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Accueil du site > Actualités > Politique > Fidel Castro et l’avenir de Cuba

Fidel Castro et l’avenir de Cuba

Le 19 février 2008, dans un message destiné à ses compatriotes, Fidel Castro a officiellement annoncé qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat présidentiel. Il s’agit sans nul doute d’un moment d’une importance historique transcendante. Après avoir exercé la fonction de Premier ministre durant près de dix-huit ans (février 1959-janvier 1976) et occupé le poste de président de la République du 2 décembre 1976 au 31 juillet 2006, le plus célèbre leader révolutionnaire du XXe siècle a tiré sa révérence à la vie politique officielle à quatre jours des élections qui désigneraient les membres du Conseil d’Etat et du Conseil des ministres et leur président1.

Les raisons de cette décision

L’état de santé de Fidel Castro explique en grande partie cette décision. Il a d’ailleurs souligné la nécessité de préparer « psychologiquement et politiquement » le peuple cubain à son absence. Il s’agissait selon lui de sa « première obligation ». Pour ces raisons, il a informé le peuple cubain de son choix. « Je fais part à mes chers compatriotes, qui m’ont fait l’immense honneur de m’élire récemment comme membre du Parlement [...] que je n’aspirerai ni n’accepterai - je répète - je n’aspirerai ni n’accepterai, le poste de président du Conseil d’Etat et de commandant en chef2 ».

Le leader cubain a fait preuve de lucidité à cet égard. « Je trahirais ma conscience en occupant une responsabilité qui requiert une mobilité et une dévotion totales que je ne suis pas en condition physique d’offrir. [...] Se préparer pour la pire des variantes. Être aussi prudents face au succès que fermes face à l’adversité sont des principes qui ne peuvent être oubliés », a-t-il déclaré3.


Cette décision est logique dans la mesure où Fidel Castro avait déjà fait part, dans un courrier du 17 décembre 2007, de sa volonté à ne pas s’« accrocher au pouvoir » et d’« être conséquent jusqu’à la fin4 ». La population cubaine a accueilli la nouvelle sans surprise, avec calme et tranquillité, mais également avec un certain chagrin comme l’ont illustré les diverses manifestations de soutien et d’affection à l’égard de leur leader dans la capitale et à travers le pays5. « Beaucoup de gens sont tristes aujourd’hui », a rapporté l’Associated Press. « Cuba a réagi au retrait de Castro mardi avec un calme stupéfiant [...]. Il s’agissait d’un jour comme un autre [...]. Personne ne semblait craindre des perturbations soudaines - et encore moins un effondrement total - du système socialiste », a ajouté l’agence de presse états-unienne6.


Les réactions aux Etats-Unis

Du côté des Etats-Unis, les déclarations d’ingérence se sont multipliées et ont été teintées, comme d’habitude, d’un certain relent colonialiste. Le président Bush a affirmé que « la communauté internationale doit travailler avec le peuple cubain pour commencer à construire des institutions qui sont nécessaires pour la démocratie ». Pour sa part, le sénateur John McCain de l’Arizona, candidat du parti républicain aux élections présidentielles, a souligné la nécessité de « faire pression sur le régime cubain7 ».

Même la candidate démocrate Hillary Clinton a fait montre de son incapacité à se démarquer de la politique désuète de la Maison-Blanche : « Nous avons besoin d’un président qui travaille avec les pays du monde entier, avec l’Europe, avec l’hémisphère occidental pour faire pression sur Cuba8 ».

Le sénateur démocrate du Connecticut Christopher Dodd a lancé un appel à la raison : « L’embargo des Etats-Unis contre Cuba est l’une des politiques étrangères les plus inefficaces et arriérées de l’histoire. Aujourd’hui, les Etats-Unis ont une opportunité de tourner enfin la page ». Le congressiste républicain de l’Arizona Jeff Flake a pour sa part prôné « une nouvelle approche à l’égard de Cuba de la part du gouvernement américain9 ».

Le jour même de l’annonce officielle de Fidel Castro, 104 membres du Congrès des Etats-Unis sur 435 ont fait parvenir une lettre ouverte à la secrétaire d’Etat Condoleeza Rice exigeant une « révision complète » de la politique de Washington envers Cuba. « Après cinquante ans, il est temps pour nous de penser et d’agir d’une façon nouvelle ». Les signataires ont insisté sur l’absence totale de résultat : « Pendant cinq décennies, la politique américaine a misé sur les sanctions économiques et l’isolement diplomatique pour forcer le gouvernement cubain à changer. Les développements ont démontré que cette politique n’a pas fonctionné10 ».

Mais John Negroponte, secrétaire d’Etat assistant, a assuré de manière catégorique que les sanctions économiques anachroniques et inhumaines contre Cuba ne seraient pas levées et que la politique hostile à l’égard de Cuba poursuivrait son cours11.

Ces propos illustrent l’incapacité de Washington à accepter la réalité d’une Cuba souveraine et indépendante. Les Etats-Unis s’acharnent de manière cruelle, désespérée et contre-productive sur un petit pays du tiers-monde qui refuse de courber l’échine, sans admettre que leur stratégie d’état de siège appliquée depuis un demi-siècle est un cuisant échec.

Les réactions européennes

Les pays de l’Union européenne n’ont guère fait preuve de sagacité en réitérant la même rhétorique prononcée à Washington, oubliant que La Havane n’accepte aucune ingérence dans ses affaires internes. Le Premier ministre français François Fillon a exigé « une évolution du régime cubain vers la démocratie12 ». Le ministère des Affaires étrangères britannique a, quant à lui, lancé un appel en faveur d’un « plus grand respect des droits de l’homme » et de plus amples réformes politiques et économiques. A Bruxelles, Javier Solana, le haut représentant de la politique étrangère et de la sécurité commune de l’Union européenne, a également fait allusion à un « processus de transition démocratique13 ». Le président du Parlement européen Hans-Gert Poettering a tenu le même discours14.

Même l’Espagne qui prône un rapprochement et le dialogue avec La Havane n’a pu s’empêcher de tenir des propos inacceptables et blessants pour les Cubains. L’ambassadeur ibérique à Washington Carlos Westendorp s’est exprimé à cet égard : « Nous pouvons avoir des divergences avec les communautés cubaines et nos amis aux Etats-Unis par rapport à notre relation avec Cuba, mais elles sont plus tactiques que stratégiques15 ».

L’objectif affiché par Washington est de renvoyer Cuba à un statut de néo-colonie comme le montrent les lois Torricelli de 1992 et Helms-Burton de 1996, ainsi que les deux rapports de la Commission d’assistance à une Cuba libre de 2004 et 200616. Affirmer que Madrid poursuit le même but n’est rien d’autre qu’une infamie morale et une veulerie politique.

L’Italie, bien qu’elle soit en faveur de l’élimination des sanctions politiques et diplomatiques ainsi que de la position commune illégitime imposée par l’Europe à Cuba, n’a guère été plus inspirée, même si elle a eu une approche plus constructive. Le sous-secrétaire de Affaires étrangères pour l’Amérique latine Donato Di Santo a également fait allusion à « une transition démocratique » et au « respect des droits de l’homme17 ».

Les nations du vieux continent ont fait montre de leur totale incapacité à adopter une politique pragmatique et indépendante de l’influence états-unienne à l’égard de Cuba. L’arrogance et la prétention ont été de mise. Il convient de rappeler que Bruxelles souffre d’une absence absolue de légitimité morale pour donner des leçons à Cuba sur la démocratie et les droits de l’homme comme le montrent les rapports annuels d’Amnesty International18. Mais la vieille Europe a du mal à se départir de ce sentiment de supériorité qui la caractérise.

Les réactions de l’Amérique latine et du tiers-monde

En Amérique latine, les réactions ont été quelque peu différentes. La Bolivie d’Evo Morales a assuré que les relations avec Cuba resteraient excellentes. « Il s’agit d’une relation d’Etat à Etat, de gouvernement à gouvernement, qui ne dépend pas d’une seule personne19 ».

Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a noté que le « processus se déroule de manière tranquille, par une initiative de Fidel lui-même [...]. J’ai un profond respect pour le peuple cubain [et] je crois qu’il s’agit du peuple le plus politisé de la planète [...]. Chaque peuple doit décider de son régime politique [et] nous allons laisser les Cubains décider eux-mêmes de ce qu’ils veulent faire. Les Cubains disposent de la maturité pour résoudre leurs problèmes20 ». Lula a également rappelé que « Fidel est le seul mythe vivant de l’histoire de l’humanité21 ».

Le gouvernement mexicain a fait part de « sa volonté de continuer à avancer dans le processus de rapprochement bilatéral, initié il y a plusieurs mois, destiné à rétablir pleinement des relations respectueuses et mutuellement bénéfiques pour le Mexique et Cuba », ajoutant que « vu l’importance pour le Mexique de la relation avec Cuba, le gouvernement mexicain suivra avec attention les événements politiques dans cette nouvelle étape de l’histoire de Cuba, avec un respect total de l’autodétermination et la volonté du peuple cubain22 ».

La décision de Fidel Castro a également été saluée par le Chili, ainsi que par le Guatemala dont le président Álvaro Colom a affirmé qu’elle n’affecterait aucunement les « relations pleines et excellentes avec Cuba23 ». Le secrétaire général de l’organisation des Etats américains (OEA) José Miguel Insulza a insisté sur le fait que Cuba était une nation souveraine. « Ce sont les Cubains eux-mêmes qui, à travers le dialogue libre et pacifique, et sans ingérences externes, doivent trouver le chemin le plus approprié pour le bien-être de leur peuple24 ».

Pour sa part, le président vénézuélien Hugo Chávez a déclaré que Fidel Castro « sera toujours à l’avant-garde [car] les hommes comme Fidel ne se retirent jamais ». Le leader bolivarien a également ajouté que « le peuple de Cuba a démontré au monde, et surtout à l’empire, que la révolution cubaine ne dépend pas d’une personne, d’une conjoncture [ou] d’une circonstance25 ».

En Afrique du Sud, le Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir, a rendu hommage au leader cubain en le qualifiant de « légende vivante ». « Le peuple cubain, sous la direction du président Castro, s’est engagé dans la libération du peuple opprimé de l’Afrique, notamment en Afrique du Sud », a souligné la déclaration de l’ANC, rappelant que près 300 000 soldats cubains avaient contribué à l’indépendance de l’Angola et à la chute du régime d’apartheid. « Ils ont non seulement contribué à la transformation de notre pays, mais ont aussi continué à soutenir nos efforts de reconstruction et de développement en envoyant leurs médecins ». De nombreux dirigeants du monde entier ont également salué la décision de Fidel Castro et ont affiché leur solidarité à l’égard de Cuba26.

La population cubaine a pris connaissance de l’intégralité des réactions mondiales, diffusées lors du programme télévisé Mesa Redonda du 20 février 2008. Elle n’a pu qu’être heurtée dans son extrême sensibilité comme c’est toujours le cas dès lors qu’il s’agit de son indépendance face au mépris dont ont fait preuve certains pays occidentaux, incapables de comprendre que seul le langage basé sur le respect, la réciprocité et la non-ingérence dans les affaires internes est entendu des Cubains.

Parler de processus de transition serait une lourde erreur. Les Cubains n’ont strictement aucune envie de revenir à une économie de marché qui serait synonyme de remise en cause de leurs acquis sociaux et de leur souveraineté. Il s’agit en réalité d’un processus de continuité révolutionnaire profondément ancré au sein de la société cubaine et, sans aucun doute, irréversible.

Ceux qui aux Etats-Unis et en Europe occidentale pensaient que les Cubains allaient accueillir la nouvelle du retrait de Fidel Castro avec joie ignorent singulièrement les réalités de Cuba aujourd’hui. L’immense majorité de la population voue une affection, une admiration et un respect infinis à son leader politique, historique, moral et spirituel. D’ailleurs, si les Cubains ont plus ou moins accepté le fait que Fidel Castro ne souhaite pas aspirer à la présidence de la République, ils refusent catégoriquement que ce dernier délaisse son titre de commandant en chef.

Cuba n’est sensible ni aux pressions ni au chantage et encore moins aux menaces. Le gouvernement révolutionnaire n’acceptera aucune exigence de la part de Washington ou de l’Europe occidentale. Ce constat doit être entendu par ceux qui prétendent décider du destin de Cuba en lieu et place des Cubains eux-mêmes.

Au-delà de toute considération idéologique, il convient de reconnaître que Fidel Castro a permis à la patrie de José Martí de conquérir son indépendance et sa liberté, d’acquérir un niveau de développement humain similaire à celui des pays les plus avancés et de jouir d’un prestige international hors normes dans le tiers-monde. Pour cela, les Cubains lui seront éternellement reconnaissants.

Notes

1 Fidel Castro Ruz, « Mensaje del Comandante en Jefe », Granma, 19 février 2008.

2 Ibid.

3 Ibid.

4 Fidel Castro Ruz, « Carta de Fidel a la Mesa Redonda », 17 décembre 2007.

5 L’auteur se trouve actuellement à La Havane.

6 Will Weissert, « Castro Retirement Managed From Start », The Associated Press, 19 février 2008.

7 The Associated Press, « Washington Quotes on Castro. U.S. Government Reactions to Cuban President Fidel Castro’s Resignation Monday », 19 février 2008.

8 The Associated Press / El Nuevo Herald, « Washington ve a Raúl Castro como un ‘dictador lite’ », 19 février 2008.

9 The Associated Press, « Washington Quotes on Castro. U.S. Government Reactions to Cuban President Fidel Castro’s Resignation Monday », op. cit.

10 Agence France Presse, « Des parlementaires américains exigent un changement de politique envers Cuba », 19 février 2008 ; Agence France Presse, « US Lawmakers Urge Review of Cuba Policy », 19 février 2008.

11 The Associated Press, « US Says It Won’t Lift Cuba Embargo », 19 février 2008.

12 Agence France Presse, « Fillon : la ‘vraie question’ pour Cuba est celle de la démocratie », 19 février 2008.

13 The Associated Press / El Nuevo Herald, « Bush : Salida de Castro debe ser inicio de transición », 19 février 2008.

14 Wilfredo Cancio Isla, « El fin de una era », El Nuevo Herald, 19 février 2008.

15 Wilfredo Cancio Isla, « España favorece diálogo abierto con La Habana », El Nuevo Herald, 19 février 2008.

16 Salim Lamrani, Fidel Castro, Cuba et les Etats-Unis (Pantin : Le Temps des Cerises, 2006), chapitre IV.

17 The Associated Press / El Nuevo Herald, « Expectativa mundial por renuncia de Fidel Castro », 19 février 2008.

18 Amnesty International, rapport 2007.

19 The Associated Press / El Nuevo Herald, « Expectativa mundial por renuncia de Fidel Castro », op. cit.

20 Ibid.

21 Libération, « Des appels à davantage de démocratie à Cuba », 20 février 2008.

22 The Associated Press / El Nuevo Herald, « Expectativa mundial por renuncia de Fidel Castro », op. cit.

23 Ibid.

24 Gerardo Reyes, « Sorpresa y dudas en América Latina por renuncia de Castro », El Nuevo Herald, 20 février 2008.

25 Agencia Bolivariana de Noticias, « Chávez : Fide no renuncia, siempre estará en la vanguardia », 19 février 2008.

26 Xinhua, « L’ANC rend hommage à Fidel Castro », 20 février 2008 ; Granma, « Personalidades mundiales elogian altura política de Fidel », 21 février 2008.


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62 réactions à cet article    


  • Narkoléon 7 mars 2008 11:02

    Ah fidel. Il nous aura fait parler jusqu’au bout celui la. Drole de lascard, qui aurait sa place dans la vie des hommes illustres de plutarque. Le 20ème siècle aura eu sa galerie de personnages hauts en couleurs. Le 21ème aura surtout des administrateurs et des gestionnaires.

    Regardons mourir l’un des derniers d’une espèce.


    • haddock 8 mars 2008 13:23

      Un homme qui déclare je ne veux pas m’ accrocher au pouvoir après avoir passé 50 ans à ce même pouvoir a mon entier crédit .


    • dalat-1945 7 mars 2008 11:38

      Nul ! Comme d’habitude.


      • cara 7 mars 2008 11:45

        Encore !

         

        Pourquoi infliger aux lecteurs d’Agoravox un énième article hagiographique sur le dictateur cubain ?

         

        Cet aveuglement est consternant ; à moins qu’il s’agisse de mauvaise foi...


        • DIEU le père 7 mars 2008 12:44

          Allons, allons...

          Vous vous doutez bien que sur un site ou il y a 10 articles de gauche anti sarko par jour, la proportion de fan de castro est nettement plus élevé que dans un salon de neuilly.

          Perso, j’aime bien ce type d’article. J’y apprend la réthorique d’extrème gauche. Et ca, croyez moi c’est très pratique dans mon business.


        • dalat-1945 7 mars 2008 13:01

          @Dieu le père

          La dialectique d’extrème gauche, vous avez raison, il est intéressant de la connaître pour mieux la combattre.Mais il faut avouer que cà suffit tout de même avec Castro sur Agoravox ! Laissons gentiment les gauchistes se gargariser avec leurs propres excréments et arrêtons de lire et commenter ! Ignorer les gauchistes c’est aussi parfois une arme dont on peut se servir !

          Castro, des plus beaux salauds de la terre avec Hitler, Staline, Pol Pot, Kim IL Sung , Mao etc. laissons les gauchistes adorer leur veau d’or, avant sa disparition que l’on peut espérer rapide.

           


        • DIEU le père 7 mars 2008 13:20

          Il leur faut quelqu’un à suivre. Les gens de gauche sont des gens très agréable à fréquenter quand ils ne parlent pas politique. Ils sont nettement plus chalereux que les gens de droite. Le revers de la médaille, c’est qu’ils ont très largement plus moutonnier que les gens de droite.

          Contrairement d’ailleurs à ce qu’ils veulent croire !

          De fait, ils se font embarquer à soutenir tous les dictateurs en puissance qui passent, sans regarder ce qu’ils font concrètement, du moment qu’ils sont anti-américains.

          Ils déchantent 10-20-30 ans plus tard. Mais indécrottables, ils se trouvent aussitôt un autre gourou.

          Prenez un gentil couillon de gauche ou de droite. Dites bonjour, puis ajoutez selon le lascar :"Ils nous font chier avec leurs grèves", ou "Vous avez vu que Bush s’étrangle avec un brtezel". Et vous pouvez ensuite leur faire gober n’importe quoi.

          J’ai ici expérimenté à foison cette démarche. On peut leur faire gober n’importe quoi, ils ne vérifient rien et croient tout sur parole, du moment que l’on va dans leur sens à la base.

          Les dictateurs, mais aussi, les simples politiques, ont parfaitement compris ce mécanisme. Et depuis que je le pratique, je le decrypte chez pratiquement tous les hommes politiques quelque soit leur nationalité. C’est un avantage net. On ne peut plus m’endoctriner ou me faire suivre tel ou tel projet à la con.


        • Traroth Traroth 7 mars 2008 17:15

          Y compris les révolutionnaires, donc ? Des révolutionnaires moutonniers. Bel oxymore...


        • DIEU le père 10 mars 2008 15:48

          Pour moi, on est un moiton quand on suit quelqu’un, que l’on soit révolutionnaire ou non. Si ca vous amuse de vous faire tuer pour rien...


        • ronchonaire 7 mars 2008 12:50

          C’est quand même beau la propagande : Fidel vient de diriger le pays pendant 50 ans et veut se faire passer pour un saint en affirmant qu’il "ne s’accrochera pas au pouvoir".

          Quant aux rapports d’Amnesty International, que vous et vos amis citez à l’envi, ils ne montrent rien du tout, si ce n’est que Cuba n’a pas de leçons à donner non plus vu que cette organisation n’a pas pu y mettre les pieds depuis 20 ans :

          http://www.amnesty.org/fr/region/americas/caribbean/cuba

           


          • Basebou Basebou 7 mars 2008 12:51

            Pas besoin d’être de gauche pour être anti-sarko, le nabot irascible a perdu aussi une bonne partie de l’électorat FN qui avait voté pour lui....

            Très bon article, bien documenté. De quoi irriter le beauf moyen de droite ou le dernier carré d’électeurs fidèle à Sarkozy


            • dalat-1945 7 mars 2008 13:04

              @Basebou

              Pauvre être !


            • DIEU le père 7 mars 2008 13:23

              Être anti-sarko, ce n’est pas un droit, c’est un devoir pour défendre les libertés fondamentales et les acquis sociaux.

              (PS : vous voyez, aileurs dans la vraie vie, dans la rue, cet abruti je pourrait lui faire payer mon parkmètre).


            • haddock 8 mars 2008 13:27

              Pas besoin d’être de droite pour être anti-Ségo, la gogole irascible a perdu aussi une bonne partie de l’électorat PC , LCR qui avait voté pour elle ....

              Très bon article, bien documenté. De quoi irriter le beauf moyen de gauche ou le dernier carré d’électeurs fidèle à Ségololo


            • Azür 7 mars 2008 13:02

              Félicitations Salim pour ces articles à contre-courant de la pensée unique.

              Le monde serait formidable s’il n’y avait que le brave Oncle Sam pour mener la danse et le bon gros Saint Ménard pour faire la pluie et le beau temps sur l’opinion publique ! Mais pourquoi donc toujours s’entêter à penser autrement, à voir autre chose et à faire différemment ? Auriez-vous attrappé le rétrovirus de l’intelligence ? Si c’est le cas vous pouvez vous faire du souci pour les années à venir !

              Ceux qui vilipendent le régime castriste gagneraient à étudier l’histoire contemporaine et ils comprendraient peut être enfin pourquoi il n’a pas eu d’autre issue que de chercher des alliés derrière le Rideau de Fer.

              Ils gagneraient également à comparer ce qui s’est passé à Cuba depuis 1959 avec ce qu’ont subi en termes de frein au développement les pays d’Amérique Centrale, chasse gardée des States.

              Si je prétends exporter la démocratie et les droits de l’homme chez mon voisin, mais que je le fais au prix du pillage de ses richesses, de la subordination de son économie à mes besoins et du maintient de sa population dans la précarité, vous allez me traiter avec raison de salopard. Que croyez vous qu’il se passerait si Cuba renonçait à son identité et s’ouvrait aux investissements étasuniens ?


              • dalat-1945 7 mars 2008 13:17

                Vous avez la barbe de Castro, vous ressemblez à Castro, vous êtes Castro ! Vous devriez essayer de le remplacer pour les 30 ou 40 prochaines années.Chiche.


              • DIEU le père 7 mars 2008 13:24

                Bon, allez salut.


              • Basebou Basebou 7 mars 2008 13:34

                Et toi t’es Georgie, les trois neurones de son cerveau de texan en moins


              • Basebou Basebou 7 mars 2008 13:33

                Très bon commentaire Azür


                • Lambert85 Lambert85 7 mars 2008 13:48

                  Je sais bien que les gens de gauche aiment simplifier mais il y a des alternatives entre la dictature communiste et la dictature libertarienne à l’américaine ! Quand la clique communiste de Castro aura enfin laché le pouvoir, les cubains décideront enfin seuls de leur sort comme ceux d’autres pays liberés du communisme.


                  • dalat-1945 7 mars 2008 14:12

                    A Lambert95

                    Tout à fait d’accord !


                  • Dioplr 8 mars 2008 06:07

                    C’est vrai ça. Les Cubains pourraient jouir de ce paradis que les allemands de l’est, les serbes et les russes ont découvert depuis la chute du mur de Berlin. On cite dans l’ordre :

                    - la misère pour ceux qui n’ont pas le smoyens de se lancer dans le petit commerce et la débrouille mafieuse

                    - la chute de l’espérance de vie d’une dizaine d’année

                    - la multiplication de la prostitution, de la pornographie infantile et de la traite des femmes

                    - l’explosion d’une violence délinquante et mafieuse.

                    Je connais beaucoup de cubains sur l’Ile aucun n’envie le sort des russes. Ils ont décidé de leur sort il y a 50 ans après 2 siècles de lutte pour leur indépendance.

                     

                    Si Fidel Castro était le dictateur que les médias nous décrivent (les mêmes qui nous ont vendu les armes à Saddam avant la guerre), il y a longtemps que les cubains l’auraient mis dehors comme ils ont jeté les espagnols, les américains et Batista malgré ses massacres de militants.

                    Savez-vous que Cuba est le seul pays que je connaisse ou il n’ya pas de police anti-émeute, vous savez ces jolis CRS à la démarche Robocop qui font entrer la démocratie à coup de massacre dans la tête des dissidents de Paris à Seattle ?

                     


                  • dalat-1945 7 mars 2008 16:19

                    @Salim Lamrani,

                    Ho Chi Minh et Giap au Vietnam, ont battu les Français et les Américains. C’étaient de véritables chefs avec quelque chose dans le pantalon.

                    Ce qui n’est pas le cas de Castro, cette espèce de grande chèvre "bêlante et gémissante "depuis 50 ans qui en veut à mort aux USA. C’est compulsif chez lui. Pourquoi n’est-il pas allé voir ailleurs pour détourner l’embargo US ? Il y a l’Europe, l’Asie , l’Afrique, l’Australie et toute l’Amérique du Sud ?Les USA, ce n’est pas tout dans le monde !

                    Les Vietnamiens sont 100 fois moins cons que Castro et ses sbires. Ils ont renoué dans des conditions honorables et équitables avec leurs ennemis, et se sont ouverts à l’ensemble du monde qui leur fait confiance. Ils sont membres de l’Asean, ils ont libérés le Cambodge des Kmers rouges, etc. et pratiquent une politique apaisante avec tous leurs voisins. Ils bossent,, ils ne gémissent pas en permanence, ce sont des gens pragmatiques et responsables. Et même Bush et Clinton sont allés au Vietnam. Mc Cain qui a passé 5 à 6 ans ddans les prisons vietnamiennes y est retourné aussi !

                    En ce qui concernr les Françàais, ils sont plutôt bien vus aussi, j’en sais quelquechose ! Le général Bigeard a rencontré le général Giap, à plusieurs reprises !pas pour s’entretuer, mais parler, pour comprendre !

                    Je ne souhaite qu"une chose, c’est que Castro disparaisse le plus vite possible, pour laisser son peuple évoluer comme les Vietnamiens le font depuis une quinzaine d’années.

                    Castro, c’est du Pipo ! Un "tigre de papier du Communisme", qui n’a en fait pas de couille au cul. Par contre il est persuadé qu’il en a ! Il est du type parano ! Il n’a eu de cesse pendant ces 50 annéee que de tout faire pour ne pas perdre son pouvoir dictatorial ! C’est lui qui a emprisonné les cubains et les a isolés !

                    Et vous qu’allez-vous faire après Castro ? Le chomage ? L’Histoire de Castro ? L’Histoire ne retiendra pas grand chose de lui, comparé à Ho Chi Minh, je peux vous l’assurer.

                    Bonne chance

                    Irez-vous aux obsèques de Castro ? Moi non !

                     


                    • Dioplr 8 mars 2008 06:14

                      J’imagine que la Baie des Cochons, c’est une crique vietnamienne et que Playa giron est une plage asiatique.

                      La seule fois ou les américains se sont pris une raclée militaire dans les amériques c’était à Cuba sous le commandement de Fidel Castro.

                      Penser que Fidel Castro est le responsable du blocus c’est comme accuser HoChiMin du Napalm.

                      Enfin, si vous vous informiez au lieu de calomnier, vous sauriez que le blocus US a une dimension extra-territoriale et affecte donc les entreprises de TOUS les pays. Selon la loi Helms Buerton, le gouvernement des États-Unis a le droit de saisir tous les actifs d’Air France aux États-Unis sous prétexte qu’Air France fait commerce avec Cuba. Savez-vous que toute compagnie dont 10% des actions sont détenues par des américains est obligée de respecter le blocus quelque soit le pays ou elle est située. Maintenant dites moi quelle compagnie pharmaceutique, quelle multinationale n’a pas au moins 10% d’actions entre les mains des financiers ou des fonds de retraite américains ?

                      Si aujourd’hui on voit le Vénézuela, la Bolivie, l’Équateur ou le Nicaragua se dresser contre l’hégémonie US c’est grâce à ce eptite village, oups pardon, cette petit Ile qui depuis 50 ans résiste à l’envahisseur grtâce entre autres à la vision et l’intégrité de son leader charismatique Fidel Castro.

                       


                    • Gilles Gilles 7 mars 2008 16:42

                      "Les Cubains n’ont strictement aucune envie de revenir à une économie de marché qui serait synonyme de remise en cause de leurs acquis sociaux et de leur souveraineté. Il s’agit en réalité d’un processus de continuité révolutionnaire profondément ancré au sein de la société cubaine et, sans aucun doute, irréversible."

                      Ben voyons les boats peoples, les athlètes qui se barrent lors d’épreuves internationales sont juste des brigands. Les opposants qui croupissent en prison pour 10, 20 ans ont mérité leur calvaire.. ;zavaient qu’à être d’accord ! Ah mais non en fait tout ça sur les réfugiés et les prisonniers politiques c’est de la propagande impérialo-capitalo-américaine

                      Ok je ne connais pas Cuba personnellement, mais faut pas déconner. Un régime empêchant ne serait-ce que la liberté d’aller et venir hors du pays sans risquer la prison ou la mort ne fait jamais recette, nul part !

                      Si vous avez raison, c’est bien que les cubains ne sont plus que des robots ou sont lobotomisés...j’en doute.

                      Pour ceux qui déblatèrent contre l’extrême gauche, je vous préviens que ce genre de guignol n’est pas représentatif...perso je ne connais personne qui soutient Castro


                      • ronchonaire 7 mars 2008 17:51

                        Gilles,

                        "perso je ne connais personne qui soutient Castro".

                        Alors vous devriez passer plus de temps sur AgoraVox ; moi-même, je suis loin (très loin) d’être d’extrême gauche et pourtant je connais plein de gens qui soutiennent Castro...mais uniquement sur ce site. Je suis d’ailleurs devenu super fort en Castrisme. Exemple :

                        < MODE PRO-CASTRO ON >

                        Vous dites : "Un régime empêchant ne serait-ce que la liberté d’aller et venir hors du pays sans risquer la prison ou la mort ne fait jamais recette". Sachez mon cher monsieur que :

                        • la population n’a aucun besoin d’aller voir ailleurs, elle vit tellement bien à Cuba avec le meilleur système d’éducation et de santé au monde et le meilleur dirigeant que cette terre ait jamais porté ;
                        • et puis de toute façon, la population est tellement pauvre à cause du blocus imposé par les Etats-Unis qu’elle n’a pas les moyens de voyager donc à quoi bon lui en donner l’autorisation !

                        Toute personne notant une contradiction entre ces deux points est un idiot à la solde de l’impérialisme américain et des démocraties "bourgeoises" européennes.

                         < MODE PRO-CASTRO OFF >

                        Ceci est une fiction. Toute ressemblance avec un commentateur d’AgoraVox serait bien évidemment fortuite.


                      • Gilles Gilles 7 mars 2008 18:37

                        Et je précise qu’autours de moi c’est surtout des PC, LCR, voir deux Lo que je connais....je n’en suis pas mais même dans ces milieux même si on villipende les américains sur ce sujet, que l’on trouve quelques circonstances atténuantes à Cuba (eh oui le blocus...), personne n’a la bêtise de montrer ce régime comme un modèle du genre


                      • ronchonaire 7 mars 2008 18:56

                        Je vous rejoins sur ce point : les quelques (rares) personnes d’extrême gauche (LCR essentiellement) que je connais sont également très loin des énormités que l’on peut lire parfois sur ce site, notamment à propos de Cuba. Au passage, ça en dit long sur la "profondeur" (ou la diversité) de l’extrême gauche française.


                      • Marc Bruxman 7 mars 2008 18:53

                        Au-delà de toute considération idéologique, il convient de reconnaître que Fidel Castro a permis à la patrie de José Martí de conquérir son indépendance et sa liberté, d’acquérir un niveau de développement humain similaire à celui des pays les plus avancés et de jouir d’un prestige international hors normes dans le tiers-monde. Pour cela, les Cubains lui seront éternellement reconnaissants.

                        Encore de la propagande pour Fidel Gastro. Et comme toute gastro cela commence à faire chier. Que certains cubains souffrent peut être du syndrome de stockholm c’est une chose. Mais que des européens viennent défendre un tyran sanguinaire alors que personne ne peut ignorer les actes de cette ordure est une autre histoire.

                        Quand aux cubains, ils auront tot fait de lui chier dessus lorsqu’ils auront goutés à l’écoomie de marché et qu’ils sauront que le castré leur a menti pendant tant d’années.


                        • Dioplr 8 mars 2008 06:18

                          Quel tyran sanguinaire ?

                          Selon RSF et Amnesty qui pourtant s’acharnent contre Cuba, ce pays est le SEUL d’AMérique LAtine ou pas un journaliste n’a été assassiné. C’est le seul ou la torture n’a jamais été pratiquée. C’est le seul ou il n’y a pas d’asssassinat politique  !!!!

                          En Colombie, monter un syndicat conduit à la mort la plupart du temps. Écrire un article qui remet en cause Uribe et ses liens avec la mafia de la drogue donne le même résultat. Mais cxe serait Cuba la dictature sanguinaire ?

                          Je suppose que la France est le pays tropical et Cuba l’hexagone ou les gens racontent n’importe quoi smiley

                           


                        • Gilles Gilles 8 mars 2008 07:43

                          "C’est le seul ou la torture n’a jamais été pratiquée. C’est le seul ou il n’y a pas d’asssassinat politique !!!!"

                          Pourant la description des prisons cubaines, décrit par d’ex politique y étant passé quelques temps et libéré pour raisons médicales, s’apparente à de la torture (cages infectes, nourriture avariée, coups...)

                          Quant aux assassinat politiques qui ne se souvient pas de ces quelques militaires de haut rang, ex compagnon de route de Fidel, fusillés vers les années 90...soit disant pour traffic de drogue mais procés expédié avec Fidel demandant la mort ? (http://fr.wikipedia.org/wiki/Arnaldo_Ochoa_S%C3%A1nchez )

                          De plus il y a eu une mortalité assez effrayante autours de Fidel au début de sa carirère...

                          Tient et aussi ces trois jeunes fusillés dernièrement pour avoir détourner un ferry...destination la Floride + le nombre de comdamnés à morts assez importante et pour desmotifs parfois assez flous... http://www.amnesty.org/es/library/asset/AMR25/013/2003/ece3fc00-a3be-11dc-9d08-f145a8145d2b/amr250132003fr.html

                           


                        • nostromo 7 mars 2008 21:51

                          (...) Mais la vieille Europe a du mal à se départir de ce sentiment de supériorité qui la caractérise.

                          Y’a qu’a lire la plupart des commentaires ci dessus pour s’en rendre compte...

                          Merci a l’auteur, encore un bel article.

                          @Marc Bruxman : c’est ca la solution ? l’economie de marché ? faut vraiment etre con pour penser un truc pareil


                          • vivelecentre 7 mars 2008 22:17

                            alors il y a quelques milliards d’êtres humain qui en vivent et quelque millions qui sont dans des parcs préhistorique de l’époque Jurassocommuniste :

                            Cuba, corée du Nord , l’Albanie c’est fini et le.... Val de Marne (’ euh !!! c’est une vieille blague..)

                            nul doute que l’économie de marché , c’est le système le plus con.....après tout les autres !!

                            T’as autre chose a proposer ? 


                          • nostromo 7 mars 2008 23:32

                            Je ne suis pas certain que les quelques milliards que tu prends en otage aient volontairement (consciemment) choisi l’economie de marché comme mode vie...

                            L’auto determination d’un peuple, l’economie de marché elle "chie dessus" , pour reprendre la trés élegante expression du sieur Bruxman... alors le reste, ce que je peux penser, .... a quoi bon


                          • Jean-paul 21 août 2008 08:22

                            @nostromo

                            L’economie de marche il faut etre con pour y penser .
                            OK ! as tu une telephone ,un telephone portable ,un ordinateur ,un micro onde ,une tele couleur ( sans doute plasma ),une voiture ,une moto,un frigidaire ,unMP3 ,internet ,.un GPS ,...... ?????????????

                            C’est vrai l’economie de marche il faut etre con pour y penser ............


                          • Basebou Basebou 7 mars 2008 22:52

                            La future première puissance mondiale est dirigée par ... un PARTI COMMUNISTE. Alors je crois que certains Jurassocapitalistes de l’époque très bientôt préhistorique où les USA servaient de modèle n’ont pas tout compris


                            • vivelecentre 8 mars 2008 06:21

                              peut être mais apparement tu n’es pas au courant, cela fait maintenant plusieurs années que la Chine s’est convertie a l’economie de Marché

                              C’est bien pour cela qu’en ce 21eme siecle , elle sera en mesure de devenir la deuxieme puissance mondiale derriere l’Inde,

                              L’Inde qui en plus d’etre aussi dans une economie de marché est la plus grande democratie au monde

                              La democratie ? ça c’est une autre histoire...


                            • Gilles Gilles 8 mars 2008 07:46

                              La Chine communiste ? Dans tes rêves....

                              Du communisme il n’ont gardé que la dictature du prolétariat.....les prolos étant bien entendu des fils d’apparathchik


                            • Savinien 8 mars 2008 00:47

                              A Cuba, les cocotiers ont le droit de pousser librement. Saluons ce merveilleux progrés de la Démocratie. Saluons aussi le fait que Fidel, notre maitre vénéré, a décidé de transmettre le droit de vie et de mort qu’il a sur nous autres, pauvres vers de terre, à son petit frère adoré, Raul. Puisses tu nous écrabouiller comme au bon vieux temps, cher Raul, toi l’ami de la justice à coups de flingue, puisses tu nous enfermer dans tes camps et tes prisons, nous censurer et nous torturer. Nous te réclamons de nouveaux goulags, Raul ! Nous avons soif de souffrir et de mourrir. Mais accorde la vie éternelle pour ceux qui pensent que Fidel porte bien la barbe, et la mort pour tous les autres ! Faut pas charrier quand même.


                              • Basebou Basebou 8 mars 2008 01:09

                                Cuba, avant Fidel, c’était un bar à putes géant pour yankees...

                                 

                                Et puis, les Américains aussi savent faire taire ceux qui les dérangent, mais comme ils sont plus vicieux, ils le font plus subtilement (souvenez-vosu de Malcolm X, de Martin Luther King, de Kennedy et de tous les dirigeants étrangers qu’ils ont fait assassiner (Lumumba, Aliende,...)


                                • vivelecentre 8 mars 2008 07:25

                                  question prostitution, cela ne s’est pas vraiment arrangé. Il y a pas que dans les bars

                                  Et quand une fille louche sur ton passeport, quelque soit ton âge ou ton pouvoir de séduction, tu appelles cela comment ?( il y a qu’a voir le fonctionnement des couples mixtes arrivés en France...que de désillusions)

                                  Et c’est pour faire du tourisme ou s’échapper du bonheur castriste ?


                                • vivelecentre 8 mars 2008 07:54

                                  ah la propagande !!!

                                  au petit jeu qui consiste a sortir juste un indice au prétexte qu’il serait favorable à votre thèse.....

                                  Lisez au moins le rapport en entier !!

                                  Il y a beaucoup d’autre chiffres nettement moins favorable au résultat du régime castriste, dont notamment des chiffres qui tordent le coup à certaine légendes ( santé , instruction, place de la femme etc..)

                                  Et surtout il manque beaucoup de chiffre, non communiqué par le gouvernement ou quand ils le sont, on peut avoir quelque doute sur leurs véracités....

                                  ah la propagande !!!!


                                  • nostromo 9 mars 2008 01:51

                                    Et bien tourne ta langue 7 fois , et relis ton post un peu plus haut et tu verras que tu fais exactement la meme chose (alors il y a quelques milliards d’êtres humain qui en vivent et quelque millions qui sont dans des parcs préhistorique de l’époque Jurassocommuniste :)

                                    Tu reliras par la meme occasion la grande majorité de tes interventions dans les 5/6 articles precedents sur Cuba , et qu’y fais tu ? tu sors des chiffres de toute nature, tu oublies volontairement ceux qui ne sont pas "correct" et tu les jettes en pature à la meute... j’appelle ca de la propagande et toi ?


                                  • Basebou Basebou 8 mars 2008 09:37

                                    Quand je vois la situation à Cuba et la situation à Haiti ou les yankees ont fourré leur nez (ils ont poussé Aristide à l’exil), je me dis que les Cubains ne sont pas aussi mal que certains le prétendent. Et quand je vois les légions de clodos américains, les 2,5 millions de personnes en prison (10% de la population !!!!) et les familles victimes de la crise des subrime qu’on clochardise en les foutant à la rue, je me demande si le modèle américain est aussi bien que certains le disent. D’ailleurs, les USA vivent nettement au dessus de leurs moyens (déficit abyssinal de la balance commerciale). le jour où ils vivront à leur vrai niveau de vie et non pas en surendettement total, on risque bien d’avoir quelques surprises et de les voir faire un sacré bond en arrière. d’ailleurs une méchante récession pointe le bout de son nez et on va avoir de belles surprises

                                    Et puis si c’est pour donner le pays à quelques gros charognards basés à Miami qui n’attendent que de pouvoir s’en accaparer.... C’est vrai que la Géorgie ou l’Ukraine par exemple vivent le bonheur sur terre depuis qu’elle est passé du socialisme au capitalisme....


                                    • Gilles Gilles 8 mars 2008 12:36

                                      Basebou : l’ennemi de mon ennemi est mon ami, n’est ce pas ?

                                      "Quand je vois la situation à Cuba et la situation à Haiti ou les yankees ont fourré leur nez (ils ont poussé Aristide à l’exil), je me dis que les Cubains"

                                      Ben voyons, je sais pas pourquoi on gueule en France. Regardez Haiti c’est bien pire ; soyons content de vivre mieux qu’eux et arêtons de brailler

                                      Pourquoi critique t-on Sarko ? Regardons Poutine, Loukatchenko et Mugabe ; soyons content de notre Chef à nous car ya pire

                                      On peut toujours trouver pire, mais comparer a Haiti quelle guignolade ! Ce pays est l’un des plus pauvre et instable au monde. Quant à Aristide, c’était un pourri, voleur et assassin (les chimères...) donc normal qu’il ait était éjecté car son action était plus que néfaste

                                      " Et quand je vois les légions de clodos américains, les 2,5 millions de personnes en prison (10% de la population !!!!) "

                                      Population US = 310 millions, donc ça fait moins de 0,8%. Enorme d’accord mais n’exagérons pas autant. D’autant plus que Cuba avec 55 000 détenus pour 9 millions d’habitants fait pas loin en pourcentage (0,6). France 0,1%. Cuba a aussi la peine de mort comme aux USa et à Cuba on fusille pour plaire à Fidel, même des mecs qui n’ont tué personne

                                      "’est vrai que la Géorgie ou l’Ukraine par exemple vivent le bonheur sur terre depuis qu’elle est passé du socialisme au capitalisme"

                                      ma foi, ils peuvent toujours élire un gouvernement coco qui leur promet le retour à l’absolutisme, à la planification étatique de TOUT (comme à Cuba), à l’interdiction de voyager et les goulags pour les opposants Je doute que beaucoup le veuillent, quelque soit les problèmes actuels

                                      "Et puis si c’est pour donner le pays à quelques gros charognards basés à Miami qui n’attendent que de pouvoir s’en accaparer..."

                                      Ah enfin un commentaire censé de ce monsieur. C’est vrai que les USA ne s’empêcheront pas de d’exiger la restitution des biens perdus en 1959 et réinstaller casinos et bordels comme au bon vieux temps en éjectant dans la rue les gens qui y vivent. Le plus rigolo c’est que la plupart de ces établissements était gérés par la mafia US. C’est d’ailleurs le thème le plus iportant. Comment se passera la transition post-castriste et comment faire pour entrer dans un régime d’état de droit tout en ne perdant pas les acquis de la révolution et redevenir un pays d’indigents comme la plupart de ses voisins ?

                                      Vaste problématique et dommage que les anti -américians primaires préfèrent soutenir bec et ongle Castro par principe idéologique batard plutôt que d’y réfléchir et apporter des ébauches de solutions


                                    • Basebou Basebou 8 mars 2008 18:21

                                      huhuhu


                                    • phiconvers phiconvers 8 mars 2008 12:35

                                      Basebou...

                                      quelques petites réflexons :

                                      -"2,5 millions de prisonniers aux EU, 10 % de la population : il y a plus de 280 millions d’Américains... Mais c’est vrai que la gauche et le calcul arithmétique, c’est une vieille histoire de haine ;

                                      - Haïti ruiné par l’exil d’Aristide : chacun sait à quel point l’économie haïtienne était florissante sous le règne du merveilleux curé défroqué...

                                      - déficit "abyssinal" : que vient faire l’Ethipie dans tout ça ???


                                      • Basebou Basebou 8 mars 2008 18:23

                                        La gauche ??? Quelle gauche ???? je suis social nationaliste


                                      • Gilles Gilles 9 mars 2008 09:57

                                        Nazional Socialiste vous voulez dire....


                                      • Gilles Gilles 9 mars 2008 10:08

                                        "Les communiste c’est comme les pédophiles ça ne devrait pas exister"

                                        Citation....sur un blog UMP de la part d’une candidate UMP toujours en lice, je ne sais plus où (cf Canard Enchainé)

                                        Pas besoin d’invoquer le FN Max ! L’UMP a phagocyté le FN


                                      • Marc Bruxman 8 mars 2008 18:07

                                        Un communiste utile est un communiste MORT !


                                        • Basebou Basebou 8 mars 2008 18:16

                                          Max Bruxman :

                                          "Ingénieur, scientifique, et passionné de politique, je m’intérésse particuliérement aux rapports entre le progrés techniques et les conditions sociales des gens."

                                          Je trouve ça très pédant comme présentation max, je dirais plutôt que t’es un gros con, tout simplement. Et qu’un type qui se dit passionné de politique puisse résumer ses vues politiques à "un communiste utile est un communiste mort", je trouve ça pathtétique... On peut aller loin comme ça.

                                           

                                          Allez, j’anticipe les prochains commentaires de Max :

                                          "un youpin utile est un youpin crevé"

                                          "le seul bon Français est le français mort"

                                          "les chrétiens et les Jude sont des chiens qu’il faut éventrer"

                                          etc etc

                                           


                                          • Marc Bruxman 8 mars 2008 18:48

                                            Je trouve ça très pédant comme présentation max, je dirais plutôt que t’es un gros con, tout simplement.

                                            Merci ! Parfois se faire traiter de con fait plaisir. Surtout que vous voyez un pote va me payer une bière grace à vous. On avait parié sur le délai pour qu’un coco morde à l’hamecon que j’avais posté un peu plus tot ;) Et bien vous avez mordu suffisamment vite.

                                            Et qu’un type qui se dit passionné de politique puisse résumer ses vues politiques à "un communiste utile est un communiste mort", je trouve ça pathtétique... On peut aller loin comme ça.

                                            C’est une citation du général Mc Arthur au cas ou tu ne l’aurais pas remarqué. Et c’était une façon de réagir de façon pas sérieuse à un article pas sérieux qui parle du fidèle castré comme si il s’agissait d’un grand homme. Je veux dire si on continue comme cela on aura droit à une apologie d’Adolphe Hitler ou de Mussolini sur AgoraVox ?

                                            C’est vrai sous Adolphe le niveau de vie en Allemagne s’est amélioré un peu comme vous le décrivez à Cuba. (Tous les livres d’histoire attestent cela). Mais Adolphe n’en reste pas moins un infecte criminel. Et de même le fait d’avoir filé deux trois avantages sociaux aux cubains ne rattrappe pas ses autres crimes.

                                            Allez, j’anticipe les prochains commentaires de Max :

                                            "un youpin utile est un youpin crevé"

                                             

                                            Vous avez écrit un peu plus haut : "La gauche ? ? ? Quelle gauche ? ? ? ? je suis social nationaliste"
                                             
                                            Alors soit vous m’expliquez la différence entre un social nationaliste et un national socialiste, soit cette phrase sur le "youpin utile" pourrait bien être de vous. Puisque le nazisme comme il faut souvent le rappeler n’est rien d’autre qu’un mélange de socialisme économique, de nationalisme et de pétage de burnes sur les valeurs. Bref, organize une fusion entre le PCF et l’UMP et tu obtient le parfait petit état facho. Cette fusion existe déja, cela s’appelle le FN.
                                             
                                             
                                             
                                             

                                          • Basebou Basebou 9 mars 2008 12:30

                                            Sacré Max, j’avais parié (avec moi-même) qu’en écrivant le commentaire le plus débile que je pouvais imaginer ("je suis social nationaliste" , "un youpin utile est un youpin crevé"), tu mordrais à l’hameçon comme le gros naïf que tu es !!!!! A mourir de rire vraiment  En plus, tu te ridiculises avec ton histoire de bière et de pote buahahahah

                                            Je suis déjà en train d’imaginer les trucs que je pourrai inventer la prochaine fois histoire que tu me récrives un machin hilarant comme tu viens de le faire.  Merci pour ce grand moment de rire !!!! Qu’est-ce que je pourrais bien dire ? Que je suis raélien ? Ca t’amuserait çà ? hihihi

                                             


                                            • Basebou Basebou 9 mars 2008 12:37

                                              Encore une chose, Max, ne fais pas dire aux gens ce qu’ils n’ont pas, espèce de sale petit menteur.


                                              • Eric D 9 mars 2008 17:20

                                                Salut,
                                                La stratégie de l’embargo utilisée pour expliquer tous les malheurs cubains est éventée.

                                                S’il ne faut pas nier ce bloqueo qui a été en son temps assassin, il ne faut pas non plus le sortir comme un joker et unique argument.

                                                Les tables des all inclusives des hôtels de Varadero sont bien remplies, l’embargo s’arrête à la porte des camps de vacances. On trouve tout ce que l’on veut dans les magasins, il suffit de posséder les CUC nécessaires, l’embargo freine son élan quand on a le pouvoir d’achat.

                                                Ce pouvoir, il est fortement mis à mal pour la majorité de la population qui n’a que 15 CUC mensuel, les flics en ont le triple. La libreta, grande idée révolutionnaire, ne couvre pas plus de deux jours les besoins d’une famille.

                                                La médecine n’est plus ce qu’elle fut, ne cachons pas la réalité actuelle derrière ce qui fut, c’est vrai, une grande réussite. Aujourd’hui, il est très difficile pour un cubain de se faire soigner convenablement, les délais sont hypers longs et la corruption pour les passes droit a fait son apparition. Les toubibs ne sont plus aussi nombreux, l’exportation des cerveaux rapporte pas mal de devises.

                                                L’éducation a perdu de son allure. Il faut quand même savoir qu’on enseigne aux mômes qu’ils ont 2 papas.
                                                Ça manque cruellement de profs, les écoles s’effondrent, internet ne répond pas, qu’est ce qu’un étudiant qui ne peut pas tout lire ?

                                                A Cuba, les assiettes sont vides et si l’on n’en meurt pas encore comme dans de nombreux pays voisins,
                                                la lucha a bien du mal à les remplir. De nombreux cubains sont sous alimentés, des enfants, des familles…C’est pour cela que l’on engage les touristes à apporter des Multivitamines dans leurs bagages plutôt que des savons inutiles.

                                                Dans cette ambiance festive car les cubains gardent le sourire et le sens du rythme, ils doivent se fader les CDR, ces fameux comités de défense de la révolution qui les surveillent jusque dans leur vie privée la plus intime.

                                                Quand un pouvoir s’occupe de votre vie privée, il n’y a pas de diffamation à le traiter de dictature.
                                                Les cubains pourraient se consoler en allant à la plage, histoire de se rafraichir la vie, mais les plus belles leur sont interdites. Les seuls cubains qui y ont accès sont les serviteurs soumis aux caprices des touristes qui se font cuire la peau al dente entre deux mojitos.

                                                Alors évidemment, ce n’est pas la Corée du Nord et les Castro Frères et Camarades n’ont rien à voir avec d’autres dictateurs un chouïa plus sanguinaires (ou sanguins pour le tempérament). Comparer Castro à Hitler, Pol Pot, Kim Jong Il ou je ne sais quelle autre ordure du genre est totalement absurde et c’est minimiser les barbaries monstrueuses, les génocides programmés, les famines organisées et j’en passe.
                                                Nous parlons de Cuba et cessons de comparer pour toujours disculper, atténuer, dévier pour finir par tout excuser.

                                                Que la Chine accueille les JO et que ce soit une honte et une faute n’est plus à prouver. Ou plutôt, nous devrions être plus nombreux à nous en offusquer mais en quoi cela excuse le père Castro d’avoir plus de 250 prisonniers politiques dans ses geôles sordides ?

                                                Affirmer que Cuba est une dictature n’ouvre en rien la porte aux américains. Réclamer le départ de ces guérilléros grabataires n’oblige en rien le retour des fachos de Miami.

                                                Les sympathisants ou militants d’extrême gauche ne sont pas souvent lucides je le conçois sur le réel tragique cubain. je veux croire à une ignorance de la situation, à un aveuglement dicté par une détestation sans limite pour les américains, aux lectures du Diplo et des articles effarants d’Ignacio le copain de Castro ou à une nostalgie de leurs idées de jeunesse qui altère le discernement.

                                                La philosophie de gauche ne peut être castriste ou c’est alors un attentat à la raison.
                                                Les cubains sont prisonniers de leur île, retenus en otage pour faire perdurer un régime qui ne tient plus.

                                                Les étudiants, les intellos, les dissidents, les paysans attendent le bon moment. L’arrivée du frère comme somnifère en attendant la mort du père et le grand chambardement. Mais il faudra du temps.

                                                Ils peuvent en attendant relire La Boétie et le discours sur la servitude volontaire. ‘’ Soyez résolus de ne servir plus et vous voilà libres’’.

                                                A+

                                                Eric D
                                                Ps Vous pouvez poursuivre la conversation et aborder bien d’autres sujets sur le site : cubaforhum.fr
                                                Un forum de discussions, une Faq et Nes (Notre Envoyé Spécial), journaliste très indépendant que vous retrouverez dans la rubrique : Politique Friction. Plusieurs saisons de Fidel aux Urgences, je vous laisse découvrir.


                                                • Gilles Gilles 10 mars 2008 09:48

                                                  Ce commentaire d’Eric vaut bien plus que mille articles de ce genre ! Un article à lui tout seul largement moins manichéen que ceux dont on a l’habitude ici et qui rejoint ce qu’on pu me raconter ceux qui sont allé à Cuba ces dernières années


                                                • Pie 3,14 10 mars 2008 19:46

                                                  Pour Eric,

                                                   

                                                  Enfin un commentaire lucide et hors propagande.

                                                  Merci.


                                                • Basebou Basebou 9 mars 2008 21:22

                                                   

                                                  Je me demande, si je n’avais pas la chance et le privilège d’habiter dans un pays riche, si je préfèrerais habiter dans un quartier pauvre de La Havane, dans une favela de Rio ou dans un faubourg de San Salvador sympathiquement par le M13 ou un autre gang du même accabit...

                                                  Et ne vous illusionnez pas, le débart des grabataires révolutionnaires entraînera sans doute la prise en main du pays par les fachos de Miami....

                                                   

                                                   


                                                  • Eric D 10 mars 2008 22:46

                                                    Salut,

                                                    C’était au mois de Septembre dernier à la Fête de l’Huma.

                                                    J’écrivais pas mal à l’époque sur le forum du Guide du Routard consacré à Cuba. Mes interventions étaient souvent censurées par le modérateur que j’avais dénommé Momo, personnage conceptuel qui ne voulait lire que des récits touristiques et jouait les Torquemada forumique.

                                                    Mon aventure racontée sur ce site a déclanché notre départ (avec quelques collègues) et la création de notre propre forum consacré à Cuba (mais qui ne s’interdit pas des bifurcations politiques ou philosophiques sur bien d’autres sujets, le Sarkozysme rampant par exemple).

                                                    Le texte ci dessous fut le premier message de notre FORHUM des lumières cubaines (je vous laisse apprécier le H).
                                                     http://www.cubaforhum.fr/

                                                    Samedi 14 h au Village du Monde de la fête de l’Humanité.

                                                    Débat animé par José Fort (journaliste à L’Humanité) avec Ignacio Ramonet (du monde diplo), Lazaro Barredo (directeur du Granma), Jean Ortiz (universitaire) et l’ambassadeur de Cuba en France dont j’ai oublié le nom.

                                                    La fille du Che, Alcida Guevara devait être là mais son avion se débattait dans les embouteillages du ciel parisien.

                                                    Le thème : La pensée et l’action du Che sont elles toujours d’actualité. ?

                                                    Comme dans tous les débats de la fête de l’Huma, les intervenants exposent leurs points de vue, leurs réflexions, puis la parole est donnée à la salle.

                                                     Pour résumer brièvement le discours des tenants de l’estrade, il n’y aura qu’un point de vue, un son de cloche unique, pas de divergences d’opinion, un bloc massif, pas de voix discordantes.
                                                    Cuba continuait sa révolution, la pensée du Che était plus que jamais d’actualité.

                                                    Un rappel de l’histoire glorieuse, des trémolos dans la voix d’Ignacio émerveillé de voir tout le merchandising à l’effigie du héros, un rappel de la lutte contre l’embargo américain seul responsable des difficultés du peuple cubain, la solidarité avec Chavez et les pays du continent latin, libéré du joug de l’impérialisme yankee, la santé, l’éducation…l’embargo...

                                                    Jean Ortiz s’enflamme et fait trembler les arceaux du chapiteau.
                                                    Le Che est déifié, la messe est dite.
                                                    Le public est conquis, les applaudissements nourris, la salle exulte.

                                                    Je ronge mon frein sur ma chaise brinquebalante. Mes voisins sentent mon agacement et m’aident à prendre le micro après quelques questions existentielles dans la salle sur le mythe guévariste.

                                                    Sachant que je n’ai que peu de temps pour exprimer ma désapprobation de ce que je viens d’entendre et du mensonge infligé à l’assistance et au peuple cubain, je décide d’aller direct à ce qui me semble le plus équivoque dans une fête où la liberté me semblait être l’enjeu principal de tous les débats.

                                                    Je fais donc part de mon étonnement de voir Mr Barredo bénéficier de tant d’applaudissement alors qu’il est le directeur d’un journal unique alors que je n’ai aucun doute de l’indignation de l’assistance et à juste titre, sur la concentration de la presse en France, sur l’hégémonie des grands groupes financiers, la pensée unique. Mais ce qui est valable chez nous, ne l’est pas pour Cuba.

                                                    Les sifflets, les bras d’honneur, les injures commencent à fuser.
                                                    Je poursuis quand même, aidé par José Fort qui demande aux brailleurs de me laisser poursuivre, que je dois pouvoir exprimer mon opinion même si elle est différente.

                                                    Pour ne pas faillir à mon envie perpétuelle de l’ironie joyeuse, j’informe Ramonet que si le Che avait eu la gueule de Krazuki, il y aurait eu moins de tee shirt à son effigie.
                                                    Sentant ma mort prochaine sous la mitraille haineuse, j’affirme la réalité de la dictature épouvantable cubaine.

                                                    Je précise que je suis vraiment de gauche pour ne pas laisser de doute à mes adversaires, que l’on peut désirer le départ de Castro et sa bande sans se vautrer dans les bras des américains.
                                                    Qu’il y a une alternative à proposer aux cubains mais qu’elle se fera sans les Etats-Unis et sans Fidel et Raul.

                                                    Je réponds à Lazaro Barredo qui avait promis 50 ans de plus de castrisme qu’il fallait demander l’avis des cubains.
                                                    Cela n’a pas empêché quelques intellectuels mal comprenants et à la bave aux lèvres de me hurler de retourner à Miami.
                                                    Désolé mais il y trop de rombières pour ma jeunesse éternelle…

                                                    José Fort me demande de terminer, je conclus donc en disant qu’il ne faut pas rester avec les idées figées du Che de 67 mais extraire le positif pour rendre la liberté aux cubains.
                                                    On me répond en mélangeant tout, rhétorique habituelle, couplets lancinants sur la révolution en marche (marathon sans fin). L’embargo réponse à tout. Je veux répondre que les magasins sont pleins pour certains et rétablir la réalité de l’embargo qui est utilisé par le régime pour tenir un peuple soumis mais on ne me refile plus le micro.

                                                    Ma compagne et mes 2 filles sont sidérées devant autant d’hostilité, qu’il n’y ait pas eu une autre voix pour relayer mes propos. Nous sortons sous les regards méprisants d’une cohorte de fins penseurs.

                                                    J’avoue être un peu secoué car je n’imaginais pas l’emprise si forte de la secte castriste et de ses apôtres sur les visiteurs de la fête de l’Humanité.

                                                    Que de vieux staliniens arpentent toujours et encore les allées, je le savais bien mais que la magie du bon vieux discours militant poussiéreux, lénifiant, puisse mystifier encore autant de gens m’attriste profondément.

                                                    Mon voisin de chaise me dit qu’il connaît Cuba et que ce n’est pas ce que je dis.
                                                    Ah bon ! Ok Cuba n’est pas une dictature ? Si me dit il, mais…Je crois comprendre qu’il a la dictaturophobie sélective.

                                                    Je m’échappe et grand réconfort, un jeune black me rattrape, me serre la main et me dit : Monsieur, je suis d’accord avec tout ce que vous avez dit, merci.
                                                    Je n’ai pas le temps de lui répondre, que le grand père qui m’avait enjoint à rejoindre Miami, m’apostrophe et me postillonne le deuxième couplet de son réquisitoire.

                                                     Un attroupement se fait alors avec 4 mômes qui l’invitent à se calmer.
                                                    J’arrive à en placer une qui le fait déguerpir, lui évitant de mettre en application son envie folle de me latter la gueule.

                                                    Je reste avec les gosses qui étaient dans la salle et voulaient en savoir un peu plus que les 2 minutes de contradiction de ce débat.

                                                     Je me suis apaisé en retrouvant un pote et en éclusant quelques gorgeons.

                                                     Le lendemain après midi alors que je me renseignais sur l’heure d’arrivée de Charb au stand cubain où sévit Cuba Linda, un groupe de mamies me reconnut.
                                                    C’est vous le type qui n’aimait pas les Cubains me dit la chef de bande.
                                                    Ouais, on vous a reconnu me prévient sa copine, c’est une honte ce que vous dites. Mais on vous a pris en photo.

                                                     Fidèle à ma stratégie d’évitement des délinquants relationnels, je leur propose de rester en paix avec leurs idées d’un autre temps, en espérant qu’elles auront gardé de moi mon meilleur profil. Je m’enfuis vers des contrées plus joyeuses.

                                                    A la fête de l’Huma, tous les stands consacrés à Cuba font l’apologie de la révolution castriste.
                                                    Je suis dégouté en regardant les centaines de langoustes engloutis par un public ignorant.

                                                    Je saisis des bribes de conversations où l’on parle de projet de voyage, d’embargo, de commentaires approuvant les slogans désolants et pour la plupart mensongers affichés dans la salle.

                                                    La langouste revigore tout ce beau monde qui ne se s’inquiète pas que ce privilège culinaire soit interdit aux cubains.

                                                     Mouss et Akim m’ont fait retrouver ma bonne humeur à la nuit tombée.

                                                     Je ne savais pas encore, que le lendemain, j’aurais une nouvelle altercation avec des cocos d’un autre temps. Mais il se fait tard et j’ai un avion à prendre.

                                                     Suite au prochain numéro.

                                                    A+

                                                    Eric D
                                                     


                                                    • vivelecentre 13 mars 2008 10:57

                                                      pas de réaction de Lamrani ou Maugis ?

                                                      dommage, j’avoue qu’en cette pénible semaine d’élection municipale française, cela me distrairait un petit peu !

                                                      quand même, ils ont de la chance ces cubains, cest plus simple pour eux !

                                                      Déjà , on choisit les candidats pour eux, après , n’ont plus qu’a allez voter bien gentiment pour ne pas avoir d’ennui

                                                      Sur ce point là , il faut reconnaître aux Castristes qu’ils ont bien simplifié et soulagé la vie de leur concitoyens....


                                                      • dalat-1945 22 avril 2008 20:08

                                                        @ Lamrani,

                                                         

                                                        Encore vous ? Quand allez-vous arrêter de nous bassiner avec le Dictateur en fin de carrièere ?

                                                         

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