Et si les « Polémiques » de Sarkozy étaient une stratégie ?
Les dernières "Polémiques" autour du gouvernement Sarkozy ont désorienté par leur côté irrationnel l’opinion publique, toute la classe politique, la presse et plus largement toute personne faisant preuve d’un minimum de bon sens dans sa réflexion. Le phénomène ne date pourtant pas de ces dernières semaines où les affaires Frédéric Mitterrand et Jean Sarkozy qui ne semblent être que le haut d’un iceberg déconcertant ont eu des échos jusque dans le lointain Empire du Milieu et fait les gorges chaudes de toute la presse internationale. Cela a commencé le tout premier jour du mandat : souvenez vous du Fouquet’s ; cela s’est poursuivi dès la semaine suivante avec les vacances sur le Yacht privé d’un ami milliardaire, souvenez-vous du doublement du salaire, des bravades verbales frisant le ridicule lorsque entouré de gardes du corps bien rassurants le Président de la République Française lançait des défis de garçon boucher à de grands costauds, souvenez-vous de la manière dont a été menée l’ouverture qui s’est appuyée plus sur de la provocation que sur de la compétence et sur l’intérêt du Pays (la " Polémique " Mitterrand a commencé par sa nomination même)… Nicolas Sarkozy semble tout faire pour provoquer le scandale : c’est le Gainsbourg de la politique, le talent en moins, car soyons sérieux un instant, ou cet homme " n’a pas toute sa tête " ou il poursuit un but secret, une stratégie, que l’aberration apparente de ses actes tend à cacher.
Le journal Marianne vient de sortir une chronique fort intéressante qui insinue que Sarkozy chercherait à être élu en 2012 non plus par l’électorat de Droite mais bel et bien par l’électorat de gauche. C’est une piste qu’il y a lieu d’approfondir mais alors pourquoi l’affaire Jean Sarkozy ? Tout le monde est d’accord, y compris ceux qui n’osent pas l’avouer par lâcheté dans son propre camp que c’est une erreur politique grotesque à la limite de l’indécence. Ce n’est certainement pas par ce qui apparaît aux yeux de tout le monde comme un coup de piston des plus mesquins qu’il va s’attirer le vote populaire, de droite ou de gauche d’ailleurs : s’il y a bien une chose dont les français ont horreur, c’est bien des pistonnés.
Et ça il ne pouvait pas l’ignorer !!! Il est inconcevable que ses conseillers en communication ou ses conseillers politiques tout court ne l’aient pas averti du danger, ou alors nous avons vraiment affaire à " la Droite la plus bête du monde "…
Non, je suis pour ma part de plus en plus convaincu qu’il s’agit bien d’une stratégie ! Seulement voilà : les voies du Seigneur sont impénétrables ! Que peut bien chercher ce diable d’homme en se mettant ainsi à dos une partie de l’opinion publique mais aussi, ce qui est beaucoup plus curieux, une grande partie de son électorat historique ? Je ne vois qu’une seule explication même si la méthode me semble puérile et dangereuse : Nicolas Sarkozy, en étant en permanence au centre de tempêtes médiatiques sans cesse renouvelées (ça commence tout de même à faire beaucoup !) tente de faire diversion pour cacher ses faiblesses de gouvernement. En effet si on ne peut lui enlever le fait d’être un fin politique par contre, il est de plus en plus évident qu’il est un piètre économiste : les résultats parlent d’eux-mêmes. L’économie, la gestion financière du Pays, sont manifestement des domaines où le moins qu’on puisse dire c’est qu’il ne brille pas, alors, tant qu’à briller, autant briller dans les médias même si c’est par des éclats qui ne sont pas toujours de la plus grande finesse. En occupant en permanence tout le paysage médiatique il pense être à l’abri de la critique constructive ; en créant des tempêtes et des ouragans dans le Paysage Audio Visuel il tente de faire oublier le marasme digne de la Mer des Sargasses où végète notre Pays sur le plan du chômage, du pouvoir d’achat, de la balance commerciale, du déficit budgétaire, de la fuite en avant vertigineuse de la dette d’Etat qu’il est sur le point d’aggraver avec son Grand Emprunt, bref de la gestion économique pour le moins hasardeuse de la France.
Mon analyse vaut ce qu’elle vaut ; je ne suis pas sûr d’avoir raison mais j’avoue que j’ai beau me creuser les méninges je n’arrive pas à trouver d’autre explication qui ait un semblant de logique rationnelle dans le comportement pour le moins extravagant du chef du Gouvernement …
Par José CITA
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