Eva Joly et Jean-Luc Mélenchon, les pires amis de François Hollande
Une victoire certaine
Pendant que Nicolas Sarkozy continue sa descente aux abîmes, la gauche se rassemble et s'organise. Les petits fours sont périssables, dommage, sinon on les aurait commandés tout de suite. c'est le scénario rêvé de la victoire socialiste
Seulement rêvé. L'alternance proclamée, inévitable, inéluctable, aiguise les appétits, sans parler des distributions de postes annoncées, comme le perchoir promis à Ségolène Royal en échange de son indéfectible soutien alors qu'elle n'est même pas député, toute la gauche veut sa part du gâteau, toutes les factions de gauche posent leurs conditions, elle ne va pas être simple l'évidente victoire de François Hollande.
L'ultimatum d'Eva Joly
http://www.wat.tv/video/121111-eva-...
Eva Joly l'a clairement réaffirmé ce samedi 12 novembre, elle ne transigera pas sur l'EPR de Flamanville. Même si cela doit aboutir à un échec des négociations actuelles avec le PS. Pas de Plan B, a t'elle indiqué au JT de TF1. Un casus belli, tout simplement, un EPR, pas d'accord, pas d'EPR un accord, enfin peut-être. C'est la dictature des minorités, une discipline dans laquelle la candidate d'Europe Ecologie-Les Verts semble exceller. Hollande pour l'instant ne cède pas, il l'a réaffirmé au JDD "à condition que la sécurité soit respectée et que les coûts soient maîtrisés". On connaît donc maintenant sa porte de sortie sur cet encombrant dossier.
La verve de Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon lui ne pose pas de condition encore moins d'ultimatum, il flingue à vue. Et il est doué le bougre ! Dans un entretien accordé au JDD, le candidat du Front de gauche a déclaré : " À présent, à gauche, pourquoi choisir, pour entrer dans la saison des tempêtes, un capitaine de pédalo comme Hollande ? ". Une pure vacherie qui enterre le "Flanby " de Montebourg. Décidément la gauche de la gauche n'aime pas Hollande qu'elle juge trop près du centre, oubliant juste que cette modération est une des clefs de sa réussite aux primaires, et que, contrairement à ce qu'en pense Méluche qui a affirmé au JDD : " la gauche gagne les élections quand elle est sur une ligne de gauche et elle les perd quand elle est sur une ligne centriste", cette modération sera une des clefs de l'éventuelle réussite de Hollande à la Présidentielle.
La faute à Sarko
Gavroche chantait, "Je suis tombé par terre c'est la faute à Voltaire", pour Hollande, si la France est tombée dans l'eau, c'est la faute à Sarko. C'est sa façon de ne pas répondre à ses futurs ex-partenaires du second tour, Joly et Mélenchon, une fois l'élection gagnée, il pourra renvoyer EELV et le Parti de gauche à leurs chères études, bien instruit par le sort que réserva autrefois Mitterrand aux communistes après sa victoire en 1981.
Alors il déroule, tranquillement : "le président sortant considère que la crise exige la continuité ; le président putatif, c’est-à-dire le prochain, montrera que la crise est de sa responsabilité. La faiblesse de Sarkozy, c’est la crise, ça lui permet d’être dans l’actualité, mais c’est sa responsabilité."
Hé oui, la crise, c'est Sarkozy. Un excellent argument de campagne et une bonne raison de changer de Président. On ne peut qu'adhérer. Nous le ferons sans hésiter dès que nous connaîtrons le programme de l'impétrant, pas le machin de Benoît Hamon, hein, L'Egalité réelle, catalogue de promesses intenables qui rendrait la France de demain plus malade encore que la Grèce d'aujourd'hui, non, un programme en même temps crédible et juste. Le truc imparable que le monde entier nous envierait, une France prospère et généreuse redevenue (l'a t-elle était un jour ?) le phare du monde. Nous attendrons encore un peu. Comme les petits fours.
Source : Le JDD
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