivier Deckens, Apprendre à philosopher avec Marx, France, Ellipses, pp. 45-54
(9) Lire Bernard Friot, « Nous n’avons besoin ni d’employeurs, ni d’actionnaires pour produire », Ballast, 19 septembre 2015
(10) « Macron, la collection », Regards, 2 octobre 2015
(11) Lire François Brune, De l’idéologie aujourd’hui, France, Éditions de Beaugies, pp. 9-19

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13 réactions à cet article    


  • Jo.Di Jo.Di 15 juillet 2016 17:09

    « La pensée dominante est celle de la classe dominante »
     
    veut dire
     
    La classe dominante (le capitaliste) est aussi aliéné (mode d’existence particulier du Capital) car il subit la pensée dominante (historique des rapports de production), il la défend mais en ne sachant pas qu’il est aliéné aussi ....
     
    c.a.d l’Esprit du Monde impose la pensée dominante du Temps présent, qui est ensuite défendu par la classe dominante pour le statu quo.
     
    De plus Marx explique que l’idée, quand elle est partagée par la foule (ad hominem) devient réalité, rationalité, l’Idée veut L’Histoire et l’Histoire veut l’Idée alors vient le chgmt c’est maintenant ....
     
     

    « Comme monstre animé [...] il ne se comporte en aucun cas comme instrument envers l’ouvrier particulier, c’est plutôt lui qui existe comme point animé individuel, accessoire isolé vivant auprès de lui [...] Aussi l’association des ouvriers, telle qu’elle apparaît dans l’usine, n’est pas de leur fait, mais celui du Capital. Leur association n’est pas leur existence, mais l’existence du Capital [...] Dans la machine, et plus encore dans la machinerie comme système AUTOMATIQUE, le moyen de travail est transformé quant à sa VALEUR d’usage [...] en une existence ADÉQUATE au capital fixe et au Capital en général ; quant à la forme sous laquelle elle a été intégrée [...] dans le procès [process] de production, [la valeur d’usage] est ABOLIE au PROFIT d’une forme posée par le Capital lui-même et qui lui est adéquate [la connerie consumériste qui a une valeur d’échange et nom d’usage par ex] [...] Comme dans une armée, il faut au capital [...] des officiers [...] et sous-officiers [...] les ouvriers, sont des INDIVIDUS ISOLÉS, qui entrent en rapport avec le même capital mais non entre eux. leur coopération ne commence que dans le procès de travail, mais là ils ont cessé de s’appartenir [l’aliénation]. [ouvriers, sous-officiers et officiers] sont les membres d’un organisme actif, ils ne sont MÊME qu’un mode particulier d’EXISTENCE du Capital. »  Le Capital

     


    • Jo.Di Jo.Di 15 juillet 2016 17:22

      Ensuite si on veut préciser ce qu’est la « pensée dominante » :
       
      C’est le Code sous-jacent des relations sociales, le langage de communication « idéelle » de la communauté, la phénoménologie de la « praxis ». L’Être et le Code dirait Clouscard.
       
      Le féodal a le langage de la religion (et de la force militaire), la sauvegarde des âmes, le bobo gôôôchiste celui de la consommation (et de la soumission-féminisation).
       
      Le féodal n’a pas su changer son langage en 1789, il a disparu, le Roi barbare a su s’adopter et profiter du langage de la chrétienté (pensée dominante qui lui fît imposée par l’Esprit du Monde dirait Hegel, bien que le Roi barbare fût déjà classe dominante, vainqueur militaire)
       
      Ce langage a été décrit par Saussre, Gramsci, Baudrillard ....
       
      «  Il ne s’agit plus d’imitation, ni de redoublement, ni même de parodie, mais d’une substitution au réel des signes du réel, c’est-à-dire d’une opération de dissuasion de tout processus réel par son double opératoire, machine signalétique métastable, programmatique, impeccable, qui offre tous les signes du réel et en court-circuite toutes les péripéties.  » Baudrillard Simulacres et Simulation
       
      « Le consommateur vit comme liberté, comme aspiration, comme choix, ses conduites distinctives [de consommation], il ne les vit pas comme CONTRAINTES de différenciation et d’obéissance à un code [celui de la société du dieu Caddie]. Se différencier c’est toujours, du même coup, instaurer l’ordre total des différences, qui est d’emblée le fait de la société totale et dépasse inéluctablement l’individu. Chaque individu [bobo] marquant des points dans l’ordre des différences [taille de la machine à laver du bobo où de la tauto bmw du colon] restitue celui-ci par cela même, et donc se condamne lui-même à n’y être jamais inscrit que relativement [dans le caddie bobo achète de l’idéologie]. Chaque individu vit ses gains sociaux différentiels comme des gains absolus, il ne vit pas la contrainte structurale qui fait que les positions s’échangent, et que l’ordre des différences reste.
      C’est pourtant cette contrainte de de relativité qui est déterminante [...] Elle seule peut rendre compte du caractère fondamental de la consommation, son caractère ILLIMITÉ
       - dimension inexplicable par aucune théorie des besoins [de l’obèse à la voiture qui va à 300km/h où du jeu indispensable sur Iphone changé tous les 6 mois] [...] très vite un seuil de saturation devrait être atteint [l’erreur de Marx et sa crise de surproduction] [...] Ceci ne peut s’expliquer que si on abandonne radicalement la logique individuelle de la satisfaction pour rendre à la logique sociale de la différenciation son importance décisive. » 

      ’La société de consommation" Jean Baudrillard


    • Jo.Di Jo.Di 15 juillet 2016 23:07

      La double pensée de gôôôche (Lire Michéa ...), le sophisme auto-persuasif ....
       
      Libéral économiquement mais avec l’alibi du libertaire sociétal .... je suis de gôôôche qd même avec le mariage polygame pédéraste et ses gode bébé achetés gpa !
      Terra Nova : mépris du paysan symbole de la souchiennerie, qui vote FN, adulation du migrant représentatif de « l’ouverture », qui vote PS
       
      C’est Marcel Gauchet qui a la meilleure formule de la double pensée :
       
      « L’anti-racisme ainsi compris va être la pointe émergée d’un phénomène de mentalité beaucoup plus diffus, beaucoup plus large, où toute une série de valeurs libérales acquièrent une identité de gôôôche [...] Il fait être ouvert sur tous les plans [...] Le repoussoir par excellence, c’est la fermeture, aussi bien économique, que politique où migratoire.
       La greffe s’effectue sur fond d’internationalisme [p... NPA], lequel se recycle à merveille dans la cause européenne, puis dans le cosmopolitisme multiculturel [BHL-Bergé], en pleine affinité avec le climat de globalisation économique en train de s’installer. Le libertarisme [libéral-libertaire] fournit le moyen d’entrer dans le libéralisme en gardant sa bonne conscience [Kohn le tripoté]. »

       


    • Samson Samson 16 juillet 2016 19:06

      @Jo.Di
      "Libéral économiquement mais avec l’alibi du libertaire sociétal .... je suis de gôôôche qd même avec le mariage polygame pédéraste et ses gode bébé achetés gpa !« 
      Ben oui ! Le »progressisme« de la »gauche réformiste« se résume essentiellement à poser l’éteignoir sur toute velléité de questionnement éthique, balayer ainsi les »conservatismes" qui divisent la droite et, au nom de l’Égalité des droits, ouvrir pleinement le marché aux nouveaux créneaux du capitalisme et en particulier du très prometteur secteur bio-tech.
      On vit une époque formidable ! smiley


    • devphil devphil 15 juillet 2016 18:31

      Ni pour , ni contre bien au contraire ......


      Ou comment ratisser large pour le petit banquier tel la grenouille qui veux se faire plus grosse que le bœuf...

       

      • Auxi 15 juillet 2016 20:29

        « Multi-directionnel », c’est un joli euphémisme pour ne pas dire : « qui bouffe à tous les râteliers ».


        • Legestr glaz Ar zen 16 juillet 2016 08:03


          Cessez avec ce clivage droite-gauche.

          Le clivage droite-gauche n’existe plus. C’est une erreur capitale que de penser en ces termes. C’est de la foutaise. Puisque nous ne sommes pas en démocratie mais bien dans une « démocratie représentative » qui ne représente plus, telle que pourtant le conçoit la constitution de la 5ème République, le peuple. Le clivage est, par conséquent, entre démocratie semi-directe et démocratie représentative.

          Le véritable clivage est bien celui qui donne le pouvoir aux élites financières ou celui qui donne le pouvoir au peuple à travers une démocratie semi-directe (c’est à dire celle qui permet d’avoir une action sur ses représentants, qui permet de les surveiller et de les contredire, celle qui permet au peuple seul de faire et défaire « sa » constitution). 

          Quant à Macron, il est un pur produit « marketing ». Il représente l’intérêt particulier des élites financières qui l’ont choisi pour les défendre. Il est promu par les merdias et lancé sur la scène politique comme une vulgaire lessive. « L’américan french leader » doit obéir à ses maîtres. 

          Tant que nous aurons des articles tel que celui de l’auteur qui détourneront le regard des lecteurs sur des clivages inventés de toutes pièces, de manière à faire croire à une « opposition », qui ne reste que fictive, nous n’avancerons pas, nous serons bernés et violentés. Le peuple, selon toute logique, devrait être « le souverain ». Il ne l’est pas. 

          Le clivage est, par conséquent, « défense de l’intérêt commun, défense de l’intérêt du peuple » contre « défense de l’intérêt des élites financières, défense des intérêts particuliers ». 


          • Jo.Di Jo.Di 16 juillet 2016 08:35

            @Ar zen
             
            Le peuple n’existe plus. La nation non plus, l’ethnie non plus, reste que des abreuvoirs supermarchés.
             
            Alors reste la race (blanc/noir/arabe/hispanique/han ....) et la religion (Oumma), de nomades du bas comme des moutons après la destruction des enclosures pays...
             
            Et toute politique se déploie obligatoirement sur une infrastructure (sitten, les moeurs communs unificateurs d’Hegel)
             
            Et comme disait Lénine, même la lutte des classes se déploie par la nation (la révolution sort de l’Histoire des germains....).
             
            « La haine des nations est l’internationalisme des imbéciles » Lénine


          • Ronny Ronny 16 juillet 2016 13:06

            @Arzen


            Je suis d’accord avec votre analyse dans les grandes lignes. 

            Macron est un produit de la banque. il roule pour les intérêts des multinationales de la finance. Il roule pour les 1% de ce monde qui captent 99% des valeurs produites. Il roule pour la classe dominante tout en faisant croire que la notion de classe n’existe pas... Et il y a des gens pour gober cela tout cru tant il a la gueule du gendre parfait ! 

          • izarn izarn 16 juillet 2016 14:33

            @Jo.Di
            Pas mal la citation de Lénine....
            Ca change des autres citations tordues que vous fournissez...


          • zygzornifle zygzornifle 16 juillet 2016 13:41

            Macron est un banquier donc ni de gauche ni de droite mais uniquement la ou il y a l’oseille ..... 


            • izarn izarn 16 juillet 2016 14:38

              @zygzornifle
              Un arriviste du costard bien coupé, comme l’autre le « bien peigné »....
              Ca succède à Ray-Ban Rolex....Yacht de Bolloré...
              Ou la Ferrari de DSK....
              Ha ce sont pas eux qui payent la note EDF de l’Elysée...


            • Samson Samson 16 juillet 2016 18:45

              « ... une droite complexée pour reprendre l’éloquente formule de Frédéric Lordon ... »
              Ne jamais confondre socialisme et $ociali$me : si le premier correspond à une doctrine et des valeurs, le second se réduit à un simple slogan publicitaire - version 2.0 - surtout destiné à leurrer pour mieux le conserver son fond de commerce, réputé il est vrai pour son insondable crédulité !

              « Ni de gauche, ni de droite, mais les deux… »
              TINA, c’est tout le bonheur de la Pensée Unique, et surtout de ses bénéficiaires !
              D’ores et déjà considérée comme gagnée par les 1% et leurs pâles larbins, l’histoire serait donc « finie » et la logique exigerait qu’aux politiciens désormais dépouillés de tout moyen propre à défendre l’intérêt de leurs électeurs se substituent dorénavant ces fameux technocrates qui ont si activement contribué à l’élaboration du « Meilleur des Mondes ».

              Le « puceau d’Orléans » en est un bel exemplaire :
              « Si on ne s’émancipe pas par le travail, je ne sais pas par quoi on s’émancipe ».
              « Il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires ».

              Quelle imagination ! Mais comme il le précise lui même, il a bossé pour se payer son costard, lui ! smiley

              Et dire qu’il se trouve encore des gens pour s’étonner du tragique succès de la radicalisation - sous étendards islamistes, frontistes, populistes, identitaires, ... - chez les innombrables laissés pour compte de ce « progressisme réformiste » qui, comme les autres avatars du Nouvel Ordre Mondial, ne semble plus guère apte qu’à dévoyer le sens des mots. smiley

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Eikôn Klaô

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