Dans cette élection présidentielle, François Bayrou est un paradoxe. Malgré des records de popularité auprès des électeurs de tous bords, les intentions de vote en sa faveur stagnent autour des 10%. Son espoir de qualification pour le second tour semble compromis, même si le nombre d’électeurs indécis demeure considérable. Mais en ayant réussi à imposer les thèmes majeurs de cette campagne, et en détenant la clé de l’électorat central, François Bayrou, quelque soit son score au premier tour, demeure incontournable dans le paysage politique français.
Le troisième homme surprise de l’élection présidentielle de 2007 traverse en cette fin de campagne une période délicate : les deux favoris semblent avoir su imposer l’idée de leur confrontation inéluctable au second tour, et Jean-Luc Mélanchon réussit par sa truculence à accaparer le reste d’intérêt des média et des électeurs à la recherche d’alternative. François Bayrou doit se demander ce qu’il doit faire pour convaincre les électeurs, alors que son analyse, ses propositions et sa personnalité même font l’objet d’un très large consensus.
Premier responsable politique à avoir tiré la sonnette d’alarme sur l’endettement du pays, F. Bayrou avait prédit les conséquences inéluctables du dérapage financier au niveau économique et social. La situation actuelle de la Grèce ou de l’Espagne, et son cortège de coupes drastiques dans les salaires et la protection sociale, sont venus cruellement nous rappeler le risque dans lequel se trouve la France si des mesures urgentes de redressement ne sont pas mises en œuvre. Quant aux pratiques politiques actuelles, F. Bayrou avait dénoncé l’ineptie d’une méthode de gouvernement fondée sur la désignation de boucs émissaires et sur la confrontation entre les différentes classes de notre population, et le danger des conflits d’intérêts illustrés par les affaires à répétition, sur la confiance même des citoyens envers leur système démocratique.
De cette analyse, F Bayrou en avait tiré trois grandes priorités pour son projet de 2012, et une série de propositions concrètes qui sont non seulement approuvées par les électeurs, mais qui ont été aussi largement reprises par ses concurrents :
- Face au ravages du chômage et à une situation économique périlleuse, qu’il considère comme étant largement liée à notre déficit commercial considérable, F Bayrou a proposé son idée de « Produire en France ». D’abord moquée par les experts, cette proposition s’est retrouvée plébiscitée par les Français dont 90% indiquent être prêts à favoriser de tels produits si un label était disponible.
- Pour rétablir les finances publiques, F Bayrou propose un effort équilibré entre réduction des dépenses et accroissement des recettes permettant de revenir à l’équilibre en trois ans, et ce sur la base de prédictions réalistes de croissance (contrairement à ses concurrents), des mesures cette-fois-ci saluées par l’ensemble des économistes et par la presse étrangère.
- Sur la moralisation de la vie publique, le référendum proposé par F Bayrou recouvre l’ensemble des mesures discutées depuis des années et jamais appliquées (fin du cumul des mandats, financement transparent des partis, reconnaissance du vote blanc etc.), et recueille aussi un très large assentiment de la part des électeurs.
Enfin, François Bayrou lui-même bénéficie d’une côte de popularité élevée, fondée justement sur la justesse de son analyse, sur son courage et son intégrité politique, et sur ses capacités de décision et de rassemblement, qui transcende les clivages traditionnels.
La faiblesse apparente des intentions de vote actuelles en sa faveur est donc à rechercher à un autre niveau, et deux éléments semblent avoir une influence importante sur ses électeurs potentiels :
- Le premier est le désavantage traditionnel de celui qui a raison trop tôt, et qui place son argumentaire au niveau du rationnel plutôt que de l’émotion. Même si, sans doute à juste titre, François Bayrou a souligné que son projet était porteur d’espoir, dans la mesure où il repose sur la résolution de problèmes internes à la France plutôt que sur des boucs-émissaires extérieurs, et donc inaccessibles, sa démarche souffre du syndrome « Raymond Barre » : parfaitement cohérente, certainement efficace, mais qui ne souffre pas d’illusions. Or, inconsciemment, une majorité d’électeurs attend encore sans doute d’un président de la république un pouvoir quasi-royal de résolution de ses problèmes. Phénomène aggravant, F. Bayrou ne caresse pas l’électeur dans le sens du poil, et refuse toute démarche catégorielle.
- Le second est politique. Imposer une rupture du clivage traditionnel droite-gauche au profit d’un gouvernement d’unité national, même en temps de crise, exige un poids politique et des soutiens considérables. Or le mouvement politique de F. Bayrou est affaibli, et faute d’avoir succombé à la méthode classique de promesses de postes à ses alliés potentiels, il n’a pas réussi à enclencher une dynamique suffisante autour de lui pour crédibiliser sa démarche. Sans être vraiment isolé, puisqu’il a su rassembler un certain nombre de responsables de dimension nationale, il manque de poids lourds de différents bords soutenant sa vision, et l’opinion se pose donc la question de la faisabilité politique de son projet.
Malgré ces handicaps, il reste à François Bayrou des atouts majeurs, à la fois dans cette élection présidentielle loin d’être jouée (en raison du nombre élevé d’indécis), et pour la suite des évènements.
Tout d’abord, la crise économique est revenue ces derniers jours sur le devant de la scène. Les inquiétudes manifestées par les marchés financiers à propos de l’Espagne soulignent que la crise n’est pas derrière nous, et la grande majorité des électeurs a très bien intégré le fait que le prochain président de la république n’aura guère de marges d’actions pour réaliser ses promesses. Le plan de redressement proposé par F. Bayrou peut ainsi apparaître comme le plus crédible, d’autant qu’il répartit assez justement les efforts à consentir, et qu’il laisse entrevoir une situation rétablie après deux ou trois années de sacrifices modérés.
Ensuite, comme souvent, le sort de cette élection dépendra du choix des électeurs modérés. Ceux-ci se répartissent actuellement de façon égale entre droite et gauche en cas de second tour entre favoris, mais le poids et la crédibilité de F. Bayrou peut avoir une influence importante en cas de choix de celui-ci, une option qui pourrait se justifier dans l’intérêt général en raison de la crise. Les conditions de ce choix semblent assez évidentes : formation d’un gouvernement largement ouvert aux différentes sensibilités politiques, et mise en œuvre des principales propositions de F. Bayrou sur le produire en France, le rétablissement des équilibres financiers, et la moralisation politique. Les récents appels du pied de la part de l’UMP envers F. Bayrou, et les inflexions programmatiques du Président sortant, démontrent que la droite a bien compris l’enjeu. A gauche, le candidat PS semble moins en situation de prendre en compte les demandes éventuelles de F. Bayrou en raison d’alliées plus encombrants, mais un éventuel resserrement des sondages de second tour pourrait changer la donne. Bien entendu, l’influence potentielle de F. Bayrou sur un second tour en cas de non-qualification dépendra aussi de son score final, et 15% ne sont pas équivalents à 10%.
Enfin, et c’est un sujet moins abordé lors de cette campagne, l’objectif de F. Bayrou est aussi de redonner à la famille centriste-démocrate une influence réelle dans le paysage politique français après l’élection présidentielle. Actuellement éclatée, celle-ci ne pèse ni à droite ni à gauche, et aussi bien le PS que l’UMP on vu leur positionnement idéologique influencé par des forces centripètes (FN et FdG) ces derniers mois. Seul F. Bayrou conserve une autorité incontestable en tant que promoteur d’une voix médiane, et l’ensemble des responsables politiques des divers partis centraux a clairement fait part de sa volonté de rassemblement. Cette élection présidentielle rebattra nécessairement les cartes, et si F. Bayrou ne peut sans doute, pour des questions diplomatiques, envisager de présider un tel futur rassemblement, il n’en sera pas moins le leader idéologique naturel, que ce soit dans une future majorité ou dans l’opposition. 2017 sera en effet une élection sans doute disputée (avec, si F. Bayrou n’est pas élu, une absence de sortant si N. Sarkozy est élu, ou un sortant fragilisé comme en 2012 par la situation économique si F. Hollande est élu), et donc de nouveau une opportunité potentielle pour une candidature centrale de qualité, à condition qu’elle soit soutenue par un mouvement politique important.
On le voit, l’enjeu de cette élection pour François Bayrou est multiple, mais la justesse de son analyse politique et la large approbation recueillie par ses principales propositions lui assurent de conserver une influence importante. A court termes, il va lui falloir convaincre les électeurs indécis que non seulement son projet est incontournable, mais qu’il aura les moyens de le réaliser. Avancer quelques propositions politiques en ce sens, notamment sur la création d’un nouveau parti central qui formerait le cœur de sa future majorité en cas d’élection, pourrait lui permettre de gagner des points précieux, surtout si un nombre croissant d’électeurs de droite modérée constate qu’une victoire du président sortant devient très improbable.
En cas de non-qualification, sa position au soir du premier tour sera déterminante. La situation de crise actuelle lui permet d’envisager plusieurs options, pourvu que son score soit suffisamment élevé ; la justesse de son analyse lui confère néanmoins une responsabilité envers le pays et les électeurs, et un non-choix ne pourra sans doute être justifiable que s’il se trouve dans l’impossibilité d’influencer les finalistes au niveau des mesures clés de redressement du pays.
Enfin, F. Bayrou a aussi la responsabilité de permettre la renaissance d’une famille politique dont l’influence a périclité au cours des années, et de permettre ainsi une approche plus rationnelle des problèmes quelque soit le gouvernement au pouvoir.
Premier, et peut-être le seul des candidats à avoir compris les enjeux majeurs de cette élection présidentielle, François Bayrou représente une solution et un espoir non-seulement possible mais aussi souhaitable pour de nombreux électeurs. Il lui reste à les convaincre de sa capacité à agir, et à prendre ses responsabilités en faveur de l’intérêt général, dans un contexte qui aura rarement été aussi difficile.
Il sait qu’il a un créneau à exploiter et comme tous les candidats à
l’élection présidentielle il a un égo surdimensionné, et peut réussir un
score à 2 chiffres, pour monnayer ensuite son ralliement.....Mais un raliement a qui ?
vous dites : « François Bayrou doit se demander ce qu’il doit faire pour convaincre les électeurs, alors que son analyse, ses propositions et sa personnalité même font l’objet d’un très large consensus. »
Un large consensus ? Nous n’avons pas la même notion de ce qu’est un large consensus. Bayrou est pour l’étranglement de l’interventionnisme politique ; il y a un signe qui ne trompe pas : tous les libéraux d’Agoravox ne jurent plus que par lui.
Le problème n’est pas la dette mais le taux d’usure que les gouvernements acceptent de payer. Il suffit d’emprunter à 1% pour rembourser la vieille dette, et il n’y a plus de problème de dette.
Ne dites pas que c’est impossible, je vous répondrai ce mot de Churchill qui a tant plu à ces Britanniques inventeurs de la finance prédatrice institutionnalisée : Nous ne savons pas que c’est impossible d’emprunter à 1%, alors nous le ferons.
La devise du lobby bancaire c’est : « donne moi ta planche à billets, je te prêterai de l’argent ». Pourtant « c’est l’État qui confère sa valeur à la monnaie par le seul fait qu’il exige le paiement des taxes et impôt dans la devise de son choix » ! (Bernard Lietaer), et aussi : « L’argent est basé sur la capacité à produire de la population laquelle capacité appartient à la population. » (Louis Even) Les banquiers, par le crédit, l’endettement et l’usure nous volent les possibilités qui découlent de ces capacités. Les banquiers censés être des passeurs d’avenir, sont en fait, des voleurs de pouvoir et d’avenir.
Pour enfoncer le clou, ce mot de Bernard Stiegler : « L’investissement produit l’avenir dont la spéculation ferme au contraire les possibilités.
J’appelle un large consensus une popularité bien au dessus de 50%, et des propositions qui recueillent plus des deux-tiers d’approbation (celle sur le produire français est même la premiere de toutes les propositions des candidats à être approuvée). Certes, ce consensus est moindre sur Agoravox, ce qui n’est guère étonant puisque si j’en crois les intentions de vote des agoravoxiens, plus de la moitié voterait pour des partis radicaux ; mais au niveau des électeurs français, FB et ses propositions font objectivement l’objet d’un large consensus.
Sur le problème de la dette, nous avons des avis divergents ; je ne crois pas au yakafautquon...
Tout dépendra de sa position au soir du premier tour. S’il appelle, UN TANT SOIT PEU, à voter Sarkozy, il confortera l’idée que le Centre ne peut exister qu’en tant que supplétif de la droite, et nous aurons passé 7 ans d’activité politique, à l’UDF et au Modem, pour rien.
Je ne partage pas nécessairement ce point de vue. Au risque d’apparaitre comme « machiavélique », il me semble que l’essentiel ici est la fin plus que le moyen. D’un point de vue « éthique », et même politique, une alternance serait souhaitable. Néanmoins, en raison de la crise actuelle, il me semble que l’essentiel est que les mesures clés soient mises en oeuvre. Toujours d’un point de vue personnel, c’est donc surtout sur l’acceptation de ces mesures qu’à mon avis Bayrou devrait se prononcer.
J’avoue qu’à l’heure actuelle, je suis un peu dubitatif sur la capacité des deux favoris à prendre vraiment en compte ces mesures, mais un très bon score de Bayrou pourrait faire pencher la balance...
Bayrou est un extrêmiste de l’UE (cf blog IRC) qui ne respecterait pas plus le vote des Français que l’UMP ou le PS.
Le centre pourrait être considéré comme le coeur de la cible, un point de focalisation puis de convergence ou mieux la capacité à traiter les problèmes qui se posent au pays, dans un esprit républicain.
Curieux comme la représentation politique dans un cycle plutôt qu’un hémicycle changerait notre perception. D’ailleurs j’ai vérifié qu’à l’assemblée nationale au moins, on déborde légèrement de l’hémicycle...
Je confirme que Bayrou est le seul à avoir un programme pertinent, adapté aux défis qui nous attendent ( et pas la politique de l’autruche comme les 2 candidats principaux), et cohérent.
Attendons le résultat du premier tour de l’élection, combien d’électeurs de droite modérée et raisonnable, sachant que Sarko n’a plus aucune chance, vont reporter leur choix sur Bayrou ?
Je suis de ceux, venant de la gauche socialiste, qui croient qu’il faut repousser tous les extrêmes :
-quelle crédibilité a Melenchon qui, dans le passé a fait l’apologie de la Chine envahisseur du Tibet, et de la « démocratie » cubaine, celà au Parlement européen devant un dissident cubain !
-et aussi la gangrène des thèses d’extrême droite qui gagnent quasi tout le discours de Sarkozy
L’erreur de Bayrou : Son programme, comme celui de tous les autres candidats, est digne d’un Premier Ministre et non pas d’un Président de la République. Son horizon demeure à 5 ans quand il faudrait un véritable projet pour les Français(e)s à long terme. Parmi les proches conseillers de Bayrou, il y a Jean Peyrelevade qui prône la Refondation du Capitalisme. Avez-vous entendu Bayrou en parler ? Pourtant, nul doute qu’un tel projet lui donnerait une envergure présidentielle, le ferait remonter dans les sondages et, sans doute, le ferait élire Président de la République. Dans ces conditions, il obtiendrait une majorité présidentielle de gouvernement par le ralliement de députés de droite et de gauche qui adhéreraient à son projet autour de députés centristes.
Bayrou avait bien commencé en plaçant son projet à un horizon 2020. Il est exact qu’au fur et à mesure que la campagne avançait, il s’est concentré sur les mesures immédiates, sans doute par soucis médiatique, et qu’un peu de vision à long termes ne serait pas inutile. D’u autre côté, la situation actuelle exige des réponses rapides, et cela a sans doute occulté cette campagne de fond, qui intègre cette nécessité de réforme du capitalisme dont vous parlez.
Pour Agerate(xxx.xxx.xxx.101)11 avril 11:08 Bayrou : « 2012, état d’urgence » http://leplus.nouvelobs.com/contribution/183326-francois-bayrou-2012-etat-d-urgence-le-livre-d-un-engagement.html « Je suis arrivé à la conclusion que nous avons devant nous deux questions d’urgence nationale, et deux seulement. La première : produire en France. Retrouver la production dont nous avons perdu des pans entiers, pour reconquérir l’emploi et pour équilibrer nos comptes. Et la seconde : rendre à la France la meilleure éducation du monde. (…) Toutes les difficultés qui nous paraissent insurmontables proviennent de ce double échec. »
Mariannne dans son article de ce jour parle d’une sorte de « charte d’engagement » bayrouiste, pour le deuxième tour. Cependant, il me semble que les trois premières propositions ( le retour à zéro du déficit, véritable politique industrielle, moyens de l’éducation nationale ), ça ne mange pas de pain. Il s’agit, d’une question d’années pour le déficit, d’un habillage pour le produire en france, d’une évidence pour l’éducation)..
Reste la question du référendum qui est une vraie question à laquelle un candidat sollicité peut dire OUI ou NON. Si Bayrou cherche une réponse et non un argument de fuite c’est cette question qu’il doit poser. D’autant que le parti de Bayrou s’appelle ( le MODEM ; mouvement démocrate).
Etes vous pour l’organisation d ’un référendum sur la rénovation et moralisation démocratiques lors des législatives ?? D’ailleurs ce serait aussi une vraie sortie par le haut poyur Bayrou .
j’ai remis mon commentaire ici , sous votre article, en raison des nombreuses fautes du premier. ( excusez moi !!)
Je partage votre avis sur la nécessité de moralisation de la vie publique ; comme condition, comme je l’indique dans mon texte, je ne vois pas comment Bayrou pourrait ne pas mettre cette condition dans un éventuel accord ; j’ai noté qu’aussi bien Sarkozy que Hollande avaient fait quelques pas dans cette direction, mais de façon insuffisante. Je pense que le score de Bayrou pésera particulièrement sur cet élément particulier, car c’est celui le plus difficile à obtenir, tellement la classe politique, UMP ou PS, souhaite conserver ses avantages.
La vraie question ce sera le score de Mélenchon et de Le Pen.
Si Mélenchon cartonne, alors Hollande ira tapiner au FdG. Il le fera d’autant plus que les Vers vont sortir humiliés de l’élection. Et dans ce cas là, par réaction les électeurs Modem iront vers Sarko.
Si Le Pen cartonne, alors Sarko ira tapiner au FN. Et dans ce cas là, par réaction les électeurs Modem iront vers Hollande.
A ce stade d’élection au poste suprême, il est clair que TOUS les candidats ont un ego sur-dimensionné, et ce n’est pas forcément un défaut, puisque la tête de l’Etat, n’est pas la meilleure place en cette période de crise.
Si la Gauche gagne je ne donne pas 3 mois avant qu’il y ait désenchantement... et si la Droite repasse ... je ne donne pas 1 mois avant que des troubles, des grèves et autres gracieusetés de la part des travailleurs se mettent en route à l’échelon national.
BAYROU est cohérent depuis 1997. Il n’a jamais voulu suivre l’UMP et s’en est détaché avec l’UDF et sa phrase : « Quand on pense tous la même chose, c’est qu’on ne pense plus rien ». Bien sûr que la soupe étant meilleure à l’UMP, bien des personnes l’ont laissé tomber, Il en a tiré une leçon : malgré les sirènes actuelles de droite, et même si cela vous agace, il est INDEPENDANT.
On ne peut dire la même chose de la Gauche qui est tiraillée entre tous ses courants, en passant par Joly et Mélenchon.
In fine tous à gauche, voteront le petit doigt sur la couture du pantalon. Par idéologie ou consigne de vote de parti. Très en deçà des enjeux de nos dettes et du bien de tous les Français.
En fin de compte, je ne vois que le vote BAYROU qui peut apaiser les marchés financiers, et relancer nos PME/PMI avec le produire en France.
BAYROU est le SEUL à proposer de moraliser la vie politique en supprimant le cumul des mandats, diminuer le nomre de parlementaires, reconnaitre le vote blanc etc.
HORREUR pour la Gauche comme pour la Droite, chacun voulant sa part de gâteau et chacun son tour. J’ai entendu des militants PS dire : ça y est c’est notre tour le 6 mai !
Et c’est QUAND le tour de la France et des Français ??
L’infâme avait accusé presque ouvertement le FN d’être à l’origine des tueries de Merah. Disqualifié à jamais à mes yeux. Son rassemblement à Marseille a été un four complet. L’insignifiance incarnée.