Farid Echeikr : la promesse d’un nouvel espoir ?
Farid Echeikr est candidat à une investiture aux élections européennes de juin prochain, au sein du Parti Socialiste. Il tranche d’emblée avec les autres candidats potentiels à une investiture. En effet, il se distingue tout d’abord par son profil atypique. Hyperactif, il multiplie les casquettes : chef d’entreprise, élu, responsable d’exploitation télécom, délégué syndical,... Mais il tranche également de par sa démarche, qu’on peut qualifier de volontariste et très active, avec une véritable campagne offensive, dans laquelle il porte de vrais projets qui lui tiennent à coeur.
1-Qu’est-ce qui vous pousse aujourd’hui à mener une telle campagne pour une place aux Européennes ? Doit-on y voir l’ombre d’Obama ?
D’une part, l’Europe a une grande importance. En effet, c’est au parlement européen que l’on trace 80% des lois de notre pays. Cependant les politiciens français ne donnent clairement pas envie à nos concitoyens de s’intéresser à l’Europe. Cela se traduit par des taux d’abstentions record lors des derniers scrutins européens.
D’autre part, le processus de constitution des listes diffère en fonction des partis. Et nombreux assimilent ce genre de processus à de la cuisine interne.
Ma démarche est multiple, en premier lieu, contribuer à donner du sens à l’Europe. Mais aussi, le fait de déjà mener une campagne active pour une investiture au sein d’une liste du Parti Socialiste, n’est pas anodin. Car pour beaucoup, la campagne ne démarre qu’après les nominations. Je veux donner du sens à ma démarche, une position éligible sur une liste n’est pas rien, ce ne doit pas être un cadeau, mais la récompense d’un engagement et la promesse d’un espoir.
Mes idées et mes propositions sont nouvelles et progressistes. Je veux apporter un souffle nouveau et les messages et soutiens que je reçois me confirment chaque jour que je suis sur la bonne ligne et au plus proche des préoccupations des Français.
Par exemple : la Responsabilité Sociale des Entreprises. Qui ne connait pas aujourd’hui un membre de sa famille ou un ami qui souffre cruellement de ses conditions de travail ? Ou bien le véritable accès au compte pour tous, pour que des difficultés passagères ne fassent pas sombrer dans une spirale destructrice menant directement à la précarité. L’idée de création de missions économiques européenne répond à une véritable attente des entrepreneurs, dont je fais partie. Et ma solution technique pour le téléchargement d’œuvres musicales, est la seule alternative efficace et réaliste proposée face au dispositif de la droite : répressif et en décalage avec la réalité.
L’ombre d’Obama ? Je vais chercher l’électeur, je lui parle de choses concrètes, j’ai des idées progressistes... Pour moi, c’est tout simplement ce que doit être la politique : proche des gens ! C’est sûrement plus en ce sens qu’il a donné une bonne leçon au monde.
2-Votre démarche est particulière, comment votre campagne est-elle perçue au sein du PS ? Et avez vous reçu le soutien de votre parti ?
Au départ beaucoup s’interrogeaient. D’accord, se lancer corps et âme dans une véritable campagne pour une position sur une liste n’est pas l’usage. Pourtant, ma démarche est on ne peut plus saine et s’inscrit à la fois dans un processus démocratique et volontariste. Je suis fermement convaincu que les enjeux électoraux et les idées que je défends justifient et légitiment le caractère proactif de ma candidature. Cela nécessite, c’est vrai, beaucoup d’énergie. Mais grâce à la mobilisation active de plusieurs dizaines de militants originaires de multiples courants et horizons, la frontière des possibles est grandement élargie.
Aujourd’hui les barrons sont intrigués, les jeunes sont admiratifs et les militants m’encouragent : « Fonce, tu es jeune, ton combat est juste et tes idées nous parlent directement ! ».
Martine Aubry et Benoit Hamon ont clairement annoncé la promesse d’un souffle nouveau et de sang neuf. Je suis là et je veux les aider à tenir leurs promesses.
3-Quelle est l’axe majeur de votre initiative ? Est-ce que vous jouez la carte diversité ? Constitue-t-elle un avantage pour votre investiture ?
L’axe majeur pour moi c’est la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE). Car si demain les entreprises s’engagent profondément dans l’amélioration des conditions de travail aussi bien physique mais surtout psychologique, tout le monde y gagnera. Le coût du stress en France, c’est 50 milliards d’euros par an, soit l’équivalent du déficit de la sécurité sociale. Voir ses conditions ou son bien-être dégradés par son travail, c’est inacceptable. Et puis les entreprises ont tout à gagner en respectant les normes de la RSE, car respecter les salariés, les sous-traitants et les partenaires commerciaux, c’est s’assurer de la qualité du travail fourni.
Si je joue une carte, c’est celle des idées et des compétences. Jouer la carte de la diversité c’est jouer celle de la discrimination. Lorsqu’on fait des différences dans un sens ou dans un autre, il y aura toujours quelqu’un de lésé. Je suis chef d’entreprise, je recrute mes ingénieurs selon leurs compétences et leur personnalité, jamais selon leur origine. Et lorsqu’on prend une photo de mes salariés, elle est à l’image de la France, mais chez nos clients ce sont nos compétences qui nous distinguent le plus.
Dire que la diversité est un avantage je ne pense pas, on m’a déjà fait des remarques du type : « la place de la diversité est déjà prise » ou « il n’y a pas déjà untel pour la diversité ? »,...
Si j’ai un avantage, il découle plus de mes compétence et de mon parcours, mon expérience me procure une vision concrète de la société. Et mon engagement aujourd’hui dans une campagne pour une investiture aux élections européenne, est la traduction logique et cohérente de mon travail et de mes valeurs.
4-Quand on lit votre biographie, on se rend compte que vous avez fait pas mal de choses déjà ? Que prévoyez-vous pour la suite ?
J’ai toujours eu beaucoup d’énergie, je dors très peu, ce qui me permet d’être investi activement sur plusieurs projets tout en m’occupant de ma famille. Et l’expérience m’a prouvé que c’est par le travail et la traduction de ses idées en action qu’on peut changer les choses. Pour la suite c’est comme par le passé, prouver qu’avec suffisamment d’énergie et de travail, tout est possible. Et lorsque le combat est sincère et juste c’est d’autant plus facile.
Merci à monsieur Echeikr d’avoir pris la peine de répondre à mes questions, malgré un emploi du temps des plus chargés.
Elodie.
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