Faire avec le peuple !
J'aime bien l'image que je joins à l'article mais j'aurais préféré au lieu du pour : pour et avec, car pour moi, les mouvements d'éducation populaire doivent agir pour que les exclus et personnes en difficulté deviennent DES ACTEURS de la transformation sociale pour une société plus humaine et plus solidaire !
L’abstention aux élections européennes a été massive dans les quartiers populaires.
Ce sont les ménages les moins aisés et les plus pauvres qui ne se sont pas mobilisés dimanche.
Au niveau national, 69 % des chômeurs, 68% des employés et 65 % des ouvriers ne se sont pas déplacés d’après un sondage Ipsos-Stéria.
Les taux d’abstentions frôlent parfois les 80 % comme à Vaulx en Velin ou à Bobigny.
Dans le département de Seine Saint Denis, le 9-3, l’abstention est de 69%.
Dans les quartiers les plus pauvres de ces villes, la participation n’atteint pas les 10%
Certaines abstentions correspondent à un rejet de l’Union Européenne, cadre libéral qui est vu, à juste titre comme une machine anti sociale.
Mais la très grande majorité de ces abstentions reflète un découragement, l’expression d’un abandon ou d’Il y a une corrélation manifeste entre l’abstention et l’exclusion sociale.
Les militants sociaux, d’éducation populaire qui militent pour que le peuple soit acteur dans la ville doivent s’interroger sur cette situation et notamment sur la prégnance d’une abstention massive d’un vote à l’autre.
Les évènements de novembre décembre 2005 ne constituent pas un incident exceptionnel, ils peuvent se reproduire.
Car la résignation et le découragement peuvent se transformer en colère.
Evidemment si cette colère s’exprime dans le cadre de mobilisations contre l’austérité et pour une autre politique, elle est positive et facteur de progrès.
Malheureusement cette colère peut aussi aller vers l’impasse et le désespoir politique.
QUE FAIRE ?
Les mouvements d’éducation populaire qui se réclament donc de la transformation sociale doivent absolument intervenir prioritairement dans les quartiers populaires, non pour apporter la bonne parole venant de l’extérieur mais pour développer une politique de solidarité.
Il faut faire avec les gens et non à leur place et redonner aux femmes et aux hommes exclus de l’espoir.
Durant l’été 2014, l’association « Familles laïques » de Vaux le Pénil a soutenu et accompagné une famille en difficulté ( privée d’eau), ce couple a trouvé un autre logement et d’ailleurs il règle régulièrement.
Aujourd’hui, le mari et la femme sont devenus des militants actifs et l’association a montré qu’elle agissait et permettait aux adhérents d’assurer des responsabilités à la direction du mouvement.
Je pense de plus en plus que la Politique, avec un grand P c’est cela : rendre la population actrice.
On n’est pas là pour apporter la bonne parole mais pour participer à l’action quotidienne contre l’exclusion pour la défense de toutes les familles et notamment pour celles qui connaissent des difficultés.
Jean-François Chalot
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